• Espagne: les enfants volés du franquisme

    Par Cécile Thibaud, publié le 03/12/2011 à 10:00

    Espagne: les enfants volés du franquisme

    Felisa Tomico Orusco, dans sa maison de Madrid, le 24 novembre 2011, recherche toujours sa fille Felisa née en 1981.

    Pablo Blazquez pour L'Express

     

    C'est un terrible secret, exhumé du passé: des années 1950 à la fin des années 1980, des bébés ont été volés dans des maternités pour être vendus à des familles bourgeoises. Des médecins et des religieuses organisaient le trafic. Devenus adultes, ces enfants demandent réparation. 

    La vie aurait pu continuer de couler pleine de certitudes tranquilles pour Antonio Barroso, avocat à Barcelone. Jusqu'au coup de fil d'un copain d'enfance, il y a près de quatre ans. L'ami affirme que l'un comme l'autre sont des enfants adoptés, achetés par leurs familles à des religieuses. Stupéfait, Antonio fait pratiquer un test ADN, qui confirme: rien de commun avec ses supposés parents. "A 38 ans, j'ai découvert que ma vie était un mensonge..."  

    Les souvenirs, les ressemblances, les récits de grossesse, tout était faux. Il presse sa mère de questions. Elle avoue l'avoir acheté à une soeur de Saragosse pour 200 000 pesetas. Une fortune à l'époque. Antonio se rappelle alors cette cousine lointaine, soeur Montserrat, que la famille allait souvent visiter et à qui l'on glissait une enveloppe pour la remercier du "cadeau". Comment aurait-il su que le cadeau, c'était lui?  

    Les victimes? Des femmes seules, ou de milieu modeste

    L'avocat découvre qu'il est loin d'être un cas isolé: durant près de quarante ans, de l'après-guerre civile à la fin des années 1980, l'Espagne a laissé prospérer dans la plus grande opacité un vaste trafic de nouveau-nés orchestré par un réseau de médecins, de religieuses et de fonctionnaires de l'état civil.  

    Leurs proies? Des femmes seules ou de milieux modestes, auxquelles il était facile de faire croire que leur bébé était mort ou qu'il valait mieux qu'elles le donnent à adopter pour lui assurer des jours meilleurs. Des femmes dont on était sûr qu'elles n'allaient pas faire d'histoires et qui comblaient sans le savoir les désirs -monnayables- de familles bourgeoises en mal d'enfant. Des centaines de nourrissons auraient été ainsi privés de leurs parents biologiques.

    source et suite


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  • Ils l'ont fait, ils ont créé un monstre !!!

     

    Un virus de la grippe aviaire extrêmement dangereux créé en laboratoire

    Par Janlou Chaput, Futura-Sciences

    Des chercheurs néerlandais ont mis au point un virus de la grippe aviaire H5N1 mortel comme son variant naturel de l'épidémie de 2007... mais se transmettant bien plus facilement. Le but de cette expérience est de prévenir une pandémie si elle venait à se produire, expliquent les auteurs. La communauté scientifique s’inquiète vraiment et, pour l'instant, la publication des résultats est empêchée.

    La grippe aviaire a fait trembler la planète en 2007 alors que le virus H5N1 avait heureusement un handicap : il ne se transmet pas de l'Homme à l'Homme, et plus généralement, entre mammifères. Pourtant, si, un jour, un virus équivalent venait à y parvenir, que se passerait-il ? L'humanité serait alors face à un risque de pandémie redoutable qu'il faudrait enrayer très vite. Aux Pays-Bas, Ron Fouchier et son équipe du Centre médical Erasmus de Rotterdam se sont attaqués à la question en... créant un tel virus par manipulation génétique, justement pour mieux comprendre ses armes et la manière de lutter contre.

    Leurs résultats ont été présentés en septembre lors de l'Influenza Conference à Malte sur les recherches concernant les virus de la grippe. Depuis, la communauté scientifique est en émoi et débat vigoureusement pour savoir si l’information mérite d’être révélée ou si elle doit rester top-secrète. Car d’après les spécialistes, si une telle forme venait à se retrouver dans la nature, les morts se compteraient au minimum par dizaines de millions. À titre de comparaison, depuis 2003, l’OMS a dénombré 335 victimes de la grippe aviaire dans le monde.

