• votre commentaire

  • votre commentaire
  • Bernard Cornut est un ingénieur polytechnicien ayant vécu de nombreuses années dans différents pays du Moyen-Orient. S’appuyant sur des documents peu connus, il livre en exclusivité pour ERTV son analyse de la situation en Syrie.


    Entretien avec Bernard Cornut sur la situation... par ERTV


    votre commentaire

  •  


    votre commentaire
  • Nucléaire iranien : Quand Fabius -et Hollande- font le jeu des néo-conservateurs américains, des faucons israéliens et des pétro-monarques du Golfe…

    10 novembre 2013 dans FranceIranNucléaire

    fabius

    À Genève, lors des négociations multinationales sur le programme nucléaire iranien, la France est sortie du bois à plusieurs reprises pour insister sur les points de blocage, au risque, faute d’accord, d’apparaître aussitôt suspect.

    La réalité n’est peut-être pas aussi tranchée. La délégation française s’est défendue vendredi et samedi d’avoir été le grain de sable qui a empêché la conclusion d’un accord.

    À sa sortie de la salle de négociations, interrogé sur les critiques touchant Paris, le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle a affirmé qu’il y avait eu «un excellent travail d’équipe, en particulier entre les Européens». Pressés de questions, son homologue américain John Kerry, et la chef de la diplomatie de l’Union européenne Catherine Ashton, se sont aussi abstenus de dénoncer la position française.

    Le groupe des six puissances chargées du dossier iranien «est absolument uni», a dit le secrétaire d’État. «Nous travaillons très étroitement avec les Français, nous sommes d’accord avec les Français sur le fait qu’il y a certaines questions sur lesquelles il faut travailler», a-t-il insisté.

    Dans la journée cependant, un diplomate occidental, sous couvert d’anonymat, avait laissé poindre une certaine exaspération à l’égard de Paris. «Les Américains, l’Union européenne et les Iraniens travaillent intensivement depuis des mois sur ce processus et il ne s’agit rien de plus que d’une tentative de Fabius de se donner une importance tardivement», avait-il dit, en évoquant les multiples interventions publiques du ministre mettant en garde contre un éventuel accord au rabais.

    En l’absence de toute indication sur les positions et les discussions des uns et des autres – les six et l’Iran se sont interdit d’en parler publiquement pour préserver leurs chances d’aboutir à un accord -, un jugement sur le rôle français est difficile à porter.

    Selon une source proche des négociateurs, les Iraniens n’auraient pas été en mesure, après trois jours de discussions, d’accepter un texte agréé par le groupe des six (États-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine, Allemagne). Mais on tient le bon bout, ajoute cette source, en évoquant de très bons progrès.

    La propension de Laurent Fabius à s’exprimer sur les médias a peut-être joué un rôle dans la suspicion à son encontre. Le fait qu’il soit sorti samedi soir le premier de la salle de réunion, qu’il ait été le premier à annoncer l’impossibilité à ce stade d’aboutir à un accord, grillant la politesse à la porte-parole du groupe des six, Catherine Ashton, a pu aussi jouer en sa défaveur.

    Cet empressement pourrait toutefois aussi s’expliquer par une volonté bien terre à terre d’atteindre l’aéroport avant sa fermeture afin de ne pas passer une nuit supplémentaire à Genève. Ce qu’il a réussi à faire.

    Tout au long des trois jours, les Français n’ont eu de cesse de justifier leur comportement. «Personne ne nous dit ‘vous êtes trop exigeants’» dans les discussions, a-t-on souligné dans l’entourage de Laurent Fabius.

    Les Français gardent en tête l’échec de 2003-2004 lorsqu’un accord international prévoyant la suspension de l’enrichissement d’uranium par l’Iran avait volé en éclats faute d’avoir été suffisamment sécurisé. Ils n’ont eu de cesse pour les négociations en cours d’«élever le niveau de l’accord» envisagé, même si ce dernier doit être repoussé dans le temps.

    Samedi, l’agence officielle IRNA a été jusqu’à affirmer que le ministre français «entravait» l’accord entre l’Iran et les grandes puissances. Pas question d’avoir des «malentendus» et des imprécisions «si on veut un accord crédible pour longtemps», réplique-t-on à Paris, en balayant les critiques.

