• Révolution Cantona : Jorion vs Lubochinsky

    Ce jeudi 2 décembre, sur France 3, l’un des sujets abordé dans l’émission Ce Soir Ou Jamais de Frédéric Taddéï était intitulé "Cantona et les banques". Il a principalement opposé l’économiste Catherine Lubochinsky et l’anthropologue Paul Jorion. J’ai trouvé ce débat fort intéressant à décrypter, car peut-être sans le vouloir, beaucoup de choses y sont dites. Voici mon décryptage.

    Le débat est lancé par la diffusion d’un extrait du 19/20 de France 3. L’accroche du sujet ne fait pas dans la dentelle : "Après les autographes et le cinéma, le casse du siècle du système bancaire, c’est le nouveau créneau d’Eric Cantona."
     
    Le "casse du siècle", vraiment ? Comme vous y allez, chers journalistes de France 3 ! Ainsi, Eric Cantona, ainsi que le collectif qui a repris l’idée qu’il a lancée "à la cantonade" lors d’une interview télévisée, serait un appel à faire un braquage dans une banque ? Voyons voir : si je comprend bien, aller récupérer NOTRE argent dans notre banque, c’est BRAQUER la banque ? Intéressant. On va le voir, ce raisonnement va être confirmé implicitement par Catherine Lubochinsky et explicitement par Paul Jorion dans la suite des propos qui vont être tenus tout au long du débat.
     
    Madame Lubochinsky commence en disant qu’elle n’est pas inquiète, mais qu’elle ne trouve pas drôle du tout, cette idée de Cantona. Ah ? Mais donc, si ce n’est "pas drôle du tout", ne serait-ce pas qu’il y a là quelque chose d’un peu inquiétant tout de même ?

    Elle enchaîne aussitôt par une énorme contre vérité, en répétant à nouveau ce mythe que "ce sont les dépôts qui font le crédit, donc s’il n’y a plus de dépôts, il n’y aura plus de crédit, donc tous ceux qui ont besoin de crédit à la consommation n’en auront plus". Enfin, je dis "mythe", mais en réalité, cette explication est en partie vraie bien sûr. Comme tout bon mensonge, il faut qu’il repose sur un fonds de vérité, histoire d’être crédible, et d’autre part sur l’ignorance des mécanismes du crédit contemporain - ignorance entretenue par le mythe de la "bonne banque". Elle continue en outre en nous expliquant que 75 % de l’activité économique est financée par les banques. Intéressant également, ça : cela confirme donc implicitement - pour ceux qui ont encore du mal à l’admettre - que ce sont bien les banques qui dirigent réellement notre société. On comprend mieux pourquoi de plus en plus de gens se lèvent en dénonçant l’inqualifiable subordination des représentants politiques aux milieux de la finance et des banques.
     
    Puis, elle poursuit sur la sa lancée en nous disant que "ce n’est pas le moment de foutre la pagaille dans le système bancaire". Mais enfin, Madame Lubochinsky, je croyais que vous n’étiez pas inquiète ? Et là vous sous-entendez que ce serait foutre la pagaille ? ...
     
    La suite devient drôle, lorsqu’elle avoue - non sans une certaine "gêne" (elle a broubelé) - "que certes, les banques ont sûrement commis des erreurs et sont, euh, un ... hum, enfin, une des composantes de la crise financière dans laquelle elles nous ont mis". Alors, faudrait savoir : les banques sont "une" des composantes de la crise ? Ou bien ce sont effectivement elles qui nous y ont mis ? Décidez-vous. Il va falloir "entre guillemets" les punir, dit-elle ensuite, "puisqu’elles ont fauté". Et que nous propose Madame Lubochinsky pour punir les banques (et accessoirement "comprendre ce qui s’est passé") ? Tenez-vous bien : aller voir un film ! Oui, vous lisez bien : en allant tous en cœur au cinéma voir "l’excellent" film Inside Job, nous punissons les banques (sic) ! Punir les banques en allant voir un film, fallait l’oser[1] : elle l’a fait ! Bravo Madame Lubochinsky, vous vous êtes surpassée. Mazette. Je comprend mieux le "punir entre guillemets".

    Frédéric Taddéï demande alors si c’est possible d’aller, comme ça, dans les banques retirer son argent, si c’est aussi simple, ce à quoi Paul Jorion répond "non, on ne pourra pas parce que ce n’est pas comme ça que cela fonctionne". Et il explique : "ce que les gens oublient c’est que quand ils déposent leur argent à la banque, et bien ce n’est plus vraiment leur argent".
     
    J’ai bien entendu, là ? Lorsque je dépose mon argent dans une banque, ce n’est plus vraiment mon argent ? Madre de dios ! Ce serait donc encore pire que tout ce que nous craignions, alors ? Mama mia ! Je comprend ce que voulait dire cette accroche du 19/20 de France 3 lorsqu’ils parlaient de "casse du siècle". En effet : si l’argent que nous déposons à la banque n’est plus "vraiment" notre argent, alors le retirer c’est effectivement braquer la banque. Oui, mais euh, non ! Non, non, non ! C’est mon pognon, bordel ! Je n’ai fais que le déposer à la banque parce que somme toute, dans le système actuel, ben je n’ai pas le choix : je suis pratiquement obligé d’avoir un compte en banque. Alors quoi ? Les banques nous volent nos sous ? Ben faut croire que oui, mon bon Monsieur. En tout cas, on en déduit au minimum qu’elles en disposent comme bon leur semble, et peuvent le cas échéant refuser de nous le rendre. Je sais pas vous, mais moi, oui, ça a tendance à m’inquiéter !
     
    Jorion nous offre ensuite son interprétation des propos de Cantona : "Mais c’est pas ça, qu’il a dit Cantona, hein, c’est pas vraiment ça : il a dit "il faut faire la révolution". Il a dit "il faut faire la révolution", alors, c’est vrai que c’est un footballeur, c’est pas un technicien de la finance. Il ne va pas vous dire "ça fonctionne comme ça dans les banques, donc il faut faire comme ça". Il lance une idée en l’air. Il lance une idée en l’air pour dire "on en a marre", "on en a assez", "on en a plein le ..." Bon. (...) Il parle de la révolution, il ne parle pas des banques. Bon, alors il y a des gens qui ont pris ça au vol, alors lui, il va peut-être retirer son argent maintenant de la banque, (mais) c’est parce qu’il ne connaît pas de meilleur moyen pour le moment."

    Ah ? Il ne parle pas des banques ? Tiens, pourtant, j’aurais cru ... Attendez, revoyons cette vidéo, voulez-vous : qu’est-ce qu’il a dit, Cantona ?
     
    "(...)Tu parlais de la révolution : on (ne) va pas aller prendre les armes, on va pas aller prendre des "machins" (mitraillettes ?), on va pas aller tuer des gens. La révolution, elle est très simple, au contraire, à faire. Le système, c’est quoi ? Le système, il tourne autour des banques. Le système est bâti sur le pouvoir des banques. Donc il peut être détruit par les banques. C’est-à-dire qu’au lieu qu’il y ait trois millions de gens qui aillent dans la rue avec leurs "machins"(calicots), ils vont à la banque, ils retirent leur argent, et les banques s’écroulent. Trois millions... ou dix millions de gens. Et là, il y a une vraie menace, là il y a une vraie révolution. La révolution, elle se fait dans les banques. Et là, on commencera à nous entendre autrement."

