• Après les tergiversations sur son objectif de déficit pour 2012, l'Espagne est de nouveau l'objet des doutes des investisseurs. Les taux espagnols à 10 ans ont repassé le seuil de 5,5 %, au-dessus de leurs équivalents italiens. La présentation du budget vendredi pourrait calmer les inquiétudes.

    Ecrit par
    Jessica BERTHEREAU
    Jessica BERTHEREAU
    Madrid
     

    Ces dernières semaines, l'Espagne a observé avec inquiétude le regain de tension sur les marchés. Depuis mi-mars, les taux espagnols remontent dangereusement. Vendredi, les rendements sur les obligations à dix ans ont repassé en séance la barre des 5,50 % et sont désormais supérieurs aux italiens. Les tergiversations autour de la cible de déficit public pour cette année ont suscité malaise et incompréhension parmi les investisseurs, qui s'inquiètent de l'état des finances publiques du pays.

    « L'Espagne est en bonne voie pour redresser ses comptes », a estimé ce week-end le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn. Mais « il y a eu le sentiment que le pays avait assoupli ses objectifs budgétaires, et on a assisté ces deux dernières semaines à une réaction des marchés avec plusieurs dixièmes de points de base (de hausse) sur les taux obligataires espagnols, qui pour la première fois depuis longtemps ont dépassé ceux des taux italiens », a ajouté le commissaire. « Cela illustre à quel point la situation reste fragile », a-t-il dit, exhortant Madrid à tenir son objectif d'un retour du déficit public dans les clous de l'Union européenne fin 2013, sous peine d'une sanction des marchés financiers.

    1,7 % de récession en 2012

    Début mars, l'Espagne a défié Bruxelles en assouplissant son objectif de réduction du déficit pour 2012, à 5,8 % du PIB au lieu de 4,4 %. Finalement, l'Eurogroupe et l'Espagne ont coupé la poire en deux pour fixer cette cible à 5,3 %. Même si le fond de la décision n'est pas contestée - Madrid va connaître une récession de 1,7 % cette année et le déficit est ressorti à 8,51 % en 2011 -, la forme a semé le doute sur l'engagement du pays envers la rigueur budgétaire.

    L'agence de notation Moody's a ainsi exprimé ses inquiétudes la semaine dernière, indiquant que la situation budgétaire restait délicate. Ont suivi les déclarations de l'économiste en chef de Citigroup, qui a dit que « l'Espagne n'avait jamais été aussi proche de faire défaut ». Depuis Singapour, où il était en déplacement en fin de semaine dernière, le ministre espagnol de l'Economie, Luis de Guindos, s'est empressé de reconfirmer l'engagement du gouvernement envers les objectifs de déficit, tout en taxant toute comparaison avec la Grèce de « totalement infondée ».

    Economies supplémentaires

    A la clôture des marchés vendredi, les taux de l'Espagne s'étaient un peu repliés. « L'approfondissement des réformes structurelles, la confirmation de l'objectif de déficit en 2013 (3 %) et, surtout, les mesures qui seront annoncées dans le budget le 30 mars favoriseront la baisse des rendements », jugent les analystes d'Ahorro Corporacion.

    Le gouvernement espagnol, qui a déjà fait 15 milliards d'euros d'économies à son arrivée au pouvoir fin décembre, va devoir économiser 35 milliards d'euros supplémentaires en 2012 et 2013. Une grande partie de cet effort devra provenir des régions, dont les difficultés à se financer sur les marchés font envisager à l'exécutif la possibilité d'émettre de la dette garantie par l'Etat.

    JESSICA BERTHEREAU, CORRESPONDANTE À MADRID

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201969887529-l-espagne-fait-un-retour-inquietant-dans-le-collimateur-des-marches-financiers-305453.php


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  • Aymeric Chauprade


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    Merad a été reconnu post mortem coupable de cinq meurtres. Les medias français ont annoncé cette nouvelle sans se soucier de ce témoignage qu'ils diffusaient quelques heures avant la mort du "tueur de Toulouse".


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  • par morice samedi 24 mars 2012

    Un jeune de banlieue particulièrement perturbé qui entre en confidence avec les fonctionnaires des services spéciaux français : on aura tout vu, décidément, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Car ne nous leurrons pas : c'est bien ce qui s'est passé, au point aujourdhui d'en arriver à regarder tout autrement ce qui s'est passé à Toulouse. En ce moment, on le voit tous les jours, les américains, via leurs drones tueurs, liquident un par un tous leurs anciens amis talibans. Sysématiquement. Ceux qui les ont tant aidés jadis à repousser les soviétiques en Afghanistan. J'avais écrit il y a quelque temps qu'ils effectuaient un solde de tout compte, ce faisant. Partir du pays, certes, mais en ne laissant derrière eux rien qui puisse ressurgir un jour de leurs agissements et de leurs compromissions avec ceux qu'ils vitupèrent tous les jours depuis qu'ils se sont retournés contre eux. En France, nous ne possédons pas de drone (sinon des copies israéliennes recarossées par Serge Dassault, pour nous les vendre à un prix exorbitant). Mais nous pratiquons de même, en éliminant ceux qui, à un moment de leur vie, ont pactisé avec des services placés aujourd'hui au pied du mur et forcés de révéler leurs liaisons douteuses. Et même apeurés par les possibles révélations, à en avoir pris les devants aujourd'hui dans les colonnes du Monde.

    Mohammed Merah lui aurait dit, à lui où à un de ses fonctionnaires "de toute façon, je devais t'appeler pour te dire que j'avais des tuyaux à te donner, mais en fait, j'allais te fumer (*)," finit par lâcher Bernard Squarcini dans une interview sollicitée au journal le Monde pour tenter de masquer son rôle délétère dans ce qui devient une histoire sordide, comme si les meurtres d'enfants d'une école juive ne l'avaient pas encore assez été. Qu'est-ce qui peut faire qu'un paumé de banlieue de 23 ans puisse parler sur ce ton à l'instance la plus haute, en France, des services de sécurité du pays ? D'où lui est venu cette familiarité, à ce jeune meurtrier qui écrivait pourtant à son juge sur un ton très respectueux ? Pourquoi en était-il arrivé à autant de familiarité avec ce fonctionnaire ou ses subordonnés ? Pourquoi en être arrivé à vouloir souhaiter tuer celui qu'il aura eu pendant des mois comme interlocuteur privilégié ? S'est-il senti trahi ? Pourquoi en est-il arrivé, avant de voir sa vie se terminer au bout de l'entonnoir qu'il s'était construit, ou qu'on lui avait fabriqué, à vouloir dire qu'il avait "mis la France à genoux ?" En quoi pouvait-il penser l'avoir fait en commettant de pareils actes ?