    Cinq mutations qui changent la donne

    La grosse différence entre ces souches réside désormais dans la capacité à se disséminer au sein de la population humaine. Si la forme naturelle est très peu contagieuse, elle en reste néanmoins mortelle puisque 58 % des personnes infectées en sont mortes.

    Ron Fouchier déclare avoir modifié le virus en induisant cinq mutations qui changent complètement son pouvoir de diffusion. Les travaux menés sur des furets (modèle animal de référence pour étudier la grippe car leur réponse au virus se rapproche beaucoup de la nôtre) ont démontré que cette nouvelle souche se transmettait bien plus efficacement entre mammifères. Autrement dit, ils ont fourni au micro-organisme les clés pour infecter le corps humain en le laissant disposer de toute sa virulence.

    Vers une meilleure connaissance de la grippe ?

    Toute la question consiste désormais à savoir s'il faut ou non rendre publique cette information. L’étude a été livrée au journal Science mais celui-ci l'a d'abord remise (ce qu'il devait faire) entre les mains du National Science Advisory Board for Biosecurity (NSABB), une autorité bioéthique américaine, pour que celle-ci donne son opinion sur l’intérêt de divulguer ou non ces résultats.

    Au sein du monde scientifique, les avis sont partagés. Les uns, Ron Fouchier en tête, pensent que l’humanité doit être parée à toute éventualité et que disposer d’un tel sujet d’étude permettrait d’anticiper l’apparition dans la nature d’un fléau de la sorte en préparant le vaccin idoine et éventuellement en trouvant le moyen de contrecarrer une infection déjà déclarée.

     
    Le virus de la grippe aviaire est l'un des plus dangereux mais n'est pas contagieux. Pour combien de temps encore ?
    Le virus de la grippe aviaire est l'un des plus dangereux mais n'est pas contagieux. Pour combien de temps encore ? © Dr. Eskine Palmer, Wikipédia DP

    Les autres, dont le chercheur Thomas Inglesby, du Centre de la biosécurité de l’université de Philadelphie, déclarent que les risques encourus surpassent les bénéfices potentiels et qu’il faut rester très discret sur les méthodes nécessaires à la fabrication de ce virus dévastateur. Les virologues pensent que si la recette est publiée, il serait assez aisé pour celui qui dispose de quelques connaissances et de moyens financiers de recréer à son tour ce serial killer en puissance, qui pourrait devenir une arme biologique terrifiante. Un compromis serait de limiter l’accès aux informations sensibles aux seuls scientifiques autorisés. Là encore, on ne se met pas pour autant à l’abri des risques que le virus s’échappe des laboratoires, comme on soupçonne que cela a pu se produire en 1977 quelque part entre la Chine et la Russie. À l'époque, une épidémie de grippe s'était déclarée dans ces pays et il est possible que le coupable soit un virus H1N1 (peu agressif) qui se serait échappé, pour sévir jusqu'en 2009. Cependant, les conditions de sécurité actuelles sont bien plus drastiques qu'autrefois.

    Le débat s’annonce compliqué et la décision qui en sortira pourrait avoir de lourdes conséquences sanitaires, dans un sens ou dans l’autre. En attendant le verdict, les écrivains et les cinéastes ont de la matière première pour échafauder un nouveau scénario de la fin du monde.

     

    Les travaux de Ron Fouchier du centre médical Eramsus à Rotterdam ont en effet identifié des mutations spécifiques du virus qui le rendraient beaucoup plus contagieux et dangereux pour l'espèce humaine.
    A priori,ces travaux avaient pour objet au départ la recherche de vaccins efficaces contre la grippe aviaire H5N1,.et ces découvertes étaient peut-être invonlontaires.
    Il apparait  donc au grand jour la facilité de produire  des virus capables de tuer plusieurs millions de personnes.
    Il ne fait guère de  doutes que dans les laboratoires secrets des forces militaires se trouve à disposition des virus génétiquement modifiés


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  • L’armée chinoise programme de grosses manœuvres militaires près du Pakistan
     
    en réponse à la montée des forces US
    Officiel du gouvernement chinois: “Toute menace américaine sur le Pakistan est une menace sur la Chine”

     
    Mondialisation.ca, Le 2 decembre 2011
     

             




    L’armée chinoise a effectué de très grosses manœuvres militaires près du Pakistan en réponse à la montée des troupes américaines dans la région, alors qu’un officiel du gouvernement chinois a averti que toute menace faite au Pakistan serait prise comme une menace directe à la Chine.