    Dix phrases et le termes "banque" est mentionné six fois. Alors, effectivement, Cantona parle bien de la révolution, nous sommes parfaitement d’accord. Mais lorsqu’il conclu par "la révolution, elle se fait dans les banques", vous ne pouvez plus dire que Cantona "ne parle pas des banques", qu’il "ne dit pas vraiment ça". Désolé de vous contredire, mais c’est ce qu’il dit, il ne tortille pas du cul, il dit : il faut vider nos comptes en banque, point barre. Paul Jorion modère cependant son interprétation en précisant que Cantona dit cela "parce qu’il ne connaît pas de meilleur moyen". C’est vrai, Cantona il est comme la plupart d’entre nous, simples citoyens, pas vraiment initié aux arcanes de la finance et à l’opacité du système bancaire.
     
    On nous dit - comme le fait encore Lubochinsky - que "nos dépôts font le crédit", alors, quand on voit, comme Cantona, que les grèves, les manifestations, les syndicats, tout ce cirque ne sert plus a rien, qu’on se fiche du peuple et de ses revendications, qu’on renfloue les banques en dressant la facture aux peuples qui n’y sont strictement pour rien, ben qu’est-ce qu’on peut encore faire ?
     
    Raisonnement par A + B : je récupère mon pognon à la banque. "Simplissime", nous dit à un moment Madame Lubochinsky. Ben oui, simplissime, précisément. Mais les choses simples s’énoncent clairement, que je sache, non ? Les idées les plus simples sont souvent les meilleures. Même d’Ockham l’affirmait, nous dit-on en cours de sciences.
     
    Mais dites-moi, je pensais à quelque chose, là : que font les escrocs lorsqu’ils montent une arnaque ? D’abord, ils se font passer pour des personnes de confiance, membres d’un organisme au dessus de tout soupçon par exemple - au service du public si possible. Puis ils présentent un produit ou une solution simple, facile et avantageuse à un problème courant. Ils embobinent le pigeon par des propos mielleux, noient les réponses aux éventuelles questions clefs dans un charabia technique, puis lorsque le pigeon est ferré, ils lui font signer un document et l’affaire est faite. Le pigeon est cuit, le mouton tondu et l’alouette plumée. Curieux, ça me rappelle quelque chose. Mais quoi ?
     
    Bon, revenons à notre débat. Jorion nous expose une idée d’action pour punir les banques. Il dit : "Je propose qu’on interdise les paris sur toutes les fluctuations de prix. Là, vous réduisez les moyens de la finance tels qu’ils sont maintenant, vous les réduisez de 80 % d’un coup et vous la cantonnez à faire des choses utiles." Okay. Peut-être. Pourquoi pas ? Moi j’y connais pas grand chose, moi. Lui, il a l’air de s’y connaître, alors oui, moi je veux bien. Mais je fais comment, moi, simple citoyen, pour "interdire les paris sur les fluctuations de prix" ? Je vais à la Bourse avec un grand calicot "INTERDIT DE PARIER SUR LES FLUCTUATIONS DE PRIX !" ? J’aurais pas l’air con, tiens (remarquez, j’ai l’habitude).
     
    Lubochinsky réplique à cela par une mauvaise astuce de dialectique éristique qui tombe à l’eau, parce que Paul Jorion a visiblement l’air rompu à cet exercice. Et celui-ci de lui river son clou par une autre astuce à la Schopenhauer : l’argument technique. "Je dis : interdiction des paris sur les fluctuations de prix. Par exemple les "CDS position nues"[2], puisque vous voulez être technique." J’aime bien quand un débatteur s’y entend en dialectique et ne se fait pas avoir. Elle n’en menait pas large sur le sujet, du coup, la pauvre Madame Lubochinsky. Jorion one point - Lubochinsky zéro point. Elle ne recommencera pas.
     
    Monsieur Taddéï, qui a tout de même dû, comme moi, cogiter depuis tout à l’heure à cette question de retirer son pognon de la banque, revient avec une question plus directe ; il veut savoir si oui ou non les banques sont tenues de nous rendre notre fric. Réponse collégiale : "Oui, mais pas immédiatement, pas instantanément." Madame Lubochinsky précise : "Sur un dépôt - sur un compte à vue - ils sont tenus de vous le rendre. Alors, il y a des limites "techniques" : au delà d’un certain montant, vous devez nous donner deux ou trois jours, ça dépend des montants." ... Des limites "techniques". Ben tiens. Foutredieu, je reste un indécrottable paysan, moi : dès qu’on me cause "technique", je deviens méfiant, c’est plus fort que moi. Et Lubochninsky de conclure : "Mais quel est l’intérêt de faire ça ? Aucun !"
     
    Et là, Frédéric Taddéï va nous sortir un truc énorme ! "L’intérêt, vous le savez bien, c’est qu’il y a environ 1,5 milliards d’argent dans les banques, et sur les comptes courants, il y a 270 milliards, donc vous savez très bien que vous pouvez créer la panique."
     
    Parle-t-il réellement d’argent "en banque" ou veut-il parler d’espèces "en circulation" (dont une partie serait en banque, et l’autre en circulation) ? Si quelqu’un peut déjà trancher ça ? Cantona, lui, parle de trois millions de personnes qui iraient chercher leur argent à la banque. Le collectif bankrun2010 propose, lui, de retirer son argent des comptes d’épargne et comptes courant. Si effectivement 3 millions de Français (soit environ 5 % de la population Française, seulement) allaient retirer leur argent, ils pourraient en moyenne retirer chacun 500 euros. Cinq cents euros par personne, pour vider un compte courant et/ou un compte d’épargne, c’est pas beaucoup, hein. Et vlan ! plus un kopeck en banque ? Si c’est vrai, alors Cantona a indéniablement raison. Par "sécurité", il monte même le nombre de personnes à dix millions, mais même avec trois millions, on y arrive. Il y a environ 4,6 millions de sans emploi en France : si chacun d’eux allait retirer le même jour 325 euros, les banques seraient vidées ... Là, ceux qui croient encore que les simples citoyens n’ont aucun moyen de faire trembler les banques par le simple retrait de leurs fonds, ben je ne sais pas ce qu’il leur faut.
     
    Bon, d’accord, il n’y aura peut-être en réalité qu’entre 50 et 100 fois moins de gens qui iront réellement retirer leur fric le 7 décembre. Le système ne s’écroulera pas. Pas encore. Mais il va se prendre une bonne petite douche froide. Comme quand on se prend un verre à la figure. En fait, ils savent, eux. Ils savent qu’ils sont fragiles, et que si on veut, on les tient par les couilles. Cela va être démontré par la suite dans le débat.
     
