• Grande Bretagne: le druidisme reconnu comme religion

     

    Grande Bretagne: le druidisme reconnu comme religion

    Le druidisme, culte celtique vénérant les esprits de la nature, a été reconnu comme religion au Royaume-Uni, a indiqué samedi la Commission britannique des organisations caritatives.

     

    Le druidisme, culte celtique vénérant les esprits de la nature, a été reconnu comme religion au Royaume-Uni, a indiqué samedi la Commission britannique des organisations caritatives.

    Le Réseau des druides (Druid Network), une organisation réunissant les adeptes du druidisme dans le monde, a reçu le statut d'oeuvre de bienfaisance, en tant qu'organisation religieuse, conféré par la Charity Commission (Commission des organisations caritatives).

    Dans sa décision, dont l'AFP a obtenu une copie, la Commission estime que "le Druid Network a été établi dans des buts exclusivements caritatifs en vue de la promotion de la religion et dans l'intérêt public". Le réseau pourra ainsi bénéficier d'un statut fiscal très avantageux.

    "Cela a été une longue et dure bataille qui a pris plus de cinq ans", a réagi sur son site internet le Druid Network.

    Il s'agit du premier culte païen à être reconnu comme "religion" au Royaume-Uni.

    Le druidisme prône l'harmonie entre les êtres humains et la nature. Sa qualification en "religion" est contestée par certains adeptes qui préfère le terme de "spiritualité". Mais les membres de la communauté druidique vénèrent des divinités, comme le tonnerre, le soleil et la Terre, ainsi que des esprits, comme les montagnes et les rivières.

    Né en Irlande et au Royaume-Uni, il a essaimé à travers le monde, notamment en France et aux Pays-Bas. Il compterait aujourd'hui quelques millions d'adeptes sur la planète. L'engouement pour l'écologie et le recul des religions classiques a provoqué un regain d'intérêt, notamment en Angleterre où le druidisme n'a jamais été aussi populaire depuis l'avènement de la chrétienté, selon ses adeptes.


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    L’oligarchie au coeur de la République

     


    Ce que nous révèle l'affaire Woerth Bettencourt

    Edwy Plenel, invité à s’exprimer devant les militants du NPA lors de l’université d’été du mouvement politique, livre ici sa vision de la République Française et de l’oligarchie qui en est au coeur.
     
    Cette vidéo est assez longue mais très riche d’enseignements. Edwy Plenel, qu’on peut ne pas aimer ou suivre dans ses convictions, est un observateur et un analyste de poids de notre vie politique.
     
    par Paul vendredi 1er octobre 2010

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  • États-Unis : la SNCF victime de lobbies juifs ?

    Le 1er janvier 2011 sera appliquée dans l’État de Californie une nouvelle loi qui, sans la viser nommément, touche directement la SNCF*, future candidate au projet de ligne ferroviaire à grande vitesse entre Sacramento et San Diego. Une loi inquisitoriale clairement pilotée par des lobbies juifs étasuniens.

     Votée au mois d’août à l’initiative de l’élu démocrate Bob Blumenfield, cette loi impose aux entreprises étrangères candidates à des marchés publics dans l’État de Californie d’expliquer en toute transparence (full disclosure) dans quelles conditions elles ont participé à la Déportation des Juifs et quelles mesures de réparation elles ont prises à l’égard des survivants de l’Holocauste ou de leurs familles.

    Cette loi n’a pas été inscrite par hasard à l’ordre du jour des législateurs californiens : en 2011 doit être lancé par la California High Speed Rail Authority un appel d’offres pour la réalisation et l’exploitation, à l’horizon 2020, d’une ligne de TGV trans-californienne reliant Sacramento à San Diego via San Francisco et Los Angeles. Soit près de 1000 km de liaison ferroviaire pour un budget estimé à 43 milliards de dollars (environ 34 milliards d’euros) destinés au transport annuel de 90 millions de voyageurs.