    Citant un reportage de la télévision centrale chinoise Junshija qui informait qu’un officiel anonyme du gouvernement avait averti que “toute menace sur le Pakistan est une menace sur la Chine” en réponse à la recrudescence d’hostilité dirigée envers le Pakistan à la fois par les Etats-Unis et l’OTAN suite au bombardement par l’OTAN qui a tué 26 soldats pakistanais la semaine dernière.

    Le Pakistan a répondu à l’attaque aérienne par la fermeture de sa frontière avec l’Afghanistan empêchant ainsi le ravitaillement d’atteindre le pays occuppé par les Etats-Unis.

    D’après ce rapport, les Etats-Unis sont en train de masser des troupes à la frontière pakistanaise dans un acte d’aggression que la Chine voit comme une attaque directe à son alliance intime avec le pays. En réponse à cet état de fait, la Chine a récemment envoyé sur le plateau nord-ouest du pays près du Pakistan, une bonne portion du second régiment d’artillerie de l’armée populaire de libération (APL) avec  ses DF-21C sophistiqués et ses missiles tactiques à courte portée DF-11A aux fins d’exercices militaires d’importance dont le but est de montrer l’attitude de la Chine envers la menace des Etats-Unis sur le Pakistan.

    Les exercices se sont déroulés du 14 au 27 Novembre courant et ont impliqué des troupes pakistanaises. Ceci fut aussi rapporté par un certain nombre de sources d’information chinoises.

    Le reportage insiste fortement sur la position chinoise stipulant que son alliance avec le Pakistan représente une “fraternité” et que la “Chine ne sera jamais en paix si le Pakistan est perdu”.

    “Militairement, la Chine va mener de gros exercices de combat dans le désert au Pakistan le 16”, déclare le rapport traduit. “L’Amérique a toujours désiré le Pakistan, spécifiquement ces dernières années. Alors que la guerre américaine s’éternise en Afghanistan et que des actions militaires contre la détermination de l’Iran deviennent de plus en plus probables, la menace de la confrontation avec la Chine augmente également et le Pakistan est l’endroit pour l’Amérique pour gagner un avantage militaire stratégique et géographique.”

    Comme nous l’avons rapporté précédemment, tandis que la rhétorique des médias chinois de langue anglaise parlent des hostilités envers le Pakistan et l’Iran de manière modérée, les discussions qui se déroulent en Chine sont de facture bien plus belliqueuse.

    En réponse à la montée de l’hostilité occidentale envers l’Iran, le Major Général Zhang Zhaozhong a remarqué que “la Chine n’hésiterait pas à protéger l’Iran même si cela doit déclancher une troisième guerre mondiale”, des commentaires qui ont suscités beaucoup de débats en Chine même.

    Le sujet de l’Iran est aussi discuté dans les médias chinois. Un assaut militaire mené par l’occident y est fortement découragé, un point central que la Chine a espéré mettre en avant au moyen de la démonstration de force de ses récentes manœuvres militaires. L’ambassadeur de la Chine à l’ONU a prévenu le directeur de l’IAEA Yukiya Amano de ne pas fabriquer de preuve “sans fondement” afin de justifier d’une attaque sur l’Iran au nom d’arrêter son programme nucléaire controversé.

    Article original en anglais : Chinese Government Official: ‘US Threat To Pakistan Is Threat To China’
    Chinese military stages massive wargame exercise near Pakistan in response to build-up of U.S. troops
    , le 1er décembre 2011.


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  • Valéry Giscard d'Estaing - Nous sommes manipulés par des banques et des officines américaines


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  • Merkel et l'"Europe allemande"

    Analyse | LEMONDE | 02.12.11 | 14h46   •  Mis à jour le 02.12.11 | 16h02

    par Frédéric Lemaître (Europe)

    Henry Kissinger, l'ancien secrétaire d'Etat américain, peut être content : l'Europe a enfin un numéro de téléphone, celui de la chancellerie allemande. Qu'il s'agisse de nommer le président de la Banque centrale européenne (BCE), de soutenir le premier ministre grec ou d'émettre - ou non - des euro-obligations, le dernier mot revient toujours à Angela Merkel. De par son poids en Europe et la bonne santé de son économie, l'Allemagne est en effet à même d'imposer ses vues, y compris, affirment ses détracteurs, au mépris des règles démocratiques.