    Madame Lubochinsky nous explique alors que l’on appelle cela effectivement un "bank run" (course au guichet en français). Elle nous dit : "En général, ces courses aux guichets se produisent quand il y a une incertitude sur la qualité de la banque." Oui, Madame Lubochinsky, exactement : "une incertitude sur la qualité de la banque", c’est bien de cela qu’il s’agit. Vous ne croyez pas que l’on a largement de quoi avoir des "incertitudes sur la qualité des banques", après le bordel de 2007 qui nous a plongés dans la crise où nous sommes encore en ce moment ? Vous ne croyez pas qu’il y a une incertitude sur la qualité de la banque quand on voit qu’il faut à grands coups de "rigueur budgétaire" des états, voter en force des plans de sauvetage en Grèce, en Irlande, et demain, où ça ? Le Portugal, l’Espagne, la Belgique et pourquoi pas la France, même ? Bon, alors.
     
    En fait, personnellement, j’ai bien l’impression que le pire va effectivement venir. Je pense que le premier semestre, peut-être même le premier trimestre 2011 verra le système s’effondrer, lorsque le dollar dégringolera. Ce que de toute façon, tôt ou tard, il fera ! Alors tant qu’à faire, autant retirer ses billes avant que cela n’arrive, sans quoi, effectivement, on sera doublement baisés.
     
    Sur ce, Paul Jorion ne nous rassure pas, en répondant à Frédéric Taddéï que oui, cela se produit, il l’a même vécu chez IndyMac, en Californie. "C’est possible, et c’est le talon d’Achille du système bancaire", précise-t-il, confirmant ce que je déduisais ci-dessus. Madame Lubochinsky ne dit pas autre chose, en parlant elle d’un autre exemple de bank run, daté de 2007, en Angleterre, avec la banque Northern Rock, "qui avait simplement un problème de liquidités, qui est un problème vieux comme le monde dans les banques", dit-elle. Ah bon ? Un problème vieux comme le monde ? Vous m’en direz tant.
     
    Comprenant que les propos de Paul Jorion concernant le retrait d’argent à la banque sont de nature à faire peur aux citoyens, Madame Lubochinsky revient sur le sujet : "(...) je m’inscris en faux, je suis désolée : les dépôts des ménages, c’est de l’argent qui leur appartient (aux simples citoyens, ndlr) et la banque les leur rend immédiatement" nous dit-elle. Nous voilà rassurés. Quoique : les exemples ne manquent pas - même en dehors de bank run (je n’en ai jamais connu de mon vivant) - où la banque rechigne à rendre l’argent. J’en ai objectivement connus, notamment avec la Caisse d’Epargne Écureuil, en France. Pour des raisons "techniques" a-t-on répondu à ma compagne, après lui avoir simplement dit "on ne peut pas" sans autre explication (agence de Sedan). Alors à choisir qui je vais croire entre les propos rassurants de Lubochinsky et ceux inquiétants de Jorion, je pense que les faits penchent hélas pour le dernier.
     
    Madame Lubochinsky, mise sur la sellette par Jorion, se défend en expliquant : "Je comprend que les inégalités ce sont extrêmement accrues au cours de ces vingt dernières années à cause du développement de la finance. Ceci étant, ceux qui vont aller - et ceux qui seront le plus pénalisés ! - par des problèmes dans les banques, ce ne sera pas les personnes aisées, ce sera la catégorie des gens les moins aisés." Et que propose-t-elle pour punir les banques ? A part aller voir un film didactique qui nous explique comment le monde de la finance nous plume ? "Vous voulez punir les banques, Monsieur Jorion, c’est pas compliqué, vous limitez l’effet de levier GLOBALEMENT." Très bien, Madame Lubochinsky : par un "effet de levier". C’est que je suis un simple paysan, moi, voyez-vous. Quand on me demande quel est ma culture, je répond "la betterave". Un "effet de levier", je sais ce que c’est : pour soulever mon tracteur, par exemple. Mais pour protester contre les banques et les punir, par contre, je vois pas trop. Sauf à utiliser une barre à mine pour défoncer les portes de mon agence. Ce n’est pas ça que vous suggéreriez, par hasard ? Non, pas vous. Vous êtes raisonnable, Madame Lubochinsky, vous nous dites, en sommes, que le gouvernement peut punir les banques par un "effet de levier" (un terme technique des arcanes financière, j’imagine). Puis ensuite, vous nous dites que de telles mesures seront impossibles (ou inefficaces) car elles ne peuvent pas être prises GLOBALEMENT "parce qu’en même temps, chaque pays essaye d’être le plus compétitif, d’avoir la place financière la plus compétitive. Il y a donc un conflit d’intérêts entre les régulateurs eux-mêmes, et les gouvernants ont un conflit d’intérêts eux-mêmes". Donc les mesures que vous préconisez ne seront JAMAIS prises, et vous le savez pertinemment. Donc nous sommes impuissants.
     
    Attention, chère Madame Lubochinsky, attention ! Jeu dangereux ! Vous semblez méconnaître ce proverbe qui dit que "La violence est le dernier recours de l’impuissance". Si vous nous convainquez que nous sommes impuissants face à l’incurie et le dictat inacceptables des banques et de la finance, vous risquez fort de récolter, non plus de la colère... mais de la violence ! Curieusement, j’ai comme dans l’idée que cela ne déplairait pas à certains, que le peuple se déchaîne quelque peu de façon violente : cela justifierait le déploiement de forces de répression et la prise de mesures encore plus liberticides que celles déjà prises jusqu’ici (lois spéciales contre le terrorisme). Tout droit vers un régime ultra répressif, proto dictatorial. Le seul, en sommes, qui soit encore en mesure de sauver les banques, le monde de la finance et les privilégiés qui en tirent profit face à la révolte légitime des peuples. Comme une sensation de déjà vu, non ?
     
    L’écrivain Percy Kemp, qui était également présent sur le plateau, a très peu parlé, mais je ne voudrais pas vous priver de son intervention, qui allait dans le même sens que celle de Paul Jorion. Il dit notamment : "(...) quand Eric Cantona dit "au lieu qu’il y ait trois millions de personnes qui aillent dans la rue, il faut qu’il y en ait trois millions à la banque", il parle symboliquement en ce sens que ce qu’il veut dire, c’est "si vous en avez marre, il faut sortir du système". Madame parle de carte de crédit ou de crédit à la consommation, mais ce que Cantona dit, c’est qu’il ne faut plus vouloir tout ça, finalement." Encore une fois, je ne crois pas que Cantona parle symboliquement. Je sais ce qu’est un symbole, et ce que Cantona dit n’a rien de symbolique. Cela dit, je suis d’accord sur votre interprétation : il faut sortir du système. De ce système. Il ne s’agit pas de le "réformer" : il est in réformable. Il faut donc le faire s’écrouler pour en sortir, parce que nous sommes aliénés à ce système, que nous le voulions ou non. Il agit tel un égrégore sur nos vies, et nous sommes enchaînés à ce système. Comme les humains de la trilogie Matrix sont enchaînés et aliénés à La Matrice. Comme le dit très bien Percy Kemp en conclusion : "l’appauvrissement n’est pas dû à une diminution des richesse, mais uniquement une augmentation de l’avidité". L’avidité, l’égoïsme et l’individualisme forment le cœur de l’idéologie libérale, c’est sur ce moteur que repose la base de son édifice doctrinal. Par essence, ce système porte en germe le fruit de ses excès. Ce n’est pas un bon système, ni un projet de société souhaitable. Il convient donc d’en changer. Non pour une raison idéologique, non pour une raison morale ou éthique (encore qu’il y aurait des choses à en dire tout de même) mais pour une raison pratique et factuelle : cela ne fonctionne pas !
    Paul Jorion conclu en évoquant le syndrome Robin des Bois. "C’est un type de personnage que l’on vous apprend à admirer, quand vous êtes petit, et vous avez peut-être envie, un jour, de devenir un Robin des Bois. Alors quand l’occasion vous est donnée, vous l’utilisez."
     
