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    Défendez-vous ! 

    En France, nous avons moins de 60 000 places de prison. C'est 2x moins que la moyenne des états européens. Mais pour Christine Taubira, c'est déjà trop...

    La toute première mesure qu'elle a prise, en arrivant au pouvoir, fut d'annuler le programme de construction de nouvelles prisons décidé par le gouvernement précédent.
    Elle a ensuite édicté une circulaire demandant de ne pas emprisonner les délinquants condamnés à de la prison ferme si la prison est trop remplie.
    Mais ce qui se prépare est beaucoup plus grave encore !
    Dans quelques jours, Christiane Taubira va tenter de faire passer une nouvelle série de mesures pour hâter les sorties de prison des récidivistes, diminuer les peines et supprimer plusieurs garanties importantes protégeant les citoyens.

    Première mesure :
    La fin des révocations automatiques du sursis simple. (Un délinquant condamné à de la prison avec sursis ne devra plus aller en prison s'il récidive)
    Deuxième mesure :
    Les juges n'auront plus l'obligation de motiver leur jugement lorsqu'ils décident de remettre en liberté les récidivistesplutôt que de les incarcérer.
    Troisième mesure :
    Suppression des peines planchées qui s'appliquent à tous les récidivistes et qui prévoient, en principe, une aggravation automatique des peines de prison à l'encontre des délinquants ou criminels qui commettent les mêmes actes. (Leur suppression serait d'autant plus grave qu'elles étaient la seule mesure de fermeté effective que le gouvernement précédent avait réussi à voter).

    Enfin, si la réforme Taubira est votée, plus aucune peine de prison ne sera purgée jusqu'à la fin !Il n'est donc pas exagéré de dire que cette femme en veut à votre sécurité et à celle de vos proches !

    Contre ce projet FOU, signez de toute urgence la pétition de l'institut pour la justice afin de lui faire barrage ! Mobilisez également tous vos contacts. Merci pour votre action.

     


