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  • "Et Jésus entra dans le temple de Dieu, et il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; et il renversa les tables des changeurs, et les sièges de ceux qui vendaient des pigeons. il leur dit: il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière; mais vous en avez fait une caverne de brigands." Matthieu 21, 12-13

    " Ils arrivèrent à Jérusalem, et Jésus entra dans le temple. Il se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons; et il ne laissait personne transporter aucun objet à travers le temple. Et il enseignait et disait: N'est-il pas écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations? Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs.
    Les principaux sacrificateurs et les scribes, l'ayant entendu, cherchèrent les moyens de le faire périr; car ils le craignaient, parce que toute la foule était frappée de sa doctrine. Quand le soir fut venu, Jésus sortit de la ville.
    " Marc 11, 15-19

    "Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installés dans le Temple les marchands de boeufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs boeufs; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Jean 2, 13-16

    "Jésus entra dans le Temple, et se mit à expulser les marchands. Il leur déclarait : « L'Écriture dit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les chefs des prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir. Luc, 19, 45-47


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  • Par Richard Odorfer

    Il existe des milliers de films, de livres et de mémoriaux consacrés aux victimes de l’Allemagne nazie, mais, pour ce qui concerne la quantité énorme de crimes de guerre commis pendant et après la Deuxième Guerre mondiale par les vainqueurs contre des Allemands innocents, les grands médias en font des sujets officieusement tabous. Ma petite lettre ne fait qu’effleurer une partie de la vérité.

    En 1945 Dresde était une ville splendide de 650 000 habitants. Le 13 février de cette année-là, la ville était envahie par près de 750 000 réfugiés qui avaient fui devant l’invasion de l’armée soviétique et campaient dans les parcs, sur les trottoirs, dans les rues. Chacun se sentait en sécurité puisque Dresde n’était pas une cible militaire, c’était une ville hôpital qui pouvait se vanter de posséder 25 grandes installations médicales. La ville ne fabriquait pas de matériel de guerre, et par conséquent était laissée sans défense.

    À 22h15, 800 bombardiers britanniques, avions d’escorte et de diversion convergeaient sur Dresde et larguaient des bombes incendiaires qui mettaient le feu à la ville d’une extrémité à l’autre. Une fois le ciel dégagé des avions ennemis, ceux qui avaient survécu dans des abris ressortaient dans les rues pour aider les blessés et enlever les morts. Des unités de service de secours de la région environnante se précipitaient dans la ville détruite pour apporter leur aide.

    Les Anglais faisaient alors croire aux Allemands que le raid était terminé pour la nuit, mais ils envoyèrent une deuxième vague de bombardiers pour « faire coup double » en revenant piéger les secouristes dans les rues en feu.

    Ce deuxième raid allait tuer des milliers de personnes qui se trouvaient en plein air, et eut aussi pour effet de produire la tempête de feu planifiée par les Anglais, provoquant dans la vieille ville des températures atteignant le niveau incroyable de 3 000 degrés Fahrenheit [1 600°C].

    Ce crime contre l’humanité était tel que les victimes étaient aspirées dans un mur de flammes par un vent si puissant qu’il en avait renversé des wagons. Les sauveteurs découvriront dans les caves, à plusieurs pieds de profondeur, de la chair humaine fondue et des os.

    En tous les cas, de toutes les horreurs que peut produire une tempête de feu dans une ville surpeuplée, la plus déchirante est quand des milliers d’enfants ont perdu leurs parents dans la panique et, essayant de fuir les incendies, se sont retrouvés les pieds englués dans le goudron et l’asphalte en fusion. « Ils empoignaient leurs membres torturés puisque leurs toutes petites jambes brûlées ne les tenaient plus debout ... puis ils s’effondraient jusqu’à ce que la mort vienne les libérer de leur misère physique. »

    Le massacre continuait le lendemain matin, avec une troisième attaque de 400 avions américains qui larguaient des bombes sur la ville déjà détruite, et des avions de combat, volant à basse altitude, mitraillaient le personnel médical et leurs patients étendus sur des couvertures le long de l’Elbe.

