• Les Etats-Unis veulent-ils « raser » l’Iran ?

     

    voir aussi : Solution finale contre l’Iran ? La prochaine guerre mondiale débutera en Iran ? Une armada de navires américains et israéliens se dirigent vers l’Iran Transfert de munitions en Israël

    Nul ne sait où nous en sommes dans le temps. D’après Philippe Dessertine, financiariste et auteur du livre sur le monde qui s’en va en guerre mais ne sait quand reviendra, nous serions en 1937. Ou alors en 1940, année de la guerre éclair menée par les nazis, suivie de la débâcle française. C’est en effet une débâcle, mais cette fois en 2010. Bienvenue à bord du paquebot France. La croisière ne s’amuse plus du tout. Du jamais vu, un président convoquant une réunion d’urgence après une défaite sportive. Emmanuel Petit et Jean-François Lamour nous ont bien fait rire, en suggérant d’oublier les Bleus parce que les Français ont des préoccupations plus essentielles par ces temps de crise. La leçon de cette note d’humour caustique est criante de vérité : la France qui gagne doit nous faire oublier la crise, alors que la France en crise, ça doit nous faire oublier la France qui perd. Soyons rassurés, le président Sarkozy a pris en main cette affaire de la plus haute importance au point de nous faire oublier les fiançailles du prince de Monaco, autre événement d’ampleur planétaire. En chose est sûre, il y a un capitaine sur le navire France, qui, même s’il s’occupe trop de cette affaire des Bleus, prend aussi acte du climat délétère dans notre pays bientôt géré à la sauce de l’austérité, annoncée à la rentrée pour ne pas gâcher les vacances. Conscient du mécontentement national, Sarkozy s’apprête à supprimer la garden party. C’est purement symbolique. Le train de vie des ministres n’en sera pas affecté mais on épargnera au moins au public la vue de ces 7000 commensaux arpentant les jardins de l’Elysée, flûte de champagne à la main. N’allons pas vite en besogne. Sarkozy n’est pas devenu tout d’un coup un modèle de vertu. Il a juste pris mesure du malaise et se sert de cette suppression d’une agape présidentielle comme d’un fusible social. <o:p></o:p><o:p>
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    Pendant ce temps, à l’insu du grand public, des manœuvres militaires inquiétantes se déroulent quelque part au Moyen Orient. Mais pourquoi en faire état. Les bons Français n’ont pas vocation à s’intéresser à l’international et d’ailleurs, l’émission Et pourtant elle tourne vient d’être supprimée de la grille de France Inter. Mais Agoravox n’étant pas sous la coupe de Philippe Val, on s’autorisera à parler des dernières nouvelles du front en Iran. D’après certaines sources sûres du Web, et la confirmation par Haaretz, l’Egypte aurait laissé passer par le canal de Suez une flottille, doux euphémisme, de douze navires de guerre parmi lesquels une corvette israélienne et le porte-avions Truman. Et comme on se doit de bien accueillir un invité de marque, les forces de l’ordre égyptiennes ont déployé un cordon de sécurité policière autour du convoi. Le Truman porte bien son nom puisqu’il est l’un des 11 porte-avions géants de la flotte américaine, autrement dit les plus gros navires de guerre parcourant les mers et dont la construction fut décidée en 1948 par Truman lui-même. Avec 333 mètres de long, les porte-avions américains dépassent de beaucoup les 261 mètres de notre unique porte-avions le Charles de Gaulle, seulement 40 000 tonnes contre 80 000 et plus pour les Américains. Du coup, ce sont trois porte-avions géants américains qui se retrouveraient prêts pour une croisière pas amusante dans le golfe persique. A noter que l’opposition parlementaire égyptienne s’est offusquée de ce « prêt » de ses eaux territoriales afin de laisser passer ce convoi aux intentions pas vraiment pacifiques. Il se dit même qu’un sous-marin israélien chargé de missile nucléaire serait de la partie. <o:p></o:p><o:p>
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    A cet événement s’ajoute une autre information. Près de 400 engins de la class Blu bombs ont été acheminés sur la base américaine située sur l’atoll Diego Garcia dans l’Océan Indien. Ces bombes sont carrément les Rolls du pilonnage aérien. Elles ont été utilisées lors de la guerre en Irak en 2003. Elles sont guidées par laser et leur composition explosive est adaptée pour percer des mètres de béton et donc, de mettre à mal des installations protégées comme par exemple des centrifugeuse à uranium qu’on trouve par exemple en Iran. Ces instruments de bombardement peuvent être embarqués sur le fameux Northrop B-2, le plus sophistiqué des avions bombardiers, rayon d’action, 11 000 kilomètres, altitude, 15 000 mètres, coût du programme estimé à 50 milliards de dollars, soit l’équivalent d’une dizaine de porte-avions. La base Diego Garcia justement, possède un dispositif amovible permettant d’accueillir ce type d’avion. Un mot sur cette base, qui appartient officiellement à la Grande-Bretagne, laquelle, en fidèle partenaire des USA, lui a concédé un bail en 1966, actuellement reconduit jusqu’en 2016. Une base qui s’est trouvée une nouvelle vocation depuis les guerres menées en Irak et en Afghanistan. <o:p></o:p><o:p>
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    Du coup, les amis britanniques se posent des questions sur ces mouvements de navires et ces déplacements d’armements. Dan Plesh, directeur d’un institut d’études stratégiques à Londres, accessoirement ex-fondateur du festival de Glastonbury, s’exprime dans ces termes qui ne connaissent pas la langue de bois « Les Etats-Unis auraient planifié la destruction de l’Iran avec un armement capable de détruire en quelques heures 10 000 cibles ». En 2009, Ian Davis a fondé le Nato Watch, institut indépendant voué à analyser le rôle de l’Otan et si possible, d’œuvrer afin de prévenir des conflits. Lui aussi s’inquiète, suggérant de demander expressément aux Américains de clarifier d’une part le déplacement de ces bombes et d’autre part d’informer le Foreign Office de l’usage de la base Diego Garcia dans un éventuel conflit avec l’Iran. Ce qu’on peut comprendre puisque les Britanniques sont chez eux, même s’ils louent l’atoll à des fins géopolitiques. A vue de nez, sans connaître le droit international, on pourrait imaginer que la Grande Bretagne s’oppose à l’utilisation de son île pour une opération visant à « raser » l’Iran. Pour finir, le pacifiste écossais Alan Mackinnon compare la situation actuelle à celle vécue avant l’offensive américaine en Irak. On se souvient en effet, que lors de la discussion de la guerre à l’ONU, les troupes américaines étaient déjà prêtes sur le terrain, et même bien avant ce mémorable 14 février 2003 où notre compatriote et néanmoins ministre Villepin fut applaudi par l’assemblée des nations unies.<o:p></o:p><o:p>
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    Il serait temps que nos diplomates s’inquiètent des intentions américaines, au lieu de sonder l’image de la France acquise après la pitoyable prestation des Bleus. Vigilants il faut l’être, même si nombre de facteurs laissent penser à ce qui reste une intimidation pour l’instant car si les Etats-Unis veulent agir en restant dans le concert des nations, il leur faudra passer par l’ONU et cette fois, ils risquent d’avoir en face non seulement les opposants historiques mais aussi les Britanniques qui, à ce qui se raconte dans les coulisses diplomatiques, n’auraient plus la cote auprès de l’administration Obama et réciproquement. Alors qu’aux States, un général américain semble troubler les relations entre la Maison Blanche et l’Etat-major en opération sur le théâtre afghan. C’est pour le moins obscur que tout ce cirque, à la fois médiatique puis en coulisse, ces bombes qui se baladent, ces navires qui croisent près de l’Iran. Un député français aura-t-il l’audace de poser une question sur cette situation qui mérite d’être examinée et révélée aux Français, même si les vacances approchent. Quant à savoir ce qui se trame réellement, c’est une autre affaire. N’allons pas trop vite en besogne. Entre les manœuvres stratégiques et les démonstrations médiatiques, il y a un schisme irrésolu. N’oublions pas cependant cette année 2002 avec ces GI déplacés sur le terrain avant la grande offensive. J’ai oublié une chose. En cette période de crise, les Etats-Unis n’ont pas vraiment intérêt à pilonner l’Iran au risque de favoriser une flambée du baril de pétrole dont l’Iran est un producteur important mais au vu des chiffres, les 2000 barils exportés par l’Iran pourraient être compensés sans problème par une augmentation de l’extraction décidée par les pays producteurs. <o:p></o:p><o:p></o:p>

    par Bernard Dugué (son site) jeudi 24 juin 2010


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  • Solution finale contre l’Iran ?