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    Le président syrien avait une opportunité historique de s’élever au-dessus de sa condition et de rendre à la Nation arabe sa fierté, sa dignité et son indépendance. En lançant ses forces contre l’ennemi sioniste que l’Empire avait installé là pour semer la zizanie entre les Arabes, les affaiblir, les endormir, et pour finir les soumettre.
    Mais pour ce faire, il eût fallu avoir l’étoffe d’un héros, c’est-à-dire être habité par un idéal, donner tout pour le réaliser, et ne s’embarrasser d’aucune contingence d’ordre matériel ou moral.
    Ce court portrait ne correspond malheureusement pas à Bachar Al-Assad ni à aucun dirigeant arabe actuel. Les rares qui ont tenté de s’y identifier dans les années 50 et 60 ont été balayés sans ménagement.
    À quoi ressemble aujourd’hui une direction arabe ? Cette définition vaut pour tous les États arabes quel que soit leur régime politique. C’est une caste de plusieurs milliers de personnes – j’aurais préféré le terme de « nomenklatura » par lequel on désignait ce groupe de responsables dans les anciens pays communistes – incluant le personnel politique, les haut gradés militaires et sécuritaires, les hommes d’affaires, la hiérarchie judiciaire, l’élite intellectuelle et médiatique, les dignitaires religieux, les hauts fonctionnaires, les responsables universitaires, et les parasites qui gravitent autour.
    Fatalement, l’Autorité palestinienne s’est aussi développée sur ce schéma. Sa caste vit bien et dispose de permis spéciaux pour voyager et contourner les check-points. En contrepartie elle « négocie » en se faisant plumer. Et ses forces de sécurité, formés par la CIA, protègent les colonies et arrêtent les résistants à l’occupation.
    Toutes ces nomenklaturas se savent illégitimes. Aucune direction arabe n’a reçu l’onction démocratique. Elles n’ont que mépris pour leur peuple. Leur raison d’être se ramène finalement à profiter au maximum des privilèges de leur condition et à perpétuer cet état de fait. Leurs discours ont depuis longtemps perdu toute crédibilité, toute adéquation avec le réel. Mais qu’importe ? En uniforme militaire ou en costume cravate, en djellaba royale ou en tenue folklorique, les dirigeants arabes ont mis leur survie au-dessus de tout. Quitte à accepter le rapport de force imposé par l’Empire et ses prolongements humiliants.
    Pourquoi 22 pays arabes ont accepté de renoncer à la maîtrise de la filière nucléaire après la destruction de la centrale irakienne – totalement pacifique – par l’aviation sioniste ? Pourquoi aucun pays arabe n’a ouvert une ambassade à Ramallah alors qu’il en a le privilège et forçant l’occupant à moins violer la Convention de Genève ? Pourquoi les fonds arabes ne se déversent pas sur Al-Qods pour empêcher sa judaïsation ? Pourquoi ne pas constituer une flotte arabe pour forcer le blocus de Gaza alors que la Turquie l’a tenté ?
    Parce que l’Empire a tracé des lignes rouges à ne pas franchir. « Vous pouvez gueuler, c’est autorisé, mais pas d’actions concrètes ! » leur disent Obama et Netanyahou. Et les nomenklaturas obéissent. Tout simplement parce qu’elles craignent pour leurs privilèges. Les fonds qu’elles ont détournés et les biens immobiliers qu’elles ont acquis, se trouvent en Occident. Elles pourraient en être dépossédées en un tournemain, pour « biens mal acquis ». Leurs dirigeants pourraient être interdits de voyages et même être traduits devant la CPI (un organe aux mains de l’Amérique) pour quelque crime réel ou imaginaire.
    Ce n’est pas un hasard si les 2 seuls pays qui ont osé braver ces interdits en annonçant un changement de politique à l’égard d’Israël étaient l’Egypte et la Tunisie, dont les gouvernements démocratiquement élus pouvaient s’appuyer sur le consensus et les aspirations de leurs peuples. On sait ce qu’il en est advenu de la 1ère. Quant à la seconde, elle ne perd rien pour attendre.
    Et la Syrie n’a pas fonctionné différemment, malgré son positionnement politique particulier. Seule la laisse qui la tient est un peu plus longue que celle qui tient les autres pays arabes. 1ère illustration : Israël voulait une tranquillité absolue sur le Golan syrien conquis et annexé en 1967. Aucun coup de feu n’a été tiré en 46 ans d’occupation. 2ème illustration : Israël se réserve le droit de bombarder toute installation qui lui semblerait attentatoire à sa domination. Ainsi en 2007, l’aviation sioniste a détruit ce qui pouvait ressembler à une centrale nucléaire en construction, un centre de recherche ou une base de missiles en territoire syrien. Inutile de préciser que le régime de Damas n’a pas bronché.   
    Cette soumission quasi naturelle – l’habitude est une seconde nature – explique certainement l’attitude actuelle du président Assad. Celui-ci avait une carte historique à jouer.
    Assad a dû comprendre très vite qu’il avait affaire à des menées subversives menées par ses ennemis – l’Empire et ses larbins arabes – pour le dégommer. Ils ne le lâcheront pas. Des milliers de mercenaires avec des moyens considérables sont mobilisés. Les médias ont pris fait et cause pour eux. La stratégie de l’Empire était évidente : faire durer la guerre le plus longtemps possible, déjà 30 mois. Car si on avait voulu se débarrasser de lui au début, on aurait trouvé un prétexte pour l’assassiner dans l’un de ses palais.
    Quelle alternative lui restait-t-il ? Soit sombrer sous les bombes de ses ennemis, soit sortir « victorieux » et régner sur un pays divisé, morcelé, dévasté, ruiné.
    Alors que s’il avait pensé en « héros arabe », il aurait lancé, dès le début, des dizaines de milliers de missiles sur Tel Aviv, rien que sur Tel Aviv. Endommageant sérieusement le centre économique et militaire d’Israël. Et lançant ses centaines de milliers de combattants vers le Golan et le lac de Tibériade. Bien sûr, le réponse du régime sioniste serait foudroyante. Mais ! Avantage immédiat : les « rebelles » auraient retourné leurs armes contre l’ennemi commun et tous les pays arabes se seraient mis de son côté. Les destructions infligées par les sionistes ne seraient pas pires que celles d’aujourd’hui. Et une ivresse de résistance aurait réveillé le monde arabe.
    Mais Bachar Al-Assad a été formaté pour penser en termes de chef de clan. Et même s’il avait rêvé d’agir en Salaheddine – qui sait ? – sa propre nomenklatura l’en aurait empêché.
    Ainsi la Nation arabe va poursuivre son destin historique actuel, entre dictature de castes, soumission à l’Empire et développement contrôlé par ses maîtres extérieurs.
    Jacob Cohen
    30 août 2013  

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    Comme beaucoup d'autres plantes transgéniques, le maïs dit « Bt » synthétise son proprepesticide : une protéine toxique, produite dans ses feuilles et ses tiges, qui tue en quelques jours ses ravageurs. Imparable… sauf si les populations d'insectes s'adaptent à cette toxine ! Jusqu'à présent, les stratégies mises en place pour contrer l’apparition de résistances sont apparues efficaces.

