• La France épinglée par RSF en matière de liberté de la presse

     

    PARIS (Reuters) - La France est épinglée dans le dernier classement sur la liberté de la presse dans le monde publié par Reporters sans frontières (RSF), qui dénonce un gouvernement peu respectueux de la liberté d'information.

    Classée 44e, loin dernière les meilleurs élèves que sont la Finlande, l'Islande, la Norvège, les Pays-Bas, la Suède et la Suisse, la France perd une place en un an.

    Un recul que le secrétaire général de RSF, Jean-François Julliard, juge "très préoccupant".

    "L'année 2010 a été marquée par plusieurs agressions contre des journalistes, des mises en examen, des violations ou tentatives de violations du secret des sources et surtout un climat lourd de défiance envers la presse", dit-il dans un communiqué.

    "La majorité présidentielle a eu des mots très menaçants, parfois insultants, envers certains médias. Ces déclarations ont eu une résonance mondiale et, dans beaucoup de pays, le gouvernement français n'est plus considéré comme respectueux de la liberté d'information", ajoute Jean-François Julliard.

    Pour RSF, "la France a perdu son caractère exemplaire dans ce domaine".

    Un constat aggravé aux yeux de l'organisation par la création de la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi), qui punit notamment les internautes soupçonnés de piratage.

    "Avec Hadopi, la France est considérée comme un pays qui ne respecte pas suffisamment l'accès à l'information", dit Jean-François Julliard.

    A l'autre bout du classement, le Rwanda, le Yémen et la Syrie ont rejoint la Birmanie et la Corée du Nord "dans le carré des pays les plus répressifs de la planète envers les journalistes", écrit RSF.

    "Cette tendance n'augure rien de bon pour l'année 2011. La tendance n'est malheureusement pas à l'amélioration dans les pays les plus autoritaires", dit Jean-François Julliard.

    Elizabeth Pineau, édité par Gilles Trequesser


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  • La France vue de l'étranger

     

    Le Telegraph (conservateur) décrit la situation délicate du chef de l'Etat. «Rehausser l'âge de départ à la retraite à 62 ans est un petit sacrifice, alors que le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie et d'autres ont fixé la barrière à 65 ans et envisagent de nouvelles augmentations». «Reculer serait un suicide politique pour Nicolas Sarkozy», explique le journal, d'autant plus pour quelqu'un qui espère affirmer sa stature d'homme d'Etat en dirigeant le G20 et le G8 l'an prochain. «Un éventuel échec à réformer le système des retraites affaiblirait sa position de champion du nouvel ordre économique mondial.» La «chance» du chef de l'Etat pourrait résider dans les «violences urbaines anarchiques», qui favoriseraient sa réputation de dirigeant «sévère contre le crime», selon le journal.

     

    La France, trois étoiles au Michelin de la manif

    Au détour d'un article très factuel, le Daily Mail (conservateur) cite l'économiste américain Joseph Stiglitz, selon lequel les «citoyens américains et britanniques devraient suivre l'exemple français et descendre dans la rue pour protester contre les plans d'austérité et de réforme des systèmes d'Etat-providence». Une idée développée mardi dans le Guardian (centre-gauche) par l'éditorialiste Tariq Ali, qui a salué la combativité des manifestants français.

    «Si l'on devait établir un guide Michelin des manifestations, la France aurait trois étoiles, la Grèce viendrait ensuite avec deux étoiles.» Selon lui, la mobilisation française contraste nettement avec les actions «misérables et minables» menées par «les syndicats poltrons» outre-Manche contre l'austérité. Selon lui, «l'épidémie française pourrait se propager, mais rien ne viendra du sommet». La raison? «Les gens du New Labour ont institutionnalisé les coups dur infligés par Margaret Thatcher.»


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  • Le dollar US mûr pour une dévaluation catastrophique

     

    L’état de « réserve mondiale » de la monnaie américaine a créé une demande sans précédent pour le dollar, mais ce faisant, il a aussi créé une surabondance de titres obligataires du Trésor détenus par les banques centrales étrangères et une dette nationale impossible à rembourser aux États-Unis. La combinaison de découpler le dollar de l’étalon-or en tandem avec obtention de l’avantage d’être devenu la réserve mondiale a permis au gouvernement américain ainsi qu’aux banquiers centraux de créer la monnaie fiat la plus précaires et illusoire de l’histoire.

