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    L’Europe doit « déclarer son indépendance » par rapport aux USA, pour l’historien-journaliste américain William Pfaff

    4 novembre 2013 dans AtlantismeÉtats-UnisUnion européenne

    Dans un récent article, l’excellent historien-journaliste américain William Pfaff préconise des mesures radicales pour que « l’Europe déclare son indépendance » par rapport aux Etats-Unis. Pour lui, le problème à l’origine de la crise autour de la NSA est « la domination – active, ou implicite/potentiel – de l’Amérique sur les affaires de l’Europe occidentale ».

    us_soldier_flagIl rend hommage au général de Gaulle au passage, qui « avait anticipé avec une intuition politique profonde la crise d’aujourd’hui pour ce qui est du droit de l’Europe à une souveraineté totale ». D’après M. Pfaff, Paris est resté fidèle à l’Alliance, mais a décidé d’agir selon ses propres intérêts et ses propres standards éthiques et politiques. Du moins jusqu’à Nicolas Sarkozy.

    L’article s’interroge sur la pertinence de la présence US sur notre continent et appelle à des décisions radicales. Au retrait des militaires US d’Europe, à la fermeture ou le transfert sous stricte supervision/régulation européenne des établissements et des sociétés de télécommunication US sur notre continent, et à l’expulsion des stations de surveillance clandestines. Le tout dans le cadre d’une « déclaration d’indépendance ».  

    M. Pfaff a mille fois raison de dire que l’Europe a besoin d’une sorte de thérapie de choc. Il a aussi raison de remarquer que ce serait également un service rendu aux Etats-Unis, « une nation en crise profonde ».  

    Faudrait juste trouver des dirigeants européens prêts à assumer un rôle autre que celui des vassaux qui se bousculent pour savoir lequel est le plus servile d’entre eux. Ou en trouver au moins un. Ce serait déjà un bon début.

    Hajnalka VINCZE


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    Alain Soral commente l’actualité politique française et internationale, puis présente les nouveautés, éditées et distribuées par Kontre Kulture, pour le mois d’octobre 2013.

     


    Alain Soral / E&R - Vidéo du mois... par kontrekulture


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    Faucon


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    31 octobre 2013 dans FranceGÉOPOLITIQUEPoints de vueRussie

    La visite de Jean-Marc Ayrault à Moscou est l’occasion de faire avancer quelques dossiers essentiels, ceux de la coopération franco-russe en matière d’armement.

    La récente mise à l’eau du Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Vladivostok à Saint-Nazaire a été saluée avec enthousiasme à Moscou comme à Paris. Il faut à présent transformer l’essai, renforcer les liens. Il en va de l’intérêt de la France et la Russie.

    De la France parce que les restrictions drastiques du budget de la défense engagées par le gouvernement Sarkozy, aggravées par l’administration Hollande, sont en train non seulement de détruire l’instrument militaire français mais aussi de briser notre industrie de défense. Cette dernière, confrontée à un marché domestique réduit à la portion congrue, est contrainte pour survivre de trouver son salut à l’export. Elle ne peut le faire que sur un nombre de marchés réduits, notamment en Russie.

    Celle-ci, engagée dans un très ambitieux programme de réarmement et de modernisation de ses forces armées ne pourra pas atteindre les objectifs annoncés à l’horizon 2020. Il ne suffit pas d’investir des centaines de milliards d’euros pour mettre instantanément en ordre de marche une industrie de défense lourdement impactée par les dix années d’abandon qui ont suivi la disparition de l’Union Soviétique. L’aide française peut être précieuse.

    En France comme en Russie, la perspective d’une telle collaboration suscite de nombreuses réactions hostiles.

    Elles sont essentiellement d’ordre politique chez nous. Nombre de responsables français – diplomates, militaires – n’ont toujours pas compris que la guerre froide était finie depuis vingt ans et que la Russie n’est pas l’Union Soviétique. Soucieux de ménager les Etats-Unis, redoutant de s’attirer les foudres d’une presse et de nombreuses ONG russophobes, ces cadres néo-conservateurs – minoritaires mais influents – souhaitent limiter au maximum la coopération franco-russe ou du moins la conduire le plus discrètement possible.

    En Russie les opposants à ce partenariat sont clairement identifiés. Il s’agit essentiellement des industriels russes de la défense et de leur ministère de tutelle, hostiles à une pénétration de leur marché domestique par les Européens et notamment les Français. Les militaires russes, en revanche, n’hésitent pas à critiquer vertement la qualité des matériels qu’ils perçoivent de leur industrie et sont partisans d’acquérir sur étagère les systèmes d’armes que leurs entreprises ne sont pas en mesure de leur fournir.

    Bien entendu il convient d’affiner cette première analyse. La pluralité des opinions est la règle aussi bien dans l’armée que dans l’industrie de défense russes.

    De nombreux ingénieurs russes qui collaborent avec les entreprises françaises, Thales, Turbomeca, Snecma, Sagem, DCNS…sont conscients de l’apport français en matière de gestion des programmes d’armement mais aussi de créations d’emplois. (1)

    Bien des militaires russes, fréquemment – et à tort – qualifiés de « représentants de la vieille garde », expriment de fortes réticences vis-à-vis des importations d’armement pour leurs forces. Ces achats, soulignent-ils, risquent de remettre en cause l’autonomie stratégique russe. Ils rejoignent en cela leurs compatriotes industriels qui redoutent la perte de savoir-faire nationaux, la disparition de certains secteurs spécialisés avec les conséquences sociales afférentes.

    Ces réactions sont parfaitement légitimes. La France a rigoureusement la même vision que la Russie en matière d’autonomie stratégique. Et nos industriels ont su jouer de leur influence afin d’imposer le Rafale lorsque les Américains proposaient leur avion de combat F-18 à la marine française.

    Mais nécessité fait loi. Face à l’industrie de défense américaine il faut impérativement que demeure une alternative pour les Etats soucieux de se doter des moyens militaires assurant la sauvegarde de leur indépendance. Les Britanniques sont totalement inféodés aux Américains. Allemands et Italiens, très atlantistes, ne sont plus concurrentiels que sur quelques segments. Les Chinois accusent encore quelques décennies de retard sur certaines technologies cruciales. Inutile d’évoquer les Indiens…Seules la France et la Russie conjuguent aujourd’hui vision politique multipolaire  et capacités industrielles leur permettant de produire la quasi-intégralité des systèmes d’armement. Leur intérêt, indépendamment des problématiques de rivalités à l’export, largement exagérées et sur lesquelles nous reviendrons dans une prochaine chronique, est de collaborer afin de demeurer concurrentielles et de sauvegarder un pôle d’excellence en matière d’armement en mesure de rivaliser avec le complexe militaro-industriel américain.