     

    Le Tam-tam assourdissant de la Défaite de la Musique étouffe les Tambours de la Domination qui battent le rappel pour la guerre qui vient.

    Une invincible Armada est en marche pour une attaque contre l’Iran. Une puissante force navale et aéronavale, comprenant 15 destroyers, deux porte-avions ainsi que des sous-marins à propulsion nucléaire, dont trois sous-marins israéliens armés de missiles nucléaires, vogue vers la mer Rouge, itinéraire le plus direct vers le golfe Persique depuis la Méditerranée. « L’objectif serait d’acheminer des troupes, des munitions et des véhicules blindés, dans le cadre d’ultimes préparatifs avant d’engager un conflit militaire avec l’Iran. » Mecanopolis 20 juin 2010 Qui donne ces précisions « plusieurs milliers de soldats égyptiens ont été déployés le long du canal de Suez, de sorte à veiller à la « sécurité du passage des navires ». « Le trafic dans le canal a été interrompu pendant plusieurs heures pour permettre le passage des navires de guerres, de même que la totalité des activités de pêche dans la zone ont été arrêtées ainsi que la circulation sur les ponts au-dessus du canal. » Bien évidemment « Aucun média occidental n’a pour l’heure relayé ces informations » qui font pourtant les gros titres de la presse israélienne.

    À l’heure actuelle, six de ces navires de guerre se trouvent déjà dans le Golfe Persique, ainsi, dès mercredi, tous le dispositif sera opérationnel sur ce nouveau Theatrum Belli. La base navale géante de Diego-Garcia qui accueille les bombardiers géants américains est en état d’alerte maximale. Même lors de la guerre contre le Japon au cours de la seconde boucherie, jamais les USA n’avait aligné une telle armada avec une puissance de feu capable d’anéantir toutes les infrastructures de l’Iran en moins d’une heure.

    Tout est donc en place pour la mise à mort de la Perse, par une frappe nucléaire israélienne vengeresse, un Holocauste nucléaire mais cascher : c’est sans doute pour ça que dans l’Israël, depuis quelques temps, on sécréte de la Mémoire-de-l’Holocauste-Nazi, en quantité double ou triple. À dater de ce moment tous les autres non-événements, fouteballe et dîners de cochons, vont nous sembler dérisoires. Allons nous organiser la résistance derrière nos écrans de fumée d’ordinateurs ? Quelle amère ironie. D’ailleurs le projet de loi du sénateur Joe Lieberman visant à donner au président américain Barack Obama tout pouvoir de fermer des pans entiers d’Internet en « période d’état d’urgence », prendrait tout son sens de restriction encore et encore, du peu de liberté qui nous restait : la liberté de l’Impuissance vociférant.

    Et pourtant, l’Iran ne possède aucune capacité connue en matière d’armes nucléaires, a signé le traité de non prolifération des armes nucléaires. Pourtant, 16 agences de renseignements américaines avaient déjà conclu que l’Iran n’a pas de programme d’armes nucléaires, et n’en a pas depuis au moins cinq ans. Le Conseil de sécurité de l’ONU n’en a cure, le conseil de Sécurité qui refusa catégoriquement d’adopter la plus infime motion condamnant l’Israël pour l’attaque sur la Flottille de la Liberté pour Gaza, dans les eaux internationales, a voté le 9 juin, une quatrième série de très dures sanctions contre la République islamique d’Iran, dont un embargo sur les armes, qui équivaut à un feu vert pour une intervention militaire. Aussitôt, depuis sa Maison Blanche, l’idole des Jeunes, monsieur Obama, drapé dans le linceul tout blanc de son Nobel de la Paix, a pris un accent martial pour juger que cette résolution, permettrait enfin « d’adopter les sanctions les plus sévères auxquelles le gouvernement Iranien n’a jamais été encore confronté » et qu‘il se fait fort d’envoyer un message « sans équivoque » à Téhéran, sur « l’engagement de la communauté internationale pour stopper la propagation des armes nucléaires . » Comme de bien entendu, l’Egypte de Moubarak et les Emirs Saoudiens marchent main dans la main avec les Américains et Israël.

    L’Egypte est cette putain qui bloque les vivres pour les gazouis, mais ouvre largement son canal pour le passage de l’Armada des affameurs. Il y a pire, l’Iran condamnée par l’ONU, risque de se trouver tragiquement seule, face à l’Ennemi, car abandonnée aussi par la Russie et la Chine ! En effet la Fédération des maffieux de Russie et la République populaire des capitalistes de Chine, ont cédé aux pressions américaines et ont voté en faveur de la résolution ! Nos admirateurs du pouvoir actuel en Russie, avec son nationalisme de pacotille, vont rapidement déchanter, en constatant les limites de la Résistance du Gouvernement de Poutine et Medvevev. Qui ont déjà laissé transiter, je le rappelle, par le territoire russe des convois d’armes américains à destination de l’Afghanistan. Juste après les évènements en Géorgie : preuve qu’ils ne sont vraiment pas rancuniers.

    La Chine et la Russie sont des « tigres de papier ». Les ploutocraties de Chine et de Russie sont homogènes au nouvel ordre mondial, et les intérêts supérieurs du Capital, qu’ils servent tous, ont de ces sortes d’exigences "coopératives" ! Limites de la vision dite « géopolitique », qui fait se mouvoir les « grandes puissances » comme des pièces intangibles sur un échiquier éternel, en vertu d’un jeu aux régles immuables, gravées une fois pour toutes dans le Marbre de Clio. Or il n’y a pas de puissances en-soi, il y a des classes ou des cliques dominantes, et qui organisent leur politique selon leurs besoins en tant que formations sociales.

    Chez nous, ici, (chez eux plutôt), en Hexagonie, dans l’Israël-France, telle est la signification véritable de la Kouchnerisation des affaires étrangères à la France, par le gouvernement des putes soumises du Fouquet’s. "La résolution du Conseil de Sécurité attaque directement au cœur même de la structure des alliances militaires, en empêchant la Russie et la Chine de vendre des armes stratégiques et conventionnelles et des technologies militaires à leur allié de facto." En signant, ils ont entériné leur rôle stratégique de deuxième ordre, et montré la limite de leur résitance de puissances mondiales rivales aux USA, sur l’échiquier géopolitique eurasien. "Immédiatement après l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité le 9 juin, plusieurs reportages de la presse russe ont indiqué que la vente des missiles russes S-300 à l’Iran serait gelée." Du coup la Russie va se trouver commercialement contrainte de vendre son matériel militaire à des pays situés dans l’orbite US-OTAN. Or, sans l’aide militaire russe, l’Iran devient une proie facile. Ce qui ne signifie pas que les choses pourront se passer aisément. L’Iran, 73 millions d’habitants, avec son histoire qui couvre des milliers d’années, est une composante organique de la stabilité mondiale. Et, quelle que soit sa puissance, l’impérialisme israélo-américain ne peut s’affranchir des lois de l’Histoire et briser une puissance de cette taille, sans éprouver dangeureusement l’ossature des rapports de forces mondiaux. Où va-t-on ? Vers la Guerre sans fin, promise par Bush ?

    félix Niesche

    son site


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  • La prochaine guerre mondiale débutera en Iran ?

     
    note Webrunner : notez au début de la video le nom des "chercheurs" de cette étude.
     