    Bien qu’il soit actuellement remis en question pour des raisons budgétaires, un autre projet de TGV pourrait voir le jour en Floride pour relier Tampa à Miami via Orlando. Un projet qui passerait lui aussi par un appel d’offres international. Problème : Charlie Crist, le gouverneur républicain de Floride, a déclaré début septembre qu’il entendait faire préalablement examiner le rôle de la SNCF dans la Déportation des Juifs.

    Une initiative approuvée par l’élu démocrate Ron Klein qui, dans une lettre au gouverneur Crist, souhaite ardemment l’exclusion de la SNCF de tout appel d’offres ferroviaire sur le territoire américain au motif que « Les entreprises qui ont participé aux crimes contre l’humanité des nazis, en profitant parfois du génocide, sont à exclure des contrats payés par les contribuables américains ».

    Dans un communiqué du 28 septembre, Ron Klein en remet une couche en affirmant que « La SNCF a eu un rôle direct dans l’Holocauste nazi, en transportant d’innocentes familles juives et d’autres victimes à bord de ses trains ». Autre grief : « Cette compagnie n’a jamais présenté ses excuses pour son attitude inqualifiable, ni payé de réparations aux survivants ». Conclusion de M. Klein : réaliser le projet de TGV de Floride avec la SNCF serait « un recul et une insulte directe aux survivants de l’Holocauste et à leurs familles ». En conséquence, joignant l’initiative législative à l’indignation, Ron Klein déposera prochainement un projet de loi à la Chambre des Représentants visant à écarter la SNCF de tout appel d’offres sur le territoire étasunien.

    La SNCF, en concurrence avec des groupes allemand, espagnol, japonais et peut-être chinois – le gouverneur Arnold Schwarzenegger en voyage à Shangaï s’y est dit très favorable – a évidemment réagi par la voix se son pédégé Guillaume Pépy. « Cette obligation de transparence est légitime. (…) La SNCF n’a rien à cacher » a notamment déclaré M. Pépy qui, en outre, a souligné que l’entreprise était à l’époque sous le joug d’une armée d’occupation, ajoutant que « 2000 cheminots ont été exécutés par les nazis. »

    Qui plus est, à indiqué de son côté Denis Douté, le président de SNCF America, ce sont les Allemands qui ont fourni eux-mêmes les trains de déportation, le rôle de la SNCF s’étant limité, sous la contrainte, à détacher des conducteurs. M. Douté a d’autre part indiqué qu’il existe « une Commission, extrêmement active en France, en Israël et aux États-Unis qui a traité environ 24000 cas et procédé à des indemnisations chiffrées à plus de 550 millions de dollars. Mais (...) tout ce qui est fait, c’est par l’État français qui contrôlait la SNCF. » 

    Les lobbyistes américains ne manqueront cependant pas de souligner que la SNCF a été condamnée en juin 2006 par une juridiction française, le tribunal administratif de Toulouse, à la suite de la plainte déposée par le père et l’oncle du député européen Alain Lipietz, déportés en mai 1944. Une décision pourtant annulée en mars 2007 par la Cour administrative d’appel de Bordeaux, les juges ayant considéré que « la SNCF ne peut être regardée (...) comme disposant de prérogatives de puissance publique. » Bref, soumise à la volonté du pouvoir exécutif en place sous l’Occupation, l’entreprise ne pouvait être tenue pour responsable, contrairement à l’État dont la condamnation en première instance a été confirmée en appel.

    Comment se terminera ce qui apparaît aujourd’hui comme un insupportable et indigne chantage, 66 ans après les dernières déportations de Juifs ? Quelle sera l’attitude des caciques démocrates au plus haut niveau face à la volonté de quelques lobbies intégristes aveuglés par un douteux ressentiment ? Á moins que ces lobbies ne soient en réalité guidés par des intérêts occultes visant à écarter la redoutable candidature du couple SNCF-ALSTOM ?

    En l’état, bien malin qui pourrait dire comment se terminera cet affligeant imbroglio. Mais l’enjeu est de taille car Barack Obama est bien déterminé à lancer dans les années à venir un vaste programme de réseau TGV à travers le pays. Manquer le rendez-vous de Californie serait, à n’en pas douter, un coup très dur porté à la SNCF et à son partenaire ALSTOM dans leurs légitimes ambitions nord-américaines.