    Pour une raison simple : on lui avait confié un rôle. Un double rôle, à l'évidence. Le jeune jihadiste devait en avoir à nous dire, en effet. Et mort, Bernard Squarcini s'est empressé de parler à sa place. Tellement rapidement que le soupçon n'est même plus supposé. Le lendemain même où le pantin terroriste été retrouvé en bas de son immeuble criblé de balles, l'homme qui avait demandé à le rencontrer à l'automne 2011 est venu aussi vite parler à sa place, pour nous dresser un tableau hallucinant du personnage, mais aussi et encore plus de ses propres relations avec lui. A dresser le tableau de quelqu'un qui le connaissait très bien depuis... 2007. Celui d'un jeune de banlieue sans le sous, ou vivant d'un RSA (un peu plus de 400 euros par mois) ayant déjà fait tamponner son passeport dans neuf pays, et non des moindres. Mais laissons donc le "Squale" en dresser lui-même la longue liste : "il a passé du temps chez son frère au Caire après avoir voyagé au Proche-Orient : Turquie, Syrie, Liban, Jordanie, et même Israël. A Jérusalem, la police découvre un canif dans son sac puis le relâche. Ensuite, il se rend en Afghanistan en passant par le Tadjikistan. Il prend des parcours qui sont inhabituels et n'apparaît pas sur nos radars, ni sur ceux des services extérieurs français, américains et locaux. Il arrive le 13 novembre à Kaboul, il est contrôlé le 22 novembre à Kandahar et il rentre en France le 5 décembre 2010." Neuf pays vous ai-je dit : oui, car à la liste, il faut aussi ajouter le Pakistan et même... l'Iran, qui comme chacun le sait, est un pays où l'on rentre très facilement... c'est bien connu !!! "Un autre élément troublant sur les déplacements de Mohamed Merah reste à éclaircir : sa présence en Iran "à deux reprises" d'après une source militaire française en Afghanistan. Interrogée par Le Monde, mercredi, la DCRI, chargée du contre-espionnage et de la lutte antiterroriste, a démenti ce séjour" apprend-t-on encore ce jour.

    En fait, fort étrangement, ce n'est même pas le gros poisson de la sécurité française qui prend les devants en 2010. C'est le jeune de banlieue, fiché pourtant comme délinquant à surveiller par la police ou la médecine psychiatrique, qui décroche son portable et appelle Squarcini en personne : et il ne le fait pas alors qu'il est rentré, non, il le fait... à partir du Pakistan même. Tout le monde sait bien que c'est d'un naturel fou, pour un gamin de Toulouse qui avant ses voyages à 21 ans n'a jamais mis les pieds au dehors de la ville rose, à part une petite incursion en Espagne, d'appeler de son propre chef les services de renseignements français, au prix où sont les communications téléphoniques, même au fin fond d'une échoppe de communication pakistanaise : " Mohamed Merah l'appelle le 13 octobre 2011 car il n'est pas en France à ce moment-là, il est au Pakistan. "Dès que je rentre, je vous contacte", a-t-il dit. Le 3 novembre, il rappelle de l'hôpital Purpan, à Toulouse, ou il est hospitalisé pour une hépatite. "Dès que je sors, je viens vous voir", assure-t-il. Il fait preuve d'une excellente coopération, d'éducation, et de courtoisie" raconte le chef du renseignement français. Car, fait totalement hallucinant pour celui qui a déjà eu maille à partir avec la police locale (au point de vouloir dégommer son représentant !) ; et vient de sortir d'une période de 9 mois de prison (pour une condamnation à 18 mois, preuve qu'emprisonné il s'est montré plutôt coopérant, pour une tête brûlée manifeste), celui qui possède un casier judicaire lesté de 15 condamnations pour des faits sérieux (dont des agressions physiques), vient tranquillement causer le bout de gras avec un fonctionnaire de la police du plus haut niveau (Squarcini parlant d'un de ses afjoints comme interlocuteur). Et c'est lui qui propose le rendez-vous ! Un fonctionnaire un peu à côté de ses dossiers, puisqu'il oublie de lui parler ce jour-là d'une interdiction de prendre un avion américain, pour le cas où il y aurait une prochaine fois de programmé pour ses talents évidents de voyageur sans le sou vaillant.

    Les autres services secrets, ceux de la concurrence pourrait-on dire, qui ont stipulé en 2011 que la rixe à laquelle a participé notre excité vient de lui fermer définitivement la porte des voyages sur les lignes US. C'est la deuxième fois, en prime, que les services US envoyaient la menace à leurs collègues français. la première fois, c'était en 2010... et ce sont eux qui avaient payé le retour à la case départ du Toulousain. Ce que raconte, toujours à sa façon, son illustre confident Squarcini : "après un simple contrôle routier à Kandahar, en Afghanistan, en novembre 2010, qui est effectué par la police afghane. Ils le remettent aux Américains qui l'ont forcé à remonter dans l'avion pour rentrer à Kaboul. La direction de la sécurité et de la protection de la défense (DPSD), un des services de renseignement des armées, nous a signalé l'incident". Un an avant que le jeune homme se propose de venir s'expliquer, les gens à qui il s'adressaient savaient déjà tout de lui, via l'ambassade française au Pakistan et celle d'Afghanistan qui avaient averti la France du "cas" Mérah. On a dit qu'il avait un "lourd passé", à Toulouse. Ailleurs aussi, sans nul doute !

    Un cas passionnant en effet : débarqué devant les fonctionnaires, raconte toujours l'homme à l'allure du prédateur des mers, dont il a gardé le surnom, voilà notre étrange Phileas Fogg de banlieue venir étaler ses photos de vacances, assure le proche de Nicolas Sarkozy, avec un Merah qui le prend bien entendu au mot, dans une séquence qui tourne au surréalisme : "il vient à l'entretien avec sa clé USB qui contient ses photos de voyages. Il demande à s'allonger sur la table pour pouvoir discuter parce qu'il est malade, dit-il. Il explique en photos tout le parcours touristique qu'il a réalisé au Proche-Orient, en Afghanistan et au Pakistan. " Un fonctionnaire des services de renseignement qui feuillette un album de photos "familial" ou de randonnée et semble s'en contenter, avouez que c'est tout aussi rare qu'un tueur en scooter qui circule sur un engin dont on connait la trajectoire au mètre près grâce à sa puce émettrrice incorporée ! Sidérante scène !!! Racontée ce jour par Bernard Squarcini en personne !

