• PÉTROLE/Les tensions géopolitiques et le dollar faible font grimper le baril

    PÉTROLE/Les tensions géopolitiques et le dollar faible font grimper le baril

    Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole grimpaient d'un dollar et demi, dépassant les 79 dollars lundi en fin d'échanges européens, soutenus par les tensions géopolitiques avec l'Iran et la faiblesse renouvelée du dollar, qui a propulsé l'or à de nouveau record historique.

    Vers 17H00 GMT (18H00 à Berne), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé à Londres, pour livraison en janvier, prenait 1,67 dollar à 78,87 dollars.

    A la même heure, le baril de "light sweet crude" échangé à New York, pour livraison en janvier (premier jour de cotation de ce contrat), prenait 1,53 dollar à 79,00 dollars, après un pic à 79,92 dollars.

    Les cours continuaient à profiter lundi d'inquiétudes géopolitiques en Iran, sur fond de faiblesse persistante du dollar.

    Les forces armées iraniennes ont mené lundi un exercice de défense contre une éventuelle attaque nucléaire, bactériologique ou chimique (NBC), au deuxième jour de grandes manoeuvres destinées à tester la protection des sites nucléaires du pays.

    Les craintes d'une possible interruption de la production iranienne sont "injustifiées", estime toutefois Eugen Weinberg, de Commerzbank, sachant que "les capacités de production mises en réserve par l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) avoisinent 6 millions de barils par jour (mbj)", soit près de 2 fois la production quotidienne de l'Iran.

    Selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE), l'Iran a produit 3,7 mbj en octobre.

    Autre facteur de soutien des cours, le dollar replongeait lundi matin face à l'euro, dopant les achats de matières premières. La faiblesse du dollar renforce le pouvoir d'achat des investisseurs munis d'autres devises, et elle incite les spéculateurs à acheter des matières premières pour se prémunir contre l'inflation.

    Poussée par le dollar faible, l'once d'or a encore enchaîné les records lundi, culminant à 1174 dollars sur le London Bullion Market.

    L'ascension des prix, de près de 30 dollars en décembre dernier, à quelque 80 dollars environ, a été due en bonne partie aux "spéculateurs, qui utilisent le pétrole comme protection contre la baisse du dollar", a jugé lundi dans son rapport mensuel le cabinet Centre for Global Energy Studies (CGES), qui souligne la faiblesse du marché physique.

    "Les prix ont grimpé en dépit du fait que la demande mondiale de pétrole a chuté de presque 3 mbj depuis fin 2007, que le commerce international se soit effondré et que les stocks de pétrole débordent, avec plus de 140 millions de barils de pétrole et de produits pétroliers stockés dans des bateaux".

    Toutefois, pour le cabinet "les cours du pétrole devraient rester autour de leurs niveaux actuels durant l'hiver (de l'hémisphère nord), l'offre et la demande étant assez équilibrée".

    "Etant donné l'état peu reluisant de l'offre et la demande, il est probable que les cours de l'énergie tombent sous le plancher des niveaux de prix où il évoluent", estime de son côté William Copp, analyste chez MF Global.

    rq

    (AWP/23 novembre 2009 18h30)


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