    Pourquoi toutes ces histoires sur l’étalon-or ? Cela, nous explique Michael Rivero de WRH, remonte aux Pères fondateurs d’origine et la signification du mot « dollar ». Un « dollar » est en fait une mesure du poids de l’argent, soit 371,25 grains, pour être exact. Les dollars américains en argent sont en fait plus lourds, car d’autres métaux ont été ajoutés pour atteindre plus de durabilité. Mais ce 371,25 grains d’argent ÉTAIT le dollar, correspondant au poids d’unités monétaires acceptées remontant une chaîne ininterrompue jusqu’au Dollar espagnol blanchi, le Daller néerlandais, ainsi que le Thaler allemand, qui étaient le produit d’une mine d’argent ayant vendu ses produits sous forme de pièces d’un poids exact. La loi sur la monnaie de 1792 a défini le dollar US pour correspondre exactement au poids d’un dollar en argent utilisé dans le monde et a ensuite défini le dollar en or équivalent à cette quantité d’or qui serait égale à la valeur de l’argent dans un dollar en argent, soit 24,75 grains, ou 1/15 du poids d’argent dans un dollar en argent.

    Un dollar US en argent Un dollar US en or (même échelle)

    Alors, quel est le problème avec cela ? Il n’y a pas vraiment de problème. Lorsque vous, en tant que citoyen, possédez un dollar en argent ou un dollar en or dans votre main, vous avez cette valeur réelle en métal. Le gouvernement ne peut rien faire pour changer la valeur de l’argent sous votre contrôle.

    Prenez le Denarius romain en argent de la photo ci-dessus par exemple. L’Empire romain est depuis longtemps révolu, mais l’argent que Rome a émit possède encore de la valeur parce que les pièces elles-mêmes avaient une valeur intrinsèque. Longtemps après l’effondrement de l’empire, des pièces d’argent romaines étaient encore utilisées comme monnaie, parce que l’argent dans la pièce elle-même ne dépend pas de l’émission du gouvernement pour avoir une valeur.

    Bien entendu, transporter trop de pièces peut être gênant, alors plusieurs nations, y compris les nôtres, ont émit des notes de papier pour plus de commodité. Mais ce papier-monnaie imprimé par la nation n’était que pour la commodité. Les certificats d’or et d’argent n’étaient que des « bons de revendication » pour l’équivalent en poids d’or ou d’argent détenues dans le Trésor, et qui devait être remis à la demande lorsque le certificat était présenté. Mais en fin de compte, le dollar légitime des États-Unis valait 371,25 grains d’argent, ou 24,75 grains d’or.

    Le problème avec ce système du point de vue du gouvernement ou des banques est qu’il limite la quantité d’argent avec lequel ils peuvent travailler. Lorsque la banque vient qu’à manquer d’argent ou d’or (ou de certificats équivalents), elle ne peut plus prêter d’argent sur lequel elle peut encaisser des intérêts. Lorsque le gouvernement est à court d’or ou d’argent (ou de certificats équivalents), il ne peut plus dépenser d’argent (tout comme le reste d’entre nous).

    L’effet immédiat de mettre fin à l’étalon-or est que le dollar-papier ne dépend plus juridiquement des 371,25 grains d’argent ou 24,75 grains d’or ; alors davantage d’argent papier (maintenant appelé « Federal Reserve Notes ») peut être imprimé, leur valeur réelle n’est plus sous le contrôle des citoyens, mais sous le contrôle de la banque centrale émettrice, basé sur le nombre total de dollars imprimés (ou créé en tant que lignes de crédit) divisé par la valeur estimée des actifs de la nation. Plus il y a de dollars qui sont créés à partir de rien, moins vaut chacun d’entre eux.

    Un billet du gouvernement.

    L’escroquerie du système est simple. La Federal Reserve Bank (ou toute autre banque centrale occidentale) engage le Trésor américain pour imprimer de l’argent. La Réserve fédérale ne paie le trésor public que le coût d’impression, ils ne paient pas 1 $ pour chaque 1 $ imprimé. Mais la Réserve fédérale fait demi-tour et prête cet argent (ou ligne de crédit) aux banques au niveau de leur valeur nominale. Ces banques qui ont épuisé leurs dépôts prêtent alors cet argent fiat aux gens comme vous, et vous devez rembourser la valeur en dollars complet (plus intérêts) avec le produit de votre travail, même si la Réserve fédérale a imprimé cet argent pour quelques cents seulement, ou simplement créé de toute pièce dans un ordinateur.

    Comme la Réserve fédérale (ou toute autre banque centrale occidentale) imprime toujours plus d’argent, cela gonfle la masse monétaire, ce trop d’argent commence à courir après trop peu de biens et services, ce qui signifie que les prix montent. Mais contrairement à la charade mis sur pied par la Réserve fédérale, l’inflation ne se contente pas d’aller et venir à cause de la sorcellerie des arcanes. La Réserve fédérale peut mettre fin à l’inflation chaque fois qu’elle le désire, simplement en fermant les presses à imprimer. Il s’ensuit donc que l’inflation et les récessions sont entièrement sous le contrôle de la Réserve fédérale (ou toute autre banque centrale occidentale). Cela signifie que le cycle de l’inflation et de la récession est intentionnel ; un gigantesque battement de coeur qui pompe les certificats de papier hors de la classe ouvrière, tout en pompant la vraie richesse à l’intérieur pour les propriétaires des banques.

