• Poutine a-t-il vraiment perdu les élections russes ?

    Mercredi, 14 décembre 2011 :: Jean Bonnevey ::...

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    De loin, la meilleure analyse des élections russes. Même si nous ne partageons que modérément l’optimisme de son auteur…

    Des urnes s’est dégagé un vote de volonté de puissance

    Alors qu’ils adorent Gorbatchev, qui n’a plus aucune audience en Russie, les médias français détestent Vladimir Poutine. Il est, pour l’idéologie médiatique, trop russe, trop autoritaire et sans doute aussi, inconsciemment, trop blanc. Sa synthèse des énergies historiques russes, incluant l’héritage tsariste et stalinien, est aussi répréhensible qu’incompréhensible pour ceux qui instrumentalisent de façon totalement manichéenne les fractures nationales de l’histoire. L’ancien du KGB est, certes, un personnage plus qu’ambigu, mais ses efforts pour rétablir une fierté russe sont incontestables. Incontestable également le caractère autoritaire de l’homme et de son régime.

    Quand on regarde les résultats électoraux, on ne peut nier que le parti du futur président, mené au combat électoral par le futur Premier ministre, a connu un revers. Avec 49,5% des voix, Russie Unie, arrive bien en tête et conserve la majorité des sièges à la Douma (parlement). Mais, il recule de 14 points par rapport au scrutin de 2007 où il avait obtenu 64% des suffrages.

    Trois autres partis progressent. Le Parti communiste se place en deuxième position avec 19% (contre 11,6% en 2007). Arrivent ensuite le Parti Libéral-démocrate (nationaliste) du leader populiste Vladimir Jirinovski avec 12% (contre 8,1% en 2007) et Russie Juste, avec 13% (7,7% précédemment). Aucun autre parti ne franchit le seuil des 7%, nécessaire pour être représenté à la Douma. Au Parlement, Russie Unie bénéficiera d’une légère majorité en sièges avec 238 élus sur 450. Les communistes en obtiennent 92 ; Russie Juste, 64 ; les ultra nationalistes 56.

    Le message des électeurs est clair; iils veulent un retour de la puissance russe, et cela va du rouge vif au brun foncé. Russie unie a peut être bourré les urnes, mais le vote va dans une unique direction. Quand Poutine dit qu’il va tenir compte de la volonté des Russes, on aurait tort de croire qu’il va « libéraliser » le régime pour complaire aux Occidentaux, comme l’envisagent quelques commentateurs superficiels. Au contraire, le message est « il était temps ». Temps que Poutine revienne au Kremlin et dirige seul le pays. Les Russes veulent un Poutine fort, pour un pays puissant, et pas un Medvedev lisse et complaisant, pour ne pas heurter l’étranger.

    Ne pas se tromper de vaincu

    L’opposition démocratique existe certes. Elle est dans la rue quand elle peut, et occupe, grâce à la technologie nouvelle et aux soutiens américains, une surface médiatique. Mais, malgré cette ingérence évidente, les démocrates militants sont encore moins représentatifs que les blogueurs égyptiens. Ils sont marginaux et surmédiatisés.

    En fait, selon des analystes russes cités par Le Courrier International, Poutine a bien joué en se démarquant d’un parti lié à Medvedev et en perte de vitesse. « Ce résultat en baisse s’explique, entre autres, par l’atmosphère consécutive à la crise, par le fait que le parti n’était pas emmené par Poutine lui-même [c'est Dimitri Medvedev qui était la tête de liste] et par la multiplication des critiques contre Russie Unie, durant la campagne. Mais la raison principale de cette chute est, certainement, que Vladimir Poutine n’avait pas besoin que Russie Unie fasse un score impressionnant », estime le politologue Sergueï Tcherniakhovski.

    D’après lui, toutes les lois indispensables ont déjà été adoptées, et c’est sous le mandat de la Douma sortante que Poutine avait besoin de pouvoir provoquer un impeachment, tant que Dmitri Medvedev était président. « Vu le résultat d’aujourd’hui, on se demande ce que pèse Medvedev », poursuit Tcherniakhovski, pour qui Russie Unie l’emportait largement quand Poutine était à la tête du parti.

