• Trois cents militaires déployés à Saint-Aignan

    Trois cents militaires déployés à Saint-Aignan

    AFP

    Trois cents militaires déployés à Saint-Aignan après l'attaque de 
la gendarmerie

    La commune de Saint-Aignan, 3.400 habitants, a été réveillée dimanche matin par un inhabituel face-à-face entre gendarmes et gens du voyage ©

    Près de 300 militaires sont déployés autour de Saint-Aignan (Loir-et-Cher) dont la gendarmerie a été attaquée dimanche matin par des membres de la communauté de gens du voyage pour protester contre la mort d'un des leurs tué par un gendarme, a indiqué la préfecture. En fin d'après-midi, la préfecture du Loir-et-Cher avait parlé d'une centaine de militaires déployés. Les forces de l'ordre assureront la sécurisation et le contrôle de la zone et "s'opposeront à toute reprise de violence", selon un communiqué de la préfecture.

    La commune de Saint-Aignan, 3.400 habitants, a été réveillée dimanche matin par un inhabituel face-à-face entre gendarmes et gens du voyage. "Une cinquantaine d'individus, dont certains cagoulés et armés de haches, de gourdins, etc. ont dégradé les locaux du peloton d'autoroute et des cabines de péage à Saint-Romain", a expliqué la préfecture. "Ils se sont ensuite rendus à Saint-Aignan où ils ont commis de nouvelles dégradations : bris de vitres, dégradation de trois commerces, de panneaux, de feux tricolores de signalisation, tronçonnage d'arbres, incendie de deux véhicules", a-t-elle poursuivi, confirmant un récit livré à l'AFP par le maire de la commune.

    Cette opération de commando, commencée en début de matinée, a duré près de quatre heures, mais n'a pas fait de blessé. C'est la mort d'un homme, tué par les tirs d'un gendarme à Thésée (Loir-et-Cher), dans la nuit de vendredi à samedi lors d'une course-poursuite, qui a provoqué la colère de certains membres de la communauté des gens du voyage.

    L'homme abattu aurait eu peur d'un contrôle

    "Luigi", 22 ans, père d'une fillette de deux ans, a été tué après une course-poursuite. Le parquet de Blois a livré dimanche soir quelques précisions sur l'enchaînement des faits qui ont abouti à ce drame. Lors d'un premier contrôle de gendarmerie, la voiture à bord de laquelle se trouvait "Luigi" ne s'était pas arrêtée, emportant sur son capot un gendarme pendant près de 500 mètres. Celui-ci en était retombé à la faveur d'un virage, légèrement blessé. Au deuxième barrage, la voiture, avec cette fois deux occupants à son bord, l'un étant monté entre le premier et le deuxième contrôle, a fait mine de s'arrêter. Puis elle a de nouveau accéléré et foncé sur deux gendarmes. L'un des deux a alors tiré deux balles en direction du véhicule, qui a continué sa course. Le corps sans vie de la victime a été retrouvé à Saint-Romain-sur-Cher, à une dizaine de kilomètres du lieu de la fusillade, où réside une importante communauté des gens du voyage. Le deuxième occupant de la voiture est en fuite et recherché.

    Deux gendarmes, dont le tireur, ont été placés en garde à vue après les faits, puis relâchés, a précisé la substitute du procureur de Blois, Bénédicte Laude dimanche soir. Un membre de la famille de l'homme tué a été reçu au palais de justice de Blois. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'homme aurait eu peur d'un contrôle, car il n'avait pas de permis de conduire. Mais il aurait également craint d'être arrêté alors qu'un vol venait d'être signalé dans la commune voisine.

    La solution Webrunner : il faut envoyer de toute urgence une assistante sociale pour gérer la situation

    ici  CV assistante sociale


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