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  • "Le 14 juillet, prise de la Bastille. J'assistai, comme spectateur, à cet assaut contre quelques invalides et un timide gouverneur : si l'on eût tenu les portes fermées, jamais le peuple ne fût entré dans la forteresse. Je vis tirer deux ou trois coups de canon, non par les invalides, mais par des gardes-françaises, déjà montés sur les tours. De Launay, arraché de sa cachette, après avoir subi mille outrages, est assommé sur les marches de l'Hôtel de ville ; le prévôt des marchands, Flesselles, a la tête cassée d'un coup de pistolet : c'est ce spectacle que des béats sans cœur trouvaient si beau. Au milieu de ces meurtres, on se livrait à des orgies, comme dans les troubles de Rome, sous Othon et Vitellius. On promenait dans des fiacres les vainqueurs de la Bastille, ivrognes heureux, déclarés conquérants au cabaret ; des prostituées et des sans-culottes commençaient à régner, et leur faisaient escorte. Les passants se découvraient avec le respect de la peur, devant ces héros, dont quelques-uns moururent de fatigue au milieu de leur triomphe. Les clefs de la Bastille se multiplièrent ; on en envoya à tous les niais d'importance dans les quatre parties du monde. Que de fois j'ai manqué ma fortune ! Si, moi, spectateur, je me fusse inscrit sur le registre des vainqueurs, j'aurais une pension aujourd'hui."

     

    Mardi 14 juillet 1789, combien de prisonniers à la Bastille ? Sept. Quatre faux monnayeurs, deux aliénés mentaux, un pédophile. Sa destruction était prévue par Louis XVI. Le but des quelque 600 émeutiers : y trouver des munitions. C'est un cuisinier qui découpe la tête du gouverneur. On la promènera dans tout Paris.


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  • "quelle époque terrible que celle où des idiots dirigent des aveugles"

    W¨Shakespeare


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    L’Espagne ne va pas fort. Cinq ans de crise ont réduit l’économie en lambeaux. Le pays connaît un taux sans précédent de 27% de la population au chômage. D’ores et déjà, l’on évoque une génération de moins de 30 ans «sacrifiée», tant elle manque à la fois de formation et de toute perspective d’emploi. Si le pays n’a pas perdu tout reste de contenance, c’est pour une seule raison: les bonnes vieilles solidarités familiales. Les enquêtes le montrent. Seuls les aînés ont, ces dernières années, augmenté leur niveau de consommation. Non parce que les retraités échapperaient à la crise économique, mais parce que, grâce à leurs maigres ressources, ils paient pour tous les autres: le fils au chômage, le petit-fils incapable depuis longtemps d’honorer son loyer…

    Pour sortir de pareille situation, la planche de salut est étroite. Et d’autres solidarités seront nécessaires. Pourtant, le pays a la tête ailleurs. Jour après jour, journaux et conversations ne tournent qu’autour des affaires de corruption qui n’en finissent plus d’éclabousser les dirigeants. Autre sondage, autre indice: sur une échelle de confiance de 0 à 10, les Espagnols placent leur classe politique sur un misérable 1,5. Si un scrutin avait lieu aujourd’hui, il n’y aurait pas de vainqueur. Les principaux partis ne recueilleraient que quelques miettes électorales et s’écrouleraient. C’est tout le système politique qui risque l’effondrement.

    Dans ce contexte, tandis que les accusations contre lui se font de plus en plus précises, l’attitude du premier ministre Mariano Rajoy est devenue intenable. Répliquant par le silence et le mépris, le chef du Parti populaire (PP) continue de s’accrocher à la majorité absolue dont bénéficie encore sa formation au parlement. Un aveu éventuel, en vérité, lui serait fatal: comment justifier, en effet, le fait que les leaders de son parti se répartissaient de généreux salaires annexes tandis qu’ils préconisaient à qui mieux mieux l’austérité? Mais les dénégations hautaines de Rajoy sont devenues plus graves encore. Dans la situation que traverse aujourd’hui l’Espagne, elles prennent l’allure d’un entêtement tout bonnement suicidaire.

    Luis Lema


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    "Il est clair que nous entrons dans une logique de guerre civile. Il n’est pas sûr que les quelques centaines de personnes qui ont sifflé le chef de l’État aient bien mesuré la portée de leur acte. Mais il est clair que quelque chose de fondamental s’est publiquement rompu ce 14 juillet. Par ce geste en ce moment hautement symbolique ils ont témoigné que nous avons pénétré dans une nouvelle phase de la crise de régime aujourd’hui manifeste et dont nul ne peut savoir quel sera le dénouement."