    « Ces législatives remettent en question le destin politique de Medvedev », renchérit le politologue Rostislav Tourovski. Le vice-président du Centre de communication politique, Gueorgui Tchijov, partage cet avis : en cédant la direction du parti à Dmitri Medvedev, Poutine a « bien joué et a évité de se retrouver associé à un parti qui est sur la pente descendante ».

    Un message nationaliste

    En fait, Poutine sait que le nationalisme est la valeur montante, liée à un rejet des immigrés. C’est ce qui explique la percée du parti de Vladimir Jirinovski, malgré la réputation sulfureuse de ce leader plus que controversé, ridiculisé même depuis des années. Mais toujours là. Il veut rétablir l’empire dans ses frontières soviétiques et rejoint, par les propositions sociales, le parti communiste qui renaît petit à petit de ses cendres. Staline reste l’une des personnalités préférées, malgré ses crimes, reconnues et acceptés des Russes.

    Les Russes n’ont pas voté contre Poutine pour plus de démocratie. Ils ont voté pour plus de nationalisme et de grandeur, contre la soft Russie de Medvedev. Voilà le vrai message.


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  • La crise Israël-Turquie et les conséquences régionales

    Publié par le 15 décembre 2011

    La crise Israël-Turquie et les conséquences régionales

    Article paru dans le n° 233 de Marines et océans, décembre 2011 : La crise Israël-Turquie et les conséquences régionales (Moyen-Orient, Union européenne)

    La Turquie, contre la perspective de devenir membre de l’OTAN (admission effective en 1952), fut le premier pays musulman à reconnaître Israël en 1949. Elle fut, tout au long de la Guerre froide, une forteresse militaire du dispositif américain en Eurasie. Au début des années 1990, la géopolitique américaine lui alloua un rôle encore plus important : devenir la puissance tutélaire d’un Grand Moyen-Orient américain et continuer à soutenir Israël contre le nationalisme arabe, empêcher la formation d’une Europe puissance indépendante en intégrant l’Union européenne, contenir l’influence de la Russie dans le Caucase et en Asie centrale turcophones, soutenir le séparatisme des Ouïghours dans le Turkestan chinois et enfin aider Washington, au détriment de Moscou, à contrôler les routes de désenclavement du pétrole et du gaz de la Caspienne et de l’Asie centrale.

    Mais, au milieu des années 1990, apparurent les premiers signes précurseurs qu’une Turquie islamiste ne se laisserait pas enfermer dans le rôle d’allié géopolitique des Etats-Unis. Necmetin Erbakan et son parti (le Refah) qui tentait à l’intérieur une rupture radicale avec le kémalisme, signifia à l’extérieur son hostilité à l’Occident (« Nous ne sommes pas Occidentaux, nous ne sommes pas Européens ») et à ce « club chrétien sous influence maçonnique » que constituait à ses yeux l’Union européenne.

    Ahmet Davutoglu, le brillant ministre des affaires étrangères d’Erdogan est aujourd’hui le défenseur le plus emblématique de cette nouvelle approche turque des relations internationales fondée sur le « choc des civilisations ». En rompant avec la politique de l’Etat-nation et en renouant avec l’Empire, Davutoglu veut restaurer la splendeur ottomane. Ceci passe, au moins en apparence, par le sacrifice de la relation avec Israël.