    Ceci est une manière de comprendre l’inflation. Il y en aura une autre, assez surprenante, la semaine prochaine, alors que je vous présenterai une entrevue exclusive avec John Turmel sur l’émission L’Autre Monde.

    Le dollar en danger d’effondrement

    Le débat à savoir si les États-Unis et le reste du monde vont connaitre une période intense d’inflation ou de déflation fait rage depuis près de trois ans. Mais je crois que quand tout sera dit et fait, nous constaterons que les deux sont, dans un sens, corrects. Les gens qui manquent toujours la marque sur ce qui se passe vraiment dans l’économie sont ceux qui insistent aveuglément que c’est soit un ou l’autre. Le fait est que nous assistons à des symptômes de déflation et d’inflation en même temps. La déflation des emplois, des stocks, de l’immobilier, et les salaires. L’inflation dans l’énergie, la nourriture et des matières premières. Au fond, nous assistons au pire des deux mondes qui entrent en collision pour créer une mutation financière, une aberration du processus naturel de l’offre et la demande. Notre économie est devenue un monstre Frankenstein embarqué dans la destruction de ses bienfaiteurs ; les citoyens américains. Toute personne qui prétend le contraire est soit un menteur, ou un fou. (Source)

    Malheureusement, la force du dollar américain est en déclin et bord de l’effondrement pur et simple. Il en fut question au cours des deux dernières années au moins. Les signes se sont emmêlés dans le brouillard qu’engendre les médias de masse, mais maintenant, l’image devient claire. Est-ce que le crash du dollar est pour demain ? C’est difficile à dire. Ce qui est certain, c’est que tous les éléments nécessaires à une dévaluation catastrophique du dollar sont maintenant en place. C’est-à-dire qu’il n’y a plus rien pour empêcher une baisse constante et brutale du billet vert au cours des six prochains mois ou plus. Voici les nombreux signaux qui indiquent qu’un tel événement est proche :

    - Les États-Unis vont se lancer dans une nouvelle vague d’assouplissement quantitatif sans précédent qui aura pour effet de complètement diluer la valeur du dollar américain.

    - La guerre des devises est déclarée. Les États-Unis accusent la Chine et d’autres pays de manipuler leur devise, mais la réalité est que les plus grands manipulateurs sont probablement les États-Unis eux-mêmes qui ont perdu le contrôle de leur monnaie de papier. Aucun pays n’en veut et ces derniers commencent d’ailleurs à faire leurs échanges commerciaux bilatéraux en devises nationales au lieu d’utiliser le dollar américain.

    - Le Dollar Index est en chute libre depuis plusieurs semaines, sinon mois, avec le dollar qui perd constamment de la valeur face aux devises étrangères. (Source 1,2,3)

    - La Chine, le Japon, la Russie et Taïwan diminuent leur quantité de réserve de dollar américain, cessent d’acheter et donc de financer la dette américaine. La Chine s’est même positionnée pour faire en sorte qu’on abandonne le dollar américain comme réserve mondiale pour espérer faire en sorte que leur devise devienne la nouvelle réserve mondiale. (Source 1,2,3)

    - Les États-Unis sont également en route vers un nouveau plan de sauvetage de l’ordre de trillions de dollars pour « sauver » une fois de plus les banquiers privés et surtout, une grande quantité d’états qui sont sur le bord du gouffre financier et de la banqueroute, états américains qui ont accumulé en deux ans seulement plus de 2,4 trillions de dollars en dettes municipales.

    Ce ne sont que quelques exemples, mais combien significatifs. Il y a certainement une confusion persistante entre les analystes sur ce que constitue l’inflation. Il n’en demeure pas moins que tout événement qui entraîne la dévaluation du dollar et une hausse des prix constitue de l’inflation. Cela ne signifie pas nécessairement que ce soit simplement une « surimpression » de l’argent de papier, bien qu’il soit évident qu’une surimpression de monnaie ait lieu derrière certaines portes closes. Le dollar peut être compromis de bien des manières, non pas seulement grâce à l’emballement de la création de monnaie fiat. Toute perte du statut de réserve mondiale se traduira par une dévaluation importante. Tout « dumping » de masse de Bons du trésor US par d’autres pays se traduira par une dévaluation importante. L’accumulation sans fin de dettes nationales sans l’appui de capitaux étrangers se traduira par une dévaluation importante. Tous ces problèmes sont actifs dans notre économie en ce moment. Le résultat final sera l’inflation et la déflation simultanée, et ils ne s’annulent pas !