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  • Avec Clouscard par urbain_glandier

    François de Negroni et Dominique Pagani racontent Michel Clouscard, son époque, sa pensée, la manière dont tout cela a influencé leur vie, la genèse et l’actualité de sa critique sociale, politique et économique.

     

    Michel Clouscard décode le mode de vie construit par la société de consommation, vue sous l’angle d’une stratégie de classes et dans un contexte de rendement dégressif du capital.

     

    Pour Michel Clouscard, la lutte des classes n’a pas du tout disparu. Si on ne la voit plus, c’est tout simplement parce qu’elle s’est tellement généralisée, qu’elle est partout.

     

    Avec l’accomplissement d’une société de l’abondance (relative), le développement quantitatif a entraîné un saut qualitatif dans le phénomène, et l’ancienne opposition prolétariat / bourgeoisie s’est compliquée d’un ensemble d’oppositions et de contradictions véhiculé par les couches moyennes.

     

    Par « couches moyennes » il entend par là l’ensemble des catégories sociales qui subissent à la fois la confiscation de la plus-value en tant que producteurs et l’injonction de consommation en tant que consommateurs.

     

    Ces couches moyennes ont été fabriquées par un long processus d’arrachement des individus et des groupes à leurs solidarités et valeurs traditionnelles, au fur et à mesure que les forces productives traditionnelles étaient elles-mêmes détruites. Pour décrire ce phénomène, Clouscard parle de la destruction de l’adversaire de classe par destruction de son environnement. La culture des dynasties bourgeoises de l’industrie triomphante avait mission de fabriquer des cohortes d’ingénieurs compétents, de gestionnaires audacieux et prudents. La culture du capitalisme de la séduction devra fabriquer à la chaîne des employés du tertiaire vicelards, manipulateurs et parasites. On n’est plus fier de ce que l’on fait, mais de ce que l’on détruit par la consommation. Le gaspillage est devenu une vertu capitaliste. Le système fabrique des objets en trop, et les crétins qui vont avec. Les crétins consomment les objets en trop, les objets en trop permettent de faire tenir les crétins tranquilles. Le capitalisme de la séduction a, temporairement, surmonté la dérive de l’accumulation.

     

     

    Pour comprendre ce nouvel environnement, nous dit Clouscard, il faut prêter attention aux objets anodins qui peuplent nos vies. Comprendre, surtout, qu’ils ne sont pas là par hasard. Qu’il y a une logique derrière cette avalanche de produits de consommation.

     

    Pour décrypter cette logique , il faut s’ intéresser au mondain.

     

    Ce mondain est un apprentissage. Cet apprentissage commence dès l’enfance/l’adolescence, par le rapport fonctionnel/libidinal entre l’enfant/l’adolescent et la machine ludique (flipper, juke-box, dit Clouscard en 1981 ,aujourd’hui, on parlerait de la playstation ou de la X-Box). En arrière-plan, il y a la captation de l’univers enfantin par le marché : l’enfant, qui sait consommer, mais ne sait pas produire, est le consommateur parfait, totalement soumis au « principe de plaisir ». Un principe de plaisir auquel Clouscard oppose le procès de production, la conscience que pour consommer, il faut produire. L’enfant éduqué par le capitalisme contemporain est dressé à ignorer la praxis, parce qu’il est enfermé dans le principe de plaisir, sans jamais pouvoir toucher du doigt le procès de production.

     

    La société traditionnelle offrait aux pauvres les avantages spirituels de la non-possession. La société post plan Marshall, américanisée, leur offre le faux avantage matériel d’une consommation ludique bas-de-gamme. La mode, l’imbécilité de la mode, est devenue accessible aux classes dominées. La « femme libérée » des 70’s, pour Clouscard, n’est que la reproduction, en bas de la structure sociale, du modèle de la bourgeoise parasitaire, jusque là réservé aux classes supérieures. Clouscard dit, déjà, que la libération sexuelle est d’abord la libéralisation sexuelle. Le féminisme est une coquetterie, la féministe une bourgeoise qui profite de son pouvoir de séduction. Et le pouvoir mâle laisse faire pour une raison symétrique : si les femmes sont libres, alors les hommes puissants sont libres de les chasser. Derrière le triomphe du mondain, le monde comme terrain de chasse. Peu importe que la pilule soit devenue l’argument d’un droit au plaisir qui, en réalité, a enfermé les femmes dans une nouvelle aliénation, la femme-sexe, dès qu’elles sont sorties de l’ancienne aliénation, la femme-ventre. L’important, c’est que la machine tourne.