    Dix ans après les importants accords bilatéraux de défense entre Tel-Aviv et Ankara, à partir de 2006 donc et la victoire électorale de l’AKP, le parti islamiste turc, les relations entre les deux pays vont se compliquer. Cette année là en effet, la Turquie décide d’accueillir le dirigeant du Hamas Khaled Mechaal. Le 30 janvier 2009, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, à Davos (Suisse), interpelle violemment le président israélien Shimon Peres à propos de Gaza. Le 8 avril 2010  le même Erdogan désigne Israël comme « principale menace pour la paix au Proche-Orient ». Le 17 mai 2010, Israël rejette violemment l’accord sur le nucléaire signé par l’Iran, la Turquie et le Brésil. Puis, le même mois arrive l’affaire de cette flottille « humanitaire » qui tente de rompre l’embargo sur Gaza et fait plusieurs victimes turques. Le 31 mai 2010, La Turquie rappelle son ambassadeur et prévient Tel-Aviv de conséquences irréparables dans la relation entre les deux pays. A partir de ce moment, les relations entre les deux alliés stratégiques vont de mal en pis. Israël refuse de s’excuser (pour ne pas exposer ses militaires à des poursuites judiciaires) et la Turquie s’obstine à obtenir excuses et compensations financières. Début septembre 2011, la Turquie expulse l’ambassadeur d’Israël en Turquie tandis qu’Erdogan brandit la menace de faire escorter militairement les navires turcs qui voudraient atteindre Gaza. Israël est aussi accusé par le Premier ministre turc de manquer de loyauté dans l’application des accords de défense ; selon lui, les Israéliens refuseraient de rendre les drones qu’ils ont vendu aux Turcs et qui sont en maintenance chez eux. Le 6 septembre 2011, le Premier ministre turc annonce la rupture des échanges militaires avec la Turquie. Israël se tourne alors vers la Roumanie et la Grèce pour y trouver des terrains militaires d’entraînement. Par ailleurs, la marine turque reçoit l’ordre d’être plus « active et vigilante » en Méditerranée orientale. Israël, qui tient à son allié turc et craint l’isolement au Moyen-Orient, tente de calmer les Turcs sans céder pour autant à leurs exigences d’excuses.  Ehud Barak n’a de cesse de réaffirmer son amitié aux Turcs et de prédire que la crise n’est que passagère. Les Turcs refusent la médiation américaine, pourtant insistante, multiplient les déclarations de soutien aux Palestiniens et de condamnation de la menace nucléaire que représenterait Israël au Moyen-Orient (Erdogan fustige encore l’Israël nucléaire, le 5 octobre 2011, en Afrique du Sud), accueillent dernièrement une dizaine des détenus palestiniens relâchés en échange de la libération du soldat israélien Gilad Shalit.

    La question qui se pose est donc la suivante : la Turquie des islamistes est-elle réellement en train de briser une alliance solide nouée sous l’Etat kémaliste ? En apparence, tout semble l’indiquer. Pour autant, plusieurs éléments contredisent cette apparence. En premier lieu, les échanges commerciaux n’ont cessé de croître entre Israël et la Turquie depuis l’important accord de libre-échange signé entre les deux pays en 1997, et y compris très fortement depuis le début de l’année 2011. En second lieu, sur le plan géopolitique, la stratégie néo-ottomane pensée par Ahmet Davutoglu est tournée davantage contre l’influence de l’Iran, de l’Egypte et de l’Arabie Saoudite dans le monde arabe que contre Israël. Avec les printemps arabes et la recomposition du Moyen-Orient, il se joue une compétition sourde mais intense entre les puissances arabes sunnites, le pôle iranien et le pôle turc. Israël et la Turquie restent unis par la même volonté de bloquer les livraisons d’armes iraniennes à la Syrie. La Turquie dispute à l’Iran, l’Egypte et l’Arabie Saoudite leur influence sur les Palestiniens de Gaza. Ankara tente de s’imposer comme le modèle de « gouvernement islamique sage » défendu par les Frères musulmans dans de nombreux pays arabes sunnites. Rien n’interdit donc l’hypothèse d’une comédie israélo-turque de façade entre Israéliens et Turcs, avec pour objectifs communs de contrer l’influence de l’Iran et de l’Arabie Saoudite, de maintenir l’Egypte dans le traité de paix avec Israël en favorisant l’émergence d’un gouvernement « mou » qui n’entreprendrait pas de grande politique d’influence. Nous sommes, là encore, dans un débat de type « continuité ou rupture ? ». Dans le discours et les actes diplomatiques, la rupture israélo-turque est évidente. Mais dans le monde du renseignement, des actions occultes et des intentions géopolitiques profondes, rien n’est moins sûr.