    En raison de ses réticences en 2010 à sauver la Grèce ou à accroître aujourd'hui les pouvoirs de la BCE, Angela Merkel est, dans le meilleur des cas, perçue comme euro-indécise, au pire, comme eurosceptique. Rien n'est sans doute plus faux. Qu'elle ne soit pas euro-enthousiaste est un fait. C'est à Bayreuth et dans le Tyrol qu'elle passe ses vacances, rarement au bord de la Méditerranée. Elle n'a pas non plus chez elle d'adolescent qui ne jure que par Erasmus. Mais à défaut d'être une Européenne de coeur, cette physicienne est une Européenne de raison.

     

    Or tous les arguments plaident en faveur de l'euro : l'histoire - le slogan : "L'Europe c'est la paix" n'est pas que pure rhétorique en Europe centrale -, l'économie - 60 % des exportations de l'Allemagne sont destinées à l'Union européenne -, la politique - si l'euro échoue, Mme Merkel échoue -, et surtout la démographie. Lorsque la République fédérale s'est créée, 20 % de la population mondiale était européenne. Aujourd'hui, seulement 7 %, martèle la chancelière. Pour peser demain sur la scène mondiale, l'Allemagne - qui s'apprête à devenir un pays de personnes âgées - n'a d'autre choix que de miser sur l'Europe.

    Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la CDU ne manque pas d'ambition pour l'Europe d'après-demain. Avec une belle unanimité, les délégués démocrates-chrétiens ont, lors du dernier congrès de la CDU, mi-novembre, approuvé l'élection du président de la Commission européenne au suffrage universel, plaidé pour que le Parlement européen dispose d'un droit d'initiative et ont même accepté que, "en dernier recours", la BCE puisse venir en aide aux Etats.

    Comment expliquer l'écart entre ces belles proclamations fédérales et l'âpreté de l'Allemagne dans les négociations actuelles ? Sans doute par une formidable incompréhension réciproque. Là où les autres pays reprochent à Berlin de vouloir imposer une Europe allemande, les Allemands sont en fait convaincus du contraire. A les écouter, depuis vingt ans, ils se sont fait avoir.

    Pour les convaincre d'abandonner le deutschemark, François Mitterrand et consorts leur avaient promis que l'Europe serait aussi vertueuse que la patrie de Luther. Aussi indépendante que la Bundesbank, la BCE n'aurait qu'un seul objectif : la lutte contre l'inflation. Les pays de la zone euro se garderaient, eux, de tout déficit excessif.

    Or, vingt ans après le traité de Maastricht, que constatent les Allemands ? Que les autres pays n'ont pas respecté leurs engagements alors qu'ils ont pendant toutes ces années profité de bas taux d'intérêt en grande partie dus à une Allemagne qui, malgré le coût de la réunification, a toujours su inspirer confiance aux marchés.

    Certes, cette démonstration a des faiblesses - l'Allemagne n'est pas toujours aussi vertueuse qu'elle le prétend -, mais, sur place, du quotidien eurosceptique Bild au très europhile ministre des finances Wolfgang Schäuble, tout le monde partage peu ou prou cette analyse. C'est pourquoi, même si l'opposition s'est prononcée en faveur des euro-obligations, Angela Merkel est soutenue, y compris à gauche, quand elle affiche sa fermeté à l'égard des Européens. Son attitude s'explique d'autant mieux que la femme la plus puissante d'Europe est, au sein de sa coalition, soumise à de multiples pressions qui réduisent considérablement ses marges de manoeuvre.

    La chancelière n'a d'ailleurs pas besoin de forcer sa nature pour se montrer une redoutable négociatrice. En novembre 2010, prononçant à Bruges un de ses discours les plus importants, Angela Merkel avait livré le fond de sa pensée : "L'harmonie n'est pas un but en soi. Le point crucial consiste à construire l'Europe sur des fondations solides." Quitte s'il le faut à humilier les hypocrites en insistant par exemple pour que le Fonds monétaire international (FMI) aille vérifier à Rome que l'Italie remplit bien les engagements pris par Silvio Berlusconi.