     

    Des chercheurs de l’IRD viennent toutefois de montrer qu’un papillon de nuit, Busseola fusca, a développé en Afrique du Sud un nouveau mode de défense contre la toxine Bt. Une résistance, génétiquement dominante contrairement au mécanisme classique, qui s'est propagée très rapidement. Cette découverte, publiée dans Plos One, remet en question le principe même sur lequel repose la stratégie antirésistance qui accompagne généralement l’utilisation des OGM.

    Les insectes développent des résistances

    Le maïs OGM a été créé par insertion dans son génome du gène codant d’une protéine toxique, issue d’une bactérie appelée Bacillus thuringiensis (Bt). Le « maïs Bt » produit alors lui-même dans ses feuilles et ses tiges cette toxine, qui détruit la paroi intestinale des larves d'insectes aprèsingestion. Pyrale, sésamie, chrysomèle… aucun prédateur du maïs ne lui résiste. Du moins au début. Car sous l'effet de la pression de sélection imposée en continu par la molécule toxique, les insectes peuvent développer des résistances.

    Face à cette menace, la solution prônée consiste à conserver des « zones refuges », c’est-à-dire une petite proportion des surfaces cultivées non OGM. L’objectif est de maintenir des populations d’insectes sensibles à la toxine. Chez la plupart des espèces de ravageurs étudiées jusque-là, l'évolution de la résistance semblait due à une modification des cellules de la paroi intestinale, empêchant la fixation de la toxine.

    http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/developpement-durable-papillon-nuit-resiste-mais-ogm-48753/#xtor=EPR-17-%5BQUOTIDIENNE%5D-20130910-%5BACTU-Un-papillon-de-nuit-resiste-au-mais-OGM%5D


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    Syrie : Des reporters français se rendent à Maaloula, village chrétien tombé aux mains de rebelles islamistes

    Les reporters de France2, Franck Genauseau et Stéphane Guilemot, ont pris la direction du village chrétien de Maaloula, situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale syrienne. Les combats qui s’y déroulent depuis quatre jours opposent l’armée de Bachar Al-Assad et les rebelles. Les soldats du gouvernement ont permis à nos confrères de les suivre sur le front. Les insurgés sont dans les églises et dans des monuments historiques.

     


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     L'enseignant belge Pierre Piccinin da Prata, kidnappé en Syrie au mois d'avril et libéré ce dimanche (en même temps que son confrère Domenico Quirico, journaliste italien), a accordé une interview à RTL-TVI ce lundi matin

     

     


    "C'est un devoir moral de le dire. Ce n'est pas le gouvernement de Bachar Al-Assad qui a utilisé le gaz sarin ou autre gaz de combat dans la banlieue de Damas. Nous en sommes certains suite à une conversation que nous avons surprise. Même s'il m'en coûte de le dire parce que depuis mai 2012 je soutiens férocement l'armée syrienne libre dans sa juste lutte pour la démocratie", a-t-il déclaré à Luc Gilson dans une interview enregistrée à Gembloux pour RTL-TVi.
     
    "Trahi par l'armée libre"
    L'enseignant belge a également indiqué comment il était arrivé en Syrie et comment il avait été arrêté. "Nous sommes entrés en Syrie par le Liban, le 6 avril, avec toutes les garanties nécessaires que je prends chaque fois avec l'armée libre. C'était mon 8e voyage en Syrie. Sous la protection de l'armée libre, nous sommes allés jusqu'à Al-Qusayr qui était une ville en partie assiégée. Notre objectif était de rester une journée pour éviter que le siège se referme sur nous. Malheureusement, en quittant le 8 avril au soir, peu avant 20h, nous avons été assaillis par un groupe de bandits à coloration islamiste qui nous ont gardés deux mois dans Al-Qusayr parce que le siège s'était refermé sur eux-mêmes. C'était une trahison de l'armée libre qui nous a livrés à ce groupe".
     