    Au bout du compte, les néo-conservateurs américains, les faucons israéliens et les pétro-monarchies sunnites du Golfe se frottent les mains de l’attitude de la France. Samedi, Fabius a souligné que les «préoccupations» d’Israël doivent être prises en compte. François Hollande se rendra d’ailleurs en Israël du 17 au 19 novembre où il prononcera probablement un discours à la Knesset. Faut-il voir dans cette posture la revanche facile d’une diplomatie française ridiculisée dans le dossier syrien ?


    votre commentaire
  •  

     

    Enfant de gazaAlors que l’attention mondiale est toujours centrée sur le Liban, à moins de 200 km au sud, Gaza constitue une bombe à retardement. Quelque 1,4 million de personnes, pour la plupart des enfants, sont ­entassées dans l’une des régions les plus densément peuplées du monde, sans liberté de mouvement, aucune place pour courir et nul endroit pour se cacher. Virtuellement sans accès extérieur depuis juin, Gaza connaît une montée de la pauvreté, du chômage, des pé­nuries et du désespoir. Tristement, ce dont Gaza a le plus besoin aujourd’hui est précisément ce dont il manque le plus : l’espoir.

    Plus tôt en septembre, 35 pays, auxquels se sont joints l’ONU, le mouvement de la Croix-Rouge et les ONG, se sont réunis à Stockholm pour contribuer à restaurer quelques petites mesures d’espoir pour la population de Gaza. Les pays donateurs ont annoncé 116 mil­­lions de dollars supplémentaires pour les besoins humanitaires urgents dans les territoires palestiniens occupés, dont la moitié en réponse à l’appel de 384 millions de dollars de l’ONU. S’il faut féliciter les donateurs de leur initiative constructive, la population de Gaza a besoin de beaucoup plus, et rapidement. L’appel humanitaire de l’ONU nécessite toujours 42 % des fonds malgré les mises en garde d’une situation se dégradant rapidement, susceptible de déstabiliser de nombreuses familles.

    Depuis que l’opération israélienne « Pluie d’été » a commencé fin juin en réponse à l’enlèvement d’un soldat des forces de défense israéliennes, un soldat israélien a été tué. Mais durant la même période, 235 Palestiniens ont été tués, dont 46 enfants. Chaque perte de vie humaine doit être déplorée. Mais il ne fait aucun doute que la réponse, mesurée en termes de victimes civiles, est disproportionnée. Pour les Palestiniens comme pour les Israéliens, les conséquences des affrontements de l’été sont dévastatrices de la même façon qu’elles sont néfastes pour les perspectives de paix dans cette région troublée.

    L’accès par air, mer et terre a été virtuellement coupé à Gaza. Les mouvements de biens et de personnes ont presque cessé. L’approvisionnement en électricité et en eau, perturbé par l’attaque des forces de défense israéliennes sur les principales centrales électriques, est irrégulier et insignifiant. Les infrastructures civiles ont été affectées. Gaza demeure aujourd’hui dépendante de sources extérieures pour son approvisionnement alimentaire et commercial. Les conditions sanitaires se dégradent alors que l’accès à l’eau potable est insuffisant. Avec une économie palestinienne en chute libre continue, il faut s’attendre à une détérioration plus poussée des conditions sanitaires.

    Imaginez : vous êtes une mère ou un père de Gaza, vivant sur une superficie inférieure au quart du grand Londres (1,620 km²) avec une population de la taille de Leeds (1,49 million d’habitants). Vous ne pouvez pas quitter ce territoire, ni importer ou exporter de produits. Vos enfants vivent dans la peur continue de la violence. La pénurie de l’essentiel, dont l’eau, augmente la propagation des maladies contagieuses et renforce encore les problèmes de la vie quotidienne. Chaque jour, jusqu’à 185 obus d’artillerie frappent votre territoire. Chaque nuit, vous assistez à des tirs de roquette aveugles sur Israël par des groupes militants. Vous savez que lorsque les représailles viendront, vous et votre famille ne serez pas épargnés par leurs effets.

    Maintenant, imaginez que vous vivez en Israël, chaque nuit, des roquettes tombent. Des groupes armés minent votre pays, votre vie quotidienne et votre existence. Nous pensons qu’il n’est de l’intérêt d’aucune des parties que la violence prévale à Gaza ou en Cisjordanie, situées au carrefour de toutes les grandes cultures et religions du monde. Pour aider à désamorcer la bombe à retardement à Gaza, nous avons besoin d’une action sur trois fronts : humanitaire, économique et politique. En premier lieu, les civils et les infrastructures civiles doivent être protégés par toutes les parties. Nous demandons au gouvernement israélien, en tant que puissance occupante, à l’Autorité palestinienne, et à tous les groupes armés à s’acquitter de leurs responsabilités au regard du droit international.