    Notre hypothèse est que la nouvelle politique néo-ottomane va avoir davantage d’impact sur le positionnement des Turcs par rapport aux projets des Européens, l’Union européenne, l’Union pour la Méditerranée, que par rapport à Israël. L’Union pour la Méditerranée n’existe plus depuis la fin des régimes Moubarak et Ben Ali puisqu’elle reposait largement sur les relations personnelles de ces deux présidents avec le président français. Quant à l’Union européenne, rattrapée par ses importantes contradictions économiques (différences de niveau économique entre les membres) elle ne peut plus désormais se payer le luxe d’y ajouter ses contradictions géopolitiques (la Turquie n’appartient pas à la civilisation européenne). Si l’Union européenne survit à la crise économique actuelle, elle se refondera probablement sur des bases économiques et géopolitiques plus cohérentes. Il faut donc regarder la Turquie comme un grand pays émergent, qui, comme le Brésil, aura de plus en plus son jeu propre et qui va chercher à jouer de son néo-ottomanisme en direction des Sunnites du monde arabe, en proposant notamment un islam « sage», par opposition au wahhabisme saoudien, et qui va jouer un rôle de médiation en Asie centrale et en Iran. La finesse du jeu turc devrait impliquer que soit conservée, y compris de manière souterraine, et derrière la façade de l’idéologie islamique et pro-palestinienne, la carte stratégique israélienne.

    Aymeric Chauprade


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  • Mort de Kadhafi : un crime de guerre ?

    La mort de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi pourrait être un crime de guerre, a estimé hier à New York le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno Ocampo.

    "Nous avons exprimé nos inquiétudes" au gouvernement de transition libyen et demandé comment seront jugés les crimes commis par les deux camps durant le soulèvement qui a conduit au renversement de l'homme fort libyen. "La mort de Mouammar Kadhafi est une des questions qui doit être éclaircie -- savoir ce qui s'est passé -- parce qu'il existe de sérieuses suspicions sur le fait que c'était un crime de guerre", a déclaré à la presse M. Moreno Ocampo.

    note WR : c'est le moins que l'on puisse dire non?


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  • Espagne: dette publique à 66% du PIB, record historique pour les régions

     

    Madrid (awp/afp) - La dette publique de l'Espagne représentait au troisième trimestre 66% du PIB, soit 7,3 points de plus qu'il y a un an (58,7%), toujours creusée par la dette des régions, qui atteint un nouveau record historique, selon des chiffres publiés vendredi par la Banque d'Espagne.

    Le niveau de la dette espagnole est ainsi six points au-dessus de la limite fixée par le Pacte de stabilité de l'UE (60%), mais reste environ 20 points en dessous de la moyenne européenne (85,1% en 2010).

    Elle s'élève, fin septembre, à 706,340 milliards d'euros, ce qui représente 66% du PIB, la même proportion qu'il y a trois mois.

    Ce pourcentage est le plus élevé pour le pays depuis 1997, époque à laquelle la dette publique espagnole représentait 66,1% du PIB, selon les tableaux fournis par la Banque d'Espagne.

    Le gouvernement prévoit pour fin 2011 une dette à 67,2% du PIB, et son objectif est de la maintenir sous les 70% jusqu'en 2014. L'institut de statistiques européennes Eurostat table lui sur 69,6% en 2011, 73,8% en 2012 et 78% en 2013.

    La dette publique espagnole, en proportion du PIB, est en hausse continue depuis le premier trimestre 2008, où elle atteignait 35,8%, après plus d'une décennie de baisse, alors que le pays était en forte croissance avec des comptes publics excédentaires.

    La situation des 17 régions autonomes est particulièrement préoccupante: au troisième trimestre 2011, leur dette cumulée atteignait 135,151 milliards d'euros, soit 12,6% du PIB du pays (contre 10,6% un an plus tôt), un record historique selon les chiffres de la Banque d'Espagne, tandis que celle des municipalités recule légèrement sur un an, à 36,701 milliards (3,4% du PIB).

    Le fort degré d'autonomie des régions espagnoles est une source d'inquiétudes pour les marchés, qui craignent que leur endettement ne compromette l'objectif du gouvernement de réduire son déficit à 6% du PIB en 2011, puis 3% en 2013, après 9,3% en 2010.


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  • Le diable se cache dans les détails


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  • La France, c'est la langue

    Le Point - Publié le 13/01/2011 à 18:14 - Modifié le 25/03/2011 à 09:52

    Le regard de Michel Tournier, de l'Académie des Goncourt, sur l'esprit français.

    Michel Tournier

    Michel Tournier © Michel Viala / PhotoPQR/La Depeche

     

    Ma mère s'appelait Fournier. Son père tenait la pharmacie d'un village bourguignon de 800 habitants, Bligny-sur-Ouche, près de Beaune. Mes parents se sont connus à la Sorbonne, comme étudiants en allemand, et j'ai été élevé dans la langue de Goethe. C'était notre façon de renforcer notre "francité", en nous imposant un petit recul par rapport au français qui soulignait son irremplaçable originalité. On ne saurait trop conseiller aux parents de donner une seconde patrie à leurs enfants - qui peut être l'Italie, l'Espagne ou l'Angleterre - où ils renforceront leur personnalité française.