    L'Allemagne sait que la conjoncture peut difficilement lui être plus favorable et elle en joue pour obtenir de ses partenaires une véritable révolution culturelle en Europe. Non pas pour créer une "Europe allemande ", comme on l'entend souvent, mais une Europe solide.

    Ce faisant, l'Allemagne, obnubilée par ses propres contraintes institutionnelles, attache sans doute trop peu d'importance aux débats en cours dans les autres pays européens. Et, en refusant de reconnaître l'importance des concessions qu'elle exige, elle tue dans l'oeuf toute velléité de débats sur des questions aussi fondamentales que la règle d'or d'équilibre budgétaire ou le contrôle des budgets nationaux par un commissaire européen.

    L'effet boomerang risque d'être d'autant plus fort que, en contrepartie des efforts demandés, l'Allemagne, elle, n'a toujours pas dit ce qu'elle était prête à accorder.


    lemaître@lemonde.fr


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  • Fukushima : l’explosion hydro-volcanique est inévitable

     

    par olivier cabanel (son site) vendredi 2 décembre 2011 -

    Au moment où l’on apprend que 8% du territoire Japonais, soit 30 000 km2, est perdu pour des dizaines d’années, et que les scientifiques profitent de l’opportunité offerte, pour découvrir ce qui va arriver avec le corium, le directeur de la centrale de Fukushima, malade, se refuse à imaginer que la catastrophe y soit pour quelque chose.

    En effet, Masao Yoshida âgé de 46 ans, a dû quitter son poste le 28 novembre 2011 pour être hospitalisé ; TEPCO refuse de confirmer la cause exacte de sa maladie, mais comme il est présent sur le site depuis le 11 mars, il est facile d’en comprendre la raison.

    3 ouvriers sont déjà morts depuis l’accident, et là aussi TEPCO se refuse à l’imputer à l’exposition aux radiations. lien

    Mais, pour la première fois, le 12 novembre 2011, des journalistes ont été autorisés à visiter les ruines de Fukushima Daiichi, et David Guttenfelder en a profité pour prendre des photos pour le compte de la prestigieuse revue « National Geographic ».

    La tache ne lui a pas été rendue facile car les journalistes n’étaient pas autorisés à quitter le bus, et tout ce qu’il a pu photographier, ça a été des débris, des véhicules renversés, des bassins d’eau stagnante, et du coté des réacteurs, aucun signe de vie.

    Le compteur Geiger tenu par un travailleur affichait gaillardement ses 300 microsievertslien

    Au sujet du corium, il est difficile d’établir le tableau de sa décroissance radioactive, puisque sachant que le centre de sa masse se trouve en principe aux environs de 3000 °C, il n’est guère possible de connaitre la température du reste.

    Quant au risque d’explosion, il n’est pas inutile de rappeler les explications que donnait le Professeur V. Nesterenko, ce physicien nucléaire, membre de l’académie des sciences du Belarus, docteur ès sciences techniques, en charge des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.

    Il affirmait que si la masse de corium de Tchernobyl qui avait déjà percé la cuve du réacteur, rencontrait les masses d’eau contenues dans les sous sols du réacteur, le mélange des 1400 kg composé d’uranium-graphite aurait été susceptible de provoquer une explosion atomique 50 à 80 fois plus puissante que celle d’Hiroshima. lien

    Pour Uehara Haruo, concepteur de la centrale japonaise, interviewé le 20 novembre dernier, l’explosion hydro-volcanique est inévitable. vidéo

    Le 30 novembre 2011, TEPCO a rendu public les analyses concernant le corium, déclarant que, dans le pire des cas, toutes les barres de combustible du réacteur n°1 pourraient avoir fondu et se retrouver au fond de l’enceinte de confinement, laquelle est recouverte d’une plaque d’acier qui pourrait avoir été érodée a une profondeur de 65 cm, (vidéo) et il ne resterait que 37 cm à traverser pour atteindre la « feuille de métal ». lien (Rappelons qu’à Tchernobyl, la dalle de béton avait 1 mètre d’épaisseur. lien)

    Ensuite, que va-t-il se passer ? bien malin qui pourrait le dire, mais il est probable qu’il sera difficile de donner de bonnes nouvelles.