       

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  • Une armada de navires américains et israéliens se dirigent vers l’Iran


    Douze navires de guerre américains et israéliens, dont deux porte-avions, ont franchi le Canal de Suez vendredi et se dirigent vers la mer Rouge, itinéraire le plus direct vers le golfe Persique depuis la méditerranée. L’objectif serait d’acheminer des troupes, des munitions et des véhicules blindés, dans cadre d’ultimes préparatifs avant d’engager un conflit militaire avec l’Iran.

    Aucun média occidental n’a pour l’heure relayé cette information, pourtant confirmée par le journal israélien haaretz qui indique que plusieurs milliers de soldats égyptiens ont été déployés le long du canal de Suez, de sorte à veiller à la « sécurité du passage des navires ».

    Selon la version anglaise du quotidien hébreu Yedioth Ahronoth, le trafic dans le canal a été interrompu pendant plusieurs heures pour permettre le passage des navires de guerres, de même que la totalité des activités de pêche dans la zone ont été arrêtées ainsi que la circulation sur les ponts au-dessus du canal. Le Yedioth ajoute, en citant le général égyptien Amin Radi, qu’Israël « ne désire une guerre avec l’Iran que pour rester l’unique puissance nucléaire de la région ».

    Des membres de l’opposition égyptienne ont critiqué le gouvernement Moubarak pour sa coopération avec les États-Unis et les forces israéliennes, et permettre le passage de ces navires dans les eaux territoriales égyptiennes.

    Des députés du parti politique des Frères Musulmans ont également indiqués qu’ils considéraient l’événement comme une allégeance de plus du président Hosni Moubarak envers l’État juif et les États-Unis, et que la participation égyptienne à ces préparatifs de guerre étaient « un scandale international ». Ces députés ont encore ajouté qu’ils ne comptaient pas « s’asseoir les bras croisés » pendant que « le pays collabore a une guerre contre l’Iran ».

    Le 12 juin dernier, le Sunday times avait révélé qu’Israël avait la permission de l’Arabie saoudite d’utiliser son espace aérien pour attaquer l’Iran. « Dans la semaine qui a suivit les nouvelles sanctions imposée par le Conseil de sécurité de l’ONU à Téhéran, Riyad a accepté de permettre à Israël d’utiliser un couloir étroit de son espace aérien dans le nord du pays pour raccourcir la distance pour un bombardement de l’Iran », indique le journal. Une information catégoriquement démentiedeux jours plus tard par l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Royaume-Uni, le Prince Mohammed ben Nawaf.

    Interrogé par le Teheran Times, le ministre de la Défense iranienne, Ahmad Vahidi, a indiqué que « Les Américains nous ont dit qu’ils allaient utiliser toutes les options contre l’Iran, nous vous annonçons que nous allons, nous aussi, utiliser toutes les options pour nous défendre ».
    mecanopolis


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  • Transfert de munitions en Israël

    par Manlio Dinucci pour Il Manifesto

    La Maison-Blanche ne cesse d’accroître ses pressions contre l’Iran pour l’obliger à coopérer en Afghanistan et en Irak. Alors que le départment d’Etat a initié un début de blocus anti-iranien au moyen de la résolution 1929, le Pentagone transfère des munitions en Israël et ouvre des couloirs aériens pour donner à Tsahal la possibilité de frapper l’économie iranienne. Téhéran cèdera t-il sous la menace ?

    L’Arabie Saoudite ne permettrait pas aux bombardiers israéliens de traverser leur espace aérien pour frapper les sites nucléaires iraniens : c’est ce qu’a déclaré le prince Mohammed Bin Nawaf, envoyé de Riyadh à Londres, démentant la nouvelle donnée par le Times. L’alarme est donc stoppée ? Rien n’est moins sûr. Personne à Washington n’a démenti l’information, venant du Pentagone, que une attaque israélienne contre des sites nucléaires iraniens a été « planifiée en accord avec le département d’Etat états-unien », et qu’un autre corridor aérien est prévu, surtout pour l’attaque contre Bushehr, à travers la Jordanie, l’Irak et le Koweït. Mais au-delà des mots ce sont les faits qui démontrent que les préparatifs d’une possible attaque contre l’Iran s’intensifient.

    la bombe GBU-31 JDAM (Joint Direct Attack Munition)

    Le ministre de la Défense Ehud Barak, en visite à Washington, a obtenu d’autres grosses fournitures militaires, en particulier des bombes Jdam de la société états-unienne Boeing. Ce sont des bombes à forte potentialité qui, avec l’ajout d’une nouvelle section de queue à guidage GPS, peuvent être lancées à plus de 60 kms de l’objectif sur lequel elles se dirigent automatiquement. Récemment elles ont aussi été dotées d’un système à direction laser, qui les rend encore plus précises. Elles ont été utilisées, écrit le journal israélien Haaretz, durant la deuxième guerre du Liban, en 2006, et dans l’opération Plomb durci à Gaza en 2008.

    Barak a en outre demandé à Washington d’augmenter de 50 % les « dépôts d’urgence » que l’armée états-unienne a constitués en Israël en décembre dernier, sur décision de l’administration Obama. Comme le rapporte Haaretz, ces dépôts contiennent des missiles, bombes, munitions pour l’aviation, véhicules blindés et autres armements, qui sont catalogués au moment de leur arrivée pour assurer un « accès facile et rapide du côté israélien ». A coup sûr, même si ça n’est pas dit, une partie des armements destinés aux « dépôts d’urgence » arrive de Camp Darby, la base logistique de la US Army, (en Italie, entre Pise -aéroport civil et militaire, personnel exclusivement militaire dans la tour de contrôle- et Livourne, port marchand, NdT) : depuis longtemps déjà, d‘après le Global Security, la 31ème Escadre d’approvisionnement de la base est responsable aussi des dépôts situés en Israël, sorte de succursale de Camp Darby qui a approvisionné les forces israéliennes pour ses attaques contre le Liban et Gaza.

    des bombes Blu-117/B Penetrator

    Parmi les munitions que les USA fournissent à Israël, se trouvent les « ogives lourdes pénétrantes », comme les Blu-117 d’une tonne, adaptées à l‘attaque contre les bunkers iraniens. Ces armes mêmes qui depuis des mois se sont accumulées dans la base états-unienne de Diego Garcia, dans l’Océan Indien, où ont été transférés les bombardiers B-2 capables de franchir les défenses anti-aériennes. Selon Dan Plesh, directeur du Centre d’études internationales de l’Université de Londres, « les bombardiers USA sont déjà prêts à détruire 10 000 objectifs en Iran en quelques heures ». Et, derrière ses déclarations lénifiantes, l’Arabie Saoudite est en train de potentialiser ses 150 chasseurs-bombardiers F-15 fournis par Boeing, avec les technologies les plus avancées qui les rendent plus efficaces dans les attaques nocturnes et pleinement inter opérationnelles avec les forces aériennes états-uniennes.

    Manlio Dinucci est géographe et géopolitologue. Derniers ouvrages publiés : Geograficamente. Per la Scuola media (3 vol.), Zanichelli (2008) ; Escalation. Anatomia della guerra infinita, DeriveApprodi (2005).

    Source : Réseau Voltaire


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  • Le gouvernement iranien déplace ses ministères

    Dépêches :: Jeudi, 6 mai 2010 ::

    Le gouvernement iranien a annoncé un vaste programme de décentralisation de ministères et d’agences nationales. 220 000 fonctionnaires sont appelés à se déplacer de la capitale vers les provinces et pourraient bénéficier de primes de délocalisation allant de 25 à 50 % de leur salaire. Ce sont au total 5 millions de personnes qui devraient déménager.