    A défaut le pilier sur lequel se sont bâties soixante-dix années de paix depuis 1945, l’équilibre stratégique, sera fragilisé.

    Philippe MIGAULT

    Source : RIA NOVOSTI


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    Cet article a été initialement publié le 13/06/2012.

    Depuis cette date, les évènements qui se sont produits ont , pour la plupart, confirmé nos prévisions : l'Irak, la Libye et le Soudan sont démantelés.

    - Des micro-états terroristes ont été créés en Syrie et en Irak, ils se réclament de la mouvance wahhabite et d'Al-Qaïda. Ils sont financés par l'Arabie Saoudite et par le Qatar, et entraînés militairement par l'OTAN, dont la Turquie est le fer de lance régional.

    - La libye est devenue une base importante d'Al-Qaïda : les terroristes recrutés au Maghreb et en Egypte sont entraînés en Libye, avant d'être envoyés sur les terrains syriens, tunisiens, algériens, égyptiens, etc. Ces bases libyennes fonctionnent sous la supervision bienveillante de l'OTAN.

    Cependant, aux mois de juillet/ août 2013, l'Egypte a envoyé les islamistes dans les poubelles de l'Histoire. Elle va retrouver son rôle de pivot central de la lutte arabe contre la triade de malheur : impérialisme/sionisme/islamisme. Elle a déjà joué ce rôle lors des luttes de libération anti coloniale. Les premiers premiers résultats tangibles de la victoire égyptienne contre l'islamisme sont (1) le recul de l'OTAN et de ses alliés terroristes en Syrie, et (2) la chute probable du gouvernement islamiste en Tunisie.

    D'abord nous devons en finir avec les régimes terroristes, à commencer par les trois grands : Iran, Irak et Syrie. Puis nous nous occuperons de l'Arabie saoudite. … Nous ne voulons de stabilité ni en Irak, ni en Syrie, ni au Liban, ni en Iran ou en Arabie saoudite. Nous voulons que les choses changent. La question n'est pas de savoir s'il faut déstabiliser mais comment le faire. " The War against the Terror Masters (Guerre contre les maîtres de la terreur), Sept 2002, de Michael Ledeen, membre du groupe des néoconservateurs de Georges Bush.

    1. Introduction.

    Au lendemain des attentats du 11 septembre à de New-York, les Etats-Unis et Israël, ayant désormais les coudées franches au nom de la lutte contre le terrorisme islamiste, entreprenaient, sur plusieurs années, un remodelage des pays arabo-musulmans, qui vont du Maghreb au Pakistan. Excipant divers prétextes pour convaincre la communauté internationale à les suivre - ou au moins à les laisser faire – cet « axe du Mal » allait utiliser la puissance militaire et les moyens subversifs pour réaliser cette recomposition au service de leurs intérêts géostratégiques bien compris. Dix jours après les attentats du 11 septembre, Donald Rumsfeld, le chef du Pentagone, présentait au général Wesley Clark (interview de celui-ci le 2 mars 2007) un mémo dans lequel il est précisé que sept pays arabo-musulmans devaient « passer à la casserole » : l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, le Liban, la Syrie, le Soudan et l’Iran.
     
     
    2. Diviser pour régner. 

    L'idée maîtresse du plan, qui est de balkaniser le Monde Arabo-musulman « utile » est aujourd'hui ouvertement admise par des membres ou des conseillers importants des gouvernements américain et israélien. Cette politique du « diviser pour régner » nous rappelle une autre période noire de notre histoire : c’est l’époque des taïfas andalouses (1031 à 1492), qui annonçait l’élimination totale des arabo-berbères d’Andalousie. Une taïfa (mot arabe) est un petit royaume andalou. Durant les périodes d'instabilité politique et de décadence, l’Andalousie a été, sous les coups de boutoir des rois catholiques espagnols, morcelée en plusieurs taïfas, sortes de micros émirats. Le roitelet d’une taïfa est généralement faible et dépend de la protection d’un suzerain catholique. Il est aussi souvent concurrent, voire ennemi, de ses voisins musulmans. Les armées chrétiennes y effectuent périodiquement des razzias pour tirer butin, otages, esclaves ou encore, imposer aux taïfas de payer un paria (tribut).

     

    3. Un objectif de domination mondiale.

    Dans son livre « Le Grand Échiquier » Zbigniew Brzezinski (politologue américain , conseiller à la sécurité nationale US de 1977 à 1981) divise le monde en « zones dures » ou « acteurs géostratégiques » tels que les États-Unis, l’Inde, la Chine, la Russie, etc., alors que les « zones molles » désignent soit « l’ensemble des nations non souveraines » à l’image des nations africaines ou latino-américaines, soit les puissances ou civilisations anciennes (européennes, islamiques, etc.). La nature « molle » de l’Europe de l’Ouest est vitale pour les États-Unis dans la mesure où elle empêche qu’un bloc anti-hégémonique continental européen ne se constitue autour de l’Allemagne ou de la Russie. Il s’agit donc pour les États-Unis d’imposer leur politique unipolaire en s’opposant à toute velléité d’expansion des autres « acteurs géostratégiques » tels que la Russie ou la Chine en les encerclant jusqu’à l’étouffement. L’Europe de l’Ouest, L’Europe centrale, les anciennes républiques socialistes, l’Afrique, le monde arabe, les Balkans eurasiens et jusqu’aux bordures de la Mer Caspienne, tout cet espace couvrant la production et la circulation des hydrocarbures est condamné à ne constituer qu’un vaste ensemble de « zones molles » sous la tutelle de l’Empire israélo-américain, dénommé simplement « l’Empire » dans ce qui suit.