    Si, comme à Tchernobyl, un serpentin de refroidissement avait été installé sous la plaque de béton du réacteur, au mépris du danger couru par les milliers de mineurs au travail, lesquels avaient creusé un tunnel pour permettre la pose de ce serpentin, il est possible qu’une partie du danger aurait pu être évitée, mais ce n’est pas le cas, et le pire est logiquement devant nous.

    D’après l’association « Union de Tchernobyl » 10 ans après la catastrophe, plus des 20 000 hommes de 30 à 40 ans ayant participé au chantier après l’accident, étaient morts de l’exposition aux radiations.

    Sur les 400 kg de plutonium qui étaient dans le réacteur de Tchernobyl, on estime que près de 100 kg ont été rejetés dans l’environnement, et l’on sait qu’un microgramme de plutonium est une dose mortelle pour un homme pesant 70 kg. lien (à Fukushima, il y a 68 tonnes de combustible nucléaire dans le réacteur n°1).

    Mais revenons à Fukushima : dans cette vidéo, le détail des explosions des premiers jours.

    Rappelons qu’aucun français n’a été invité le samedi 12 novembre à Fukushima, et que la seule présence française consistait en un drapeau qui flottait non loin de l’installation de « décontamination de l’eau » qui est loin d’être probante, alors qu’elle devait être terminée avant la fin de l’année.

    D’après Tetsuya Terasawa, porte parole de TEPCO, il y a encore 40 000 tonnes d’eau au fond du bâtiment du réacteur (photo), et 90 000 tonnes d’eau, nettoyées d’après TEPCO, sont stockées dans de grands réservoirs de 12 mètres de hauteur. lien

    Il nous faudra donc nous contenter de l’article écrit par le journaliste du « New York Times », Martin Falker, en se souvenant que les conditions de « visite » étaient particulièrement surveillées.

    Celui-ci rappelait que le Ministre Goshi Hosono chargé de la catastrophe, avait confirmé que le chantier allait se poursuivre pendant encore 30 ans, espérant un « arrêt à froid » en fin d’année, (lien) sans expliquer pour autant comment il pourrait parvenir à l'arrêt à froid du corium ?

    Depuis les mensonges à répétition des exploitants de la centrale, leur crédibilité est largement entamée et aux dernières nouvelles, on apprenait le 1er décembre 2011 qu’un incendie se serait déclaré dans le bâtiment n°3. lien

    En France, jamais à l’abri d’une outrance, Eric Besson, Ministre de l’industrie à accumulé les contre vérités lors du débat qui l’a confronté à la candidate écologiste présidentielle le 29 novembre 2011 sur l’antenne d’Europe 1. vidéo

    Arlette Chabot et Michael Darmon qui animaient le débat, n’ont pas bougé le moindre petit doigt pour rectifier la vérité : il aurait suffit qu’ils potassent un peu le sujet avant de recevoir les belligérants, car laisser dire sans broncher qu’en France on paye l’électricité le double de celle des allemands relève de la faute professionnelle.

    Heureusement, mais trop tard, d’autres journalistes ont donné des informations plus sérieuses, rappelant que la différence n’était pas du double mais seulement du quart. lien

    Cette différence ne va pas durer trop longtemps puisqu’il va bien falloir approvisionner les caisses en vue du démantèlement des centrales nucléaires françaises.

    Rappelons que celui de « super » Phénix était estimé à 900 millions et qu’il coutera au moins 10, voire 20 fois plus. lien

    Le démantèlement des autres étant estimé à 260 millions, et si la même approximation est faite, on comprend aisément qu’il faudra bien plus approvisionner et que le tarif du prix de l’électricité s’en ressentira.

    Et puis, il faudra bien payer pour la gestion des déchets, et si pour l’instant 35 milliards d’euros ont été engloutis pour le site d’enfouissement de Bure, il n’y a, à ce jour, aucune solution acceptable, si l’on veut bien respecter les générations futures. lien

    On se souvient aussi qu’en mars 2011 le même Eric Besson avait démenti toute hausse prochaine des tarifs (lien) ; Quelques mois après l’électricité augmentait de 3,4%, et d’après Pierre Gadonneix, l’ex patron d’EDF, il faudrait augmenter le prix d’au moins 20%.