    Officiellement, ce gigantesque chantier vise à mieux répartir l’emploi public et les responsabilités dans le pays ainsi qu’à limiter les risques liés aux tremblements de terre. Officieusement, il s’agit de prévenir une paralysie du pays en cas de bombardement de la capitale par Israël ou les Etats-Unis et de réduire la vulnérabilité du pays.


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  • Sanctions contre l’Iran: une erreur pour la Turquie, une avancée pour Israël

    Sanctionner à nouveau l’Iran pour son programme nucléaire est une erreur selon Ankara. La Turquie et le Brésil, qui ont signé un accord d‘échange de combustible nucléaire iranien avec Téhéran il y a trois semaines, ont voté contre la résolution du conseil de sécurité de l’ONU.

    L’accord de Téhéran, qui reprend en partie l’offre avancée en octobre par l’Agence internationale de l‘énergie atomique, prévoit le transfert à l‘étranger de 1.200 kg d’uranium iranien faiblement enrichi en échange de combustible nucléaire.

    En privant l’Iran de la majeure partie de son stock d’uranium, le projet de l’AIEA aurait permis de dissiper les soupçons suscités par son propre programme d’enrichissement.

    Le texte approuvé à Téhéran n’a toutefois pas convaincu les Occidentaux. Les Etats-Unis ont ainsi dénoncé une tentative de dernière minute de la part de l’Iran pour écarter le spectre de nouvelles sanctions.

    Le Premier ministre turc s’est directement adressé aux occidentaux à l’occasion d’un forum diplomatique et économique turco-arabe à Istanbul:

    “Si l’Iran n’avait pas tenu sa promesse, vous auriez pu avoir cette démarche. Vous avez demandé dix mois à l’Iran. L’Iran a accepté et alors qu’un processus vient de débuter, vous bloquez ce processus avec des sanctions. Nous ne voulons pas être complice d’un telle erreur, parce que l’histoire ne nous le pardonnera pas. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de ne pas nous renier, cela aurait été un acte déshonorant”.

    A l’inverse, Israël estime que le vote du conseil de sécurité de l’ONU contre le programme nucléaire iranien est un pas important, mais qu’il ne va pas assez loin. C’est ce qu’expliquait le porte-parole du ministères israéliens des affaires étrangères ce matin:

    “Ce qu’il faut à présent, c’est que la communauté internationale agisse avec détermination pour imposer des sanctions plus spécifiques, des sanctions dirigées contre des secteurs précis, des sanctions plus ciblées et cela peut être fait à différents niveaux sur la scène internationale ou à un niveau national, Etat par Etat.”

    Et la Russie vient de prendre ce chemin. Le Kremlin a décidé de geler un contrat de livraison de missiles S-300. A plusieurs reprises, les Etats-Unis et Israël avaient exhorté la Russie à ne pas vendre de telles armes à Téhéran.


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  • Nucléaire : encore une punition pour l'Iran

    La résolution du Conseil de sécurité ¯ adoptée par 12 voix sur 15, dont celles de la Chine et la Russie ¯ élargit la liste des personnes et entreprises qui ne pourront plus voyager à l'étranger et dont les avoirs doivent être gelés. Du classique. Téhéran ne pourra plus investir dans des domaines sensibles, comme les mines d'uranium.

    Ce qui est vraiment nouveau, c'est le feu vert de l'Onu à l'inspection des navires iraniens en haute mer, annonciateur d'accrochages.

    Enfin, l'Onu impose un embargo sur les ventes à l'Iran de chars, de missiles, ou d'hélicoptères.

    Mahmoud Ahmadinejad les a rejetées immédiatement en déclarant qu'elles étaient "bonnes pour la poubelle".


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  • L'Iran envoie 2 bateaux d'aide à Gaza

    Sa Marine prête à escorter les flottilles


     

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    L'Iran envoie 2 bateaux d'aide à Gaza, Sa Marine prête à escorter 
les flottilles
    Le croissant rouge iranien va envoyer deux bateaux d'aide humanitaire à Gaza "à la fin de la semaine", c'est ce qu'a indiqué, ce lundi, un responsable de l'organisation caritative cité par l'agence officielle IRNA.
     

    "L'un des bateaux transportera les dons de la population (iranienne), pour l'essentiel des médicaments et de la nourriture, et l'autre des volontaires humanitaires du croissant rouge", a précisé le directeur international du croissant rouge iranien, Abdolrauf Adibzadeh, à IRNA. Selon Adibzadeh "les deux bateaux partiront à la fin de la semaine".
      
    "Les volontaires qui veulent aller à Gaza et aider le peuple opprimé de Palestine occupée peuvent s'enregistrer sur le site du croissant rouge", a-t-il dit, soulignant que cette décision avait été prise après des réunions avec les Affaires étrangères et le secrétaire du "comité iranien de défense du peuple palestinien".
     
     
    "Il avait initialement été décidé d'envoyer les bateaux (débarquer l'aide) dans un pays intermédiaire, mais le croissant rouge a finalement décidé de les envoyer directement vers Gaza", a-t-il ajouté sans préciser les motifs de ce changement.
     
    La décision iranienne a été annoncée une semaine après l'arraisonnement d'une flottille d'aide humanitaire par l'armée d'occupation israélienne dans les eaux internationales au large de l'enclave palestinienne de Gaza. Neuf activistes turcs ont été tués dans le raid condamné par la communauté internationale.

    Dimanche, le représentant du guide suprême au sein des Gardiens de la révolution, a en outre révélé que les forces navales des Gardiens de la révolution, sont totalement prêtes à servir d'escorte pour des flottilles d'aide destinée à Gaza si l'ayatollah Ali Khamenei en donne l'ordre.
     
    M.Ali Chirazi a précisé  que "les forces navales des Gardiens de la révolution sont entièrement prêtes à prendre des mesures pratiques pour escorter les flottilles de la liberté et de la paix transportant de l'aide humanitaire venue du monde entier pour le peuple opprimé de Gaza, en faisant usage de leurs capacités et de leurs équipements".



    http://www.almanar.com.lb http://www.almanar.com.lb


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  • Echec au Roi


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    L'Iran, la Turquie et le Brésil ont signé, hier, un accord selon lequel Téhéran accepte d'entreposerhors de ses frontières son uranium faiblement enrichi.

    Rompus depuis des siècles aux raffinements les plus extrêmes de l'art diplomatique, les négociateurs iraniens viennent, hier, de marquer un point redoutable dans la crise qui les oppose aux grandes puissances nucléaires. En apparence, tout le monde devrait se réjouir. Téhéran accepte d'entreposer 1 200 kg d'uranium faiblement enrichi (3,5 %) en Turquie, en échange de 120 kg d'uranium hautement enrichi (20 %) destinés au réacteur de recherche de Téhéran et à ses utilisations civiles.

    Cet accord a été obtenu grâce à la médiation du président brésilien Lula et du Premier ministre turc Erdogan, tous deux satisfaits, hier, de lever les bras à l'unisson avec Mahmoud Ahmadinejad.

    Un vrai coup politique

    Par son contenu, l'accord semble reprendre les principales modalités qui avaient été proposées, en octobre, par le groupe de Vienne (États-Unis, Russie, France), même si le combustible devait initialement transiter en Russie et en France et non en Turquie.

    Cet accord ne portait pas, proprement dit, sur le volet militaire du contentieux, mais il avait un double but : réduire le stock de combustible dont dispose le régime iranien et lui donner l'occasion de répondre à la politique de la main tendue d'Obama.

    L'Iran avait refusé, invoquant un problème de confiance. Ce refus avait incité la Russie et la Chine, hostiles foncièrement à un isolement de Téhéran, à reprendre les négociations sur de nouvelles sanctions contre l'Iran.

    En signant hier un accord avec deux puissances respectables comme le Brésil et la Turquie, le régime iranien vient de faire « un vrai coup politique », estime Bruno Tertrais, de la Fondation pour la recherche stratégique et bon connaisseur du dossier.