    Après la chute du bloc de l'Est, Brzezinski réactualise sa théorie en s’inspirant du principe de l'« arc de crise » (zone géopolitique allant de l'Egypte au Pakistan) de l'islamologue britannique juif et sioniste, Bernard Lewis. Il préconise une stratégie « islamiste » dans la zone d'influence russe allant de la Turquie à l'Afghanistan, proposant de « balkaniser » le Moyen-Orient musulman pour créer des mini Etats pétroliers plus faciles à contrôler que les Etats souverains à forte identité. De la même manière, établir des régimes islamistes en Afrique du Nord permettrait d’ériger un autre rempart entre l’Europe d’une part, et l’Afrique-Asie de l’autre. Cerise sur le gâteau, des régimes pro-terroristes aux flancs de l’Europe, de la Russie, de la Chine et de l’Inde ne peuvent qu’affaiblir ces grands concurrents des USA.

    Au vu de cette théorie politique sous-jacente qui défend une sorte de nouvelle Guerre Froide, on comprend mieux les positions défendues par les Etats-Unis au Moyen-Orient et leurs véritables motivations à long terme dans la région. De ce point de vue, les récentes demandes de l'administration Obama rentrent parfaitement dans le cadre de la politique Brzezinski.

    Cette politique rejoint celle de l’autre camp, les républicains, et qui a été définie par un autre politologue, Henry Kissinger, et appliquée par les présidents Bush, père et fils (voir plus loin).

    Sur les ruines des états démantelés, arabes (Irak, Syrie, Arabie, Soudan, Libye, Algérie,...) et non arabes (Iran, Afghanistan, Pakistan, etc.), on installera des micro-califats islamistes et sous protection américaine, à l’instar des émirats du Golfe (Qatar, Koweït, EAU, Oman) ou des taïfas andalouses. On comprend pourquoi tous les islamistes travaillent de concert avec cette politique US : abrutissement systématique des populations, élimination des présences européennes au profit de l’Amérique et de ses agents arabes. Chaque chef islamiste se voit comme le calife de son bout de territoire que va lui concéder l’oncle Sam, à la condition qu’il soit aussi sage et avisé que les émirs et les rois du pétrole actuels.
     
    4. Le plan israélien de remodelage du Proche Orient. 
     
    Le plan Oded Yinon (analyste du ministère israélien des Affaires étrangères) préconisait, en 1982, le démantèlement pur et simple des Etats arabes. Le plan passe en revue dix-neuf Etats arabes en répertoriant leurs principaux facteurs centrifuges, annonciateurs de désintégration. Après une ultime recommandation qui invite Israël à « agir directement ou indirectement pour reprendre le Sinaï en tant que réserve stratégique, économique et énergétique », Yinon conclut : « La décomposition du Liban en cinq provinces préfigure le sort qui attend le monde arabe tout entier, y compris l’Egypte, la Syrie, l’Irak et toute la péninsule arabe. Au Liban, c’est déjà un fait accompli. La désintégration de la Syrie et de l’Irak en provinces ethniquement ou religieusement homogènes, comme au Liban, est l’objectif prioritaire d’Israël sur son front Est. A court terme, l’objectif est la dissolution militaire de ces Etats. La Syrie va se diviser en plusieurs Etats, suivant les communautés ethniques, de telle sorte que la côte deviendra un Etat alaouite chiite ; la région d’Alep, un Etat sunnite ; à Damas, un autre Etat sunnite hostile à son voisin du nord verra le jour ; les Druzes constitueront leur propre Etat, qui s’étendra sur notre Golan, dans le Hourane et en Jordanie du Nord ». 
     
    C’est Israel Shahak (1933-2001), professeur de chimie et président de la ligue israélienne des droits de l’homme de 1970 à 1990, qui a levé le lièvre en traduisant en anglais le texte d’origine d’Oded Yinon paru en hébreu dans la revue « Kivunim ». La traduction anglaise de ce livre est parue dans le cadre de « The Association of arab-american University Graduates » (AAUG) publié en juin 1982. Se présentant sous la forme d’un livret de 26 pages, sans compter une présentation par l’AAUG de la politique sioniste et d’un avant-propos sous la plume d’Israel Shahak -, ce précieux document intitulé « The zionist plan for the Middle East » relate précisément la politique prônée par Oded Yinon dans le cadre de la stratégie sioniste.
     
    L’intérêt majeur de ce document est de souligner que le projet de balkanisation des États arabes est ancien. Israel Shahak, dans son avant-propos, cite le correspondant militaire du journal Ha’aretz, Zeev Schiff, qui, dans son édition du 2 juin 1982, affirmait que la meilleure chose qui pourrait arriver à Israël serait de voir la dislocation de l’État irakien en trois zones (chiites, sunnites et kurdes).

    D’autre part, Avi Dichter, ministre israélien, avait déclaré à Al-Ahram des 5 et 11 novembre 2009 : « La déstabilisation du Soudan est un objectif stratégique pour Israël, alors qu’un Soudan stable et fort renforcerait les Arabes et leur sécurité nationale.... Eliminer le rôle du Soudan pourrait être mené à bien par la continuation de la crise au Darfour, maintenant que la gestion du Sud a été réglée. ». 
    Les événements actuels dans le monde arabe doivent réjouir les sionistes et leurs collabos islamistes.

     

    5. Le Pentagone redessine le monde arabe et musulman

    Michael Collins Piper, écrivain américain, abordait déjà la question de la déstabilisation et de la "destruction créatrice" du Moyen Orient dans son livre The high priests of war, paru en 2004. Il écrit : « La guerre contre l’Irak est menée à des fins beaucoup plus larges qu'un simple « changement de régime » ou une "élimination des armes de destruction massive" ; mais d'abord et avant tout dans le cadre d'un effort global pour établir les États-Unis comme l'unique superpuissance internationale, … ; ce n'est qu'une première étape d'un plan de longue durée et de grande envergure visant à déployer des frappes encore plus agressives contre l'ensemble du Moyen-Orient arabe, afin de "refaire le monde arabe" pour assurer la survie - et élargir la puissance - de l’état d’Israël ».

    En juin 2006, une carte fort parlante du futur Moyen-Orient a été publiée par la prestigieuse revue militaire américaine AFJ (Armed Forces Journal), intitulée "Redrawing the Middle East Map", voir ci-dessous. Elle recompose le Moyen-Orient sur des critères ethniques et religieux. La carte inclut tout ce qui se trouve dans un triangle Turquie-Afghanistan-Yémen, tel que les stratèges américains le souhaitaient à l’époque, et dont l’objectif global reste d’actualité. En fait, ce document est un prototype susceptible de connaître des changements que certains appelleraient des variables d’ajustement. Ce document confirme ainsi que les instances militaires et politiques des Etats-Unis se sont résolument engagées dans ce domaine de charcutage du Monde Arabe, et qu’ils n’hésitent plus à l’officialiser. En même temps, il confirme que cette entreprise doit se faire en adéquation avec Israël. Nous en donnons les points essentiels.
     
