• Fukushima : des taux de contaminations inquiétants

    mis en ligne dimanche 22 mai 2011 par jesusparis

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    A la centrale de Fukushima TEPCO a estimé que la fuite du réacteur n° 3 aurait rejeté 20 térabecquerels (20 millions de millions de becquerels) d’éléments radioactifs en mer.

     

    D’après un recensement fait par la télévision nationale japonaise, plus de 90% des écoles et collèges de la province de Fukushima limitent ou interdisent toujours les activités extérieures. Les niveaux de débits de doses sont passés la semaine dernière sous la limite des 3,8 microsieverts par heure, limite fixée par le gouvernement mais contestée par beaucoup d’experts.

     

    Ainsi 302 enfants de 6 écoles primaires et collèges sont partis à cause des craintes concernant la radioactivité.

     

    Hier l’autorité de sûreté japonaise (NISA) a rapporté avoir détecté une contamination interne chez plusieurs milliers de travailleurs du nucléaire, sur d’autres sites que Fukushima. Cependant, tous se sont rendus dans la préfecture de Fukushima.

     

    Ce rapport est donc inquiétant sur le niveau de contamination des populations vivant aux alentours de la centrale.

     

    De plus, du césium radioactif a été détecté sur des feuilles de thé récoltées dans la préfecture de Kanagawa, à 300 km de la préfecture de Fukushima.


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  • Le Pakistan dément la présence de soldats américains sur son sol 

    Le Pakistan a démenti une information de presse selon laquelle des membres des forces spéciales américaines avaient été embarqués ("embedded") au sein de l'armée pakistanaise dans le cadre de missions de collecte de renseignements dans le nord-ouest du pays. Citant des câbles publiés par le site WikiLeaks, le quotidien local Dawn a rapporté samedi que les forces américaines avaient été déployées dans le nord du Pakistan jusqu'en septembre 2009.


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  • New Delhi préoccupé par les liens entre Pékin et Islamabad

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    voir aussi : La Chine et le Pakistan réaffirment leur amitié indéfectible

    L’Inde est «gravement préoccupée» par le développement des liens sino-pakistanais dans le domaine de la défense et devra renforcer ses capacités militaires pour y faire face, a indiqué son ministre de la Défense, A. K. Antony, a rapporté hier l’AFP.

    «C’est une grave préoccupation. Pour nous, la chose principale c’est que nous devons augmenter nos capacités et cela constitue la seule  réponse», a-t-il déclaré tard vendredi. Le ministre a tenu ces propos après l’annonce que la Chine a l’intention d’accélérer la livraison au Pakistan de 50 chasseurs bombardiers  JF-17 Thunder, des avions de combat multirôles produits conjointement par Pékin et Islamabad. Selon le ministre indien, le fait que des militants extrémistes soient accueillis au Pakistan constitue une autre «grave préoccupation» pour New Delhi. Le Pakistan doit «dissoudre et détruire» tous les mouvements de guérilla s’il veut sincèrement améliorer les relations avec son voisin indien, a-t-il dit. La mort d’«Oussama Ben Laden, tué au Pakistan» par des commandos américains, a démontré que «ce pays constitue le noyau dur des activités terroristes en Asie du Sud», a-t-il ajouté.

    L’Inde, qui accuse depuis longtemps le Pakistan de fournir abri et soutien à des groupes extrémistes préparant des attaques sur le territoire indien, a fait pression sur la communauté internationale, en particulier sur Washington,  pour sanctionner Islamabad. L’Inde et le Pakistan se sont affrontés à trois reprises depuis la partition du sous-continent après l’indépendance en 1947 du joug britannique et n’entretiennent aucune relation dans le domaine militaire. Les deux pays sont dotés de l’arme nucléaire. La Chine est le principal fournisseur d’armes du Pakistan, qu’elle considère comme un important contrepoids face à l’Inde, qui a resserré ces dernières années ses liens avec les Etats-Unis.


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  • Comprendre la révolution espagnole

    Alors que l'Espagne fait sa révolution sous nos yeux, Enrique Dans, professeur et blogueur reconnu, nous donne les clefs pour comprendre ce soulèvement massif du peuple espagnol.

    par Enrique Dans Le 21 mai 2011


    COMPRENDRE LA REVOLUTION ESPAGNOLE


    [tous les liens de ce billet sont en espagnol, sauf mention contraire]

    Enrique Dans est professeur des systèmes de l’information à la IE Business School et blogueur reconnu en Espagne. Il s’intéresse notamment aux effets des nouvelles technologies sur les populations et les entreprises. Dans ce billet publié sur son blog le 18 mai, il explique en sept points les causes de ce soulèvement.

    Vous entendez toutes sortes de bêtises sur les mobilisations à Sol1 et dans de nombreuses villes d’Espagne : des théories conspirationistes absurdes [émission de radio] de ceux qui voient des ombres derrière toutes choses, jusqu’à la simplification grossière2 de ceux qui mettent l’étiquette “anti-système” alors même qu’ils ont la réponse sous les yeux. Ou encore la stupidité de de ceux3 qui prétendent être d’accord avec les manifestants [pdf], alors que ceux-ci protestent précisément contre eux, ce qu’ils ont fait et contre ceux qu’ils représentent.