    Catherine Lubochinsky répond que Paul Jorion mélange tout, que c’est un problème de société. Mais oui, Madame, c’est un problème de société, vous avez raison. Dans une société, tous les facteurs interagissent entre eux, ils sont interdépendants, par conséquent, il n’est pas ici question de "tout mélanger" : tout est intriqué. Oui, Madame Lubochinsky, c’est un problème de société.
     
    Et cette société, nous allons la changer, parce que nous n’en pouvons plus de la vôtre.
     
    Conclusions
     
    Ce mardi 7 décembre (jour probable de diffusion du présent article), nous aurons une idée de la mobilisation à ce bankrun2010, et on saura quel impact il aura sur les banques.
     
    Personnellement, j’ai fais le choix d’y participer, et même de poursuivre le mouvement par toute une série de mesures simples, qui visent toutes à me retirer au maximum du système bancaire tel qu’il existe. Totes choses concrète qui demeure à ma portée de simple citoyen.
     
    Premièrement, j’ai demandé l’annulation d’une "facilité de caisse" (crédit déguisé, à près de 12 % d’intérêts), "facilité" à laquelle je n’ai d’ailleurs jamais souscris : elle m’a été "accordée" (gracieusement, j’imagine ?). On peut d’ailleurs s’interroger sur la légalité de cette façon de faire : n’ayant jamais rien signé relatif à cette "facilité de caisse", ne suis-je pas en droit de réclamer tous les intérêts qui m’ont été ponctionnés ? Il y a là une piste à suivre pour un avocat d’affaire désireux d’aider les simples déposants (on est des millions dans le cas). L’appel est lancé.
     
    Deuxièmement, j’irai retirer quelques deux cent euros (ce qui me reste), ne laissant que moins de cent euros, pour les payement d’urgence.
     
    Troisièmement, je vais envoyer une lettre à mon banquier.
     
    Quatrièmement, je continuerai à l’avenir à ne laisser que le strict minimum sur mon compte courant, et je ne souscrirai pas de compte d’épargne (ce serait idiot, ils tournent à plus ou moins 1.5 % alors que l’inflation tourne à plus ou moins 3 %).
     
    Cinquièmement, je ne vis plus à crédit. Finit les emprunts, finit le crédit à la consommation, finit de payer deux fois le prix des choses. Quand j’achète, je paye cash, et en liquide de préférence : là, on sait ce qu’on dépense, on a un vrai rapport - physique - avec l’argent. L’impact sur la prise de conscience de la valeur des choses est tout de suite très nette.
     
    Sixièmement, je cogite à une proposition visant à mettre en place un autre système, une autre façon de construire les échanges dans une société. Et pour l’action immédiate, je réfléchit à ce qu’il convient d’exiger au monde bancaire, et à la meilleure façon d’utiliser notre propre "effet de levier" : la récupération massive de nos billes. Comme le dit Cantona : là on nous entendra autrement !


    [1] notez, dans l’extrait que je met en lien, qui voyons-nous interviewée ? Une certaine Christine Lagarde ...
    [2] Credit–Default Swaps

    par Morpheus (son site) lundi 6 décembre 2010


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  • Le président chinois est inquiet de la situation en Corée

    Mis à jour le 06.12.10 à 09h15

    Le président chinois Hu Jintao a fait part ce lundi matin de sa profonde préoccupation devant la dégradation de la situation dans la péninsule coréenne, dans une conversation téléphonique avec Barack Obama, rapporte l'agence Chine nouvelle.
    «Les tensions pourraient bien s'aviver sur la péninsule coréenne et devenir hors de contrôle si la situation présente, particulièrement, n'est pas gérée proprement, et cela ne serait dans l'intérêt de personne», a-t-il dit. «La tâche la plus urgente actuellement et de traiter la situation avec calme», a déclaré Hu Jintao président américain qui, avec ses alliés occidentaux, a incité Pékin à contenir son allié nord-coréen après son attaque le mois dernier d'une île litigieuse à la frontière entre les deux Corées.

    source

     

    Exercice naval conjoint entre la Corée du Sud et le Japon, fournie par Séoul le 14 octobre2010.

     

    DIPLOMATIE - Le Sud annonce de nouvelles maoeuvres militaires avec tirs à munitions réelles...

    La tension est toujours palpable entre la Corée du Sud et la Corée du Nord. L’armée sud-coréenne a annoncé lundi avoir entamé de nouvelles maoeuvres navales avec tirs à munitions réelles dans les eaux contestées au large de la côte ouest de la péninsule.  Les exercices doivent avoir lieu assez loin de la petite île de Yeonpyeong, où quatre personnes sont mortes lors du bombardement le 23 novembre dernier de l'artillerie nord-coréenne.

    Pour la Corée du Nord, ces manœuvres, qui devraient durer une semaine, montraient que le Sud s'acharnait à vouloir déclencher un conflit. L'agence de presse nord-coréenne KCNA écrivait dimanche que «les provocations effrénées du Sud(...) acculent rapidement la situation dans la péninsule de Corée vers une phase extrême incontrôlable. Nul ne peut prévoir dans quelle mesure la situation va se détériorer à l'avenir».

    Pyongyang avait justifié ses tirs d'artillerie du 23 novembre en affirmant que le Sud avait lui-même tiré des obus dans ses eaux territoriales. Séoul avait expliqué que son armée menait alors des exercices dans les parages mais qu'ils avaient bien eu lieu du côté sud-coréen de la Ligne de limite nord.

    Les tirs contre Yeonpyeong, survenus quelques jours après les révélations par le Nord qu'il avait accompli d'importants progrès dans son programme nucléaire, ont provoqué un regain de tension jamais vu depuis plusieurs décennies.  Poussé par son opinion publique, le nouveau Premier ministre sud-coréen s'est engagé à répliquer par la fermeté en cas de nouvelle provocation nord-coréenne, déclarant que Séoul n'hésitera pas à faire entrer en action son armée de l'air la prochaine fois.


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  • Quand les Américains manipulent les minorités en France

     
     
     
     

    Confirmation du diagnostic

    Wikileaks a permis de lever le voile sur ce qui était déjà une évidence : les Américains sont clairement engagés dans une stratégie d’influence de vaste ampleur vis-à-vis des minorités en France. Pour les lecteurs du blog GRI, et notamment de l’article du 16 septembre dernier Les banlieues françaises, cibles de l’influence culturelle américaine, il ne s’agit pas là d’une découverte mais d’une confirmation : oui, il y a une claire et nette entreprise de manipulation des minorités en France par les Américains. Les opérations mises en œuvre sont scrupuleusement planifiées, suivies et évaluées.