    Alors, reprenons un peu nos esprits, choqués à la fois par les crimes commis et par ce qu'on lui a demandé de faire quelques mois auparavant, à ce Mohammed en scooter. Les américains, a-t-on dit, ont déclaré le jeune banlieusard persona non grata au Pakistan. Très bien, découvrons exactement pourquoi, en examinant où notre photographe de vacances s'est rendu pour remplir sa clé USB. Pour cela, il suffit de demander à son frère. Ou à sa mère, tiens, plutôt. Cette dame, qui semble bien avoir eu tout le mal du monde à élever ses enfants après que son mari ne l'ait quittée pour rentrer en Algérie, s'est depuis remariée. Avec un monsieur dont le nom de famille est Essid. Un nom que les fonctionnaires de la DGSE de l'époque connaissaient bien : ce monsieur a en effet lui-même un fils, qui s'appelle Sabir Essid. En 2007, en Ariège (et donc a proximité immédiate de Toulouse), il avait fait parler de lui, ce garçon. Et pas qu'un peu, car la presse titrait alors "une filière terroriste démantelée à Toulouse". Une filière où des noms étaient apparus. Et mieux encore : une filière bien connue de la DGSE ! Qui emmagasine dans ses ordinateurs regroupés en "clusters" dans une immense salle blanche des millions de fichiers, sur des prérendants au terrorisme... ou sur les groupes de djihadistes, alors que Mérah continue à être présenté comme un "loup solitaire"...

    A l'époque, comme récemment, on avait indiqué la méthode pour les "surveiller"  : "La détection d'un islamiste radical parti pour l'Afghanistan ou envisageant de le faire commence souvent dans le secret du bureau d'un magistrat antiterroriste ou d'un policier de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Les enquêtes en cours sur les « nouvelles filières afghanes » permettent d'identifier les membres des groupes plus ou moins organisés envoyant des « volontaires ». Chaque individu et ses proches font l'objet d'une surveillance. Les écoutes téléphoniques, les interceptions Internet, les témoignages recueillis dans l'entourage, l'aide éventuelle d'indicateurs permettent souvent de « découvrir » un ou plusieurs nouveaux djihadistes." Une méthode qui n'a donc pas marché, mais le Figaro comme le Squale ont la solution à ce dysfonctionnement : "Cette détection ne connaît qu'une seule faille : elle suppose l'existence d'un réseau, même informel. Un homme seul partant par ses propres moyens a des chances de passer inaperçu. Selon les déclarations du procureur de la République de Paris, ce serait le cas de Mohamed Merah, parti pour l'Afghanistan sans passer par des « facilitateurs » liés à des groupes radicaux". D'où le pilonnage de la presse actuellement pour présenter la thèse du loup... agissant seul. En Ariège, c'est vrai que les loups on connaît... "Chercheuse à la chaire d'histoire du monde arabe du Collège de France, Nora Benkorich note que dans la mesure où des témoignages et plaintes ont montré que Merah pouvait avoir un comportement dangereux, les autorités "ont plutôt intérêt à miser sur un loup solitaire chez qui les meurtres ne pouvaient pas être anticipés", note finement Rue89.

    En 2007 en prime, c'était déjà une répétition, car"ce n'est pas la première fois que de jeunes extrémistes se revendiquant d'Al Qaïda font parler d'eux à Toulouse" écrivait alors la Dépêche. "Preuve de l'enracinement d'un phénomène inquiétant dans les cités, comme du travail de fond de la mouvance salafiste. Fin 2006, en Syrie, non loin de la frontière avec l'Irak, deux jeunes hommes sont arrêtés. L'un est un Albigeois de 28 ans, Thomas Barnouin, l'autre un Toulousain de 22 ans, Sabri Essid. « Des frappés qui étaient prêts à se faire sauter en Irak », lâche alors une source proche de l'enquête. Expulsés en France, les deux jeunes sont cueillis à Roissy par la police qui les attend." Des jeunes, en 2006, provenant des mêmes quartiers : "Issus des quartiers de la Reynerie, de Papus, des Izards, Stéphane Lelièvre, Imad Djebali, Mohamed Megherbi et Sabri Essid, ainsi que l'Albigeois Thomas Barnouin, partageaient leur vie entre petits boulots et prières à la mosquée. Ils s'étaient mis en tête de résister aux Américains présents en Irak". Regroupés par ce que la Dépêche résume ainsi sans hésiter : "c'était le bureau de recrutement pour le djihad islamique". Le salafisme toulousain, c'est donc comme le cassoulet du même coin ; aujourd'hui, c'est la version réchaufée qui est celle la plus prisée. Dès 2007, on savait tout de la filière, comme quoi les "entraînements" armés n'avaient pas lieu au Pakistan mais... en Egypte : 'La filière toulousaine, elle, fonctionnait depuis plusieurs mois, et aurait recruté une dizaine d'apprentis djihadistes, dont certains auraient rallié la Syrie en bus. « Il y avait une première phase d'endoctrinement, explique un enquêteur. Puis, les jeunes étaient envoyés en Égypte, pour des séjours de plus en plus longs. » Une phase de préparation, plus dure, était ensuite organisée : stages sportifs, conditionnement à base de vidéos de combats de djihad. Les candidats djihadistes devaient compléter leur « formation » en Égypte, dans une école du Caire, avant d'atteindre l'Irak, via la Syrie.'
     

    Les officiers de la DGSE, qui les"cueillent" à leur descente d'avion de Syrie, à une époque où ce pays coopérait avec la France, Sarkozy commençant un rapprochement certain avec El-Hassad. Une DGSE qui en ramasse plein ses filets, de salafistes : "Le lendemain, le 14 février 2007, un vaste coup de filet est aussitôt déclenché par la Sous-direction anti-terroriste, la Police judiciaire et les RG. A Reynerie, à Papus, aux Izards, dans la banlieue parisienne et dans le village d'Artigat en Ariège, onze personnes sont interpellées. Dans les filets des enquêteurs : des jeunes de nationalité française. Certains sont originaires du Maghreb. Beaucoup sont de récents convertis à l'islam. À Artigat, un couple franco-syrien, âgé d'une soixantaine d'années, est soupçonné d'avoir joué les prédicateurs. Le 23 octobre 2007, dans la même affaire, lors d'une seconde vague d'interpellations dans la Ville rose et le Lot, les policiers arrêtent un Toulousain. Officiellement étudiant, il aurait formé au combat rapproché les deux candidats au Jihad. Des cités toulousaines à l'Irak, c'est toute une filière d'endoctrinement, d'acheminement et de combat que les policiers estiment avoir démantelée". La Syrie, comme zone d'envoi pour passer en Irak, et aller se faire un bel avenir (mais plutôt bref) de kamikaze, pour la simple raison que le gourou religieux ariègeois était (et est toujours) Syrien d'origine ! Des gens "surveillés de près" à l'époque : "les membres du réseau toulousain étaient étroitement surveillés depuis plusieurs mois par les renseignements généraux, la police judiciaire et la sous-direction antiterroriste (SDAT)." Au point de les attendre au bas de l'échelle de coupée à leur retour, ce que Bernard Squarcini ne sait plus faire (ou ne souhaite plus faire) en 2010 et 2011, au retour des deux voyages de Mohammed Mérah ! Le Figaro semble lui aussi depuis avoir oublié sa description forte du cas de Thomas Barnouin, devenu Thomas-Abdelhakim... et son itinéraire à la Merah !