     

    En même temps qu’il contamine les classes dominées par la mode, le mondain offre la possibilité aux classes dominantes de mimer les attitudes révolutionnaires, de les confisquer à leur usage propre. On a les cheveux longs comme le Che, donc on est un révolutionnaire (même si, objectivement, on est du côté des exploiteurs).

     

    A nouveau, l’esprit est aliéné mais il ne l’est plus par l’enchaînement du prolétaire à la machine et du bourgeois à sa morale surannée. Il l’est par l’attachement au principe de plaisir, à l’exigence de transgression. Au besoin, on fera l’ordre à travers la contestation de l’ordre. Est réputé rebelle à l’ordre capitaliste celui qui, en réalité, devient la clef de voûte de cet ordre : le jouisseur qui, en confisquant la plus-value à des fins de consommation immédiate, permet de détruire du capital, et donc de contrebalancer la loi des rendements dégressifs.

     

    Source : Urbain GLANDIER

     Scriptoblog


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  • Par Romain R

    Certains présentent Maurice Bardèche comme le vrai père du négationnisme et le professeur Faurisson comme son messie auto-proclamé. Pourtant, il se pourrait que les premiers documents pouvant être considérés comme négationnistes aujourd’hui ne soient pas l’œuvre de goyim « antisémites », mais celle du FBI rapportant des échanges lors de conférences d’organisations juives sionistes américaines !

    En effet, selon des rapports officiels du FBI datant des années 1940-50 et déclassifiés en 1985, le rabbin Jamus G. Holler aurait déclaré lors d’une réunion, organisée par la Zionist Organisation of America (ZOA) au Jewish Community Center Auditorium de San Francisco le 18 novembre 1943 devant environ 1 000 personnes, que le nombre de juifs vivant en Europe occupée ne dépassait pas les 2 millions d’âmes [1].

    Voici un extrait des rapports officiels :

    « Le docteur Heller a estimé le nombre de juifs dans l’Europe occupée à 2 millions. Il a craint néanmoins que ce nombre puisse être réduit d’une façon significative si les nazis demeuraient en contrôle une année supplémentaire. »

    Ce rapport va même plus loin puisqu’il mentionne aussi les intentions des organisations sionistes quand au « retour » vers le « foyer juif » :

    « Le docteur Heller a re-mentionné le programme sioniste favorisant l’immigration juive vers la Palestine et un régime démocratique dans ce pays une fois que les juifs auraient acquis une majorité. »

    Tout porte à croire que les organisations juives sionistes américaines étaient au courant que leurs homologues européens évacuaient les juifs. Est-ce la preuve que le FBI et la ZOA connaissaient l’existence du fameux Transfer Agreement (le contrat qui aurait été signé le 7 août 1933 entre le IIIème Reich et les sionistes allemands), permettant aux juifs qui le souhaitaient de quitter le Reich et l’Europe pour s’installer en Palestine avec tous leurs biens matériels ainsi que leurs capitaux financiers ?

    Compte tenu des récentes prises de positions de Zonathan Ayoun (UEJF) envers le géant américain Twitter [2], du CRIF condamnant le business de l’antisémitisme [3] et de la LICRA poursuivant la maison d’édition Kontre Kulture pour des livres dont certains passages « incitent à l’antisémitisme et au négationnisme » et « causent à l’ordre public un trouble manifestement illicite  » [4], il serait intéressant de savoir ce que pensent ces associations, elles aussi sionistes, de ce rapport finalement pas très éloigné des théories négationnistes qu’elles combattent aujourd’hui ?

    Gageons que le FBI était, durant cette période sombre, infiltré par des espions nazis en mission !

    Aller plus loin en toute décontraction avec Kontre Kulture :

    Notes

    [1] Tous les documents du FBI déclassifiés concernant les rapports sur l’activité de la ZOA sur le site du FBI (10 documents PDF en tout) :

    http://vault.fbi.gov/Zionist%20Organization%20of%20America/

    Le document où sont précisément mentionné les 2 millions de juifs en Europe est le document N°1 (PDF 1 sur 10), page 7 du PDF, paragraphe n°3.

    [2] http://uejf.org/blog/2013/04/11/%EF%BB%BFcommunique-de-presse-de-luejf-et-jaccuse-aipj-nouvelle-plainte-contre-twitter/

    [3] http://www.crif.org/fr/tribune/soral-dieudonn%C3%A9-et-le-business-de-l%E2%80%99antis%C3%A9mitisme/36605

    [4] http://www.egaliteetreconciliation.fr/La-LICRA-veut-faire-interdire-cinq-ouvrages-Kontre-Kulture-18849.html


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