    D’ailleurs, l’autocrate présidentiel reconnaissait le 25 novembre 2011 que l’on ne payait pas l’électricité nucléaire à son prix réel. lien

    Jamais à l’abri d’un dérapage, Besson se flattait de l’investissement français dans les énergies propres, oubliant étrangement les milliers d’emplois sacrifiés par l’Etat dans le domaine photovoltaïque, suite au gel récent des projets. lien

    Le cocorico de Besson n’était pas non plus justifié sur le dossier éolien offshore, puisque l’on sait que notre pays est le cancre européen en la matière, comme on peut le découvrir sur ce lien.

    Seule Eva Joly a dégainé quelques vérités, comme par exemple lorsqu’elle a expliqué que rester dans le nucléaire couterait plus cher que d’en sortir, et que tourner la page nucléaire serait créateur de milliers d’emplois. lien

    Le seul développement de l’éolien off-shore sera, selon le rapport de l’EWEA, créateur de près de 170 000 emplois d’ici 2020, et 300 000 emplois d’ici 2030. lien

    Le démantèlement des 48 réacteurs sera aussi créateur d’emplois, puisqu’on sait déjà qu’a Malville, « Superphénix » le démantèlement procure depuis 14 ans du travail à  500 travailleurs, et il y a encore du boulot pour au moins 10 ans, (lien) ce qui signifie que le démantèlement des 19 centrales pourrait employer près de 10 000 travailleurs.

    Quand aux projets présidentiels, qu’ils soient de l’EPR ou d’ITER, ils posent plus de problèmes qu’ils n’en résolvent.

    L’EPR finlandais connait déjà un dépassement de près de 4 milliards d’euros, (lien) à la charge de l’Etat français, et pose aussi des problèmes de sécurité. lien

    De toute façon, celle des français est déjà menacée, et si l’on ouvre ce lien, on découvre quel est le danger qui menace chacun de nous.

    Au sujet d’Iter, s’il faut en croire le physicien Jean Pierre Petit, accompagné de Michèle Rivasi, des phénomènes inquiétants pourraient se produire à l’intérieur du plasma où la fusion devrait s’opérer, genre « coups de foudre » de 15 millions d’ampères, avec les conséquences que l’on imagine : dissémination catastrophique de tritium, de plomb, de bérylliumvidéo

    Ce projet dangereux qui vient de passer de 5 à 15 milliards fait plutôt mauvais genre dans une Europe couverte de dettes (lien) mais comme dit mon vieil ami africain : « la Terre est ronde mais les fous sont dans les coins  ».

    L’image illustrant l’article provient de « yugiohtheabridgedseries.com »

    Merci à Corinne Py et à tous les internautes qui par leurs informations, ont permis l’écriture de cet article.


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  • Fukushima : vers le syndrome chinois ?

    Par Bruno Scala, Futura-Sciences

    Les combustibles nucléaires résultants de l'accident de Fukushima et de la fusion des cœurs des réacteurs 1, 2 et 3 sont en train de perforer les barrières qui les séparent de l'air libre et pire encore, du sol. Nouvelle étape dans cette catastrophe écologique.

    Dans un nouveau communiqué, les responsables de la compagnie d’électricité japonaise TepCo, qui exploite la centrale de Fukushima Daiichi, ont annoncé que le désormais fameux corium, c'est-à-dire le mélange fondu de combustible et de différents matériaux issus du réacteur, était en train de franchir les barrières de protection qui le séparent du sol.

    Le 11 mars 2011, le tsunami qui avait déferlé sur la centrale nucléaire, suite au séisme de magnitude 9, avait provoqué l’arrêt des réacteurs. Mais comme l’eau avait inondé les générateurs censés alimenter le système de refroidissement du combustible nucléaire, ce dernier était entré en fusion, entraînant en plus l’explosion des réacteurs 1, 2 et 3.

    Fukushima : situation préoccupante pour le réacteur n°1

    Les mauvaises nouvelles ne s’arrêtent pourtant pas là, comme vient de l’annoncer la compagnie TepCo. Grâce à de récentes simulations informatiques, les ingénieurs ont pu mettre en évidence la progression du corium, qui s’enfonce peu à peu.

    Schéma du type de réacteurs utilisés à Fukushima.
    Schéma d'un réacteur du même type que ceux de Fukushima. © MovGP0, Wikipédia, cc by sa 3.0 - adaptation Futura-Sciences

    Concernant les réacteurs 2 et 3, les travaux de refroidissement entrepris quelques jours après la fusion des cœurs ont semble-t-il été efficaces puisque selon les simulations, les produits de fusion (uranium et plutonium radioactifs) n’ont pas rongé le béton.