     

    * De même, sur le plan aérien, que la compagnie aérienne allemande Lufthansa.

    par Fergus vendredi 1er octobre 2010


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  • Zone euro : la fin du rêve.

    La Zone Euro a connu une grave crise de la dette souveraine qui s’est concentrée sur les PIIGS (Portugal, Ireland, Italie, Grèce et Espagne). En effet dans ces pays les salaires ont cru à un rythme supérieur à celui de la productivité, ce qui a entraîné un énorme déficit des comptes courants et une croissance au ralenti due à une perte de compétitivité. L’augmentation de l’Euro entre 2002 et 2008 a donné le coup de grâce.
     
    Le problème structurel de la Zone Euro : les différences de productivité.
     
    Avant la « grande récession de 2007-2008 », les excédents de balances courantes des pays du cœur de la Zone Euro (Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Finlande ...) correspondaient, pour l’essentiel, aux déficits des pays de la périphérie de la Zone Euro (les PIIGS). Ils résultaient du déficit du secteur privé (ménages et entreprise) de ces pays.
    Après la crise actuelle, on a observé que le déficit du secteur public s’est substitué à celui du secteur privé. L’Espagne affichait ainsi, avant la crise, des excédents budgétaires.
     
    A partir de cela, on comprend mieux la relation structurelle existant entre la dette privé et la dette public. On peut donc en conclure que l’augmentation de la dette publique et du déficit budgétaire de ces pays est la conséquence d’une perte de compétitivité due à la crise.
     
    Les PIIGS ne maîtrisant plus leur politique monétaire, ni leur politique de taux de change. Ils ont perdu les seuls moyens qui leur permettaient d’atténuer les effets de la récession. Ils ne peuvent recourir à une dévaluation nominale (baisse du taux de change nominale), mais doivent recourir à une dévaluation réelle.
    Ils doivent donc réduire les prix et leurs coûts de production, dont les coûts salariaux, de 25 à 30 %, tout en réduisant la dépense publique sur une période de 3 à 5 ans.
     
    L’Allemagne a mené une politique similaire après la réunification, mais il s’agissait d’une « dévaluation réelle douce » puisqu’elle a pris environ 10 ans.
     
    Ces pays sont donc condamnés à une décennie de croissance faible et de chômage structurel fort (environ 20% en Espagne), d’autant plus qu’ils risquent de tomber dans le piège mortel de la dette.
    En effet si l’on réduit la dépense publique et on augmente les impôts, on accroît les effets de la récession : baisse de la croissance et augmentation du chômage, ce qui réduit les recettes fiscales. Dans ce cas, il devient impossible d’atteindre un objectif de réduction des dépenses publiques.
    C’est dans ce piège mortel qu’était tombée l’Argentine en 1998 et 2002.
     
    Si l’on raisonne maintenant au niveau de la Zone Euro, il est certain qu’il est impossible de créer une Union Économique et Monétaire, c’est à dire d’avoir une monnaie commune, sans un budget commun. Les différences de productivité à l’intérieur de la Zone Euro doivent être compensé par des transferts budgétaires.
     
    Le chancelier KHOL l’avait formulé de la manière suivante : « il est illusoire de tendre vers une monnaie commune, si on accentue pas l’intégration politique ».
     
    Le plan d’aide à la Grèce d’un montant de 130 milliards d’Euros ainsi que le fond de stabilisation de 750 milliards d’Euros ne sont que des mécanismes de gestion de crise dans l’urgence, qui permettent de gagner du temps et surtout d’éviter une nouvelle crise bancaire.
     
    Ils ne règlent pas le problème structurel de la Zone Euro, les différences de productivité et leurs conséquences sur la dette souveraine.
     
    A partir de ce qui précède, on peut envisager deux scénarios.
     
    Les deux scénarios envisageables : reconstruire la Zone Euro par le haut ou par le bas.
     
