• Transformation du cartel formé par le FMI et la Banque mondiale

    Transformation du cartel formé par le FMI et la Banque mondiale

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    Lundi 17 Mai 2010

     

     
    Transformation du cartel formé par le FMI et la Banque mondiale

    Nécessité d’une réorientation et non d’un renforcement du pouvoir

    Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale ont pris une nouvelle orientation. Lors de leur session de printemps, tenue le 25 avril, ils se sont vus attribuer davantage d’argent et d’influence. Ils devraient être en mesure d’assumer le rôle d’une «compagnie d’assurances mondiale» (Strauss Kahn). Il faut absolument sou­mettre cette réorientation à un examen.
     Le FMI majore sa limite de crédit dans les cas d’urgence, fixée actuellement à USD 50 milliards, et la porte à USD 550 milliards. La participation de la Banque nationale ­suisse s’inscrit maintenant à USD 17 milliards. Les fonds propres du FMI sont aussi majorés. Chacun des 186 Etats membres doit doubler sa quote-part. Désormais, le FMI pourra octroyer des crédits atteignant USD 1 billion, contre USD 250 milliards actuellement. La Banque mondiale se voit renforcée financièrement dans les mêmes proportions. Jusqu’à maintenant, les institutions de Bretton Woods ne devaient pas constituer de masses monétaires aussi gigantesques, même pas pendant la «crise financière». Pourquoi maintenant?
     

    Une direction financière mondiale est-elle en train de se constituer?

    Grâce à leur nouveau potentiel financier, le FMI et la Banque mondiale déploieront une puissance extrêmement forte sur le plan mondial. Les deux institutions revendiquent maintenant le rôle d’une banque centrale mondiale. Suivant les conseils de George Soros, quelques pays émergents et Etats du tiers-monde, tels la Chine, l’Indonésie, le Brésil et le Vietnam, ont acquis des quote-parts avec droits de vote du capital de la Banque mondiale. Dès lors, ils sont assis dans le bateau commun.
    Dorénavant, les décisions de ces institutions détermineront davantage la prospérité de toutes les économies. Les décisions de ­banques centrales déterminées perdront ainsi de leur importance. L’octroi de crédits peut stimuler l’économie des Etats, son absence ou la fixation de préalables à la politique financière nationale peut paralyser cette économie.
    Certes, les organes du FMI et de la Banque mondiale sont déterminés d’après les quotes-parts, les Etats-Unis disposant de la quote-part la plus forte et, de concert avec les pays d’Europe, d’une minorité de blocage. De plus, la Direction du FMI accepte, sans se poser de questions, des mandats du G-20. Ce n’est pas sans raisons que la «Neue Zürcher Zeitung» du 26 avril se demande si le FMI est le «Secrétariat du G-20». Un procédé des moins démocratiques.
     

    Organisations d’une mondialisation effrontée

    Ces dernières années, l’importance du FMI et de la Banque mondiale s’est réduite. Aucun Etat ne voulait plus se soumettre aux commandements du plus grand détenteur de quote-parts, les Etats-Unis. La recette des institutions de Bretton-Woods était toujours la même: réaliser des programmes de libéralisation et de privatisation en faveur de ­groupes et de banques étrangers, c’est-à-dire des Etats-Unis et de l’Europe.
    Le gouvernement argentin a négocié un premier tournant en refusant, en 2005, de continuer à procéder au service de la dette extérieure d’après les modalités antérieures. Le pays n’était plus disposé à verser, au détriment de sa population, les intérêts dus à de grandes banques étrangères. L’Argentine a très bien supporté cette manière d’agir et prospère de nouveau.
     

    Exigence d’un nouveau rôle

    Une réorientation s’imposait. De quel type d’institutions financières le monde a-t-il besoin aujourd’hui? Un homme sur six meurt de faim. Seule une très faible minorité dispose d’eau propre. De nombreuses personnes ignorent tout des services de santé et de la prévoyance vieillesse. Une scolarité qui permette d’apprendre un métier ne va pas encore de soi sur cette planète. Les tâches sont donc claires.
    Comment les crédits peuvent-ils être octroyés de manière à faire prospérer la population? A quoi ressemble une aide vraiment durable sur le plan financier? Comment les Etats du tiers-monde peuvent-ils être soutenus de façon à pouvoir vendre leurs ressources en faisant un bénéfice?
     

    Nécessité d’une implantation démocratique

    Des organes de décision démocratiques ­doivent être érigés d’urgence. Ainsi, la Suisse n’a, par exemple, aucun siège au Conseil exécutif du FMI, bien que le pays courre de gros risques financiers. Quelles possibilités de cogestion les citoyens des divers Etats ont-ils? L’argent de ces contribuables finance les quote-parts du pays à la Banque mondiale et au FMI. Ces citoyens subissent les dommages engendrés par la spéculation ou par l’utilisation imprudente des dépôts.



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