    Un Barnouin déjà très "écouté".... "Il quitte Médine juste avant un coup de filet des services de sécurité saoudiens. Mais sa trace n'est pas perdue pour autant. Les Saoudiens ont enregistré ses communications téléphoniques avec deux amis toulousains, auxquels il a donné rendez-vous en Syrie. Durant ses trois ans à Médine, Barnouin est resté également en contact avec les autres membres du réseau toulousain, démantelé en février par les policiers français. Parmi les huit hommes mis en examen, le cerveau du groupe, cheikh Olivier Qorel, 60 ans, Français d'origine syrienne, habitant Artigat, un village de l'Ariège. C'est lui qui convainc Sabri Essid, un compagnon de Barnouin, d'aller rejoindre ce dernier en Syrie, via la Bulgarie et la Turquie. « Tu retrouveras ta copine au paradis, mais avant vend ta voiture et règle tes dettes » lui enjoint Qorel." 

    Un prototype de Mohammed, que ce Barnouin, comme le décrit le Figaro, qui oublie régulièrement qu'il détient des trésors qui disent le contraire de ce que sa direction actuelle aux ordres lui fait écrire : "comme la plupart des 25 à 30 djihadistes français, partis depuis quatre ans dans l'ancienne Mésopotamie, il n'avait pas d'expérience militaire. Si ce n'est les exercices de combat rapproché, auxquels les membres du réseau toulousain s'entraînaient régulièrement à cinq heures du matin dans une cité de la Ville rose. « Pour être prêt physiquement le jour où l'on devrait partir pour la guerre sainte », reconnaîtra l'un d'entre eux. « Même si on est loin des camps d'al-Qaida en Afghanistan, ce n'est tout de même pas très rassurant », s'inquiète un policier. D'autant que sur leurs ordinateurs, les enquêteurs ont retrouvé un florilège de vidéos islamistes. L'une d'elles livrait la recette de fabrication d'une bombe artisanale. Une autre martelait que « la meilleure mort, c'est la mort au combat ». Pas besoin de s'entraîner au Pakistan, donc : une "cité" toulousaine suffit !

    Une filière qui atterrit donc logiquement en prison, après un procès en juin 2009 où apparaît un autre nom, comme "sympathisant " : celui d'Abdelkader Merah "soupçonné mais pas inquiété" dit la Dépêche. Le frère de l'autre. Un frangin qui a une emprise notable sur son petit frère, une emprise religieuse que les policiers connaissent là encore très bien : "son voyage en Irak aurait été facilité par son frère Abdelkader connu des services de police français pour avoir participé à l'organisation d'une filière islamiste basée dans la région toulousaine en direction de ce pays. Ce frère et sa sœur, considérés comme les "religieux de la famille Merah", selon un policier de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), auraient séjourné au Caire dans une école coranique où la proximité avec les réseaux salafistes régionaux ont permis de mettre sur pied cette filière." C'est fou ce qu'il connaît sur cette famille, notre requin élyséen ! Et c'est fou ces facultés à ne pas se rappeler du rôle "militaire" du grand frère, à entraîner les jihadistes en Egypte, dans son fief ! 

    Fait tout aussi sidérant : qui donc retrouve-t-on comme porteur d'oranges à la prison où sont enfermés les salafistes désireux de finir en martyrs explosés, dont le fils du futur beau père de Merah ? Mohammed Merah en personne, pardi, alors âgé de 19 ans ! "En 2008, Mohamed Merah avait obtenu un permis pour rendre visite en prison à Sabri Essid, ex-grutier, l'un des principaux protagonistes de ce groupe. Les services de police notent, à cette époque, qu'il lui apportait de l'argent. Sabri Essid a été arrêté, les armes à la main, à la frontière entre la Syrie et l'Irak." Un beau-frère embrigadé dans un mouvement salafiste, Mohammed qui le rempace, mais qui n'est pas considéré comme membre du groupe ? On croît rêver ! Cela, l'année même ou le "Squale" devient le directeur de la DCRI (officiellement créée le 1er juillet 2008 par décret du Président de la République, une nomination qui a l'art de rendre furax les anciens de la DST et des RG, forcés à fusionnner). Une volonté Elyséenne, de "surveiller de plus près le terrorisme", le dada d'un président qui crée alors avec "Mam" une sorte de Homeland Security à la française, calqué entièrement sur le modèle US. Un Président qui vient également de nous balancer il y a deux jours une tirade sur l'apprentissage de l'islamisme extrémiste en prison... à partir de l'exemple de quelqu'un qui ne l'était pas alors, en prison, mais qui allait porter des oranges à un taliban en herbe !!! Condamnera-t-il aussi les porteurs d'oranges ?

    Les voyages, c'est bien connu, ça coûte. Neuf pays, ça coûte bonbon quand on ne gagne... rien, comme cela était le cas pour le tueur toulousain. De l'argent provenant de où alors ? A coup sûr, en 2007 et 2008, du groupe qui soutient notre autre salafiste près à aller jouer les bombes vivantes en Irak. Un mouvement qui envoie aussi ses recrues au Pakistan, via un obscur mouvement ouzbèke, ce qui va arriver illico à notre Mohammed, remplaçant sur le pouce du beau-frère purgeant sa peine de prison : il a en effet été "pris en charge par le Mouvement islamique d'Ouzbékistan (MIO), qui a pour tâche, depuis la chute des talibans en 2001, d'encadrer les "étrangers" qui viennent combattre "les infidèles" en Afghanistan ou les forces de sécurité pakistanaises qui tentent, périodiquement, de les déloger. Le MIO, qui intègre aussi les combattants déclarés d'Al-Qaida, opère sous l'autorité du Tehrik-e-Taliban Pakistan (Mouvement des talibans du Pakistan, TTP)."