    Qu'est-ce que la France pour moi ? C'est d'abord une géographie incroyablement variée. Quel autre pays offre à l'intérieur d'un périmètre aussi réduit des régions aussi différentes que la Bretagne et l'Auvergne, les Alpes et le Midi ?

    Mais la France, c'est surtout pour moi la langue française, cet héritage incomparable que nous offrent Rabelais, Montaigne, Balzac, Victor Hugo et Paul Valéry. Et, bien entendu, l'incitation qu'ils transmettent de faire "oeuvre française" à leur exemple.

    Par Michel Tournier, de l'Académie des Goncourt

     


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  • Bourdin 2012 : Emmanuel Todd


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  • I Repair - les technos réparateurs


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  • La Grèce plongée dans "la récession la plus profonde" de son histoire

    LEMONDE.FR avec AFP | 14.12.11 | 22h57

    La contraction de l'économie en Grèce va dépasser 5,5 % du PIB en 2011, le pays étant plongé dans "la récession la plus profonde" de son histoire, a déclaré mercredi 14 décembre le premier ministre grec Lucas Papadémos en appelant les milieux d'affaires à investir dans le pays. "L'an 2011 sera la pire récession que ce pays ait jamais traversée", a dit M. Papadémos au cours d'une conférence organisée par la chambre de commerce américano-grecque, "nous avons un dur chemin à faire".

    La Grèce tablait jusqu'ici sur 5,5 % de récession en 2011, quatrième année consécutive de baisse du PIB. L'OCDE s'est récemment montré plus pessimiste, avec une prévision de –6 %. Intervenant pour la première fois publiquement en Grèce depuis sa nomination à la tête d'un gouvernement de coalition le 11 novembre, le premier ministre a salué les dernières décisions du sommet européen du 9 décembre sur la discipline financière des pays membres.

     

    "La Grèce y a un intérêt" pour la consolidation de son économie et la "stabilisation" de son système bancaire, a-t-il dit. Cette discipline "nous permettra d'éviter la reprise des déficits budgétaires qui nous ont mené à cette crise", et devrait déboucher en 2012 pour la Grèce sur "un excédent primaire budgétaire" qui donnera le "signal de la reprise de la confiance en 2013", a dit M. Papadémos.

    PRIVATISATIONS DE 50 MILLIARDS D'EUROS

    La priorité des réformes structurelles du gouvernement de coalition sera la "réforme de l'administration publique" a-t-il dit devant un parterre d'entrepreneurs en énumérant les chantiers à mener à bien pour favoriser les investissements : "réforme radicale du mécanisme de collecte d'impôts", "bataille contre l'évasion fiscale" et "accélération des privatisations". "En 2012 les investissements privés vont atteindre au moins 9 milliards d'euros", a-t-il dit.

    Le plan d'assainissement de l'économie grecque dicté par l'UE et le FMI prévoit des privatisations de 50 milliards d'euros d'ici 2015. "Je vous appelle à saisir l'occasion et investir dans le pays […], à participer à cet effort surhumain, il n'y a pas de temps à perdre, c'est le moment de responsabilité", a conclu M. Papadémos en appelant chaque homme d'affaires présent à réfléchir à la phrase fameuse du président américain John Kennedy : "Que pouvez-vous faire pour votre pays ?"


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  • KONK_Europe

    Konk, alias Laurent Fabre, est le dessinateur de presse star des années 70/80. Considéré comme le plus doué de sa génération, il a travaillé pour Le Monde, Le Matin, L’Événement du jeudi ou encore Le Figaro. À la suite de la lecture des écrits de Robert Faurisson, il dénoncera la censure du révisionnisme. Ce qui lui vaudra d’être boycotté par la presse de gauche comme par la presse de droite suite à son renvoi du Figaro par Franz-Olivier Giesbert. Il ne dessinera plus que pour Minute et National-Hebdo. Aujourd’hui à la retraite, il tient un blog du nom de Konktextes et des fans regroupent ses meilleurs productions sur le site "Les dessins de Konk".

     


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