    Tel est le constat auquel on parvient à la lecture du rapport de l’actuel ambassadeur des Etats-Unis en France, Charles Rivkin, envoyé le 19 janvier 2010 au Secrétariat d’Etat américain, sous le titre : EMBASSY PARIS – MINORITY ENGAGEMENT STRATEGY (Ambassade de Paris – Stratégie d’engagement envers les minorités). Je vous propose donc une sélection et une traduction d’extraits de ce rapport. Voici donc le plan de ce rapport dont le vocabulaire offensif ne laisse pas de doute sur l’ambition des actions initiées :

    • SUMMARY (résumé)
    • BACKGROUND: THE CRISIS OF REPRESENTATION IN FRANCE (Arrière-plan: la crise de la représentation en France)
    • A STRATEGY FOR FRANCE: OUR AIMS (Une stratégie pour la France: nos objectifs)
    • TACTIC 1: ENGAGE IN POSITIVE DISCOURSE (S’engager dans un discours positif)
    • TACTIC 2: SET A STRONG EXAMPLE (Mettre en avant un exemple fort)
    • TACTIC 3: LAUNCH AGGRESSIVE YOUTH OUTREACH (Lancer un programme agressif de mobilisation de la jeunesse)
    • TACTIC 4: ENCOURAGE MODERATE VOICES (Encourager les voix modérées)
    • TACTIC 5: PROPAGATE BEST PRACTICES (Diffuser les meilleures pratiques)
    • TACTIC 6: DEEPEN OUR UNDERSTANDING OF THE PROBLEM (Approfondir notre compréhension du problème)
    • TACTIC 7: INTEGRATE, TARGET, AND EVALUATE OUR EFFORTS (Intégrer, cibler et évaluer nos efforts)

    SUMMARY (Résumé)

    « In keeping with France’s unique history and circumstances, Embassy Paris has created a Minority Engagement Strategy that encompasses, among other groups, the French Muslim population and responds to the goals outlined in reftel A. Our aim is to engage the French population at all levels in order to amplify France’s efforts to realize its own egalitarian ideals, thereby advancing U.S. national interests. While France is justifiably proud of its leading role in conceiving democratic ideals and championing human rights and the rule of law, French institutions have not proven themselves flexible enough to adjust to an increasingly heterodox demography. »

    « Au regard des circonstances et de l’histoire uniques de la France, l’Ambassade de Paris a créé une Stratégie d’Engagement envers les Minorités qui concerne, parmi d’autres groupes, les musulmans français, et qui répond aux objectifs définis dans le reftel A [référence télégramme A]. Notre objectif est de mobiliser la population française à tous les niveaux afin d’amplifier les efforts de la France pour réaliser ses propres idéaux égalitaires, ce qui par suite fera progresser les intérêts nationaux américains. Alors que la France est à juste titre fière de son rôle moteur dans la conception des idéaux démocratiques et dans la promotion des droits de l’homme et de l’Etat de droit, les institutions françaises ne se sont pas montrées elles-mêmes assez flexibles pour s’adapter à une démographie de plus en plus hétérodoxe. »

    Notons que l’essentiel de la démarche américaine consiste à aider la France à se réaliser dans les faits. En somme, il s’agit de pousser les Français à passer de la parole aux actes en matière d’égalitarisme. Cette volonté d’aider la France n’est évidemment pas désintéressée : l’objectif indirect est de faire progresser les intérêts nationaux américains.

    BACKGROUND: THE CRISIS OF REPRESENTATION IN FRANCE (Arrière-plan: la crise de la représentation en France)

    « France has long championed human rights and the rule of law, both at home and abroad, and justifiably perceives itself as a historic leader among democratic nations. This history and self-perception will serve us well as we implement the strategy outlined here, in which we press France toward a fuller application of the democratic values it espouses. »

    « La France a longtemps fait la promotion des droits de l’homme et de l’Etat de droit, à la fois sur son territoire et à l’étranger, et se perçoit elle-même à juste titre comme un leader historique parmi les nations démocratiques. Cette histoire et cette perception de soi nous serviront d’autant plus que nous mettrons en œuvre la stratégie exposée ici, et qui consiste à faire pression sur la France afin qu’elle s’oriente vers une application plus complète des valeurs démocratiques qu’elle promeut. »

    Le point de vue qui sous-tend le projet américain est que la France n’est pas assez démocratique, et donc pas à la hauteur de ses propres idéaux. L’idée des Américains n’est donc pas de jouer la France contre elle-même mais de reprendre à leur compte le discours français dans une stratégie d’influence.

    « The French media remains overwhelmingly white, with only modest increases in minority representation on camera for major news broadcasts. Among French elite educational institutions, we are only aware that Sciences Po has taken serious steps to integrate. While slightly better represented in private organizations, minorities in France lead very few corporations and foundations. Thus the reality of French public life defies the nation’s egalitarian ideals. In-group, elitist politics still characterize French public institutions, while extreme right, xenophobic policies hold appeal for a small (but occasionally influential) minority. »

    « Les médias français restent très largement blancs, avec seulement une modeste amélioration de la représentation des minorités face aux caméras des principaux journaux télévisés. Parmi les institutions éducatives de l’élite française, nous ne connaissons que Sciences-Po qui ait pris d’importantes mesures en faveur de l’intégration. Alors qu’on note une légère amélioration de leur représentation dans les organisations privées, les minorités en France sont à la tête de très peu d’entreprises et de fondations. Ainsi, la réalité de la vie publique française s’oppose aux idéaux égalitaires de la nation. Les institutions publiques françaises se définissent encore par des groupes d’initiés et des politiques élitistes alors que l’extrême droite et des mesures xénophobes ne concernent qu’une petite minorité (mais occasionnellement influente). »

    Dans le passage précédent (non traduit ici), l’ambassadeur remarquait la sous-représentation politique des minorités en France. Il en va de même au niveau médiatique et dans le secteur privé. Il démontre clairement et simplement en quoi la France vit en permanence dans une tension contradictoire entre les principes affichés et la réalité de la vie publique.

    « We believe France has not benefited fully from the energy, drive, and ideas of its minorities. Despite some French claims to serve as a model of assimilation and meritocracy, undeniable inequities tarnish France’s global image and diminish its influence abroad. In our view, a sustained failure to increase opportunity and provide genuine political representation for its minority populations could render France a weaker, more divided country. The geopolitical consequences of France’s weakness and division will adversely affect U.S. interests, as we need strong partners in the heart of Europe to help us promote democratic values. »

    « Nous croyons que la France n’a pas profité complètement de l’énergie, du dynamisme et des idées de ses minorités. Malgré certaines prétentions françaises à servir de modèle à l’assimilation et à la méritocratie, d’indéniables inégalités ternissent l’image globale de la France et affaiblissent son influence à l’étranger. Selon notre point de vue, un échec durable pour développer les opportunités et fournir une authentique représentation politique à sa population minoritaire pourrait faire de la France un pays plus faible et plus divisé. Les conséquences géopolitiques de la faiblesse et de la division de la France affecteront négativement les intérêts américains, dans la mesure où nous avons besoin de partenaires forts au cœur de l’Europe pour nous aider à promouvoir les valeurs démocratiques. »

    Les Américains vont donc utiliser à leur profit cette contradiction française. Leur crainte est de voir là un possible affaiblissement de la France, et donc des intérêts américains en Europe. Implicitement, il est affirmé que la France reste une tête de pont essentielle pour les intérêts américains en Europe.