    Le Tehrik-e-Taliban ? Voilà qui devient passionnant. C'est en effet le mouvement de Baitullah Mehsud, celui qui est soupçonné d'avoir commandité l'assassinat de Benazir Bhutto ! Les américains, là-bas, avaient leur "envoyé spécial" de la CIA, Michael Headley, qui n'a pas fini mort, lui mais a hérité depuis de la prison à vie sans qu'on ne sache dans quelle prison exactement (façon Ali Mohammed, que sa propre femme cherche toujours aujourd'hui !) ou ont même un successeur (Raymond Davis), qui se fera bêtement prendre dans un sorte de rixe en pleine rue. Les français ne semblant avoir personne, là-bas. Sauf, il est vrai, un jeune "touriste" de 22 ans, qui arrive même à se faire engager dans les mêmes camps d'entraînement que surveillait également Headley... malgré un stature qui n'est pas d'athlète, et qui prend des photos de "touriste" de la région... avant de sagement les rapporter sur une clé USB à qui vous savez. Tout cela avant de se faire repérer pour "faits de droit commun" et de se retrouver à l'ambassade de France, renvoyé par la police pakistanaise, qui prend soin quand même d'aller consciencieusement vider sa chambre d'hôtel (car notre banlieusard a débarqué àl 'hôtel et non en chambre d'hôtes comme il en existe des milliers là-bas).

    Un parcours bien singulier, donc, que celui de notre photographe du dimanche... pakistanais. Qui n'a donc pas beaucoup d'amis à Toulouse, à-t-on appris depuis, parlait peu, mais s'épanchait beaucoup chez les fonctionnaires de la DRCI. "Les éléments détenus par les services spécialisés montrent donc des liens entre le tueur présumé de Toulouse, le MIO et le TTP qui lui ont permis d'accéder à cette zone dangereuse, l'ont formé et encadré. Ces connexions avec des structures terroristes reconnues remettent en cause le statut de "personnage solitaire" de Mohamed Merah. Il est par ailleurs surprenant qu'il ait échappé au contrôle de la CIA ou de son homologue française, la DGSE, qui prêtent une attention toute particulière aux combattants djihadistes étrangers venus dans la région et qui constituent une menace terroriste majeure pour leur pays d'origine". Une DGSE qui n'a toujours pas digéré les prérogatives étendues dont s'est emparé le vorace Squale. Une DGSE qui serait passé à côté de la plaque... Mérah. Pas d'amis ou peu à Toulouse, mais un correspondant privilégié qui lui parlera, à sa demande, derrière la porte où il s'était retranché pour ses dernières heures d'existence : "c'est d'ailleurs avec ce fonctionnaire qu'il a "souhaité parlé" lors des négociations avec le RAID, semblant avoir établi avec lui "un rapport de confiance" avoue encore Squarcini. Un "rapport de confiance" qui en dit long, très long, sur les étranges relations entre le terroriste toulousain et les services secrets français.

    Sur France-Info, avant-hier, un commentateur avisé avait évalué l'impressionnant arsenal saisi chez Mohammed Merah à environ 5000 euros au bas mot. Le jeune désœuvré, apprenti carrossier ayant acheté son stock grâce à des "cambriolages", présentés depuis hier comme de "simples larcins". Personnellement, voyez-vous, je verrais davantage des revenus provenant de ventes de photos, mais bon, je ne sais pas combien ça se vend, des paysages pakistanais où apparaîtrait un bout de camp du TTP ! Comme ça, par simple analyse et le flair émanant de la déclaration ahurissante de Squarcini, à peine le corps de son "correspondant" refroidi. Car il existe de sales histoires qui sentent fort mauvais, et celle d'un jeune de banlieue prenant aussi souvent l'avion pour se balader autant en deux ans à l'art de remuer des remugles que n'aurait pas renié l'as en la matière, Charles Pasqua, le formateur d'un certain... Nicolas Sarkozy. "Charly" avait en son temps réussi à envoyer au Burkina Faso des prétendus terroristes islamistes qui ne l'étaient en rien, islamistes. Envoyés là-bas sans le sou, ils y sont encore, et pensent toujours à lui, pour sûr.

    Envoyé, revenu et... poussé à agîr, mais cette fois en France. Une chercheuse en histoire du monde arabe au Collège de France, Nora Benkorich va plus loin encore : « J'ai lu beaucoup de mémoires de djihadistes, et ce sont tous des radicaux très extrêmes dans leur islamisme. Le côté bon vivant de Mohamed Merah montre, au contraire, qu'il n'a pas agi par conviction profonde. Il faut donc s'interroger sur les moteurs de ses actions. Et parmi les hypothèses, il y a celle d'une commande, d'une influence exercée par d'autres personnes sur lui afin qu'il commette ces assassinats. » Ce qu'on découvrira peut-être en épluchant les participations de Mérah à des blogs et notamment au site du groupe Forsane Alizza, dissous par Guéant en janvier dernier, et ses forums où l'on pouvait s'inscrire pour un entraînement à la guérilla urbaine ! Bien monté en sauce, nôtre jihadiste devient vite chaud comme un cassoulet devenu trop bouillant !

    Mohammed Méeah, lui, s'est retrouvé en apprenti-taliban ayant fleurté de trop près avec des apprentis sorciers, qui ont fini par décider de se passer de ses services après l'avoir bien manipulé. J'ai vu ce soir son appartement, ravagé par le tir de 300 cartouches diverses et l'envoi de grenades. En voyant sa cuisine, j'ai pensé à un tir de HellFire à partir d'un drone, dans les zones tribales du Pakistan ! On vient d'apprendre qu'il a été atteint de plusieurs balles (dont deux mortelles,) la plupart, souligne le médecin légiste, tirées dans le dos. Ce qui est en complète contradiction avec Amaury de Hautecloque, le responsable du RAID, dont le témoignage sur France 2 le 23 mars, laisse plutôt pantois. Ses armes "non létales" qui laissent 300 douilles vides et qui criblent quand même le corps du forcené restent une belle vue de l'esprit, comme l'est aussi la nouvelle idée de l'usage de lacrymogène, survenue après que le web ne se soit emparé des reproches à faire à ce ratage manifeste. Jamais auparavant il n'y avait eu allusion à son usage. Son "je donne l'ordre à mes hommes de ne pas riposter", les riverains on pu l'entendre, en effet, et nous aussi en direct sur BFM : Mérah a tiré une trentaine de projectiles (il aurait possédé sur place trois Colt 45), en face dix fois plus. Son "honoré de se mesurer au Raid" une auto-admiration même pas déplacée, plus que gênante. Les crimes de Merah ont été les pires de ses seize dernières années en France Mais j'aurai aimé, tout criminel odieux qu'il ait pu être, l'entendre nous dire ce qu'il faisait en novembre 2011 dans le bureau de quelqu'un venu hier nous dire qu'il venait lui rapporter ses photos de vacances d'un endroit régulièrement bombardé par des drones, car infesté de terroristes talibans qui tuent eux aussi femmes et enfants.

    On a parlé de fiasco, pour l'intervention. Personnellement, je pense que pour Bernard Squarcini c'est une superbe réussite. La France ne possède pas de drone tueur, mais arrive à faire exactement la même chose sans.