    Victime de "fausses exécutions"
    Ce lundi matin, il avait déjà répondu aux questions de Vincent Lorge en direct sur Bel RTL. Il a détaillé ses conditions de détention. "Cela  a été une odyssée terrifiante à travers toute la Syrie. On a été beaucoup déplacé à de nombreux moments dans de nombreux endroits. Et disons qu'à certains moments on s'est retrouvé avec des groupes. Ce n'était pas toujours le même groupe qui nous détenait, avec des groupes très violents, très anti-occidentaux et des islamistes anti-chrétiens. Cela a été parfois des violences physiques très dures", a-t-il indiqué.

    Il a ajouté qu'il avait été victime "d'humiliations, de brimades, de fausses exécutions. Domenico a subi deux fausses exécutions au revolver. A un moment on a cru qu'ils allaient nous tuer parce qu'il nous ont dit que nous étions devenus un problème et qu'ils allaient se débarrasser de nous".
    Pour son confrère Domenico Quirico, détenu avec lui, c'était "comme avoir vécu pendant 5 mois sur mars"
     
    Arrivé à 05h40 en provenance de Rome
    L'enseignant belge Pierre Piccinin da Prata est arrivé à Bruxelles ce lundi matin à 05h40, en provenance de Rome, indique le Centre de crise. Enlevé en Syrie en avril dernier, il a été libéré dimanche soir avec l'Italien Domenico Quirico, journaliste au quotidien La Stampa. Pierre Piccinin a été accueilli à Melsbroek par ses parents, la ministre de l'Intérieur Joëlle Milquet, le directeur du centre de crise Jaak Raes ainsi que des représentants de la police fédérale. L'enseignant "est en bonne santé et va maintenant prendre quelques heures de repos", a précisé le Centre de crise.

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    Source : opex360.com

    Sauf que, d’après les confidences faites par une source militaire au Sunday Mirror, lesTyphoon ont décollé après la détection, par un appareil d’alerte avancée E3-D Awacs, non pas d’un mais de “deux contacts” venus de Syrie et évoluant “à basse altitude et à grande vitesse”.

    Une fois les appareils de la RAF en l’air, les deux avions syriens ont fait demi-tour sans être entrés dans l’espace aérien chypriote. Par ailleurs, deux F-16 turcs de la base d’Incirlik auraient été sollicités lors de cet incident mais, a priori, ils seraient arrivés trop tard.

    Toujours d’après la même source, les avions syriens détectés pourraient vraisemblablement être des Su-24 Fencer, c’est à dire des bombardiers de pénétration à basse altitude, appartenant à l’escadron 819 des forces aériennes syriennes. Ces dernières disposent encore de 20 appareils de ce type, basés à Tiyas.

    Faute de confirmation officielle de la version de ces faits, l’on ne peut que faire des hypothèses. Il est fort possible qu’en cas d’intervention militaire en Syrie, le régime de Damas pourrait être tenté de répondre en lançant un raid sur la base d’Akrotiri, laquelle sera une plaque tournante des opérations aériennes envisagées. L’envoi d’un ou de deux Su-24Fencer viserait ainsi à tester ses défenses.


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    9 septembre 2013 dans États-UnisFranceSyrie par Stéphane GAUDIN

    US President Barack Obama (R) listens as French President Francois Hollande speaks following their bilateral meeting in the Oval Office at the White House in Washington, DC, on May 18, 2012 in advance of the G8 and NATO Summits. Obama told French counterpart Francois Hollande during White House talks on Friday that their countries' bilateral relationship is "deeply valued" by Americans. Just three days after being sworn in to replace pro-American president Nicolas Sarkozy, Hollande, a Socialist, held Oval Office talks with Obama focusing on the euro crisis and how to improve growth. AFP PHOTO/Jewel Samad

    Réduire le capital de sympathie et de respect que la France avait accumulé, de par le monde entier, grâce à l’héritage gaulliste de sa diplomatie, n’est pas chose facile. C’est pourtant ce qui risque d’arriver si le président Hollande ne rectifie pas vite l’image qu’il envoie au sujet de la Syrie. Certes, son prédécesseur, Nicolas Sarkozy courait le même risque: le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN fut une démarche aussi erronée qu’inutile. N’empêche que c’est le président Hollande qui place aujourd’hui la France dans un rôle de faire-valoir, et ce en plein milieu d’une crise internationale. 

