• Facebook : Terrain de chasse pour narcissiques

     

    Facebook : Terrain de chasse pour narcissiques

    Facebook : Terrain de chasse pour narcissiques

    Une étude menée par l’Université de Georgie laisse supposer que les réseaux sociaux sur Internet pourraient servir d’outils servant à évaluer le degré de narcissisme chez les individus. Deux psychologues ont ainsi analysé Facebook, qui compte 500 millions d’utilisateurs, afin de mieux cerner le narcissisme en ligne. Dans le même temps, Facebook a fait l’objet d’une étude de l’Ecole de Journalisme du Missouri qui affirme que l’émotivité la plus forte est ressentie par les utilisateurs dans « la chasse aux nouveaux amis » et dans « le tissage d’un lien social » plutôt que dans leur aboutissement et le fait établi.

    Bardée de distinctions, Laura Buffardi, étudiante en Doctorat de Psychologie et co-auteur de l’étude avec le professeur Keith Campbell, n’en est pas à son coup d’essai en matière d’énoncés. Mais cette fois, elle est catégorique : « Les narcissiques s’approprient Facebook pour se faire leur promotion aux yeux des autres ». Les conclusions des deux experts paraissent ce mois-ci, dans le numéro d’octobre de Society and Social Psychology Bulletin. Et les résultats ont été obtenus sur la base d’un questionnaire auquel ont bien voulu répondre 130 utilisateurs de Facebook et après avoir analysé le contenu des pages de ces derniers.

    Le « taux de narcissisme » des intéressés est ainsi fonction du nombre des « amis » et des « wall posts » figurant sur les comptes. Laura Buffardi a observé chez les narcissiques une tendance aux amitiés « peu profondes » et un choix de photos « bien plus glamour » que chez les autres utilisateurs. La psychologue en est convaincue, « les narcissiques, qui pullulent sur Facebook, se servent de leur entourage pour se mettre en avant. Mais, sur le long terme, ils finissent par nuire non seulement à cet entourage mais à eux mêmes ». Certes, aucune preuve ne permet d’avancer que les utilisateurs de Facebook sont plus narcissiques que les autres, « mais la multiplication des pages Web personnelles permet de se poser la question ».

    De son côté, Kevin Wise, professeur en communication stratégique à l’Ecole de Journalisme du Missouri, a étudié le comportement des utilisateurs une fois connecté à Facebook, par le biais de captures d’écran. Lui aussi est formel : « Sur Facebook, le plaisir est surtout de partir à la chasse, chasse aux nouveaux amis, et quête d’une nouvelle existence virtuelle ». Les résultats de cette étude ont été publiés dans le journal Cyberpsychology, Behavior, and Social Networking. Les sites de réseautage social en étant encore à leur balbutiement, les auteurs des deux études « attendent de voir comment ces tendances vont se développer ».


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