    La gravité de la crise monétaire à venir est une question cruciale. Selon les données, ce n’est plus une question de « si » mais de « quand » elle va se révéler complètement. Il ne s’agit pas d’hypothèses ici, mais bien d’éventualités. Le plus tôt que le public acceptera cela, plus vite nous pourrons affronter les problèmes de face.

    François Marginean

    Texte original : Les 7 du Québec, CentPapiers et LNI

    par François M. (son site) mercredi 20 octobre 2010


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  • La catastrophe des OGM aux États-Unis, une leçon pour l’Union Européenne

    Dernièrement, à Bruxelles, les potentats non-élus de la Commission européenne ont cherché à passer outre à ce qui a été maintes fois démontré : l’opposition écrasante de la population de l’Union européenne à la propagation des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans leur agriculture. Pour entériner sans discussion l’adoption des OGM, le président de la Commission de l’Union européenne dispose à présent d’un expert-comptable maltais en tant que commissaire à la santé et à l’environnement. Originaire de Grèce, l’ancien commissaire à l’environnement était un farouche adversaire des OGM. En outre, le gouvernement chinois a fait savoir qu’il pouvait approuver une variété de riz OGM. Avant que les choses n’aillent trop loin, ils seraient bien d’examiner de plus près le laboratoire de test mondial des OGM, les États-Unis. Là-bas, les cultures d’OGM sont loin d’être bénéfiques. C’est plutôt exactement le contraire.

     

    Ce qui est soigneusement resté en dehors de la propagande de Monsanto et des autres compagnies de l’agroalimentaire lors de leur promotion des cultures génétiquement manipulées comme alternatives aux cultures classiques, c’est le fait que, jusqu’ici, dans le monde entier, toutes les cultures d’OGM ont été manipulées et brevetées dans l’unique but de deux choses : être résistantes ou « tolérantes » à des produits chimiques brevetés hautement toxiques – au glyphosate herbicide que Monsanto et les autres obligent les agriculteurs d’acheter en condition d’acquisition de leurs OGM brevetés – et être résistantes à des insectes spécifiques. Contrairement aux mythes de relations publiques dispensés dans leur propre intérêt par les géants de l’agroalimentaire, il n’existe pas une seule semence d’OGM qui ne fournisse un rendement supérieur aux récoltes conventionnelles, ni qui n’ait besoin de moins d’herbicides chimiques toxiques. Pour cette simple raison, il n’y a aucun profit à en tirer.

    Le fléau des super-mauvaises herbes géantes

    Comme l’a fait remarquer le Dr Mae-Wan Ho, adversaire des OGM et biologiste éminente de l’Institut des sciences de Londres, les compagnies comme Monsanto incorporent dans leurs semences une tolérance aux herbicides grâce à la formule d’insensibilité au glyphosate du gène codant l’enzyme ciblée par l’herbicide. Cette enzyme est dérivée d’une bactérie du sol, l’agrobacterium tumefaciens. La résistance aux insectes est due à un ou plusieurs gènes de toxines provenant de la bactérie du sol Bt (bacillus thuringiensis). Vers 1997, les États-Unis ont inauguré les plantations commerciales à grande échelle de plantes génétiquement modifiées, surtout le soja, le maïs et le coton. À l’heure actuelle, aux États-Unis, les cultures génétiquement modifiées ont envahi entre 85 et 91 pour cent des surfaces de cultures de ces trois principales plantes, soja, maïs et coton, soit près de 171 millions d’acres (692.000 kilomètres carrés).

    Selon le Dr Ho, la bombe à retardement écologique associée aux OGM est sur le point d’éclater. Après plusieurs années d’application constante des herbicides au glyphosate brevetés, comme le très célèbre Roundup de Monsanto, la nature a réagi aux tentatives de l’homme de la violer en développant de nouvelles « super-mauvaises herbes » résistantes aux herbicides. Le contrôle de ces super-mauvaises herbes nécessite nettement plus, pas moins, d’herbicide.

    ABC Television, un grand réseau national des États-Unis, a produit un nouveau documentaire intitulé « Les super-mauvaises ne peuvent être détruites. » (1)

    Interviewés, les agriculteurs et les scientifiques de l’Arkansas décrivent des champs envahis de plants d’Amaranthus palmeri géants, capables de résister à toutes les pulvérisations de glyphosate que peuvent faire les agriculteurs. Un agriculteur interviewé a dépensé près de 400.000 euros en à peine trois mois dans une vaine tentative de destruction des nouvelles super-mauvaises herbes.