    A STRATEGY FOR FRANCE: OUR AIMS (Une stratégie pour la France: nos objectifs)

    « The overarching goal of our minority outreach strategy is to engage the French population at all levels in order to help France to realize its own egalitarian ideals. Our strategy has three broad target audiences in mind: (1) the majority, especially the elites; (2) minorities, with a focus on their leaders; (3) and the general population. Employing the seven tactics described below, we aim (1) to increase awareness among France’s elites of the benefits of expanding opportunity and the costs of maintaining the status quo; (2) to improve the skills and grow the confidence of minority leaders who seek to increase their influence; (3) and to communicate to the general population in France that we particularly admire the diversity and dynamism of its population, while emphasizing the advantages of profiting from those qualities by expanding opportunities for all. »

    « L’objectif essentiel de notre stratégie de sensibilisation envers les minorités consiste à mobiliser la population française à tous les niveaux afin de l’aider à réaliser ses propres objectifs égalitaires. Notre stratégie est concentrée sur trois grands publics cibles : (1) la majorité, et spécialement les élites ; (2) les minorités, avec une attention particulière pour les leaders ; (3) et la population en général. En utilisant les sept tactiques ci-dessous, nous visons (1) à accroître la conscience des élites de France à propos des bénéfices qu’il y a à élargir les opportunités et des coûts qu’il y a à maintenir le statu quo ; (2) à améliorer les compétences et développer la confiance des leaders de la minorité qui cherchent à augmenter leur influence ; (3) et à communiquer à la population générale de France notre admiration particulière pour la diversité et le dynamisme de sa population, tout en insistant sur les avantages qu’il y a à bénéficier de ses qualités en ouvrant les opportunités pour tous. »

    TACTIC 1: ENGAGE IN POSITIVE DISCOURSE (S’engager dans un discours positif)

    « First, we will focus our discourse on the issue of equal opportunity. When we give public addresses about the community of democracies, we will emphasize, among the qualities of democracy, the right to be different, protection of minority rights, the value of equal opportunity, and the importance of genuine political representation. »

    « Premièrement, nous concentrerons nos discours sur le problème de l’égalité des chances. Quand nous ferons des déclarations publiques au sujet de la communauté des démocraties, nous insisterons sur les qualités de la démocratie, dont le droit à être différent, la protection des droits des minorités, la valeur de l’égalité des chances et l’importance d’une authentique représentation politique. »

    « We will endeavor to convey the costs to France of the under-representation of minorities, highlighting the benefits we have accumulated, over time, by working hard to chip away at the various impediments faced by American minorities. We will, of course, continue to adopt a humble attitude regarding our own situation in the U.S., but nevertheless will stress the innumerable benefits accruing from a proactive approach to broad social inclusion, complementing our French partners on any positive steps they take. »

    « Nous nous efforcerons d’informer sur les coûts liés à une sous-représentation des minorités en France, tout en soulignant les avantages que nous avons accumulés dans le temps en travaillant durement pour éliminer les obstacles rencontrés par les minorités américaines. »

    Le projet des Américains consiste à dire aux Français qu’ils peuvent réussir à valoriser les minorités comme eux-mêmes l’ont fait aux Etats-Unis. Ce passage est important dans la mesure où il démontre en quoi l’ambassadeur plaque sur la réalité française une grille de lecture américaine et idéologique. Américaine, car l’ambassadeur ne prend absolument pas en compte le fait que les minorités aux Etats-Unis et en France n’ont pas la même histoire ni le même devenir. Ce n’est pas parce qu’il y a en France des Noirs que l’on peut aborder la question de leur représentation et de leur reconnaissance de la même façon qu’aux Etats-Unis.

    Cette grille de lecture est également idéologique car elle suppose que les Américains ont vraiment résolu la question de la représentation et de la reconnaissance des minorités. Or, les barrières du communautarismes sont encore plus grandes aux Etats-Unis qu’en France. En outre, face à la question des minorités indiennes qui reste toujours aujourd’hui très problématique, on ne peut pas dire que les Etats-Unis aient fait preuve d’un grand zèle pour éliminer les obstacles rencontrés par ces dernières.

    « In addition, we will continue and intensify our work with French museums and educators to reform the history curriculum taught in French schools, so that it takes into account the role and perspectives of minorities in French history. »

    « De plus, nous poursuivrons et intensifierons notre travail avec les musées français et les enseignants pour réformer les programmes d’histoire enseignés dans les écoles françaises, de telle sorte qu’ils prennent en compte le rôle et le point de vue des minorités dans l’histoire de France. »

    A lecture de ce passage, il faut avouer notre étonnement devant l’ampleur des actions d’influence des Américains qui cherchent à orienter les politiques culturelles et les programmes scolaires. Nous aimerions en savoir plus sur les actions d’influence initiées par les Américains auprès des musées et enseignants…

    Les six autres tactiques mises en oeuvre en suivant ce lien...

    La stratégie américaine pour influencer les minorités en France


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  • La Lady, la Reine et ce que cela signifie vraiment

     

     
                          Madonna mieux acceptée en Israël qu’en Roumanie

     

     
    On dit qu'une image vaut des milliers mots. C'est certainement vrai pour la première image de la Reine Elizabeth II avec la chanteuse à sensation de musique pop, Lady Gaga.

    Beaucoup de mots sont nécessaires pour expliquer sa signification cachée, mais j'essayerai de rester sous les mille. Je serais tenté de dire qu’en regardant cette image beaucoup de personnes ne reconnaissent aucune des deux femmes (l’une ou l'autre mais pas toutes les deux). Ce qui en soi peut bien être la vraie signification cachée. <o:p></o:p>

     

    La femme à gauche est la Monarque Britannique en poste depuis les 59 dernières années. La femme à droite est actuellement l'une des chanteuses de musique pop les plus en vue aux Etats-Unis et en Europe. Vous pourriez dire qu'elle est un remake de la Madonna du 21ème siècle. En tout cas, il y a des chances que votre école primaire locale joue ses chansons. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>
    Alors que voit-on maintenant que nous avons identifié les personnes sur l’image ? Pas grand chose, si ce n’est rien du tout pour l'observateur moyen. Cependant, que dites-vous du symbolisme satanique ? Pour commencer nous avons la Reine complètement habillée en noir et Lady Gaga complètement habillée en rouge.


     

     

    En fait les couleurs rouge et noire sont les deux couleurs les plus proéminentes utilisées dans le Satanisme. On peut le voir dans l'image que j'ai trouvée sur un site Web appelé satanshop.com (image ci-dessous). C'est une association courante de représenter la tête du Diable à l'intérieur d'un pentagramme rouge sur un fond noir. Il y a aussi une Eglise de Satan qui siège à San Francisco, en Californie. Vous pouvez également retrouver leurs différents sièges sur Internet (churchofsatan.org).