     
    Avant le découpage

    - L’Arabie Saoudite sera démantelée dans un proche avenir. Deux grandes entités territoriales échappent à l’autorité de Riyad. Sur la côte Ouest, au Hedjaz, il s’agit de créer un « Etat sacré islamique » regroupent La Mecque et Médine. Ce super Vatican musulman sera dirigé par un Conseil représentatif des principales écoles de l’Islam, et dont le Gourou islamiste tunisien, Rached Ghannouchi ("qu'Allah en soit satisfait", car l'Université tunisienne de la Zeïtouna, aux mains des Salafistes, vient de le consacrer comme l'équivalent des Compagnons du Prophète), viserait le califat.

    Après le découpage

    Une sorte d’Islam pro occidental, élaboré au cœur de cet Etat sacré islamique, permettrait de rayonner sur l’ensemble du monde musulman et de remodeler les esprits afin qu’ils épousent pleinement la philosophie impérialiste. Il est vrai que contrôler les esprits a toujours permis de contrôler les hommes. Sur la côte du Golfe persique, c’est la province de Hassa, dont la population est majoritairement chiite, qui est détachée de l’Arabie Saoudite et intégrée à un « Etat chiite arabe », vestige d’un Irak déjà démantelé. L’application de cette mesure entraînerait la mort économique du royaume car c’est à cet endroit que se concentre l’essentiel de l’extraction des hydrocarbures autour de la triade Dammam-Dharhan-Al-Khobar. Cet Etat chiite arabe inclurait aussi la région de Bassora (ex-Irak) et les provinces arabes d’Iran, riches en hydrocarbures jouxtant le Chatt-el-Arab (Arabes chiites du Khouzistan), et qui seraient détachées de Téhéran. De plus, Riyad perdrait ses provinces du Sud (Jizrane, Najran et l’Assir) au profit du Yémen, territoires acquis en 1934 lors du Traité de Taëf, et qui ont conservé leur identité yéménite. Enfin, la curée sera complète avec l’octroi d’une façade maritime à la Jordanie, état pro-occidental et ami d’Israël, en arrachant à l’Arabie Saoudite les provinces de Tabouk et une partie du Jouf. 
     
    - L’Etat irakien disparaît au profit de l’état chiite ci-dessus, d’un état kurde et d’un résidu d’Etat, appelé « Irak sunnite ». Ce dernier serait unifié avec une parcelle sunnite arrachée à la Syrie. La Syrie aura perdu, entre-temps, sa façade maritime au profit de la zone chrétienne d’un Grand Liban. L’Etat kurde (Free Kurdistan), déjà construit sur le Nord de l’Irak, récupèrera le Sud Est de la Turquie, le Nord de la Syrie et l’Ouest de l’Iran. Il aboutirait à l’émergence d’un bloc kurde de plus de 30 millions d’habitants. Fort des installations pétrolières de Kirkouk, cet Etat kurde pro-américain et pro-israélien serait, avec l’Etat chiite arabe, le deuxième plus gros producteur d’hydrocarbures et de gaz du Moyen-Orient. L’importance de cet Etat kurde serait d’autant plus grande que l’oléoduc BTC qui évacue le pétrole de la Mer Caspienne à partir de Bakou (Azerbaïdjan), passe par Tbilissi (Géorgie) pour, ensuite, traverser tout le Sud Est de la Turquie et aboutir à Ceyhan en Méditerranée. Les Kurdes seraient donc les grands maîtres de ce corridor énergétique voulu par l’Empire. En plus du pétrole, il faut ajouter l’autre grande richesse, l’eau. Le « Grand projet anatolien » (GAP) poursuit l’objectif, grâce à 22 barrages, de dompter le Tigre et l’Euphrate qui prennent leurs sources dans les montagnes kurdes. L’achèvement imminent de ce projet, permettant l’irrigation de 1,7 million d’hectares et la production d’électricité, sera une arme redoutable aux mains de l’Etat kurde et pèsera lourdement sur la vie des habitants de tout le Moyen-Orient. Un énorme aqueduc souterrain fournira toute l’eau nécessaire au Grand Israël. 
     
    - L’Empire a ensuite fixé les yeux sur les immenses richesses de la Libye et du Soudan : pétrole, gaz, plomb, fer, etc. L’Empire a voulu la sécession du Sud du Soudan et la conquête de la Libye et il les a eues tous les eux ; avec un bonus : l’installation de bases militaires en Libye. De telles bases représentent une menace tangible pour l’Algérie, et accessoirement, pour la Tunisie. La Libye serait découpée en lamelles, selon des critères tribaux. L’annonce récente de l’autonomie du Fezzan, encouragée par le nabot qatari, en est une première preuve. Après avoir détaché le Sud, riche en terres, en eau et en pétrole, c’est maintenant l’Ouest du Soudan (Darfour) qui est dans le collimateur de l’Empire.
     
    Seuls les Etats croupions, sortes de taïfas des temps modernes, (Oman, E.A.U., Bahreïn, Koweït, Qatar) échappent à ces modifications, pour des raisons évidentes : elles sont déjà sous le boisseau de l’Empire. Le Qatar, qui se démène comme un beau diable pour s’attirer les faveurs de l’Empire, espère récupérer un beau morceau du voisin saoudien, au grand dam de ce dernier, qui en est tout à fait conscient. En épousant la cause du Qatar dans le projet de démantèlement de la Syrie, qu’espère récolter le gouvernement provisoire tunisien  ?
     
    Quant aux pays non arabes, comme l’Iran, l’Afghanistan, la Turquie et le Pakistan nous n’allons pas détailler le charcutage qui les attend. Voir sur ce blog en cliquant ici.
     