    Alors qu'à l'Onu on négocie de nouvelles sanctions et que l'Iran risque l'isolement dans le cadre des discussions en cours sur le Traité de non-prolifération, Téhéran abat une carte diplomatique lui permettant une nouvelle fois de temporiser et qui a de bonnes chances de diviser le camp des pro-sanctions.

    Si tout le monde attend de lire le texte de l'accord, que les parties signataires vont envoyer dans les prochains jours à l'AIEA, l'initiative turco-brésilienne est une mauvaise nouvelle pour les tenants de la ligne dure. Dont Paris. « Ne nous leurrons pas », affirmait hier le porte-parole du quai d'Orsay, Bernard Valero, qui estime que cela ne règle en rien le problème « posé par le programme nucléaire iranien ».  

    « Cela complique la position diplomatique de la France », estime Jean-Marie Collin, spécialiste du dossier nucléaire. L'Europe est out. Moscou et Pékin pourraient être tentées de freiner de nouveau. Sceptiques, les États-Unis annoncent qu'ils vont « consulter largement » dans les prochains jours. Pour eux, l'accord ne change « rien aux démarches entreprises pour que l'Iran respecte ses engagements ». Ce qui « inclut des sanctions ».

    « Les Iraniens maîtrisent le calendrier diplomatique aussi bien que le calendrier judiciaire français », relève, ironique, Bruno Tertrais.

     

    Laurent MARCHAND.

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  • Reiss: les affirmations d’un ex-DGSE

    Par Hélène Favier-lexpress.fr

    Publié le 17 Mai 2010 à 10h14 Mis à jour le 17 Mai 2010

    Pour Pierre Siramy, la jeune Française informait la France sur ce qu’il se passait en Iran.

    "Ce que je dis clairement, c’est que Clotilde Reiss a travaillé, beaucoup, pour la France", a lancé lundi sur Europe 1 Pierre Siramy. Selon cet ancien sous directeur de la direction générale de la sécurité extérieure (la DGSE), la jeune chercheuse collectait donc des informations en Iran au profit des services de renseignements français.

    "Immatriculée à la DGSE" ?

    "Ce n’est pas une espionne. C’est un contact de notre représentant. Concrètement, elle faisait des rapports sur des éléments d’ambiance sur le pays dans lequel elle était", a précisé Pierre Sirmay qui avait pourtant expliqué, dimanche sur LCI, que la jeune femme de 24 ans "était immatriculée à la DGSE" .

     

    Pour mémoire, voir aussi : La communauté juive d'Iran 

    < >
       

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  • Israël/ Iran : risques d’embrasement

    En visite officielle en France, le premier ministre Turc a une nouvelle fois fustigé Israël le qualifiant de "principale menace pour la paix régionale". Cette nouvelle sortie du dirigeant Turc contre Israël vient confirmer le fait que le Moyen-Orient, principale caisse de résonance des conflits d’intérêts entre les grandes puissances, fait l’objet désormais d’un bouleversement sans précédent et risqué des rapports de forces entre Israël, l’Iran et <st1:personname productid="la Turquie." w:st="on">la Turquie. Analyse.</st1:personname>

    <st1:personname productid="la Turquie" w:st="on">La Turquie</st1:personname>, pays allié traditionnel d’Israël qui n’est toujours pas le bienvenu dans l’UE, n’a pas cessé ces dernières années de multiplier les tentatives pour apaiser les tensions dans un Moyen-Orient en pleine mutation (intermédiation en 2008 pour le règlement des différends Israéliens-Syriens, offre de bons offices pour aider à dénouer le dossier nucléaire Iranien en 2009). Or, le moins que l’on puisse dire c’est que, jusqu’à présent, ces tentatives sont restées vaines et que le gouvernement d’Erdogan, malgré toute sa témérité, n’arrive toujours pas à influer sur une situation régionale explosive qui pourrait dégénérer à tout moment et menacer les intérêts propres de <st1:personname productid="la Turquie." w:st="on">la Turquie.</st1:personname><o:p></o:p>

    Benjamin Netanyahu qui a évidemment déploré les déclarations d’Erdogan a affirmé qu’Israël était intéressé à "entretenir de bonnes relations avec <st1:personname productid="la Turquie" w:st="on">la Turquie</st1:personname> ». « Je regrette qu’Erdogan choisisse tout le temps d’attaquer Israël" a ajouté Netanyahu, lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de sa première année à la tête de la coalition gouvernementale au pouvoir. Il n’en demeure pas moins que derrière la tendance plutôt apaisante des réactions Israéliennes officielles, et de l’avis de nombreux responsables et observateurs politiques y compris en Israël, la persistance de la dégradation des relations politiques entre Ankara et Tel-Aviv révèle l’incapacité du cabinet Netanyahu à inverser la donne face à l’Iran.<o:p></o:p>

    D’une part, l’acharnement du gouvernement turc à dénoncer la politique d’Israël en Palestine et dans la région ne manque pas d’aggraver l’isolement du cabinet Netanyahu au moment où l’administration Obama continue à privilégier le dialogue avec l’Iran et à s’opposer à toutes frappes unilatérales d’Israël des installations nucléaires Iraniennes (ceci explique-t-il peut être cela ?).<o:p></o:p>

    D’autre part, la nouvelle attitude Turque renforce inéluctablement les positions de force acquises ces dernières années par l’Iran dans la région, à travers notamment le développement de ses propres capacités militaires, l’échec des opérations de Tsahal au Liban et à Gaza ou encore l’influence grandissante de Téhéran sur la scène Irakienne, au Liban et en Palestine.<o:p></o:p>

    La nouvelle situation des rapports de forces régionales, conjuguée aux difficultés que traversent l’économie des Etats-Unis et leurs armées en Irak et en Afghanistan, tend ainsi à cristalliser l’échec politique du cabinet Netanyahu, qui persiste à hypothéquer la paix dans la région en tablant sur une action rapide et décisive contre l’Iran.<o:p></o:p>

    Pour <st1:personname productid="la Turquie" w:st="on">la Turquie</st1:personname>, allié stratégique incontournable des Etats-Unis dans le Caucase et membre important de l’OTAN, tout laisse à penser que le gouvernement Erdogan continuera, à un an des prochaines législatives, à entretenir la tension avec Israël, voire recourra à des pressions plus coûteuses, tant que se poursuivra sa politique coloniale et oppressive en Palestine et son hégémonisme jugé, à juste titre, plus que jamais démesuré et dangereux pour toute la région.<o:p></o:p>

    Quant à la campagne menée actuellement contre le programme nucléaire Iranien, elle finira sans doute par aboutir à une quatrième série de sanctions contre ce pays. Mais, il est fort probable qu’il ne s’agirait que de sanctions financières et commerciales supplémentaires, aussi inefficaces que les précédentes, compte tenu des capacités de nuisance militaire sérieuse de l’Iran dans la région et surtout de l’opposition de la Chine et de <st1:personname productid="la Russie" w:st="on">la Russie</st1:personname>, pour des raisons économiques et géostratégiques propres, à toutes sanctions réellement handicapantes au niveau du secteur énergétique Iranien.<o:p></o:p>

    Parallèlement, les responsables Iraniens ne manqueront probablement pas de multiplier l’annonce de nouvelles réalisations militaires, au fur et à mesure que s’accentuera la pression internationale. Téhéran vient d’ailleurs, à quelques heures du sommet international sur la prolifération nucléaire prévu les 12 et 13 avril à Washington, d’annoncer la fabrication de centrifugeuses de 3ème génération dotées d’une capacité de séparation six fois supérieure à celle des machines de première génération, selon le chef de l’agence iranienne de l’énergie atomique.<o:p></o:p>

    "L’évolution nucléaire de l’Iran est irréversible. La nation iranienne est arrivée à un stade où aucune puissance ne peut la dissuader d’aller de l’avant à pleine vitesse pour posséder l’énergie nucléaire pacifique" a déclaré le président Iranien dans un discours prononcé à l’occasion de la journée annuelle du nucléaire en Iran.<o:p></o:p>

    C’est dire le caractère explosif de la situation qui prévaut actuellement au Proche et au Moyen-Orient, dont il s’avère que seule une action concertée entre les Etats-Unis, <st1:personname productid="la Chine" w:st="on">la Chine</st1:personname> et <st1:personname productid="la Russie" w:st="on">la Russie</st1:personname>, pourra éviter l’embrasement.<o:p></o:p>

    Ben Khabou (10 avril 2010).