    Les nouvelles super-mauvaises herbes sont tellement robustes que les moissonneuses-batteuses sont dans l’impossibilité de moissonner les champs, et les outils à main se brisent en essayant de les couper. En Arkansas, au moins 400.000 hectares de soja et de coton ont été investis par ce nouveau fléau biologique mutant. Les données détaillées sur les autres régions agricoles sont indisponibles, mais on estime qu’elles sont similaires. Le ministère de l’Agriculture des États-Unis, pro-OGM et pro-agroalimentaire, a été signalé mentir sur l’état réel des récoltes, en partie pour masquer la triste réalité et prévenir une révolte explosive contre les OGM sur le plus grand marché mondial des organismes génétiquement modifiés.

    L’Amaranthus palmeri, une variété de super-mauvaises herbes, peut atteindre jusqu’à 2,4 mètres de hauteur, résister à la forte chaleur et à la sécheresse prolongée, et produit des milliers de graines avec un système racinaire qui épuise les nutriments des cultures. Quand rien n’est fait, elle envahit un champ entier en un an. Certains agriculteurs ont été contraints d’abandonner leurs terres. Jusqu’à présent, en plus de l’Arkansas, l’invasion d’Amaranthus palmeri dans les régions de cultures d’OGM a aussi été identifiée en Géorgie, Caroline du Sud, Caroline du Nord, au Tennessee, Kentucky, Nouveau-Mexique, dans le Mississippi, et plus récemment dans l’Alabama et au Missouri.

    Les spécialistes des mauvaises herbes de l’université de Géorgie estiment que seulement deux plants d’Amaranthus palmeri tous les 6 mètres dans les rangées de coton, sont capables de réduire le rendement d’au moins 23 pour cent. Un seul plant de mauvaise herbe peut produire 450.000 graines. (2)

    La dissimulation du danger toxique du Roundup

    Le glyphosate est l’herbicide le plus largement utilisé aux États-Unis et dans le monde entier. Breveté et vendu par Monsanto depuis les années 70 sous le nom commercial de Roundup, c’est un élément obligatoire de l’achat de semences d’OGM de Monsanto. Allez juste à votre magasin de jardinage local, demandez-le et lisez attentivement l’étiquette.

    Comme je l’ai exposé en détail dans mon livre, Seeds of Destruction,The Hidden Agenda of Genetic Manipulation (Semences de destruction : L’arme de la faim), les cultures d’OGM et les semences brevetées ont été développées dans les années 70, grâce à l’important soutien financier d’un organisme pro-eugéniste, la Fondation Rockefeller, essentiellement par des compagnies de produits chimiques : Monsanto Chemicals, DuPont et Dow Chemicals. Toutes trois ont été impliquées dans le scandale du hautement toxique agent orange, utilisé au Viêt-nam, et de la dioxine dans les années 70, et ont menti pour cacher la réalité des atteintes à leurs propres employés, ainsi qu’aux civils et militaires des populations exposées.

    Leurs semences d’OGM brevetées ont été envisagées comme un moyen intelligent pour forcer le renouvellement des achats de leurs produits chimiques agricoles du style Roundup. Les agriculteurs doivent signer avec Monsanto un contrat légal qui stipule que seul son pesticide Roundup peut être utilisé. Les agriculteurs sont ainsi piégés, obligés d’acheter à la fois de nouvelles semences de Monsanto à chaque récolte et du glyphosate toxique.

    À l’université de Caen, en France, dans une équipe dirigée par le biologiste moléculaire Gilles-Eric Séralini, une étude a montré que le Roundup contient un ingrédient inerte spécifique, l’huile de suif polyéthoxylés, ou POEA. L’équipe de Séralini a démontré que le POEA du Roundup est même plus mortel pour les embryons humains, les cellules du cordon ombilical et placentaires, que le glyphosate lui-même. Monsanto, qualifiant de « breveté » le contenu détaillé de son Roundup, à part le glyphosate, refuse de le communiquer.(3)

    L’étude de Séralini a constaté que les ingrédients inertes du Roundup amplifient l’effet toxique sur les cellules humaines – même à des concentrations beaucoup plus diluées que celles utilisées dans les fermes et sur les pelouses ! L’équipe française a étudié de multiples concentrations du Roundup, depuis la dose typique agricole ou sur pelouse, jusqu’à des concentrations 100.000 fois plus diluées que les produits vendus sur les rayons. Les chercheurs ont constaté des dommages cellulaires à toutes les concentrations.

    Dans une brochure de l’Institut de biotechnologie qui promeut les cultures OGM comme des « combattants de mauvaises herbes, » le glyphosate et le Roundup sont annoncés « moins toxiques pour nous que le sel de table. » Treize ans de cultures d’OGM aux États-Unis ont augmenté globalement le recours aux pesticides de 318 millions de livres, et non pas diminué comme l’ont promis les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse OGM. La charge de morbidité supplémentaire due à uniquement cela est considérable sur la nation.