     
    6. Des Etats détruits. Des révolutions confisquées. 

    Ces plans israélo-américains sont en cours. Ils sont en train de mettre à feu et à sang les pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Que constatons-nous ? L’Irak est détruit et démembré : trois régions autonomes se livrent une guerre par terrorisme interposé, faisant des dizaines de morts innocentes chaque jour. Le Soudan est démembré. Pour conserver leur pouvoir à Khartoum, les islamistes soudanais ont cédé la partie la plus riche de leur pays à l’ennemi. Sous d’autres cieux, ils auraient été condamnés pour haute trahison. Au Soudan, en Irak, en Libye, au Yémen, et en Somalie, l’Etat est en décomposition avancée. Le Liban ne se remet pas des coups de boutoir assénés par Israël. Sans le Hezbollah chiite, et sans les soutiens syrien et iranien, le Liban aurait été dépecé depuis longtemps. La Palestine est à l’agonie. La Syrie, comme l’Algérie il y a quelques années, lutte pour sa survie. L’Algérie a pu échapper à ce complot au prix de deux cent mille morts, grâce à la ténacité et au courage de son peuple. Cependant, des responsables algériens, estiment que " l'Algérie est incluse dans la liste du plan américain dit Grand Moyen-Orient (GMO) ". Ils estiment que "les appels à la révolte, émis sur des sites Internet et sur le réseau social Facebook, sont soutenus par la CIA, Al Qaïda, et le Mossad, qui tentent de déstabiliser notre pays, comme c'était le cas en Lybie, en Syrie, au Yémen… " d’après Le Quotidien d’Oran. La création récente d'un état islamique au Mali, au flanc sud algérien, en est une première étape.

    Après des révolutions prometteuses, la Tunisie et l’Egypte ont été vite remises dans le droit chemin par des islamistes dont les références mystico-idéologiques sont quelque part entre le Qatar et les Frères Musulmans. Les nouvelles autorités tunisiennes s’impliquent activement, aux côtés du frère qatari et de l’Empire, dans les plans de déstabilisation/démantèlement d’autres états arabes. En Egypte comme en Tunisie, l’Etat est affaibli, incapable d’assurer la sécurité et la tranquillité des citoyens. La société civile et le peuple sont désemparés, conscients d’avoir payé le prix du sang pour rien. Une nouvelle oligarchie islamiste succède à l’oligarchie précédente. Elle étend petit à petit ses tentacules un peu partout : les rouages de l’Etat, la rue, l’université, la mosquée. Elle attaque les syndicats et les journalistes, coupables de jouir encore de quelques espaces de liberté. Etc...
     
    Cerveau sclérosé d'un côté Cerveau génial de l'autre

     

    7. Si la barbe donnait la sagesse, toute chèvre serait doctoresse. 

    En Tunisie, des groupes salafistes, cornaqués par le parti islamiste Ennahdha au pouvoir, sèment la terreur et l’insécurité, en s’attaquant en priorité aux femmes, aux universitaires, aux journalistes ; à ceux qui ont la capacité de penser du de créer et à ceux qui paraissent modernes, intelligents ou cultivés. Après les salafistes, en ce début de juillet 2012, des rafles anti jeunes sont organisées par la police dès 22 heures, dans les avenues de Tunis et d'autres grandes villes. Elles se traduisent par des coups et des insultes. Si le jeune est une jeune fille sans nikab, d'autres insultes plus adaptées pleuvent...

    Les problèmes sociaux-économiques s’aggravent de jour en jour. Le gouvernement patauge. Il ne pense qu'à quémander un peu d'argent auprès de ses sponsors arabes (Qatar, Arabie) pour essayer de boucler ses fins de mois difficiles, mais ces derniers ne donnent rien pour rien. Alors on leur cède des pans entiers de la souveraineté et de l'économie nationales. 

    Lors des dernières inondations hivernales de 2011 / 2012, une scène ahurissante, mais hautement significative, m’a été rapportée. Des citoyens démunis se seraient plaints à l’envoyé spécial du gouvernement du manque de prévoyance et du peu d’assistance devant pareilles catastrophes. L’envoyé spécial aurait rétorqué que « ce qui arrive ne dépend que de la volonté de Dieu », autrement dit « Vous n'avez qu'à vous adresser à Lui, peut-être vous viendrait-il en aide". Le Gouvernement n'y peut rien, puisque c'est Dieu qui décide de tout. 

    Cela me rappelle l’anecdote suivante, racontée dans : Bush à Babylone, la recolonisation de l’Irak, par Tariq Ali, Editions La Fabrique, Paris, 2004. Quand le chef mongol Hulagu Khan attaqua Bagdad en 1248, ni le peuple de Bagdad ni l’armée n’ont voulu défendre le roi abbasside Al-Mustaasim Billah. Ce dernier ordonna donc à ses serviteurs de ramasser tous les objets de valeur dans le palais et de les offrir à Hulagu en espérant avoir la vie sauve. Après avoir reçu ces cadeaux, Hulagu les distribua à ses soldats. Puis il demanda à Al-Mustaasim pourquoi il ne s’est pas déplacé au-delà des ponts de Bagdad pour lui barrer la route. Al-Mustaasim lui expliqua que c’était la volonté de Dieu et qu’il n’y pouvait rien. Et Hulagu de répondre : puisque c’est la volonté de Dieu qui a fait que tu n’as pas voulu me résister, alors je vais ordonner de te décapiter par la volonté de Dieu. Et il le décapita devant sa cour. C’est le drapeau, ci-dessus, de ce "calife" félon et veule qui est l’emblème des salafistes et des jihadistes terroristes. 
     

    Hannibal Genséric 
     
     
    Voir aussi :

    Un stratège israélien : Laissons les Arabes s’entretuer

    Commentaire de Tunisie-secret : (28 Décembre 2012)

    C'est un décryptage géopolitique du "printemps arabe" qui démontre comment les Américains et les Israéliens utilisent l'islamisme pour asseoir définitivement leur domination sur le monde arabo-musulman. C'est pour nos lecteurs que nous avons déniché cette analyse qui conforte notre propre lecture du "printemps arabe". Elle vient d'être publiée sous le titre : "Moyen-Orient : le plan américano-israélien". A lire absolument pour comprendre le sens et les véritables enjeux du "printemps arabe" qui a été provoqué par l'admirable et incomparable peuple tunisien.