    Mais ce n’était pas tout. Dresde était bombardée encore trois fois, par un total de 1 172 avions : le 15 février, le 3 mars et le 17 avril 1945.

    Le nombre des tués de Dresde oscille entre 250 000 et 400 000. Ce fut le pire massacre de l’homme.

    Le sinistre 13 février devrait être retenu comme un jour de deuil et de souvenir.

    Richard Odorfer, 13 février 2011

    Comprendre la Seconde Guerre mondiale avec Kontre Kulture :


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  • Le Monde , Le Figaro, la presse quotidienne régionale, Rue89, Le Nouvel Obs mais aussi Charlie Hebdo ou les journaux de Bernard Tapie... Quels sont les médias qui vont pouvoir essayer de bénéficier des 60 millions d’euros de Google ? La liste complète est ici...

    Et si le fameux fonds Google finançait Charlie Hebdo ? La question peut paraître saugrenue, mais elle pourrait se poser si l’hebdomadaire satirique se mettait en tête de bénéficier d’une partie des 60 millions d’euros que Google s’apprête donc à distribuer auprès des médias français pendant les trois prochaines années.

    Car, comme 167 autres médias, Charlie Hebdo fait partie des heureux élus qui pourront présenter leur candidature. La condition ? Être ciblés « presse d’information générale et politique » par la CPPAP, la Commission paritaire des publications et agences de presse. Un sésame qui, jusqu’ici, donnait droit à une TVA réduite, à des tarifs postaux eux aussi réduits et à un certain nombre d’aides à la presse. Cent soixante-sept journaux très variés, du Monde à Charlie Hebdo donc, en passant par les quotidiens régionaux, les gratuits Metro et 20 Minutes ou des médias beaucoup moins connus tels que Le Courrier des Balkans.

    Côté pure players, on retrouve dans cette liste Rue89, Slate et Slate Afrique, Mediapart, Atlantico, le défunt Owni.fr (l’occasion d’une résurrection ?), Quoi.info, Backchich, Arrêt sur images, Les Nouvelles News et même LePost.fr ainsi que de nombreux pure « players régionaux » (Carré d’info, Aqui.fr, Dijonscope, Rue89 Lyon, Rue 89 Strasbourg, Le Telescope, Marsactu...)

    La liste complète ? La voila :

    liste ici


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    • « Il y a en moi un mélange d’anarchiste et de conservateur dans des proportions qui restent à déterminer. »

      —Georges Clemenceau


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  • Claude Covassi ne pourra pas publier son enquête sur le PJAK et l’UCK

    Claude Covassi, fondateur du site Mécanopolis est décédé à l’âge de 42 ans.

    Officier du renseignement intérieur suisse (Service d’analyse et de prévention), il avait été chargé d’infiltrer la confrérie des Frères musulmans (Opération Memphis). Par la suite, ses supérieurs lui auraient demandé d’organiser un attentat à la bombe qui eut été attribué à Hani Ramadan, directeur du Centre islamique de Genève. Il s’était alors rebellé, refusant de commettre un acte contraire à l’honneur. Traqué, il avait obtenu – à la suite d’une course-poursuite en Espagne et en Égypte – que la Délégation des commissions de gestion du Parlement enquête sur cette affaire. En définitive, les députés s’étaient appliqués à clore le dossier à l’amiable, évitant des poursuites judiciaires aussi bien pour lui que pour le SAP.

    Claude Covassi travaillait désormais pour une société de sécurité et organisait des stages de formation de survie.

    Depuis un an et demi, il utilisait sa formation pour enquêter sur le rôle du PJAK et de l’UCK dans le narco-trafic en Europe. Le PJAK est une organisation kurde qui revendique de nombreux attentats terroristes en Iran. Il est financé par les USA, Israël et l’Allemagne et dispose d’un cabinet de lobbying à Bruxelles. L’UCK est une organisation kosovare dont le leader est devenu Premier ministre de l’État non-reconnu du Kosovo. Il a entrepris une campagne terroriste en Serbie (1997-99), dont la répression servit de justification à l’intervention de l’OTAN. Ses commandos étaient formés par les Forces spéciales allemandes sur une base de l’OTAN en Turquie.