     

    (*) avant hier soir, dans le journal de France 2, la phrase a perdu son langage d'origine ""de toute façon, je devais t'appeler pour te dire que j'avais des tuyaux à te donner, mais en fait, j'allais te tuer" (*),"

     
    par morice samedi 24 mars 2012

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  • Publié par le 24 mars 2012 dans Articles

    Bernard Lugan : France Info au pays des Soviets

    Bernard Lugan

    Bernard Lugan

    Incorrigibles journalistes que ceux de France Info. Eux, si prompts à dénoncer la censure réelle ou supposée pratiquée de par le vaste monde, à commencer par la Russie, viennent en effet de se livrer à un acte de censure particulièrement grossier à mon encontre.

    Exposé des faits : vendredi 23 mars à 10 heures 30, je reçois le mail suivant :

    “Bonjour,
    Je suis Catherine Duthu, journaliste au service “Monde” à France Info. Je souhaiterais faire une interview avec Bernard Lugan à propos de la situation au Mali. L’interview se passerait par téléphone et serait ensuite diffusée en longueur sur notre antenne dès 15h45 pour être ensuite rediffusée dans le courant de la journée. Pourriez-vous me contacter au plus vite pour me dire si cela est possible ? Je vous en remercie par avance.”

    Un contact téléphonique est donc établi avec la journaliste Catherine Duthu, laquelle, ayant lu mon communiqué sur le Mali publié la veille sur mon blog, souhaitait un entretien pour diffusion le jour même à 15h 45 dans l’émission « Regards sur le monde ».

    L’entretien téléphonique se déroula normalement entre 11 heures et 11 heures 15 et la journaliste me confirma qu’il serait diffusé en temps et heure convenus. Or, à 15 heures 45, ce fut un autre intervenant, plus « politiquement correct » aux yeux de sa rédaction qui répondit aux mêmes questions que celles qui m’avaient été posées par Madame Catherine Duthu.

    Pourquoi cette censure ? Parce que j’expliquais dans cet entretien que le règlement de la question touareg ne passait pas par des élections, mais par la prise en compte du fait que les Touaregs ne désirent plus être dominés par les sédentaires noirs du Sud au seul motif qu’ethno mathématiquement, ils sont moins nombreux qu’eux et donc, que toute solution durable doit impérativement être construite sur cette évidence.

    Tenus en laisse, certains journalistes sont bien les laquais de la pensée dominante. Ils n’ont plus leur libre-arbitre. Plus que jamais la résistance passe donc par les circuits parallèles de l’information, à savoir internet.

    Pour vous tenir informés des réalités africaines, consultez mon blog et d’abord, abonnez-vous à l’Afrique Réelle revue par internet livrée par PDF.

    article de Bernard Lugan sur le Mali ici


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  • Sanctions Cargill et Bunge orchestrent la vente de 180 000 tonnes de blé américain à l’Iran. Ces multinationales américaines disposent de «dérogations», les Etats-Unis autorisant la vente de certains produits agricoles . Les paiements se feraient par le biais de banques turques, en euros et ce alors que les Etats Unis empêchent l'Europe de commercer avec l'Iran.
    IRIB

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  • AFFAIRE MOHAMED MERAH 2èm PARTIE... por afriqueredaction

    Toulouse : La Chine Dénonce Une Manipulation


    Le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, a annoncé mercredi dans un communiqué que l’attaque envers le présumé tueur est une manipulation politique visant à renforcer la victimisation d’Israël.

    Il ajoute à son communiqué son étonnement au fait qu’Israël était au courant depuis mardi de l’heure de l’assaut et que, dès lundi, les synagogues ont été mises sous haute surveillance aux états unis… Tout cela pour faire générer un drame mondial.
    Jacques Attali, qui n’est pas catholique et très lié à la Haute finance, a dit le 21 octobre 2011, que la situation qui prévaudrait avant les élections présidentielles de mai 2012 bouleverserait tout. Il a prédit une explosion : « Tout va sauter ».

    Pour le Rav Dynovisz, les événements qui surviendront au mois d’Adar de l’année juive 5772, c’est-à-dire pendant la période allant du 24 février au 23 mars 2012, influeront très certainement sur le destin de l’Occident et de l’Islam. Faut-il y voir enfin cette attaque contre l’Iran, cet événement tant prophétisé qui nous mettra de plein pied dans ce troisième conflit mondial qu’annonçait W.G. Carr, en 1954, après avoir découvert l’existence de la lettre d’Albert Pike ? Nous l’ignorons, mais nous savons que cet événement géopolitique majeur doit être accompagné d’un effondrement du système financier de l’Occident.

    Autre prévision juive suspecte : celle du HaRav Nir Ben Artzi du 1er avril 2011 ! Il annonçait : « Au cours de cette nouvelle année, l’économie va s’effondrer ». Il conseillait aux juifs de quitter les Etats-Unis et de réaliser l’Alya en Eretz Israel : « Tous, partez en Israël. Vendez, ainsi vous échapperez aux pertes attendues ».
    Dans une interview publiée par le journal B’Sha’ah Tovah, il affirmait que les juifs vivant aux Etats-Unis ne pourraient plus vendre leur maison à cause de la ruine qui va survenir aux Etats-Unis. Dans le même temps, il garantit la destruction de nombreux pays, comme les pays arabes, voisins d’Israël : la Syrie, la Jordanie, l’Arabie saoudite et d’autres, ainsi que des pays lointains.

    Question : pourquoi les Attali et DSK, qui (curieusement) portent la barbe (un signe de deuil chez les juifs), nous annoncent-ils, tous, une catastrophe pour le printemps 2012 ? Ont-ils la même boule de cristal ou bénéficient-ils d’informations en provenance de familles du cartel bancaire ?

    Jean-Michel Vernochet est écrivain, journaliste, politologue et géopoliticien. Fondateur de l'association "Terre Future", ce spécialiste des crises est l'auteur de nombreux ouvrages d'analyse prospective.
    À partir de 1985 et jusqu'en 1995, parallèlement à une importante activité de communication et d’information (dans la presse écrite depuis 1979), il a été Chargé de mission au Secrétariat général du gouvernement (services du Premier Ministre). Il est par la suite, successivement, responsable des Affaires francophones et des relations internationales au Commissariat général de la langue française, puis responsable de la communication à l'Institut international d’administration publique (IIAP), enfin directeur des publications du Centre des hautes études sur l'Afrique et l'Asie modernes (CHEAM).