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    2 novembre 1917 : la "déclaration Balfour"

    Le 2 novembre 1917, le ministre britannique des Affaires étrangères Arthur James Balfour adressait à lord Lionel Walter Rothschild une lettre dans laquelle il manifestait le soutien de la Grande-Bretagne aux projets sionistes d’établissement d’un « foyer national pour le peuple juif » en Palestine. Cette « déclaration Balfour » est reconnue comme l’un des actes fondateurs de l’État d’Israël, dont la création sera officialisée au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Depuis, il fut révélé, notamment par le journaliste britannique Douglas Reed et le pamphlétaire américain Benjamin Freedman, que cette déclaration avait été négociée en contre-partie de l’entrée en guerre des États-Unis, qui mit fin aux initiatives de paix lancées par l’Allemagne dès 1916.

     

    La déclaration Balfour

    Lettre ouverte adressée à lord Lionel Walter Rothschild (1868-1937), publiée le 2 novembre 1917 par Arthur James Balfour, ministre britannique des Affaires Étrangères :

    Cher Lord Rothschild,

    J’ai le plaisir de vous adresser, au nom du gouvernement de Sa Majesté, la déclaration ci-dessous de sympathie à l’adresse des aspirations sionistes, déclaration soumise au cabinet et approuvée par lui.

    Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civiques et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les Juifs jouissent dans tout autre pays.

    Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter cette déclaration à la connaissance de la Fédération sioniste.

    Arthur James Balfour

     

    Extrait du discours de Benjamin Freedman 
    à l’hôtel Willard (Washington DC) en 1961

     

    Benjamin Harrison Freedman est un homme d'affaires et pamphlétaire américain du xxe siècle (New York1890 - 1984)1.

    Né dans une famille juive ashkénaze, il se convertit au christianisme et devient alors un virulent orateur, conférencier et pamphlétaireantisioniste et critique du judaïsme2

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    Benjamin H. Freedman
     

     

    Été 1916 : les Alliés à genoux, l’Allemagne propose la paix

    Alors permettez moi de vous raconter ce qui c’est réellement passé tandis nous étions tous endormis. La Première Guerre mondiale survint durant l’été 1914. Il y a ici peu de gens de mon âge qui se souviennent de cela. Cette guerre fut menée d’un coté par la Grande-Bretagne, la France et la Russie, et de l’autre coté par l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et la Turquie. En l’espace de deux ans, l’Allemagne avait remporté la guerre.

    Non seulement l’avait remportée nominalement mais aussi réellement. Les sous-marins allemands, qui furent une totale surprise pour le monde, avaient balayé tous les convois de l’océan Atlantique. La Grande-Bretagne se trouvait sans munitions pour ses soldats, avec juste une seule semaine de ravitaillement, et après cela, c’était la famine. Au même moment l’armée française s’était mutinée. Ils avaient perdus 600 000 soldats à la fleur de l’age dans les batailles de défense de Verdun et de la Somme. L’armée russe avait déserté ; ils ne voulaient plus jouer à la guerre et avaient raccroché leur « jouet » pour retourner à la maison ; d’ailleurs ils détestaient leur tsar. Quant à l’armée italienne, elle s’était littéralement décomposée. Durant exactement la même période, pas un seul coup de feu n’avait encore été tiré en territoire allemand, pas un seul soldat ennemi n’avait encore franchi la frontière allemande.

    Pourtant, l’Allemagne proposait un accord de paix. Ils offraient à l’Angleterre une paix négociée appelée par les juristes un status quo ante basis, signifiant « cessons le combat et retournons aux conditions d’avant la guerre ».

    L’Angleterre envisage la paix, intervention sioniste pour impliquer les États-Unis

    Durant l’été 1916, l’Angleterre considérait sérieusement cette proposition. Ils n’avaient d’ailleurs pas le choix. C’était soit accepter cette offre de paix noblement proposée par les allemands, soit aller vers une défaite certaine.

    Tandis que cela ce discutait, les sionistes de l’Europe de l’Est rencontrèrent le British War Cabinet. Je vais être bref, car ceci est une longue histoire ; mais je détiens tous les documents prouvant mes déclarations. Ils dirent : « Écoutez nous, vous pouvez encore remporter cette guerre… Ne baissez pas les bras…vous n’êtes pas obligé d’accepter la proposition de paix faite par l’Allemagne. Vous pourriez gagner cette guerre si l’Amérique venait à vos cotés en tant qu’alliée. » Les États-Unis étaient alors hors du conflit. Nous étions jeunes, nous étions innocents, nous étions puissants. Ils dirent à l’Angleterre : « Nous vous garantissons d’embarquer les États-Unis contre l’Allemagne dans cette guerre, si vous nous promettiez la Palestine après la victoire. »

    En d’autres termes, ils firent ce pacte : « Nous nous chargeons de ramener les Etats-Unis en tant qu’allié ; le prix à payer sera la Palestine, après bien sûr, la défaite de l’Allemagne, Autriche-Hongrie, et Turquie. » L’Angleterre avait autant de légitimité de promettre la Palestine à quiconque, qu’auraient les États-Unis de promettre le Japon à l’Irlande pour quelque raison que ce soit. Il est absolument absurde que la Grande-Bretagne, qui d’ailleurs n’a jamais eu aucun lien en quoi que ce soit ou même un intérêt quelconque, pas plus que de droit par rapport à ce qui est connu en tant que « Palestine », ait à l’offrir comme part du gâteau pour payer les sionistes en service de leurs actions pour impliquer les États-Unis contre l’Allemagne.

    Octobre 1916 : les sionistes font entrer les États-Unis en guerre – Déclaration Balfour

    En octobre 1916 cette promesse fut faite malgré tout. Peu de temps après cela, je ne sais pas combien d’entre vous s’en souviennent, les États-Unis, qui étaient presque totalement « pro-Allemands », soudainement entraient en guerre aux cotés des Britanniques.

    Je répète que les États-Unis étaient quasiment pro-Allemands ; parce que les journaux étaient tous contrôlés par des juifs, les banquiers étaient juifs, toute l’industrie des mass media et de l’information dans ce pays était sous contrôle juif. Et il s’avère que les juifs étaient pro-Allemands. Parce que beaucoup d’entre eux étaient venus d’Allemagne, et ils ne rêvaient que d’une chose, voir les Allemands faire abdiquer le Tsar. De tous temps les juifs n’ont jamais aimé le tsar de Russie et ils ne voulaient pas le voir remporter la guerre. Ces banquiers juifs allemands, comme Kuhn & Loeb, et beaucoup d’autres banques américaines, simplement refusaient de financer la France ou l’Angleterre du moindre sou.