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  • Netanyahou va demander à Obama des bombes à charge pénétrante

    Netanyahou va demander à Obama des bombes à charge pénétrante

    Le Premier ministre Benyamin Netanyahou profitera de sa visite à Washington cette semaine pour demander aux Etats-Unis de lui fournir des armes de pointe nécessaires à une d’éventuelles frappes sur les sites nucléaires de l'Iran, rapporte le Sunday Times (1).  
     
     Avant son départ, dimanche soir, M. Netanyahu s’est plié aux exigences américaines et promis à l'administration du président américain Barack Obama qu'Israël ferait plusieurs gestes de bonne volonté envers les Palestiniens.  
     
     Selon l'hebdomadaire londonien, Netanyahou demandera une contre-partie à ces concessions, en exigeant du plus proche allié d'Israël de fournir à l’armée israélienne des bombes sophistiquées de type "bunker-buster » [ndt : bombe à charge pénétrante], nécessaires pour atteindre les installations nucléaires de l'Iran, dont beaucoup sont enfouies sous terre.  
     
     Le prédécesseur d'Obama, George W. Bush, est présumé avoir refusé de précédentes demandes israéliennes concernant des bombes GBU-28, ainsi que la mise à niveau d'avions ravitailleurs qui permettraient un raid aérien à longue portée sur l'Iran.  
     Mais Netanyahou risque d’avoir une tâche difficile devant lui pour persuader Obama d’armer Israël pour des frappes préventives car la stratégie américaine actuelle semble favorable à une mission diplomatique, plutôt que militaire, dans la solution au différent entre l'Iran et l'Occident.
     
     Toutefois, les informations indiquant samedi que les États-Unis étaient en train d’acheminer 387 bombes de type « bunker-buster » sur sa base aérienne sur l'île de Diego Garcia dans l'Océan Indien semblent indiquer que, malgré ses efforts diplomatiques, Obama n'a pas exclu une frappe américaine en Iran (2).


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  • Les juifs extrémistes tentent de rallier les chinois à la guerre contre l’Iran

     

    « Une délégation israélienne de haut niveau quittera Israël à la fin du mois pour Beijing pour des discussions politiques, économiques et sécuritaires avec d’importants responsables chinois. La question centrale des discussions sera le programme nucléaire iranien et la demande israélienne de sanctions contre Téhéran.

    La délégation, dirigée par le ministre des affaires stratégiques Moshe Yaalon, et le gouverneur de la Banque Centrale d’Israël Stanley Fischer, a été décidée par le premier ministre Benyamin Netanyahou alors que les discussions s’intensifient entre les six puissances sur la possibilité de nouvelles sanctions contre l’Iran. La Chine est considérée comme l’adversaire le plus ferme à des sanctions, suivie par la Russie. Fischer et Yaalon seront accompagnés par des représentants du ministère des affaires étrangères et de la défense. La délégation rencontrera des responsables du ministère des affaires étrangères chinois et du ministère du trésor.

    Les délégués mettront l’accent auprès de leurs homologues sur l’importance d’arrêter les efforts iranien d’acquérir des armes nucléaires, en vue d’éviter une déstabilisation du Proche Orient et une course aux armes nucléaires à travers la région. La délégation discutera aussi des possibilités d’accroître la coopération économique entre Israël et la Chine.

    Le gouvernement Netanyahou a jusqu’ici quelque peu négligé la Chine dans ses efforts diplomatiques pour stopper le programme nucléaire iranien. Netanyahou et le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman n’ont pas visité la Chine, et n’ont pas tenu de discussions significatives avec des responsables chinois sur la question iranienne, se concentrant sur les Etats-Unis, la Russie, la France, le Royaume Uni et l’Allemagne.

    La Chine a d’importants intérêts économiques en Iran, une grande partie du marché énergétique chinois étant tributaire des importations de pétrole iranien. D’un autre côté, Israël a demandé à plusieurs reprises des sanctions sur le pétrole iranien et la vente de pétrole raffiné à l’Iran.

    Entre temps, l’administration américaine tente de convaincre des autres états du Golfe de fournir la Chine en pétrole à des prix inférieurs à ceux demandés par l’Iran. Une offre a déjà été faite par l’Arabie Saoudite mais n’a pas encore été acceptée par les chinois.

    Plus tôt ce week-end, le ministère des affaires étrangères a publié une déclaration en réponse au dernier rapport de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, qui déclarait soupçonner l’Iran de tenter de produire des armes nucléaires. La déclaration dit : « l’Iran continue de violer systématiquement les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies et de l’AIEA. La communauté internationale et ses institutions doivent commencer à imposer des sanctions effectives sur l’Iran aussi tôt que possible, pour lui faire comprendre le prix lourd qu’il y aurait à payer pour continuer à développer son programme nucléaire. »
    anti-imperialisme.com


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    Attentat : l'Iran accuse les Etats-Unis et Israël

    Le gouvernement iranien a accusé les Etats-Unis, Israël et "leurs mercenaires" d'être impliqués dans l'attentat qui a coûté la vie, mardi matin à Téhéran, à un scientifique nucléaire iranien de renom, Massoud Ali Mohammadi.

    "Les premiers éléments de l'enquête montrent des signes de l'action maléfique du triangle Etats-Unis, régime sioniste et leurs mercenaires dans cet attentat terroriste", a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, cité par le site Internet de la télévision d'Etat iranienne. "Ces actions terroristes et l'élimination de savants nucléaires du pays n'empêcheront certainement pas le programme nucléaire de l'Iran, mais vont l'accélérer, bien au contraire."


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  • Tony Blair fais le débile jusqu’au bout

     

    Tony Blair fais le débile jusqu’au bout, il ose nous dire que sans ADM, il aurait tout de même fait la guerre.C’est pathétiquement colonialiste comme attitude, et cela préfigure la guerre préventive comme la doctrine officielle de l’occident.
    Tony Blair est un des plus grands dégénérés du monde occidental, son alliance totale avec Bush en fait un de homme qui ont le plus de sang dans les mains au monde.C’est toujours curieux de voir que ceux qui décident de déclarer des guerres et qui sont donc responsables de la mort de millions de gens ne sont que très rarement jugés.La déclaration de Blair accentue la pression sur l’Iran, en disant qu’il suffit qu’un régime soit menaçant pour qu’une guerre soit déclarée, ça promet…

    Il a l’air de de ne regretter qu’une chose, le mensonge prétexte pour envahir l’Irak : ” Évidemment, nous aurions employé et développé des arguments différents quant à la nature de la menace ” c’est vraiment délirant de lire ça, non ? Plus d ‘un million de personnes sont mortes, l’Irak a été irradié à jamais avec l’UA et lui nous dit qu’il mentirait differemment !!!!! Quand je vous dis que nous vivons en Enfer….


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  • Aprés les ADM de l'Irak, la bombe atomique iranienne.

    L'Iran accusé de finaliser sa bombe atomique
    LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 14.12.09 | 13h44  •  Mis à jour le 14.12.09 | 13h44


    e feuilleton du nucléaire iranien s'enrichit d'un nouvel épisode. Selon le Times, qui affirme avoir consulté des documents confidentiels, l'Iran serait en train de mettre au point les derniers composants lui permettant de mettre au point une arme nucléaire.
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    "); // ]]></script>

    Depuis quatre ans, la République islamique testerait un initiateur de neutrons, composant qui permet de déclencher l'explosion nucléaire. L'Iran aurait commencé ces recherches en 2007, quatre ans après les avoir officiellement suspendues. Les documents techniques décrivent l'utilisation du deutérium d'uranium, qui n'a qu'un seul usage : la fabrication des armes nucléaires. Le Pakistan a utilisé ce composant pour mettre au point sa bombe.