    À la même époque, il enseigne à l’École supérieure de journalisme (ESJ) de Paris, ses cours portent sur les manipulations de l'information et le détournement des grands médias dans le cadre de « politiques étatiques » de désinformation, un enseignement qui à l'époque, à la charnière des années 1990, apparaît comme particulièrement original dans les écoles de journalisme.

    http://www.afriqueredaction.com/article-la-mort-de-mohamed-merah-revelations-102167120.html http://www.afriqueredaction.com/article-la-mort-de-mohamed-merah-revelations-102167120.html


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  • Pierre Hillard sur l’affaire « Mohamed Merah », le Front National et le Nouvel ordre mondial

    Article placé le 24 mar 2012, par Mecanopoliss

    Entretien avec Pierre Hillard

    Mecanopolis : Compte tenu de l’hystérie collective qu’elle provoque, l’affaire « Mohamed Merah » est très difficile à aborder, car n’importe quelle prise de position qui amènerait à questionner la version officielle serait immédiatement soupçonnée d’être teintée d’antisémitisme. Néanmoins, ne pensez-vous pas qu’elle permet un pas important en direction du « choc des civilisations » qui, comme vous l’écrivez dans votre Rapport sur le Mondialisme, voudrait faire penser que «  les musulmans sont eux seuls responsables de leur déclin », et donc que « le renouveau ne peut venir que d’eux en intégrant les valeurs occidentales » ?

    Pierre Hillard : C’est Bernard Lewis qui lance pour la première fois l’expression « choc des civilisations » en 1957. L’objectif développé par les élites est de favoriser un choc entre le monde occidental progressiste, démocrate et droit de l’hommiste face à l’obscurantisme de certains courants de l’Islam. Le « bon » Islam est celui qui fait allégeance aux concepts de la modernité véhiculés par l’Occident. En fait, il faut creuser plus largement. Au même titre que nous observons une destruction du catholicisme en Occident qui voit l’Eglise éclipsée et soumise à la doxa mondialiste, l’objectif est d’aboutir au même résultat avec l’Islam. Il est intéressant de noter que les hautes autorités du judaïsme promeuvent la diffusion des lois dites noachides qui auraient été imposées selon la Tradition à Noé. Selon ces lois, sont sauvés tout ceux qui n’étant pas juifs croient en un Dieu suprême et aux sept lois noachides. En ce qui concerne les Juifs, en plus de ces lois, il y a les prescriptions de la Thora, la loi de Moïse. La finalité étant la conversion du genre humain au monothéisme, les Juifs restent le peuple élu – le peuple sacerdotal, l’Ancienne Alliance n’étant pas révoquée – dont la mission est d’éclairer les autres peuples. Les autorités halakhiques (la halakha guide la vie rituelle mais aussi le quotidien ; Il existe une variété de courants) considèrent chrétiens et musulmans comme non idolâtres en mesure d’accepter ces lois noachides. Ces sept lois sont : la justice civile, l’interdiction du blasphème, le rejet de l’idolâtrie (d’où un rejet complet du mystère de la Trinité catholique considérée comme du polythéisme, de la divinité du Christ ainsi que de la Rédemption et donc en opposition complète avec le Dépôt de la foi défendu par l’Eglise), l’interdiction de l’inceste, du meurtre, du vol, de manger de la chair découpée d’un animal vivant. Ces mesures consistent à réformer les religions sur le modèle hébraïque. Ces volontés de refonte des religions sur un modèle judaïsant, et conduisant par ricochet à la modification des tournures d’esprit, ont connu des étapes dont une particulièrement importante : la conférence de Seelisberg en Suisse en 1947. Réunissant des experts catholiques, protestants et juifs (dont Jules Isaac, l’auteur du fameux manuel d’histoire en France « le Mallet-Isaac »), les « Dix points de Seelisberg » poursuivent l’objectif d’effacer les antagonismes entre les différents courants religieux, de ne plus rabaisser le judaïsme et d’aboutir à une uniformisation de la doctrine qui ne heurte plus les lois juives. L’efficacité de ces mesures encouragées d’une manière universelle peut être illustrée par l’exemple suivant. La loi 102-14 promulguée en mars 1991 lors de la 102è session du Congrès américain appelée « Education Day » et signée par le président Bush senior reconnaît, tout en rendant hommage au mouvement loubavitch et au rabbin Menachem Mendel Schneerson, la nécessité de promouvoir les lois noachides comme socle de la société américaine[1]. Une seule phrase résume la puissance d’évocation de cette loi : « (…) nous nous tournons vers l’éducation et la charité pour réorienter le monde vers les valeurs morales et éthiques contenues dans les sept lois noachides (…) ». Bien entendu, depuis cette époque, le phénomène ne fait que s’accélérer. Nous pouvons relever le lancement pour 2014 d’un Parlement mondial des religions qui doit voir le jour à Bruxelles[2]. Cette « Tour de Babel » des religions est la conséquence logique de tous ces travaux fait en amont.

    « L’affaire « Mohamed Merah » tombe à pic en liaison avec les bouleversements politiques dans les pays arabes, les tentatives de déstabilisation de la Syrie et les tensions croissantes entre l’Iran et Israël

     

    Dans le cadre de l’élection présidentielle en France, pensez-vous que cette affaire va être un tournant dans la suite de la campagne, au détriment des questions essentielles ? Egalement, pensez-vous que l’affaire « Mohamed Merah » va permettre de promulguer des lois qui seront de nature à limiter les libertés individuelles ?

    PH : Une chose est sûre, l’affaire « Mohamed Merah » tombe à pic en liaison avec les bouleversements politiques dans les pays arabes, les tentatives de déstabilisation de la Syrie et les tensions croissantes entre l’Iran et Israël. « Agitez le peuple avant de s’en servir » comme le disait avec ironie le diplomate d’Ancien Régime Charles-Maurice de Talleyrand. En même temps, nous assistons à une montée en puissance de mesures de contrôle (lois liberticides en tout genre : sur internet, l’affaire Megaupload, …) pour parer aux menaces de ces activistes qui rendent décidemment de fiers services à l’oligarchie. Quoiqu’on en dise, l’action criminelle de Mohamed Merah est un coup pour les musulmans. Même si son acte fou et fanatique n’a rien à voir avec l’Islam en général, les peuples du monde occidental vont intérioriser ces événements consciemment ou pas comme une menace. Les conséquences psychologiques conduiront le monde occidental à se rapprocher encore plus et à « mieux comprendre » Israël dans son droit à s’affirmer au Proche-Orient. C’est le principe de l’empathie psychologiquement programmé.

    « Le Front National et leurs sites amis ne condamnent jamais le communautarisme juif en France et dans le monde ainsi que certains actes de la politique israélienne. »

     

    Dans votre Rapport sur le Mondialisme, vous démontrez que le Front National n’est pas le parti antimondialiste qu’il prétend être, notamment en citant les propos que Marine le Pen a accordé le 7 janvier 2011 au journal israélien Haaretz : « Après tout, le Front National a toujours été pro-sioniste  et a toujours défendu le droit d’Israël à exister ». Pensez-vous que le Front National va maintenant « rebondir » sur l’affaire « Mohamed Merah » ?