    Une cessation des hostilités doit s’accompagner de la liberté de mouvement pour les civils et les travailleurs humanitaires. Pour la population de Gaza, la perception d’être piégée, confinée, de vivre en cage est intolérable et alimente encore le désespoir. L’accord sur le mouvement et l’accès du 15 novembre 2005 doit maintenant être pleinement mis en oeuvre.

    La liberté de mouvement est aussi essentielle pour permettre aux personnels humanitaires d’atteindre ceux dans le besoin à Gaza et en Cisjordanie. Le passage de Karni, le principal point de passage entre Israël et Gaza, doit être transformé en zone de non-conflit, une zone protégée, ouverte aux flux de produits essentiels pour la population palestinienne. Une tierce partie indépendante pourrait être désignée pour surveiller cette zone pour répondre aux attentes d’Israël en matière de sécurité. La majorité de la population de Gaza dépendant de l’aide extérieure pour sa survie de base, restreindre l’accès humanitaire devient une question de vie ou de mort. Sur le front économique, nous demandons à Israël de libérer les 500 millions de dollars environ de revenus des impôts et droits de douane qu’il retient.

    Ces fonds sont indispensables pour répondre de toute urgence aux besoins humanitaires et économiques. Mais l’argent seul n’est pas la réponse bien sûr, pas plus que des « plâtres humanitaires sur une plaie ouverte ». À la fin, seuls un retour au processus de paix et une solution durable, avec deux États, peuvent apporter l’espoir et la guérison dans cette région troublée. Le besoin est urgent. Le moment est maintenant. C’est une question de solidarité et une question de sécurité pour nous tous.

    ——————————–

    Par Jan Egeland et Jan Eliasson [Secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence ; ministre des Affaires étrangères de la Suède et ancien secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires (1992-1994)].


    votre commentaire
  • Les Espagnols expriment leur colère envers les banquiers et les politiciens sur les billets de banque

    Désespérés par l’ampleur de la crise sans fin qui affecte leur pays, les Espagnols ont trouvé un exutoire pour exprimer de façon originale leur colère envers les banquiers et envers les politiciens qu’ils tiennent responsables de la situation économique catastrophique de leur pays : ils rédigent des messages peu flatteurs à leur égard sur les billets de banque.

    Ces « graffitis » n’affectent toutefois en rien la valeur du billet mais véhiculent un message que l’on ne peut ignorer et qui passe ensuite de main en main.

    JPEG - 84.8 ko
    « A l’attention de tous les politiciens et banquiers, je sais que ce billet atterrira dans vos mains. J’en profite pour vous laisser un message privé : vous êtes des voleurs et des fils de putes »

     

    JPEG - 45.3 ko
    « S’il vous plait, que quelqu’un retourne vers le passé et face en sorte que les parents de Rajoy (le Premier ministre espagnol) ne se rencontrent jamais »

     

    JPEG - 67.8 ko

    votre commentaire

  • votre commentaire
  • Le monde change, et nous devons nous rappeler que les grands événements arrivent souvent “sur des ailes de colombe”, ce qui signifie que les événements qui façonnent le monde de demain sont souvent précédés de signaux imperceptibles, de glissements que très peu décèlent et qui pourtant ont d’immenses conséquences. Des observateurs sagaces s’étaient interrogés il y a deux ans quand l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Michaël Oren, avait publié dans la revue très institutionnelle Foreign Affairs un long plaidoyer pour un partenariat stratégique entre Israël et les États-Unis. L’ambassadeur expliquait l’historique de leurs relations, mais s’appesantissait surtout sur l’intérêt mutuel et les bénéfices partagés d’une coopération renforcée en particulier dans le domaine militaire mais également diplomatique. La tentation naturelle des observateurs français est d’attribuer cet article de Michaël Oren aux relations excellentes entre les États-Unis et Israël : quoi de plus normal que cette prise de parole, et quoi de plus normal que la continuité de liens ? D’autres, peut-être plus malicieux ou plus malintentionnés, se sont interrogés sur la nécessité d’un tel article, et certains ont même dit : “s’il faut affirmer aussi haut et aussi clair la nécessité d’un tel partenariat stratégique, c’est peut-être bien qu’il ne va plus autant de soit”. De nouveaux éléments sont venus renforcer cette thèse lors des récentes prises de contact entre les États-Unis et l’Iran.

    http://www.realpolitik.tv/2013/11/geopolitique-americaine-et-jeu-diplomatique-aux-proche-et-moyen-orient/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+realpolitiktv+%28Realpolitik.tv+%3E+la+g%C3%A9opolitique+sur+le+net%29&utm_content=Yahoo%21+Mail


    votre commentaire