     

     
    L'image ci-dessous est le logo du Bohemian Club (hibou noir et lettres rouges) également situé à San Francisco. Le Bohemian Club est un groupe d'élite de politiciens, de banquiers etc. qui effectuent des riuels sataniques dans un endroit connu sous le nom de Bohemian Grove à Monte Rio en Californie.
     

    Inviter les stars de la pop au Royal Palace n’est rien de nouveau pour la Reine. En fait, elle est allée jusqu’à remettre à des gens comme  Mick Jagger le titre de Chevalier. Jagger est le chanteur des Rolling Stones qui ont sorti un album en 1967 appelé « leurs Requêtes Sataniques de Majestés » (Their Satanic Majesties Request). Ils ont aussi écrit des chansons comme « Sympathie pour le Diable » et « Danser avec M. ‘D’ » (Sympathy for the Devil and Dancing with Mr. "D"). En outre, Jagger est un membre de l'OTO (Ordo Templi Orientis).

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    C'est une organisation occulte Franc-maçonne qui a été dirigée par le passé par l'individu qui s’est autoproclamé « le plus mauvais homme vivant » et « la bête », Aleister Crowley (voir lien ).

     

    D’ailleurs, la Reine est également le gouverneur suprême de l'Église Anglicane en Grande-Bretagne. Ce qui signifie qu'elle nomme formellement les rangs élevés de son clergé et naturellement cela lui donne son mot à dire sur le choix final. <o:p></o:p>

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    Tout ceci peut aider à expliquer pourquoi tant de gens, en particulier en Afrique, se détournent de l'Église Anglicane notamment concernant sa position sur l'homosexualité. C’est presque comme si l'église était infiltrée de l’intérieur mais cela ne devrait pas être une surprise, étant donnée qui nomme les hauts membres du Clergé. <o:p></o:p>

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    La liste des invités pernicieux de la Reine au cours des cinq dernières décennies est tout à fait substantielle mais vous en voyez bien l'image. <o:p></o:p>

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    Nous voyons donc maintenant que le Satanisme n'est en aucune manière confiné aux personnes ayant un regard bizarre ou couverts de tatouages et de piercings sur tout le corps. Oui, il y a les cadres supérieurs de Wall Street allant travailler tous les jours dans un costume cravate à $5000 dollars qui adorent le diable. Voyez cela comme un système de caste s'étendant des personnes les plus puissantes, les plus riches au monde, jusqu’au simple plongeur touchant le salaire minimum dans Greenwich Village à New York. <o:p></o:p>

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    Pour l’ultra élite, le satanisme est quelque chose de générationnel. Alors que le prochain Roi Britannique soit le fils de la Reine (Charles) ou son petit-fils (William), la Chambre des Windsor avec la famille de Rothschild continueront la destruction démoniaque non seulement de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis mais aussi du reste du monde. <o:p></o:p>

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    Note

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    En conclusion, ce site Web pense nécessaire de préciser que les mêmes couleurs contrastantes apparaissent à plusieurs reprises dans les insignes Nazis (ci-dessous). En effet, la même juxtaposition de couleurs apparaît dans des insignes du Klu Klux Klan (fondés par l’infâme Albert Pike) et nous pensons que c'est plus qu'une coïncidence.


    article original :
    http://www.thetruthseeker.co.uk/article.asp?ID=11833

     




     


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  • L'Iran a produit son premier lot de concentré d'uranium

    Le concentré d'uranium sert de base à la production d'uranium enrichi. Jusqu'à présent, ce produit était "importé de l'extérieur".

    Le chef du programme nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi. (AFP) Le chef du programme nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi. (AFP)

    L'Iran a produit son premier lot de concentré d'uranium (yellowcake), servant de base à la production d'uranium enrichi, à partir de minerai extrait d'une de ses mines dans le sud du pays, a déclaré dimanche 5 décembre le chef du programme nucléaire iranien Ali Akbar Salehi.

    "Les Occidentaux avaient espéré que nous aurions des problèmes concernant l'approvisionnement en matière première (pour produire de l'uranium enrichi) mais nous avons reçu aujourd'hui le premier lot de yellowcake de la mine de Gachin", proche de Bandar-Abbas dans le sud du pays, a déclaré Ali Akbar Salehi lors d'un point presse retransmis en direct par la télévision.

    Jusqu'à présent, le yellowcake utilisé par l'Iran dans sa chaîne de production d'uranium enrichi était "importé de l'extérieur", a indiqué Ali Akbar Salehi sans donner davantage de précisions.

    Le yellowcake, poudre de concentré d'uranium, est utilisé pour produire un gaz d'hexafluorure d'uranium (UF-6) qui est ensuite injecté dans des centrifugeuses produisant de l'uranium enrichi.


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  • La soirée Finky VIP


    Porte : "Védrine, invité aux soirées de l'ambassadeur BHL"
    Cargado por asi. - Videos de noticias recién publicadas.

    Le constat est clair. Si Marine Le Pen est fasciste, et Mélenchon coupable de populisme, alors BHL n’est autre qu’un stalinien des temps modernes, inquisiteur moral du XXIème siècle au service d’un ordre dominant et dominateur faisant de nos Républiques des réseaucraties efficaces. Il n’en reste pas moins, soit dit en passant, un grand amateur de tartes à la crème, et c’est tout à son honneur.
     
    Chris Lefebvre (mon blog)
     
     

    Fascisme

    Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
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    Cet article fait partie
    de la série sur le fascisme.
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    sous-série sur la politique

    Types et formes dérivées
    Intégralisme
    Austrofascisme
    En France
    En Croatie
    Garde de fer
    Phalangisme
    Nazisme
    Rexisme


    Dans l'Histoire
    Histoire de l'Italie fasciste Fascio
    Marche sur Rome
    République sociale italienne


    Sujets connexes
    Adolf Hitler
    Corporatisme
    Parti fasciste russe
    Benito Mussolini
    National-syndicalisme
    National-anarchisme
    National-bolchevisme
    Néofascisme
    Néonazisme

     

    modifier

    Le fascisme (en italien fascismo) est un mouvement politique d'origine italienne apparu en 1919. Ce terme, très utilisé, a par la suite pris un sens beaucoup plus large. Le terme même vient du mot « fascio » (« faisceau ») désignant le rassemblement des fusils au repos ou l'attribut du licteur dans la Rome antique[1]. Il est nécessaire de cerner ses différents niveaux d'acception.

    Au sens strict, le terme désigne le mouvement politique fondé par Benito Mussolini, ainsi que le régime qui était en vigueur sous la monarchie italienne quand Mussolini était au pouvoir, de 1922 à 1945. Adversaire de la démocratie, du parlementarisme, de l'individualisme, de la société libérale héritée du 19ème siècle, du capitalisme et de la liberté économique[2],[3], du socialisme[4] et du marxisme, le fascisme mussolinien est autoritaire, nationaliste, a recourt à la violence et ne croit pas en l'égalité des êtres humains. Ce sens strict est notamment utilisé par les historiens de l'Italie.

