Le sauvetage de Grèce vient de subir un nouveau coup d'arrêt. Les banques ont en effet annoncé, vendredi 13 janvier, qu'elles suspendaient leurs négociations avec Athènes sur les modalités de restructuration de la dette publique du pays. Ces négociations sont censées mettre en œuvre l'accord adopté fin octobre. Ce dernier prévoit l'effacement de 50 % de la dette grecque détenue par les institutions privées, ce qui représente un effort de 100 milliards d'euros, afin d'éviter la faillite du pays.

Les discussions "n'ont pas abouti à une réponse constructive de la part de toutes les parties", écrit l'Institut de la finance internationale (IIF) dans un communiqué, annonçant que les négociations "sont suspendues pour permettre une réflexion" sur l'opportunité de les poursuivre.

Situation "très grave"

Elles buteraient notamment sur les taux d'intérêt réclamés par les banques et jugés excessifs côté grec. Ainsi, selon le quotidien Kathimérini, les négociateurs représentant le secteur privé (banques, assurances, hedge funds...) réclament pour les nouvelles obligations qu'ils recevront en échange de leurs anciens titres des taux d'intérêt autour de 5 %, la partie grecque ne consentant, elle, qu'à une rémunération autour de 4 %.

La situation a été qualifiée de "très grave" par une source proche des négociations : "La tension est extrême, toutes les parties impliquées dans cette négociation cruciale pour la Grèce et les Grecs mais aussi pour la zone euro et les Européens doivent assumer leurs responsabilités pour éviter le pire."

FTVi avec AFP