    C’est dans le réacteur n°1 que la situation est la plus dramatique. À l’intérieur, les produits radioactifs auraient commencé à sérieusement consumer la première dalle de béton sur laquelle repose le cœur du réacteur. Cette dalle, épaisse d’environ 1 m, serait ainsi infiltrée sur les deux tiers de son épaisseur à certains endroits.

    Syndrome chinois en perspective ?

    Pour l’instant, il n'y a rien de vraiment catastrophique puisque sous cette dalle se trouve une protection supplémentaire : une coque d’acier qui englobe la totalité du cœur. Enfin, l’ensemble de la centrale repose sur une seconde dalle de béton, dont l’épaisseur atteint 7,6 m. Plutôt rassurant.

    Mais les avis divergent concernant la progression du combustible. Uehara Haruo, qui n'est autre que l’architecte du réacteur n°3, n’est pas si optimiste que les dirigeants de TepCo. Dans une interview accordée à un média japonais, il indique qu’il est impossible qu’en l’espace de huit mois, le corium n’ait pas traversé la coque d’acier et la dalle de béton. Pour lui, il est inévitable que la fuite ait déjà atteint le sous-sol. C’est ce qu’on appelle le syndrome chinois (ce terme avait été forgé par les Américains, imaginant du combustible en fusion transpercer la Terre et arriver en Chine !).

    Un tel événement serait bien entendu catastrophique d’un point de vue environnemental. Si l'uranium et le plutonium infiltrent le sol, en plus de le contaminer durablement, il y a fort à parier qu’ils puissent également atteindre les nappes phréatiques. La catastrophe de Fukushima semble donc loin d’être terminée...


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  • Emmanuel Todd: «Le jour où l'euro tombera»


    Emmanuel Todd: mes quatre mesures... por Mediapart


    EMMANUEL TODD - le jour où l'euro tombera por Mediapart

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  • Crise : La Grande-Bretagne se prépare à évacuer ses ressortissants... de la zone euro !

    La France rame, l’Espagne souque, l’Italie colmate, la Grèce écope... mais cela suffira-t-il à éviter le naufrage général ? Non, selon la Grande-Bretagne, qui se prépare au pire, y compris au rapatriement d’urgence de ses citoyens pris au piège de la zone euro.

    L’histoire nous est contée par The Telegraph. Il y a quelques jours, le gouvernement british a avoué le plus sérieusement du monde être en pleins préparatifs pour pallier à un effondrement bancaire généralisé de la zone euro.

    Un ministre de premier plan vient de préciser que ce n’était plus une hypothèse de travail, mais une quasi-certitude. Et l’impétrant d’enfoncer le clou : "c’est dans notre intérêt qu’ils continuent à jouer la montre parce que cela nous donne plus de temps pour nous préparer".

    Les jeux sont faits, rien ne va plus...

    Dernier petit détail, le Foreign Office a demandé à ses ambassades européennes d’élaborer des plans d’urgence pour aider les britanniques qui se trouveraient pris les doigts dans la crise.

    Deux cas de figure sont notamment évoqués : la fermeture des banques et... le déclenchement d’émeutes de grande ampleur !

    Sinon, à part ça, tout va bien...

     

    Prepare for riots in euro collapse, Foreign Office warns

    British embassies in the eurozone have been told to draw up plans to help British expats through the collapse of the single currency, amid new fears for Italy and Spain.

    British expats braced for collapse of Euro
    The Treasury confirmed earlier this month that contingency planning for a collapse is now under way Photo: BLOOMBERG
     

    As the Italian government struggled to borrow and Spain considered seeking an international bail-out, British ministers privately warned that the break-up of the euro, once almost unthinkable, is now increasingly plausible.

    Diplomats are preparing to help Britons abroad through a banking collapse and even riots arising from the debt crisis.

    The Treasury confirmed earlier this month that contingency planning for a collapse is now under way.

    A senior minister has now revealed the extent of the Government’s concern, saying that Britain is now planning on the basis that a euro collapse is now just a matter of time.

    “It’s in our interests that they keep playing for time because that gives us more time to prepare,” the minister told the Daily Telegraph.


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  • La France n’est plus


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