    Par contre, ils versèrent des sommes colossales à l’Allemagne. Ils avaient choisi leur camp depuis le début de la guerre. Ils dirent : « Tant que l’Angleterre et la France sont liés avec la Russie, ils n’encaisseront pas le moindre dollar. » Ils procurèrent à l’Allemagne des fonds monétaires pour défaire la Russie.

    Donc, ces mêmes banquiers juifs, réalisant la possibilité de décrocher la Palestine, se rendirent en Angleterre et firent ce pacte. À ce moment précis, tout changea, comme un feu rouge qui tournerait au vert. Quand bien même les journaux avaient été tous pro-Allemands, disant à l’opinion publique les difficultés qu’avait l’Allemagne à combattre économiquement la Grande-Bretagne et en d’autres secteurs, soudainement les Allemands devinrent mauvais, tout d’un coup ils étaient horribles, maintenant c’étaient des « Huns » qui se mettaient soit disant à tirer sur les ambulances de la Croix Rouge et découpaient les mains des enfants.

    Peu de temps après cela, le président Wilson déclara la guerre à l’Allemagne. Les sionistes de Londres avaient alors envoyé un télégraphe aux États-Unis à l’adresse du juge Brandeis, lui disant : « Occupez vous de Wilson, on a eu ce qu’on voulait de Londres. Débrouillez vous pour engager les États-Unis dans le conflit. » Voila comment les Etats-Unis entrèrent dans la Première Guerre mondiale.

    Nous n’y avions aucun intérêt, nous n’avions aucun droit d’être dans ce conflit, pas plus que d’être par exemple ce soir sur la Lune ou en tout autre lieu ailleurs que dans cette salle. Il n’y avait aucune raison pour que la Première Guerre mondiale soit notre guerre. On nous piégea et nous y emmena à notre insu ; on nous parachuta dans ce conflit, ou, si je puis être vulgaire, on nous « aspira » dedans. Nous étions « le dindon de la farce », le pigeon d’une arnaque tendue par le sionisme international ; tout simplement pour qu’il puisse s’accaparer la Palestine.

    Ceci est quelque chose dont le public américain n’a jamais entendu parler. Ils ne furent jamais informés de la cause de notre participation à la Première Guerre mondiale. Après avoir fait entrer l’Amérique dans le conflit, les sionistes s’en allèrent au British War Cabinet en Angleterre et tinrent à peu prés ce langage : « Voila que nous avons effectué notre part du marché, nous voudrions avoir quelque garantie écrite prouvant que vous honorerez à votre tour votre part du contrat et donc que vous nous céderez la Palestine ; bien entendu après votre victoire. »

    À ce moment précis, personne ne pouvait dire si la guerre allait durer une année ou dix de plus. Donc ils imaginèrent une sorte de facture, un genre de récépissé qui avait la forme d’une lettre écrite en des termes vicieux la rendant mystérieuse et incompréhensible pour tout le monde. Cela a été appelé la « déclaration Balfour ». Cette fameuse déclaration Balfour, dont on a écrit tellement à propos, était simplement la promesse anglaise faite aux sionistes pour l’accord que ces derniers avaient passé pour embarquer les États-Unis dans le conflit. Cette grandiloquente déclaration Balfour dont vous entendez parler abondamment est aussi factice qu’un billet de banque du jeu de Monopoly. Pour essayer d’être plus explicite, c’est la base de toute la crise. Les États-Unis se jetèrent tête baissée dans la Première Guerre mondiale et l’Allemagne fut écrasée ; bien sûr, après cela vous savez ce qu’il advint. À la fin de la guerre les Allemands s’en allèrent pour signer l’armistice à Paris, à la fameuse conférence de paix de 1919 à Versailles.

    Il y avait là cent dix-neuf juifs représentant le sionisme international, et à leur tête Bernard Baruch.

    J’y étais à cette fameuse conférence de paix à Versailles. Je dois donc de le savoir.


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    Scriptoblog


       
     

    On y est ! La Chine en a assez. Les gants (diplomatiques) sont jetés. Il est temps de construire un monde « désaméricanisé ». Il est temps qu'une « nouvelle devise de réserve internationale » remplace le dollar US.

    Tout est là, dans un article de Xinhua*, sorti directement de la bouche du dragon. Et nous ne sommes qu'en 2013. Attachez vos ceintures ! Et cela s'applique spécialement pour les élites de Washington. Cette chevauchée va être mouvementée.

    Comme elle est bien loin l'époque de Deng Xiaoping où la Chine « gardait un profil bas » ! L'éditorial de Xinhua résume la goutte d'eau qui a fait déborder le vase du dragon - le blocage actuel du gouvernement américain, le « shutdown ». Après la crise financière provoquée par Wall Street, après la guerre d'Irak, un « monde confus », et pas seulement la Chine, veut le changement.

    Le paragraphe suivant ne pourrait être plus explicite :
    Au lieu d'honorer ses obligations en tant puissance dominante responsable, Washington, qui ne se préoccupe que de ses intérêts, a abusé de son statut de superpuissance et introduit encore plus de chaos dans le monde en déplaçant les risques financiers vers l'étranger, en incitant les tensions régionales au beau milieu de disputes territoriales, et en livrant des guerres injustifiées à la faveur de mensonges invétérés.
    La solution pour Pékin est de « désaméricaniser » les rapports géopolitiques actuels - à commencer par hausser le ton au Fonds Monétaire International et à la Banque Mondiale pour les économies émergentes et le monde en voie de développement, en conduisant à une « nouvelle devise de réserve internationale qui sera créée pour remplacer le dollar US dominant ».

    Notez que Pékin ne propose pas de démanteler complètement le système de Bretton Woods - du moins pour l'instant, mais c'est pour avoir plus de pouvoir de décision. Cela semble raisonnable si l'on considère que la Chine détient un poids légèrement supérieur à celui de l'Italie au sein du FMI. La « réforme » - au sens large - du FMI est en cours depuis 2010, mais Washington, et ce n'est pas surprenant, a opposé son veto à tout ce qui pourrait avoir une portée substantielle.

    Quant à la manouvre pour s'éloigner du dollar US, elle a déjà commencé, à divers degrés de vitesse, en particulier en ce qui concerne les échanges entre les pays qui forment le BRICA, le groupe des puissances émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui se font dans leurs devises respectives. Le dollar US est en train d'être remplacé, lentement mais sûrement, par un panier de devises.