    Depuis quatre mois, Claude Covassi faisait l’objet de vives pressions pour le dissuader de poursuivre son enquête. Le 19 novembre, le quotidien Le Temps le prenait à partie en « une », sans aucune raison liée à l’actualité, juste pour souligner que Thierry Meyssan l’avait invité en Iran (où il avait débuté ses recherches sur le PJAK).

    Claude Covassi devait publier cette semaine le résultat de son enquête. Il n’en a pas eu l’occasion. Il a été retrouvé chez lui, mort dans son lit. Selon la police genevoise, son décès serait imputable à une overdose de cocaïne. En l’état actuel, rien ne permet d’affirmer s’il l’a absorbée volontairement ou sous la contrainte, ni de savoir si cette drogue était acheminée ou non par le PJAK ou l’UCK.

    Claude Covassi était pour nous un ami très cher et un compagnon de lutte. Nous étions en contact régulier avec lui et suivions attentivement ses travaux. Le Réseau Voltaire présente ses condoléances à sa famille et à ses amis.


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  • Réhabilitation ?

    Un journal suisse sur Dieudonné : "L"ennui, c’est qu’il a du talent !"

    On a tout dit et tout écrit sur Dieudonné, sauf peut-être que ce grand insortable reste un homme de spectacle formidablement doué.

    Entre mardi soir et jeudi, Dieudonné remplira le Théâtre de Marens à Nyon l’espace de six représentations. Au total 2 500 spectateurs découvriront ainsi son nouveau spectacle, Foxtrot, ce qui fait peu. En même temps, 2 500 spectateurs, c’est beaucoup pour un humoriste pareillement honni.

    Il faut un peu de culot, quand même, pour aller applaudir un artiste réputé antisémite et raciste. Et ne parlons pas de ses dérapages, domaine où il a un palmarès long comme le bras ! N’empêche, ce comique est embêtant. Moi, en tout cas, il me pose problème : il a un talent fou et se contente, sur scène, d’être insupportable de drôlerie.

    Dans les années 2000, on le sait, il est arrivé un truc moche à Dieudonné. Il s’est pris de passion pour l’antisionisme, l’antiaméricanisme, l’anticapitalisme, l’anti-ci et l’anti-ça. A pris goût, au passage, à cette drogue dure qu’est le suicide médiatique. Et lui qu’on aurait pu croire vacciné contre l’esclavage, de par son histoire, il a fini par devenir l’esclave de ses passions. En particulier le soir où il a fait acclamer le négationniste Robert Faurisson par la foule du Zénith à Paris, au secours !

    Dieudonné a exagéré et, en retour, on a exagéré avec lui. Chercher à le priver de salles et de travail, le censurer, le peindre en axe du mal ambulant et le traiter dix fois plus bas qu’un Bertrand Cantat, alors que l’humoriste n’a jamais tué quiconque, c’était lui faire payer cher ses égarements.

    L’humour lisse, connaît pas !

    Mais devenir un auteur maudit ne doit pas être si désagréable que ça car, sur scène, pardon l’artiste ! Il m’en coûte de l’écrire, mais c’est vrai : Dépôt de bilan et Le Divorce de Patrick sont parmi les meilleurs one man shows que j’ai vus dans ma vie. Quant à des sketches tels « La Crucifixion du Christ » et « Le Cancer », qui résument toute l’absurdité de la condition humaine, ils devraient figurer au programme de chaque école d’art dramatique.

    Situations, personnages, caricatures, bons mots : tout est à se tordre, là-dedans, ce qui paradoxalement détend. L’insolence n’arrête pas. Pour l’humour convenu, lisse, admis et domestique, où le rigolo de service parle de son accident de ski ou des jouets de sa fille, on ira voir ailleurs et on n’aura que l’embarras du choix.