    A force d’y persister, Paris se retrouverait dans une posture à la fois indigne et ingrate. Indigne par rapport à ce que sont l’image et l’essence même de la politique étrangère de la France, et ingrate du fait de ce qu’elle rapporterait en termes d’humiliations et de perte d’influence. Pour ce qui est de la continuité, Alain Plantey, ambassadeur et ancien collaborateur du Général de Gaulle se souvient entendre ce dernier déclarer « Il y a 1000 ans que je dis », sur un point de politique étrangère lors d‘un conseil des ministres. Sans prétendre placer l’analyse dans un cadre millénaire, citons toutefois le même Plantey qui se rappelle d’une instruction plutôt simple du Général-Président : « La France étant la France, vous savez ce qu’il vous reste à faire ». Ces derniers temps, on semble avoir du mal à retrouver ces repères pourtant clairs.

    En revenant au dossier syrien, et pour paraphraser le Général, remarquons que, bien entendu, on peut toujours sauter sur sa chaise comme un cabri en répétant à qui veut l’entendre que la France s’aligne en toute indépendance. Mais cela ne signifie toujours rien, hélas. On est indépendant ou on ne l’est pas. Or, de ce point de vue, l’image d’un président Hollande brandissant son sabre en menaçant Damas de frappes immédiates, puis contraint d’attendre le vote du Congrès décidé et annoncé par Obama ; elle restera sans doute longtemps gravée dans la mémoire. Comme l’écrit Plantey : « Celui qui commande, celui qui est le plus fort impose le délai. Celui qui accepte qu’un autre soit maître du temps a déjà accepté une subordination qui peut être grave ». Propos on ne peut plus prémonitoires.

    Ajoutons-y la confusion quant à l’image de la France et au message qu’il envoie sur la scène internationale, lequel fut traditionnellement prévisible et logique, puisque formulé sur la base non pas de l’émotion mais de la raison d’Etat. Les principaux axes de la diplomatie française étaient donc invariables. Or il est à craindre que ce ne soit plus tout à fait le cas. Au lieu d’endosser son rôle de chef de file naturel pour prôner une approche spécifiquement européenne, le président français se met en tandem avec le secrétaire d’Etat John Kerry pour convaincre les plus récalcitrants de ses partenaires de l’UE de soutenir l’option américaine. Au lieu de se montrer à l’écoute de pays telle la Russie (dont la position est d’ailleurs comme le copié-collé de l’ex-argumentaire irakien de l’Elysée et du Quai d’Orsay), la France risque d’aliéner l’ensemble des BRICS. Car du groupe Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, personne n’a signé le fameux appel des 11 à se passer du Conseil de sécurité des Nations unies. Bref, au lieu d’incarner une alternative en proposant telle ou telle solution qui lui soit propre, la France semble plutôt faire figure d’auxiliaire. Avec tout ce que cela comporte comme risque, en termes de perte de contrôle et d’influence, à en croire les Britanniques experts en la matière.

    En effet, le constat du directeur de Chatham House est à méditer avant de s’enflammer pour une nouvelle version de « la plus ancienne alliance », entre la France et les Etats-Unis cette fois-ci : « étant donné la complexité byzantine de la politique washingtonienne, il a toujours été peu réaliste de croire que des puissances extérieures – aussi loyales qu’elles soient – puissent avoir beaucoup d’influence sur le processus américain de prise de décision ». Derrière cet euphémisme admirable se cache un réel désarroi. Qu’il s’agisse de déception industrielle, de trahison nucléaired’humiliation publique, de chantage, de marginalisation lors des préparatifs de guerre ; d’abandon sur le champ de bataille, de surcoûts exorbitants, ou de manque de respect total, les Britanniques encaissent coup sur coup dans leur « relation spéciale ».

    Et c’est, pour ainsi dire, normal. Comme l’a noté Rodric Braithwaite, ancien patron du Joint Intelligence Committee de Sa Majesté :« Contrairement aux Français qui avaient préféré suivre un chemin plus solitaire mais indépendant, la coopération avec les Américains a, pour la plupart, privé les Britanniques de leur indépendance ». Avec, comme résultat, le triste constat que « dans tout ce qui ressemblerait à une vraie guerre, elles [les forces britanniques] ne pourront opérer qu’en faisant partie intégrante de forces US, sous commandement US et au service d’intérêts US ». C’est une voie dans laquelle, espérons-le, la France ne s’engagera jamais. Toujours est-il que ces jours-ci « il faut forcer notre rôle pour avoir un rôle », selon l’expression de Jean-François Deniau, négociateur français du traité de Rome. Mais, pour ce faire, il conviendrait d’abord de ne pas se tromper de rôle.

    Hajnalka VINCZE


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