    David Albright, un physicien qui préside l'Institute for Science and International Security (ISIS) à Washington, confirme qu'il s'agit d'un " véritable indicateur du travail sur des armes atomiques". Ces documents seraient connus des agences de renseignement occidentales et de l'AIEA.

    Ces révélations coïncident avec l'annonce, par les autorités de Taïwan, d'une enquête sur des allégations de cession de technologie nucléaire à l'Iran qui visent des entreprises locales. L'enquête va être menée sur la base d'informations divulguées par le Daily Telegraph, selon lequel Téhéran a créé un réseau de trafic d'équipements nucléaires via des entreprises taïwanaises.

    SANCTIONS EN PERSPECTIVES

    La communauté internationale menace de nouvelles sanctions pour amener l'Iran à céder sur son programme. Le ministre israélien de la défense, Ehoud Barak, a réclamé lundi un durcissement des sanctions de la communauté internationale contre l'Iran, accusant Téhéran de chercher à gagner du temps pour développer l'arme atomique. "Il est encore temps pour la diplomatie, mais pour une diplomatie dure accompagnée de sanctions dures, de préférence sous l'article 7" de la charte des Nations unies permettant l'emploi de mesures coercitives en dernier recours, a-t-il déclaré devant la presse lors de sa visite à Vienne.

    Réunis à Bruxelles, les dirigeants des pays de l'Union européenne (UE) ont réaffirmé vendredi leur soutien à d'éventuelles sanctions du Conseil de sécurité si l'Iran continuait à ne pas coopérer sur son programme nucléaire. La Maison Blanche a dit que les Etats-Unis partageaient les "graves inquiétudes" exprimées par l'UE et réitéré la menace de "conséquences" à prendre au sérieux si Téhéran persiste à ne pas coopérer. Samedi, le ministre iranien des affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a affirmé que de nouvelles sanctions seraient "sans aucun effet".

    L'Iran est déjà visé par cinq résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, dont trois assorties de sanctions, pour son refus de suspendre l'enrichissement d'uranium. Téhéran affirme développer un programme nucléaire à des fins civiles, mais les grandes puissances soupçonnent qu'il cache un volet militaire.


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  • Impressions du pays des Mollahs ou un Conte Perçant

    Début novembre, la nuit est claire, cristalline, l’avion survole le centre de la Turquie, c’est une merveilleuse nuit calme, d’une luminosité extrême, le plateau Anatolien surprend par sa densité de population, partout de grosses masses orangées scintillantes dans cette nuit au ciel pur marquent la présence de nombreuses agglomérations, l’avion s’enfonce en Asie, nous devrions d’ici une heure atteindre l’Iran, le pays des Mollahs et enfin Téhéran, impossible de fermer l’œil la vue de ces paysages luminescents est par trop captivante, bientôt celle de Téhéran apparaît encore plus féerique, immense, gigantesque, c’est une prodigieuse superficie lumineuse située au pied de montagnes qui ne le sont pas moins, l’avion accomplit une boucle puis se pose sur la piste avant de se raccrocher au satellite de débarquement, en se levant les femmes, toutes les femmes, se couvrent la tête d’un vaste foulard, pas de doute : nous sommes bien atterris au pays des Mollahs !
     
    Les rapports Hommes / Femmes, sujétion de la femme ?
     
    - toutes les femmes doivent avoir la tête couverte (déjà signalé) mais cette « couverture » peut prendre des formes très différentes ; d’abord en l’espace d’une semaine et j’en ai passé des heures sur la voie publique durant une semaine, je n’ai vu aucune burqa, il y aurait donc moins de burqa en Iran qu’en France ! Par contre beaucoup de tchadors, cette longue étoffe de tissu, entièrement noire, qui couvre la femme de la tête aux pieds mais laisse la figure complètement apparente, en gros environ 1/3 des femmes les plus âgées généralement adoptent le tchador, et les 2/3 restantes ? Et bien elles sont coquettes, mêmes très coquettes .. elles optent pour un simple hidjab, pièce de tissu censée couvrir les cheveux, les oreilles et le cou, or beaucoup le portent tellement en arrière sur la tête que la moitié de la chevelure est visible et le visage, quelle splendeur ! Elles ne sont vraiment pas avares de cosmétiques, cheveux, yeux maquillés, lèvres rougies, fonds de teint, on reste pantois devant un tel artifice bravant les interdits religieux mais ma surprise va se retrouver renforcée dans les magasins de vêtements féminins, à côté d’habits ordinaires les murs sont littéralement couverts d’accessoires de lingerie fine : strings, soutien-gorge de vamps, sous-vêtements affriolants, bref tout ce qu’il faut pour l’élu de son cœur !
     
    - et la drague ? Peut-on draguer ou se faire draguer en Iran ? Attention pas de fantasme excessif mais tout de même des comportements surprenants : dans les restaurants, salons de thé femmes et hommes pénètrent parfois ensemble et se font face en s’échangeant des regards langoureux, pas de baiser échangé mais la main qui caresse la main, même scène au dehors où le bien aimé tient la main de sa bien aimée pour de longues promenades, comme elle sourit joliment tandis qu’il la regarde tendrement, Dieu qu’ils sont mignons ! J’échangerais bien mon ticket si j’avais encore l’âge ..
     
    - ces scènes très touchantes sont hélas contrariées par la réglementation concernant certains lieux publics, ainsi dans les autobus les hommes montent à l’avant et les femmes à l’arrière de même entrée séparée dans les mosquées selon les sexes mais on retrouve des femmes comme des hommes au guichet des administrations ou dans la plupart des services.
     
     
    La religion : rapport Islam / autres confessions ?
     
    A peine débarqué en Iran et une fois passé tous les contrôles, j’ai eu le privilège vers 5h du matin, d’entendre l’appel du muezzin à la prière dans l’aéroport même, c’est la seule et unique fois de mon séjour où je l’entendrais, ensuite des endroits de la ville (Téhéran en l’occurrence) où je résidais aucun muezzin n’était audible, ni minaret visible, gardons-nous de fantasmes excessifs, les Iraniens ne sont généralement pas des fanatiques religieux..
     
    - j’ai eu l’occasion de visiter une église arménienne, c’est le type d’église chrétienne le plus fréquent en Iran, l’intérieur fait beaucoup penser aux églises orthodoxes avec cette merveilleuse image de la Vierge à l’Enfant, simplement à la différence des mosquées il n’y a pas de séparation entre les hommes et les femmes qui y prient ensemble, mais l’accoutrement vestimentaire des fidèles « arméniens » est exactement le même que celui des Iraniens « ordinaires », femmes voilées sinon tenue discrète, par ailleurs aucune tension particulière n’est perceptible, le culte semble s’accomplir dans la sérénité, sur la situation des chrétiens en Iran : cet intéressant entretien.
     
    - les autres confessions chrétiennes sont présentes en Iran, en principe la constitution garantit la liberté de culte et les « minorités » religieuses disposent de députés au parlement, il y a également une importante communauté juive de même que subsistent encore des zoroastriens ou disciples de Zarathoustra, sur la situation des juifs en Iran : cet intéressant reportage.
     
    Economie, état de la société, pauvreté ?
     
    L’Iran, pays riche, société pauvre, pense-t-on généralement
    L’Iran, pays subsistant grâce à la rente pétrolière et à l’économie exsangue
    L’Iran pays sous développé, sous industrialisé, parce que c’est un pays islamique !
     
    Justement certains clichés méritent amplement d’être révisés, il y a pauvreté et pauvreté mais on ne peut pas parler de misère en ce qui concerne la population iranienne, intérieurs high-tech, parc automobile surabondant, commerce florissant, c’est plutôt une impression d’aisance qui se dégage, il est d’ailleurs amusant d’observer les femmes en tchador disposer presque toutes du dernier modèle d’iPod ou de portable sophistiqué, pittoresque..
     