    La « désaméricanisation » est également en route. Prenez l'offensive de charme commerciale de la semaine dernière par la Chine dans tout le Sud-Est asiatique, lequel tend précisément à encore plus d'action avec son premier partenaire, la Chine. Le Président Xi Jinping a conclu tout un éventail de contrats avec l'Indonésie, la Malaisie et aussi l'Australie, une semaine seulement après avoir conclu une autre gamme de contrats avec les « stans » d'Asie Centrale.

    L'engagement de la Chine à améliorer la Route de la Soie sur rail était à son comble, avec les actions des compagnies chinoises de chemin de fer qui crevaient le plafond à la perspective d'un tronçon à grande vitesse, en cours de matérialisation, qui relierait la Thaïlande et la traverserait. Au Vietnam, le Premier ministre chinois Li Keqiang a conclu un protocole d'accord selon lequel les querelles frontalières entre les deux pays dans le Sud de la Mer de Chine n'interfèreraient pas avec le business toujours en augmentation. Bonjour le « pivot » asiatique !
    Tous à bord du pétroyuan
    Tout le monde sait que Pékin détient des montagnes de bons du Trésor américains - grâce à ses excédents commerciaux massifs accumulés au cours des trois dernières décennies, plus une politique officielle laissant le yuan s'apprécier, très lentement mais sûrement.

    En même temps, Pékin agissait. Le yuan devient également, lentement mais sûrement, plus convertible sur les marchés internationaux. (Rien que la semaine dernière, la Banque centrale européenne et la Banque populaire de Chine ont passé un accord pour mettre en place une ligne d'échange entre leurs devises d'un montant de 45 à 57 milliards de dollars, qui viendra s'ajouter à la solidité internationale du yuan et améliorera l'accès aux échanges financiers dans la zone euro.)

    La date officieuse pour une convertibilité complète du yuan pourrait arriver à tout moment entre 2017 et 2020. L'objectif est clair : s'éloigner de la dette US qui s'accumule, qui implique, à long terme, que Pékin se retire de ce marché - rendant ainsi plus coûteux pour les Etats-Unis d'emprunter. La direction collective à Pékin a déjà pris sa décision et agit en conséquence.

    Le mouvement vers un yuan entièrement convertible est aussi inexorable que le mouvement des BRICA vers un panier de devises qui remplacera progressivement le dollar US comme devise de réserve. Jusqu'à ce que, un peu plus loin dans cette voie, le véritable évènement cataclysmique se matérialise : l'apparition du pétroyuan - destiné à surpasser le pétrodollar une fois que les pétromonarchies du Golfe verront dans quel sens tourne le vent de l'Histoire. Ensuite, nous entrerons dans un match géopolitique complètement différent.

    Nous en sommes peut-être encore loin, mais ce qui est certain est que la fameuse série d'instructions de Deng Xiaoping est progressivement abandonnée ; « Observer calmement ; sécuriser notre position ; s'occuper des affaires avec calme ; cacher nos capacités et attendre le bon moment ; maintenir un profil bas avec dextérité ; et ne jamais revendiquer le leadership ».

    Un mélange de prudence et de tromperie, fondé sur la confiance historique de la Chine en elle-même et prenant en considération une sérieuse ambition à long terme. Du Sun Tzu pur jus. Jusqu'à présent, Pékin gardait un profil bas, laissant l'adversaire commettre des erreurs fatales (et quelle collection d'erreurs totalisant plusieurs billions de dollars !), en accumulant du « capital ».

    Le temps de capitaliser est maintenant venu. Dès 2009, après la crise financière provoquée par Wall Street, il se murmurait déjà en Chine que le « modèle occidental était défaillant » et en fin de compte que la « culture occidentale l'était aussi ».

    Pékin a écouté Bob Dylan (avec des sous-titres en mandarin ?) et a conclu que oui, the times they-are-a-changing, les temps changent. En l'absence de progrès politique, économique et social prévisible - l'arrêt du gouvernement US est une autre illustration explicite, s'il en fallait une -, le déclin des Etats-Unis est aussi inexorable que la Chine, petit à petit, déploie ses ailes pour maîtriser la post-modernité du XXIe siècle.

    Ne vous y trompez pas, les élites de Washington la combattront comme la pire des pestes. Néanmoins, l'intuition d'Antonio Gramsci doit être révisée : l'ancien ordre est mort et le nouvel ordre a franchi un nouvelle étape vers sa naissance.

    Par Pepe Escobar
    Asia Times Online, le 23 octobre 2013
    Article original : "The birth of the 'de-Americanized' world"

    Copyright : AsiaTimesOnline 2013 / Traduction [JFG-QuestionsCritiques]


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  • Je soussigné, Jacob Cohen, écrivain franco-marocain, défie les lois françaises en appelant au boycott d'Israël. Et j'appelle tous les militants à en faire autant.

     


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  • Aîné d'une famille de trois enfants, Jean-François Copé est le fils de Monique Ghanassia, originaire d'Algérie, et du professeur Roland Copé, chirurgien gastro-entérologue proctologue d'origine juive roumaine1.

    Du côté paternel, son grand-père Marcu Hirs Copelovici, fils de Copel et Zleta, originaires de Bessarabie, est un médecin né à IaÅŸi dans l'est de la Roumanie au début du XXe siècle. Fuyant l'antisémitisme de son pays, il émigre à Paris en 1926. Devenu Marcel Copé, il se marie peu après avec Gisèle Lazerovici, fille de Ghidale Lazerovici, comptable2. En octobre 1943, le couple échappe avec ses deux enfants à la rafle d'Aubusson (le père de Jean-François Copé a alors 13 ans) en trouvant refuge chez M. et Mme Leonlefranc, faits par la suite Justes3. Jean-François Copé fait de cet évènement familial un des motifs profonds de son engagement politique4.

    Du côté maternel, son grand-père Ismaël André Ghanassia, fils de Moïse Ghanassia et Djouhar Soussi, originaires de Miliana, est avocat à Alger. Son épouse, Lise Boukhabza, est la petite-fille d'un rabbin originaire de Tunisie, et d'une mère originaire de Tétouan au Maroc. André Ghanassia, son épouse et leurs trois enfants, dont Monique, quittent Alger pour la métropole dans les années 1950, peu après les débuts de la guerre d'Algérie2.

     


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