    PH : Le FN se prétend antimondialiste. Dans l’entretien accordé au journal israélien Haaretz, Marine le Pen tout en affirmant sa volonté de défendre les intérêts nationaux rappelle son engagement pro-sioniste. Ceci est d’un total illogisme en raison des liens étroits entre mondialisme et sionisme (cf. voir mon rapport). La mort le 4 juillet 2011 d’Otto de Habsbourg, président de l’institut mondialiste Paneurope, est révélatrice. Le FN a rendu hommage à cet homme dont les idées et les actions ont toujours été de promouvoir l’idéal mondialiste contraire aux intérêts nationaux et aux principes de la tradition. Quand par exemple Marine le Pen condamne avec raison la loi Pompidou/Giscard de janvier 1973 (mesure obligeant l’Etat à emprunter auprès du privé moyennant des intérêts prohibitifs), le FN « oublie » que Georges Pompidou était le trésorier de la « Paneurope/France dans les années 1960 et que la Paneurope organisait en 1966 à Vienne un congrès appelant à la mise en place d’une monnaie unique en présence d’un jeune ministre …. Valéry Giscard d’Estaing. Quand j’ai envoyé ces informations sur le site du Front National « Nation, Presse, Infos » en réponse à l’hommage rendu à Otto de Habsbourg, le texte a été supprimé du site en moins de 48 heures. L’humoriste Pierre Desproges aurait dit « étonnant non ! ».

    L’affaire « Mohamed Merah » va apporter du grain à moudre au FN. Ses dirigeants comme les sites favorables à ces idées (par exemple fdesouche) rappellent sans cesse les méfaits du communautarisme en France et en Europe. Ils rappellent en particulier la montée en puissance d’un communautarisme musulman. Les informations étant sourcées et vérifiables, je souscris à ces informations car en tant que patriote et défenseur de la civilisation française, je n’aime pas ce communautarisme. Cependant, là où le bât blesse, c’est que le Front National et leurs sites amis ne condamnent jamais le communautarisme juif en France et dans le monde ainsi que certains actes de la politique israélienne. A ma connaissance, il n’y a eu aucune condamnation de leur part avec la création en février 2012 d’un « Parlement juif européen ». Comme communautarisme, on ne fait pas mieux. Ce Parlement juif européen installé dans les locaux du Parlement européen déterminera l’avenir politique du vieux continent. Il serait intéressant de passer au crible le CV des 120 membres de ce Parlement. Je ne citerai qu’un cas, celui de Pierre Besnainou, président des représentants juifs français au sein de ce Parlement juif européen. On peut relever dans son CV ses liens étroits avec des politiques israéliens, son action au sein du « Fonds social juif unifié (le FSJU) » (poumon financier de la communauté juive). Il a été aussi président du Congrès juif européen (CJE, désormais dirigé par Moshe Kantor qui a été fait « Chevalier de la légion d’honneur » par le président Sarkozy en janvier 2012)[3]. Ajoutons aussi que Pierre Besnainou prône la double allégeance – « la double gratitude » selon son expression -  à la fois à l’égard de la France et à l’égard d’Israël. A tout ceux « troublés » par ce CV, je les invite à s’épanouir à la lecture de l’adresse ci-jointe[4]. J’attends de pied ferme (et je crois pour longtemps) que le Front National et leurs sites amis condamnent ce communautarisme qui ne sert en rien les intérêts civilisationnels de la France et de l’Europe.

    « Un véritable programme de déstabilisation est en cours afin de favoriser la bascule d’un monde ancien vers celui du nouvel ordre mondial. »

     

    Ne trouvez-vous pas qu’il est pour le moins schizophrène de la part du gouvernement français, qui a permis par son intervention militaire en Libye l’accession d’islamistes fondamentalistes au pouvoir, de prétendre combattre le même genre d’individu sur le territoire national ?

    PH : Nous vivons depuis longtemps dans un monde de contradiction. Pensez au lancement il y a un siècle du principe de la démocratie chrétienne, principe antinomique voulant associer la « Cité de Dieu » et la « Cité de l’homme » et qui contribue au renforcement des lois noachides. Dans la vulgate mondialiste, ces oppositions permettent de faire progresser la cause dans un cadre appelé « la gestion des contraires ». Actuellement, nous assistons à l’arrivée au pouvoir de fondamentalistes dans de nombreux pays arabes. En même temps, ces fondamentalistes sont utiles à la cause mondialiste en raison du principe d’opposition qui favorise la mise en pratique de mesures liberticides, de décisions économiques et militaires en France, en Europe, aux Etats-Unis et dans le monde qu’on ne pourrait pas prendre si l’ennemi n’existait pas (relire « 1984 » d’Orwell). L’action de l’Occident en Libye a ouvert une porte conduisant à la fragmentation de ce pays avec la proclamation de l’autonomie de la Cyrénaïque riche en pétrole favorisant les rivalités en tout genre et la politique de fragmentation. Le mal engendre le mal permettant l’accélération dans la réalisation d’objectifs que certains qualifieraient de messianiques. J’avais dénoncé cette politique de balkanisation de ces Etats musulmans ainsi que la volonté de confrontation entre l’Occident et le monde musulman dans mes livres (« La décomposition des nations européennes » et « La marche irrésistible du nouvel ordre mondial »). Il suffit de relire les textes d’Oded Ynon en 1982, fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères israélien, ou encore ceux de Richard Perle en 1996 (voir mon Rapport sur le Mondialisme) pour se rendre compte qu’un véritable programme de déstabilisation est en cours afin de favoriser la bascule d’un monde ancien vers celui prétendu glorieux …. le nouvel ordre mondial. Crise du monde musulman, volonté de la part des élites juives de favoriser les lois noachides, crise économico-financière avec en particulier l’injection de plus de 1000 milliards d’euros de la BCE aux banques européennes constituent un cocktail détonnant et dévastateur qui placent l’humanité au pied du mur … des lamentations.

    Pierre Hillard pour Mecanopolis, le 23 mars 2012

    Pierre Hillard est docteur en science politique et essayiste français. Il a fait des études d’histoire, de sciences politiques et d’études stratégiques. Spécialiste du « mondialisme », il est notamment l’auteur de Minorités et régionalismes dans l’Europe fédérale des régions (2004), de La Décomposition des nations européennes : de l’union euro-atlantique à l’État mondial (2005), et de La Marche irrésistible du nouvel ordre mondial (2007).


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