    Les beaufs, les femmes, les intellos, les prolos, les Chinois, les pygmées, les Américains, les Juifs, les cathos, les musulmans, Dieudonné a des cruautés pour tout le monde. Se fout de tout le monde, dans ses spectacles, sauf de ses spectateurs. Se payer la tête de la terre entière n’est pas méchant, c’est seulement le propre d’un grand comique.

    La moquerie de Dieudonné est sans limites, c’est bien son problème. Dans une société se voulant parfaite, comme la nôtre, l’humour a ses limites. On ne peut pas s’amuser de tout, le moindre éclat de rire risquant de troubler le peuple pendant sa sieste.

    Dieudonné a tous les torts, d’accord, mais il faut lui reconnaître celui-là : avec son art goguenard de scier la branche sur laquelle il refuse de s’asseoir, il démontre sur scène qu’il est très dur de ne pas rire de tout. Il n’y met pas la séduction d’un Desproges, lequel ne disait rien d’autre. Et il aggrave son cas en taquinant les religions.

    Or désormais, sur ce sujet, interdiction de rire ! C’est d’ailleurs pourquoi nous nous en gardons tous. Lorsque nous voyons Richard Gere baiser les pieds du dalaï-lama, découvrons que le pape sert à des pays pauvres une morale formatée pour des pays riches, entendons que l’islam œuvre pour la paix ou lisons sous telle plume nobélisée que le peuple d’Israël « est plus humain que n’importe quel autre », nous rions certes un peu. Mais intérieurement.

    Ni comiques, ni fous !

    La bande-annonce de son dernier spectacle, Foxtrot :


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  • Par Jean-Claude Michéa

    1/ Pourquoi les élites font-elles l’éloge d’un mode de vie nomade et itinérant ?

    La mobilité perpétuelle du capital et du travail est au cœur même de la logique capitaliste. Elle est le seul moyen – soulignait déjà Adam Smith – de permettre à l’offre et à la demande de s’ajuster de façon optimale. De là, la nécessité libérale d’un monde sans frontières dont l’invitation permanente à la mobilité – géographique ou professionnelle – constitue aujourd’hui la valeur centrale. Dans la mesure où la gauche occidentale contemporaine considère désormais ce cadre du capitalisme mondialisé comme historiquement indépassable – au nom de l’idée, médiatiquement imposée par Bernard-Henri Levy et les « nouveaux philosophes », selon laquelle toute volonté de rompre avec le capitalisme ne pourrait conduire qu’au goulag – il est donc logique que la célébration du caractère émancipateur de la mobilité généralisée soit devenue un rouage essentiel de son nouveau programme. Le problème c’est que ce mode de vie « nomade » (qui est d’abord, on l’oublie trop souvent, celui des élites globales et du monde médiatique) ne saurait être universalisé sans contradiction.

    Contrairement à l’illusion que s’efforcent de répandre les classes dirigeantes, il faut rappeler, en effet, que le fameux « tourisme de masse » ne met en jeu que 4% de la population mondiale et que l’immigration, au sens strict, n’en concerne que 2% (même en comptabilisant les nombreux « expatriés » des pays riches). Si ce nouveau mode de vie sans frontière devait devenir la norme – comme le capitalisme global l’exige à présent – on se heurterait donc rapidement à des problèmes écologiques et énergétiques insurmontables (sans même prendre en considération le fait qu’il rendrait impossible tout investissement affectif durable et tout lien social solide). L’ONU elle-même reconnaissait, dans un rapport récent, que d’ici 2050 il sera absolument indispensable de réduire de façon drastique « les transports automobile et aérien et le commerce international à longue distance ». Avec cet éloge du mode de vie migratoire et de la mobilité généralisée on retrouve donc, sous une autre forme, l’éternel problème que posera toujours le projet libéral d’une croissance infinie dans un monde fini.

    2/ Comment articuler enracinement et universalisme ?

    Lire la suite de l’article sur ragemag.fr


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