    Au sens large, le terme fascisme a pris un sens générique. Il s'est étendu à tout mouvement politique s'appuyant sur un pouvoir fort, les métiers organisés en corporations, l'exaltation du sentiment nationaliste, le rejet des institutions démocratiques et libérales, la répression de l'opposition et un contrôle politique extensif de la société civile. Le nazisme s'est en partie inspiré du fascisme.

    Dans son acception la plus large, le terme est employé pour disqualifier l'ennemi politique. Cette acception a été employée par les Soviétiques durant la guerre froide, dans le cadre de la « tactique du salami »[5]. Dans la discussion politique contemporaine, le terme fasciste continue d'être employé comme une injure. Cependant, le fascisme est encore revendiqué par certaines mouvances d'extrême droite (les néofascistes).


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  • La mystérieuse mission de la navette spatiale militaire X-37B

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    Par Rémy Decourt, Futura-Sciences Partagez nos contenus

    Après une mission secrète de plusieurs mois, la petite navette militaire X-37B s’apprête à revenir sur Terre. La finalité de cet engin spatial de l'US Air Force reste floue. Aux dires des spécialistes, ce programme pourrait préfigurer un engin spatial résolument offensif, capable d’espionner ou de détruire des satellites.

    Après avoir tourné autour de la Terre sur des orbites que l’US Air Force s’est efforcée de cacher en les modifiant régulièrement, l’X-37B, un engin automatique ailé, doit atterrir à la façon d’un avion sur la base de Vandenberg en Californie, entre vendredi et lundi prochain. Ce retour sur Terre s'accompagne d'une multitude de questions... qui ne trouveront vraisemblablement aucune réponse.

    Si l'on en croit l'USAF, ce programme de « drone spatial » n'a pas d'autre but que de tester de futurs équipements destinés aux satellites militaires et des nouvelles technologies liées à la réutilisation. Autrement dit, il s'agirait que d’un simple véhicule de test orbital. Mais ce prototype, né de l'imagination d'ingénieurs de la Nasa au Marshall Space Flight Center, a été repris en main par l'armée, de sorte qu'on peut penser qu'il pourrait être utilisé à des fins militaires.

    Aujourd'hui, la militarisation de l’espace est devenue une réalité. L'économie et les capacités militaires terrestres, aériennes et navales de nombreux pays développés dépendent en effet d'infrastructures à la fois terrestres et spatiales, que l'on qualifiera de duales. Et chacun cherche à sécuriser les siennes tout en se donnant les moyens de démolir celles des autres.

    Gérer la militarisation de l'espace, une délicate nécessité

    Les États-Unis sont le pays dont l'économie et le dispositif global de défense dépendent le plus de ses systèmes spatiaux. Cependant, la plupart de ces satellites évoluent sur des orbites qui les rendent pratiquement inaccessibles. C'est le cas des constellations utilisées pour les communications, l'observation et l'alerte avancée. La destruction de quelques-uns de ces satellites nécessiterait une attaque d'envergure et n'empêcherait pas ces systèmes de continuer à fonctionner. Jusqu'à présent, seuls des satellites en orbite basse ont pu être détruits ou neutralisés depuis le sol mais de façon visible et prévisible.

    D'où le besoin de disposer d'une petite flotte spatiale, capable d’atteindre l'orbite basse et de travailler en toute discrétion. S'il n'existe aucun programme de cette nature, force est de constater que le X-37B peut préfigurer ce type d’engins. S’il s’avère que ce programme doit déboucher sur un engin spatial résolument offensif, il est à craindre que la Chine, voire la Russie, soient contraintes de réagir, le fragile équilibre entre ces agences spatiales pouvant se rompre au seul bénéfice des États-Unis.

    En disposant d'un tel avion spatial, les Américains seront les seuls capables d'envoyer en orbite un engin sans qu'aucune autre puissance spatiale soit en mesure de déterminer sa mission. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui car chacun sait ce que font les autres... Sauf avec le X-37B.

    photos


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  • Les Etats européens ont apporté 1.100 milliards d'aides à leurs banques en 2009

    Les Etats européens sont prêts à dépenser sans compter pour sauver le système financier. Entre 2008 et octobre 2010, le volume des aides publiques autorisées par la Commission européenne s'est élevé à 4.589 milliards d'euros. En 2009, les aides véritablement dépensées ont représenté 1.106 milliards. Des chiffres que les Etats comme les banques préfèrent oublier, surtout lorsque la crise de la zone euro amène à mettre en cause les dépenses publiques.

    source


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  • Germania ar putea renunţa la euro
     

    0-313020-eurogermania.jpgCancelarul Angela Merkel a avertizat la summitul Consiliului european de la Bruxelles că Germania ar putea renunţa la moneda euro.

    Cotidianul britanic The Guardian susţine că premierul grec George Papandreu ar fi asistat la o discuţie privată în care Merkel ar fi făcut propuneri "mai puţin democratice".

    Cancelarul german ar fi fost nemulţumit de problemele economice pe care le întâmpina anumite ţări din zona euro, notează Antena 1.

     
     
     
     
    L'Allemagne pourrait abandonner l'euro a mis en garde la chancelière Angela Merkel au sommet du Conseil européen à Bruxelles
     Le quotidien britannique The Guardian a déclaré le Premier ministre grec George Papandreou avait assisté à une conversation privée dans laquelle les propositions d'Angela Merkel seraient pas très démocratiques.
    La chanceliere allemande aurait été irritée par les problèmes économiques rencontrés par certains pays de la zone euro », note  antenne1.
     
    Note Webrunner : cet article est spécialement dédié à un abruti qui sévit sur le forum Agoravox sous le pseudo "leplancherdesvaches" qui se permet d'insulter les gens  à l'abri derrière son ordi. Avec un pseudo pareil, ce type doit être une bouse !

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  • Madrid casse la grève surprise des aiguilleurs espagnols

    MADRID (AP) — En décrétant l'"état d'alerte", Madrid a contraint les aiguilleurs du ciel à mettre fin samedi à leur grève surprise qui avait bloqué de nombreux voyageurs dans les aéroports du pays: l'espace aérien espagnol a rouvert et des avions ont pu décoller de la capitale, de Bilbao et des Canaries. Le gouvernement estimait qu'un retour à la normale prendrait encore un ou deux jours.

    Des dizaines de milliers de passagers étaient ainsi coincés dans l'attente de leur vol lorsque le gouvernement de José Luis Zapatero a placé les tours et les centres de contrôle sous l'autorité de l'armée samedi. Une fois l'"état d'alerte" décrété, si les grévistes refusent de retourner à leur poste, ils peuvent être inculpés et risquent une peine d'emprisonnement.

    La grève surprise ayant provoqué le chaos dans les aéroports, le gouvernement espagnol a déclaré samedi l'"état d'alerte", une première. La clause sur "l'état d'alerte" figure dans la Constitution espagnole approuvée en 1978, trois ans après la mort du général Franco, mais n'avait jamais été invoquée jusqu'à ce samedi. Elle est destinée à aider le gouvernement à faire face à des catastrophes naturelles telles que des séismes et des inondations, ou, dans ce cas précis, au blocage d'un service public essentiel au fonctionnement du pays comme le trafic aérien.


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