    Quoi qu’il en soit, après l’introduction commerciale des semences d’OGM Monsanto aux États-Unis, l’utilisation de glyphosate a augmenté de plus de 1500% entre 1994 et 2005. Aux États-Unis, quelque 100 millions de livres de glyphosate sont utilisées sur les pelouses et les exploitations agricoles chaque année, et au cours des 13 dernières années, il a été appliqué sur plus d’un milliard d’acres (environ 4 millions de kilomètres carrés). Interrogé, le directeur du développement technique de Monsanto Rick Cole, aurait dit, les problèmes sont « gérables ». Il a conseillé aux agriculteurs d’autres cultures ainsi que l’utilisation de marques d’herbicides différents produits par Monsanto.

    Monsanto encourage les agriculteurs à mélanger le glyphosate avec ses plus anciens herbicides tels que le 2,4-D, interdit en Suède, au Danemark et en Norvège pour ses liens avec le cancer, la reproduction et des dommages neurologiques. Le 2,4-D est un composant de l’agent orange, produit par Monsanto pour être utilisé au Viêt-nam dans les années 60.

    Les agriculteurs étasuniens se tournent vers le biologique

    Partout aux États-Unis on signale que les agriculteurs reviennent aux cultures traditionnelles (non génétiquement modifiées). Selon un nouveau rapport du ministère de l’Agriculture, la vente au détail des aliments biologiques a bondi de 3,6 milliards de dollars en 1997 à 21,1 milliards de dollars en 2008.(4) Le marché est si florissant que les fermes biologiques se démènent parfois pour produire une offre suffisante, capable de suivre la montée rapide de la demande du consommateur qui amène des pénuries périodiques de produits biologiques.

    Au Royaume-Uni, le nouveau gouvernement de coalition libéral-conservateur soutient fortement la levée de l’interdit de facto des OGM dans leur pays. Le conseiller scientifique en chef du Royaume-Uni, le professeur John Beddington, a récemment écrit un article où il affirme de manière trompeuse : « La prochaine décennie verra le développement de combinaisons de caractères désirables et l’introduction de nouvelles caractéristiques comme la tolérance à la sécheresse. Au milieu du siècle, des options bien plus radicales, impliquant des traits hautement polygéniques, seront faisables. » Il a en outre promis « des animaux clonés, créés avec une immunité innée aux maladies, » et plus encore. Merci bien ! Je pense que nous pouvons décliner tout ça.

    Une récente étude, de l’université d’État de l’Iowa et du ministère de l’Agriculture, visant à évaluer la performance des exploitations agricoles pendant les trois années de transition nécessaires pour passer de la production classique à la certifiée biologique, a montré les avantages notables de l’agriculture biologique sur les OGM et même sur les plantes classiques non génétiquement modifié. Dans une expérience de quatre ans – trois ans de transition et la première année biologique – l’étude a montré que, bien que les rendements diminuaient d’abord, ils s’égalisaient dans la troisième année et, à partir de la quatrième année, les rendements biologiques devançaient les classiques pour à la fois le soja et le maïs.

    En outre, l’Évaluation internationale des connaissances agricoles de Science et technologie pour le développement (IAASTD) – le résultat de trois ans de délibération de 400 participants scientifiques et représentants non-gouvernementaux venant de 110 pays à travers le monde – a été publié récemment. On en a conclu que l’agriculture biologique à petite échelle est la voie à suivre pour faire face à la faim, aux inégalités sociales et aux catastrophes écologiques.(5) Comme le soutient le Dr Ho, un changement radical dans la pratique agricole est urgent, avant que le cataclysme agricole s’étende davantage en Allemagne et de l’Union européenne vers le reste du monde.(6)

    Notes

    [1] Super weed can’t be killed, abc news, 6 octobre 2009. See also,Jeff Hampton,  N.C. farmers battle herbicide-resistant weeds, The Virginian-Pilot, 19 July 2009, http://hamptonroads.com/2009/07/nc-farmers-battle-herbicideresistant-weeds

    [2] Clea Caulcutt, ‘Superweed’ explosion threatens Monsanto heartlands, Clea Caulcutt, 19 avril 2009, http://www.france24.com/en/20090418-superweed-explosion-threatens-monsanto-heartlands-genetically-modified-US-crops

    [3] N. Benachour and G-E. Seralini, Glyphosate Formulations Induce Apoptosis and Necrosis in Human Umbilical, Embryonic, and Placental Cells, Chem. Res. Toxicol., Article DOI: 10.1021/tx800218n Publication Date (Web): 23 décembre 2008.

    [4] Carolyn Dimitri and Lydia Oberholtzer, Marketing U.S. organic foods: recent trends from farms to consumers, USDA Economic Research Service, Septembre 2009, http://www.ers.usda.gov/Publications/EIB58/

    [5] International Assessment of Agricultural Knowledge, Science and Technology for Development, IAASTD, 2008, http://www.agassessment.org/index.cfm?Page=Press_Materials&ItemID=11

    [6] Ho MW.UK Food Standards Agency study proves organic food is better. Science in Society 44, 32-33, 2009.