    Il faut commencer par éliminer un premier scénario qui consisterait pour les pays de la Zone Euro à se doter d’une politique budgétaire et fiscale commune ce qui aurait permis d’émettre des bonds européens.
    Dans ce cas, dans un premier temps, l’Allemagne aurait du accepter d’augmenter sa dépense publique afin de relancer sa consommation alors que les pays de la périphérie auraient mis en oeuvre des réformes structurelles.
    Elle a, au contraire, mis en place un ambitieux plan de réduction de la dépense publique d’un montant de 80 milliards d’Euros qui lui permettra d’atteindre un déficit budgétaire de 3% du PIB à l’horizon 2013.
    Elle a, en outre, fait inscrire dans sa loi fondamentale (la constitution), l’impossibilité d’avoir un déficit budgétaire à l’horizon 2016.
     
    On peut donc dire que la voie du fédéralisme budgétaire est fermé, d’autant plus que les états sont réticents à transférer leurs prérogatives en matière de politique économique.
     
    Ils ne restent que deux scénarios envisageables : la reconstruction de la Zone Euro par le haut ou par le bas.
     
    La reconstruction par le haut :
     
    L’Allemagne en fermant la voie de l’union budgétaire avec une discipline stricte, oblige la Zone Euro à accepter les défauts souverains des pays de la périphérie mais à une échéance de 3 à 5 ans.
     
    Dans la logique allemande, ces pays ne seront pas à même d’atteindre les critères de convergences et devront être exclus de la Zone Euro, même si la chose n’est pas possible dans le cadre des traités constitutifs.
     
    Une autre hypothèse évidemment, c’est que les pays de la périphérie décide de quitter la Zone Euro ( après avoir éliminé leurs déficits budgétaires ), afin d’éviter les affres de la dévaluation réelle. Ils préféreraient mettre en place une dévaluation nominale et/ou une restructuration de leurs dettes souveraines, ce qui limiterait les risques de crise sociale et politique..
     
    La reconstruction par le bas  :
     
    L’Allemagne lassée d’avoir à financer les errements de gouvernements, qu’elle juge irresponsables, quitterait la Zone Euro, sous la pression de son opinion publique.
     
    Dans ce cas la nouvelle monnaie allemande aurait un cours supérieur à celui de l’Euro, ce qui obligerait cette dernière à se recentrer sur son marché intérieur.
     
    La baisse de l’Euro, pour les pays de la Zone Euro, aurait pour effet de stimuler les exportations et de réduire les importations. On pourrait, dans cadre, envisager à moyen long terme de réouvrir le dossier de l’union budgétaire.
     
    Ce scénario ne peut fonctionner que si on réduit les écarts de productivité, ce qui aura pour effet de réduire les spreads sur la dette souveraine.
     
    En conclusion, les deux scénarios envisageables : reconstruction de la Zone Euro par le haut ou par le bas, montrent qu’un grand rêve européen a pris fin : celui des États-Unis d’Europe.
     
    Dans un contexte de crise, la réduction de la dépense publique et l’augmentation des impôts dans tous les pays de la Zone Euro aura pour effet de réduire la croissance et de faire augmenter le chômage, ce qui laisse présager un second épisode de la crise de la dette souveraine et une nouvelle crise bancaire.
     
    Le fléchissement de la croissance américaine (au deuxième trimestre), montre que celle-ci était due à l’augmentation de la dépense publique et aux transferts qui en résultent, la dépense privée n‘ayant pas pris le relais, l’extension de la crise de la dette souveraine aux États-Unis est fort probable.
     
    Les hypothèses, les plus vraisemblables, sont celles d’une récession à double creux (double dip) ou d’un scénario à la Japonaise. Dans ce contexte, un investisseur intelligent aurait intérêt à sortir des marchés actions et obligataires (les taux réels sont négatifs), afin de se positionner sur un actif tangible qui peut jouer le rôle de substitut aux monnaies papiers : l’or, en privilégiant l’or physique au détriment de l’or papier.
     
     

    par bara paul karim (son site) jeudi 30 septembre 2010


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