• URANIUM APPAUVRI ET PHOSPHORE BLANC

    URANIUM APPAUVRI ET PHOSPHORE BLANC

    Il y a quinze mois, une équipe de SkyNews avait réalisé un reportage à Fallujah montrant l’accroissement sans précédent du nombre de malformations congénitales chez les nouveaux-nés et de fétus morts présentant toutes sortes de déformations monstrueuses. Les journalistes qui sont retournés récemment sur place ont constaté que la situation sanitaire ne cessait d’empirer.




    La petite fille de trois ans, Fatima Ahmed,  née avec deux têtes, (Cf. 1ère vidéo) qui pouvait à peine respirer et était incapable de bouger, est décédée peu après la 1ère visite de l'équipe.

    Un pédiatre, le Dr Ahmed Uraibi, a indiqué que le nombre de malformations chez les nouveaux-nés avait encore augmenté l’an dernier. Mais l’infrastructure médicale du pays (qui avait les hôpitaux les plus modernes de la région et des médecins de très haut niveau avant l’embargo décrété en 1990) a été entièrement détruite (1), les moyens médicaux en praticiens et en médicaments, déjà presque inexistants pendant l’embargo qui a duré treize ans, ne permettent plus de soigner les enfants iraquiens. Des centaines de médecins ont été mystérieusement assassinés, et beaucoup d’autres ont quitté le pays pour échapper au sort de leurs collègues. Les équipements des hôpitaux qui ont échappé aux bombardements ciblés sont hors d’usage ou obsolètes.

     

    Au cours de la « Guerre du Golfe » de 1991, 800 tonnes d’uranium appauvri (UA), un déchet nucléaire hautement toxique, avaient été utilisées, provoquant des épidémies de cancers, de mutations génétiques et l’atteinte du génome (2). Depuis mars 2003, ce sont des milliers de tonnes de ce poison chimique et radioactif (3) qui ont été répandues sur l’Irak, principalement sur les villes.




    Fallujah a été particulièrement touchée par les bombes à l’uranium appauvri, et également par de nouvelles versions de bombes au napalm, au plasma, au phosphore, plus sophistiquées et plus meurtrières que les précédentes, testées à grande échelle. Les agresseurs avaient dû procéder au nettoyage total de certains quartiers de la ville (comme à Bagdad en 2003) déclarés zones interdites immédiatement après les bombardements ; le sol avait été enlevé sur plusieurs mètres de profondeur.



    L’utilisation de napalm et de phosphore a été confirmée par de nombreux témoins à Fallujah, comme ce professeur qui avait déclaré : « J’ai vu des corps se transformer en squelettes et charbon juste après l’explosion de bombes au phosphore » (Cf. Dahr Jamail, 2004). Le Pentagone a dû reconnaître en 2005 avoir utilisé du phosphore blanc lors de l’attaque de la « ville aux cent mosquées ». A l’origine fumigène, cette substance est utilisée comme arme chimique malgré son interdiction par le protocole III additionnel à la Convention sur certaines armes chimiques de l'ONU (1983) ; son utilisation offensive est considérée comme un crime de guerre.


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