    Vu sur http://www.mondialisation.ca

    Lien source : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=20836

    Texte original en anglais, Genetically Manipulated Crops: The GMO Catastrophe in the USA. A Lesson for the World, publié le 18 août 2010.

    Auteur original : F. William Engdahl

    Traduction : Pétrus Lombard


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  • L’Etat préparerait la guerre dans les cités : 10.000 soldats mobilisables

    articles liés : Retour vers le futur

                                        Structures tribales : l'insertion impossible

     
    Une dépêche AFP parue le 6 octobre nous apprend qu’"en cas de crise majeure, l’armée peut engager 10.000 hommes sur le territoire national, selon une instruction interministérielle rendue publique au moment où sort un livre dont l’auteur assure que "l’Etat prépare la guerre dans les cités françaises"."
     
    La dépêche fait donc référence à deux sources.
     
    1. Le texte, daté du 3 mai 2010, est révélé dans le dernier numéro d’Armées d’aujourd’hui, une des publications officielles du ministère de la Défense. Cette instruction a été rédigée, avec le concours des ministères de l’Intérieur et de la Défense, par le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN). Ce service du Premier ministre a confirmé à l’AFP l’existence de ce texte en précisant qu’il était classifié "confidentiel défense".
     
    Interrogé par Armées d’aujourd’hui, le préfet François Lucas, alors directeur de la protection et de la sécurité de l’Etat au SGDSN, a défini une crise majeure comme "un évènement - pandémie, attaque terroriste, catastrophe, crise d’ordre public - dont la gravité et la portée conduisent les autorités gouvernementales à activer le dispositif interministériel de crise".
     
    2. Le livre, lui, est intitulé Opérations banlieues, comment l’Etat prépare la guerre urbaine dans les cités françaises et est l’oeuvre de Hacène Belmessous, journaliste et chercheur indépendant ; collaborateur permanent de la revue Urbanisme depuis mars 1995, il participe aussi à l’hebdomadaire Témoignage chrétien, au mensuel Les idées en mouvement et au Monde diplomatique.
     
    L’auteur assure que les opérations de rénovation urbaine visent à faciliter les interventions policières, voire militaires, à venir dans les quartiers difficiles. Selon lui, le "contrat 10.000 hommes", dont il dit avoir eu connaissance au mois de juin sans pour autant citer le texte du 3 mai, vise "un seul territoire qui absorbe l’entière attention de Nicolas Sarkozy depuis les émeutes de l’automne 2005 : les +quartiers sensibles+". L’auteur va jusqu’à dénoncer une "inquiétante dérive vers la préparation d’une guerre totale contre les +territoires perdus de la République+".
     
    Belmessous appuie ses dires sur une étude confiée, après les émeutes de 2005, à la société privée Eurocrise par la Délégation aux affaires stratégiques (Das) du ministère de la Défense. Cette étude, qui s’appuie sur l’analyse de la crise des banlieues de 2005, souligne que "l’idée du caractère quasi inéluctable d’un engagement des forces terrestres sur le territoire national dans des circonstances exceptionnelles semble gagner du terrain"."


    L'Etat se prépare à intervenir dans les cités
    Cargado por Khalemvideo. - Vídeos de noticias del mundo entero.


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  • Le metteur en scène Mike Leigh décide de boycotter Israël

    octobre 18, 2010 par fonzibrain


    Lol sa tete…

    Israël se met décidément le monde artistique à dos. Après, les Pixies, les Klaxons et Gorillaz, c’est au tour du metteur en scène britannique Mike Leigh (Naked en 1993, Secrets et mensonges en 1996, Be happy en 2008), d’annuler une visite, prévue fin novembre à l’école de Cinéma et Télévision Sam Spiegel de Jérusalem. Pendant ce séjour, il devait rencontrer des étudiants et des enseignants palestiniens en cinéma. Il a expliqué sa décision dans une lettre adressée à Ronen Schorr, le directeur de l’école.

    Choqué

    «J’ai toujours éprouvé des réserves concernant ma venue, en particulier après le catastrophique raid (de la marine israélienne) contre la flottille» en partance pour forcer le blocus israélien de Gaza, qui fait neuf morts en mai, neuf Turcs, parmi les passagers d’un ferry, écrit-il. «Depuis lors, les agissements de votre gouvernement vont de mal en pis, et je suis de plus en plus mal à l’aise à propos de ma visite. Si elle devait se confirmer, elle apparaîtrait sans nul doute comme un soutien implicite de ma part à Israël», a-t-il expliqué.