    Economie de pays du tiers-monde reposant sur l’exportation de matières premières ? Pas si simple non plus, l’Iran est un pays industrialisé qui produit des automobiles de qualité (Samand – ressemble assez aux Peugeot) l’industrie d’armement est également développée avec la production de chasseurs bombardiers « Saegheh » (Tonnerre), côté développement technique, pas trop de soucis donc..
     
    Un vrai souci par contre qui guette la paix dans la région est la volonté de renoncer au Dollar comme monnaie d’échange pour régler les exportations d’hydrocarbures, le choix de Saddam Hussein d’opter pour l’Euro a été fatal à son régime, un tel choix du régime iranien provoquerait à coup sur la fureur de l’oncle Sam, les programmes nucléaires servant surtout de (faux) prétexte..
     
     
    La vie au quotidien, le bazar oriental ?
     
    Pour un européen bon teint, il y a certaines choses qui surprennent un peu au début (et pas que le fonctionnement des toilettes) ainsi la circulation, ce n’est pas Bombay mais .. cela s’en rapproche !
     
    Est-ce la mentalité « orientale » ? Je ne saurais le dire, mais force est de constater que les règles de circulation semblent avoir été édictées à seule fin d’être ensuite ignorées, conduite au klaxon mais surtout n’importe quoi et c’est absolument effrayant rien qu’à observer, on se demande simplement comment il n’y a pas plus de morts ? Il paraît qu’on s’y habitue, voir .. en tout cas, traverser la chaussée est une sorte de sport kamikaze, avis aux amateurs..
     
    Autre aspect « oriental », le numéro de charme des commerçants (et commerçantes), surtout venant d’un ex-pays de l’Est, on éprouve un certain contraste, agréable je dois l’avouer..
     
    Sinon il faut parler, s’exprimer, ne pas être avare de salamalecs (rien de péjoratif), remercier la main sur le cœur et sourire, sourire, vous êtes en Orient, dans le grand Bazar !
     
    Conscience politique nationale, rapport aux étrangers ?
     
    Les Iraniens sont typés physiquement (ou c’est nous qui le sommes), il est donc parfaitement manifeste qu’avec ma face blême, mes yeux clairs et mes cheveux blonds grisonnants, je n’ai pas tout à fait l’aspect d’un individu du secteur, c’est à peine si en l’espace d’une semaine j’ai pu noter 2 nord-européens comme moi sur la voie publique, j’étais donc l’exception de l’exception, or je dois dire que je n’ai pas observé la moindre réaction d’animosité à mon encontre durant tout mon séjour, au contraire ! Ainsi dans l’autobus, c’est au minimum 3 ou 4 personnes qui se proposaient de me renseigner à chaque trajet et le chauffeur qui se lève lui-même pour m’indiquer que je dois descendre maintenant, il va jusqu’à refuser le ticket que je lui tends ! Décidément quels gens obligeants, nullement hostiles aux occidentaux parfois belliqueux que nous sommes, Bush-Obama devrait reconsidérer sa position vis à vis de personnes aussi attentionnées, il y a là à l’évidence quelque malentendu non fondé…
     
    Bon, il faut se garder sur un séjour de quelques jours qui a pu être très agréable de trop idéaliser le ressenti et d’en conclure hâtivement que toute critique vis à vis du pays, du régime ou de ses habitants serait uniquement le résultat d’une propagande occidentale, les Iraniens et plus encore leurs dirigeants sont très loin d’être doux comme des lapins en peluche, ceci dit, il n’empêche :
     
    - l’Iran n’a rien d’un état sous-développé : une croissance constante, un haut niveau d’éducation de la population, un fort progrès technique, une industrie moderne, le tout développé en local, surtout il faut se garder de sous-estimer ce grand pays ;
     
    - les Iraniens ne sont pas des fanatiques religieux, ils se définissent avant tout comme Iraniens, toute religion confondue, et la vraie source de leur culture est bien antérieure à l’Islam qui n’est qu’un rajout ultérieur, ils sont d’ailleurs très fiers de leur pays, de leur identité, de leur passé ;
     
    - ce nationalisme n’est pas belliqueux mais il est très présent car il s’appuie sur une longue histoire : ce peuple dont les Romains ne sont jamais venus à bout, qui a refusé l’arabisation même s’il a été islamisé, que ni les Russes ni les Britanniques ne sont parvenus à dominer complètement politiquement au XIX siècle, se ressent toujours comme royal et impérial et affiche sans complexe son indépendance face aux grandes puissances, comme ne doutant pas de la pérennité de son destin.
     
    L’Iran : une vraie Nation, un grand Peuple avec lequel il faut compter..
     
     
    Hiéronymus, novembre 2009

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  • Russie, Chine, Obama fait son possible pour convaincre sur le dossier Iranien

     

    Après une courte accalmie médiatique autour de l'Iran, sous l'impulsion d'Israël, l'Iran est à nouveau stigmatisé comme une menace au Proche-Orient.

    Suite au blocage du processus de paix Israélo-Palestinien dû à l'intransigeance d'Israël concernant la poursuite de la construction de colonies en territoire Palestinien, Israël avance l'argument qui tue: l'Iran représente une entrave au processus de paix, notamment à cause de ses soit-disant liens avec le Hamas et le Hezbollah. Les Israéliens ont trouvé leur nouveau cheval de guerre.

    9 Novembre 2009, Netanyahu et Obama se rencontrent en tête à tête à Washington lors d'une réunion quasiment secrète, du moins très peu médiatisé.

    La semaine suivante, Obama fait sa tournée en Asie, cherchant à rallier à sa position la Russie et la Chine.

    Netanyahu de son côté effectue un voyage en France dans le but de briffer ses alliés Français à leur nouveau plan d'action.

    Le lendemain, Sarkozy demande au Président Syrien Assad, d'accepter l'offre d'Israël de reprendre des négociations sans aucune contre-partie. Comprenez par "aucune contre-partie" qu'Israël va demander l'impossible à la Syrie, en vue de ses prochaines manoeuvres.

    Tout ceci pour dire que tout ce va et vient nous laisse dans l'expectative d'un regain de pression contre l'Iran et de nouveaux déroulement concernant le processus de paix Israélo-Palestinien. Ce qui ne présage rien de bon, étant donné, que par le passé ce genre de campagne a toujours mené à une issue majeure.

    Frappe ciblée contre les installations nucléaires Iraniennes? nouvelle frappe sur Gaza? sur le Hezbollah? les 3 simultanément?

    L'avenir nous le dira, même si ces 3 scénarios ont déjà été évoqué par Israël, il ne se passe pas une semaine sans qu'Israël brandisse la menace d'une frappe, ce n'est pas ce que l'on souhaite, mais cela semble bien parti pour.

     

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  • la Russie se réserve le droit d’utiliser l’arme nucléaire en préventif

     

    Le potentiel militaire russe est dérisoire par rapport au potentiel américain, et encore bien plus face à celui de la coalition : un vingtième du budget du pentagone, en progression, certes, mais le retard reste irrattrapable, à supposer que le Kremlin en ait la volonté. Un corollaire essentiel s’en dégage : la Russie ne se lancera pas dans une guerre conventionnelle, offensive ou défensive, ce serait un suicide annoncé.
     
     C’est probablement la raison pour laquelle Moscou vient d’apporter un changement fondamental à sa politique militaire : dorénavant, la Russie se réserve le droit d’utiliser l’arme nucléaire en préventif, massivement ou localement, si elle ou un de ses alliés étaient attaqués. Les motivations ayant conduit à ce revirement extrêmement grave, dont la presse française n’a pas dit un mot, se base sur trois points, selon l’analyste russe Ilia Kramnik

    Les ébauches d’une guerre nucléaire mondiale se précisent  


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