    Mike Leigh, 67 ans, qui est juif, se dit notamment choqué par la non reconduction du moratoire de 10 mois sur la colonisation juive en Cisjordanie expiré le 26 septembre. En outre, il fustige un projet de loi contraignant les candidats non juifs à la citoyenneté israélienne de prêter allégeance à «l’Etat juif et démocratique d’Israël». «A présent, ce projet de loi sur le serment d’allégeance est la goutte d’eau qui fait déborder le vase», explique-t-il encore. «Je ne peux pas venir, je ne veux pas venir, je ne viens pas», a-t-il ajouté.

    Ce projet d’amendement de la loi sur la citoyenneté, adopté il y a deux semaines par le gouvernement de Benjamin Netanyahou, vise plus particulièrement les Palestiniens qui cherchent à s’installer en Israël par voie de mariage avec des ressortissants arabes israéliens.
    http://www.20minutes.fr

     

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  • Retraites : l’interventionnisme de l’Union européenne

    Petite illustration de la responsabilité de l’Union européenne dans la contre-réforme voulue par Sarkozy et son gouvernement.

    Tout d’abord, le 04/07/01, la Commission européenne transmettait au Conseil, au Parlement européen et au Comité Économique et Social, un document intitulé Une approche intégrée au service des stratégies nationales visant à garantir des pensions sûres et viables [1]. Dans ce dernier, on pouvait lire les passages suivants :
     
    « Un certain nombre d’objectifs politiques, essentiellement liés au marché intérieur et à la monnaie unique, exigent une action au niveau de l’Union européenne. La méthode ouverte de coordination appliquée à la réforme des pensions tente de coordonner l’action des décideurs nationaux, mais elle ne modifierait en rien le partage des responsabilités entre l’UE et les États membres ou entre les gouvernements et les partenaires sociaux. [...]
    Coordination des politiques économiques (article 99)

    - Les conséquences économiques et budgétaires du vieillissement de la population sont examinées dans le cadre de la procédure de surveillance multilatérale. Les grandes orientations des politique économiques de 2001 adoptées lors du Conseil européen de Göteborg, en juin 2001, précisent : "Les États membres doivent concevoir des stratégies ambitieuses pour répondre aux défis économiques et budgétaires posés par le vieillissement des populations. Les mesures à prendre dans le cadre de ces stratégies pourraient consister notamment à réformer les systèmes de retraite, de soins de santé et de soins aux personnes âgées, à relever l’âge effectif de départ à la retraite, à favoriser une participation plus importante à l’offre de main-d’œuvre, notamment pour les travailleurs âgés, à mettre en place des fonds de réserve pour les retraites publiques et à les augmenter et, éventuellement, à encourager le développement de régimes de retraite complémentaire privés (2ème et 3ème piliers). Ces stratégies devraient être présentées conjointement aux programmes de stabilité et de convergence et faire l’objet d’un examen dans le cadre de la surveillance multilatérale, le principe de subsidiarité étant dûment pris en considération". Les travaux sur les aspects économiques et budgétaires du vieillissement de la population sont soutenus par le comité de politique économique. »

    De plus, dans les conclusions de la présidence du Conseil Européen de Barcelone [2], des 15 et 16 mars 2002, partie I, domaines d’action prioritaires, point 32, on pouvait lire également : « Il convient de réduire les incitations individuelles à la retraite anticipée et la mise en place par les entreprises de systèmes de préretraite, et d’intensifier les efforts destinés à offrir aux travailleurs âgés davantage de possibilités de rester sur le marché du travail, par exemple par des formules souples de retraite progressive et en garantissant un véritable accès à l’éducation et à la formation tout au long de la vie. Il faudrait chercher d’ici 2010 à augmenter progressivement d’environ cinq ans l’âge moyen effectif auquel cesse, dans l’Union européenne, l’activité professionnelle. Les progrès à cet égard seront examinés chaque année avant le Conseil européen de printemps ».

    Enfin, la Commission européenne a publié en juillet dernier son Livre vert sur l’avenir des retraites « dont le dossier économique de septembre 2010 du Monde Diplomatique indique qu’il préconise “la priorité à accorder à l’augmentation de l’âge effectif de départ à la retraite” et la nécessité de “revoir la réglementation des régimes de retraites par capitalisation” » [3].

    J.G., Quintidi 25 Vendémiaire an CCXIX
     

    [1] Copie du document : http://www.pouruneconstituante.fr/spip/IMG/pdf/LexUriServ.pdf

    [2] Copie du document : http://www.pouruneconstituante.fr/spip/IMG/pdf/71026.pdf

    [3] Article de Jérémy Mercier, Les retraites au vert et dans le rouge, publié par Le Canard Républicain le 15/10/10.

    par Le Canard Républicain (son site) mardi 19 octobre 2010


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  • Ta soirée Finky sur ARTE : La vie est belle

    La vie est belle

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