    Je suis totalement d’accord avec Periodismo Humano : quelque chose de grand est en train de se passer ici. Le rejet des théories conspirationnistes stupides est absolu et radical, l’interprétation est claire et convaincante : les gens descendent dans la rue parce qu’ils réclament un changement. Un changement sur le fond dans la manière de faire de la politique et d’exercer la démocratie.

    Analyser les demandes des uns et des autres est un exercice vain : parmi les gens que je vois manifester dans la rue, très peu soutiendraient explicitement ces demandes. Beaucoup arrêtent de les lire parce qu’elles n’en valent tout simplement pas la peine : les citoyens descendent dans la rue avec une contre-pétition, appelant à un changement radical, parce que les partis politiques et le système ne les représentent déjà plus. Ils en représentent d’autres.

    En ce qui concerne les demandes concrètes… cela viendra plus tard, pour le moment, nous sommes dans un processus de changement. De quoi ? Il est trop tôt pour le savoir, et il possible d’espérer que, quel qu’il soit, ce changement soit pacifique, ordonné et civilisé. Je suis entièrement d’accord avec le billet d’Antonio Ortiz à cet égard.

    la suite sur ce blog


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  • La paëlla va être trop épicée(rediff du 12/2010)

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    Les grands du monde se sont réunis à Dubaï début décembre. Lors des échanges, un scénario, hélas vraisemblable, de panique financière, à partir des banques espagnoles, a circulé. Mais chut ! il ne faut pas que cela se sache…

     

    Réunie à Dubaï, le World économic Forum (célèbre pour organiser chaque début janvier le Forum de Davos) a été le lieu de débats discrets mais instructifs. Selon un des 700 participants, les « grands du monde » présents (notamment l’inévitable Klaus Schwab, fondateur du Forum, un ponte du FMI, un représentant chinois, un ministre sud-afriacain, tous le gratin du Golfe arabique, des Européens en nombre, etc) n’avaient qu’une angoisse : quand arrivera la prochaine crise systémique, modèle Lehmann Brothers 2008, mais en bien pire ?

    Le scénario préféré des financiers mondiaux commence par le défaut d’une banque espagnole. « Les banques espagnoles sont très grosses. Elles sont empêtrées jusqu’au cou dans la bulle immobilière, et chargées de créances irrécouvrables. Ces banques peuvent très bien connaître une crise de liquidité gigantesque, qui mettrait en péril d’autres grandes banques américaines et européennes qui sont leurs contreparties», explique un éminent invité du WEF.

    Ensuite le scénario vire à la tragédie planétaire. Car, à la différence de l’automne 2002, les budgets publics ne peuvent plus absorber un choc aussi violent que la faillite d’une grande banque systémique.

    L’Espagne qui aura en 2011 une dette publique de plus de 70 % du PIB sera dans l’obligation de garantir ses banques. « Pour les banques irlandaises, cela a coûté près de 40 milliards. On les a trouvés. Mais dans le cas de l’Espagne, il faudra peut-être multiplier le chiffre par 10 ! A ce moment-là les marchés, qui sont irrationnels par nature, risquent de refuser de prêter à l’Etat espagnol, comme il l’ont fait pour la Grèce et l’Irlande. Et le fonds européen de stabilisation de l’euro n’est pas dimensionné pour un tel enjeu… ».

    La fin du scénario est un véritable cauchemar : les marchés « irrationnels » retirent toute confiance aux dettes souveraines, les taux d’intérêts montent partout (sauf pour quelques Etats) et provoquent une récession majeure… Ces discussions, bien sûr, n’ont pas fait l’objet d’une quelconque publicité, le « off » ayant été accepté par tous les participants.

    Les citoyens lambdas, néanmoins épargnants et contribuables, se contenteront des communiqués bien plus rassurants du FMI et de la BCE, selon lesquels l’Espagne est absolument à l’abri de toute crise financière.

    Dormez bonne gens…


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  • Collection Finky
     

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  • Affaire Tapie : le rapport secret qui accable Christine Lagarde
     
     
     

    Présentée comme l'une des favorites des Européens pour succéder à Dominique Strauss-Kahn comme directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde est lourdement mise en cause par un rapport confidentiel de la Cour des comptes sur l'affaire Tapie. Mediapart en met en ligne une version quasi intégrale. De très nombreuses irrégularités sont relevées par les magistrats financiers. Elles vont nourrir les procédures engagées devant la Cour de justice de la République, devant le Conseil d'Etat et devant la Cour de discipline budgétaire.

    source : médiapart


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  • Des missiles iraniens au Venezuela ?
     
    L'Iran va installer des missiles dans la péninsule de Paraguaná, située dans le Nord du Venezuela.
    L'Iran va installer des missiles dans la péninsule de Paraguaná, située dans le Nord du Venezuela.
    WIKIMEDIA / NASA
    Par RFI

    Cela pourrait être une nouvelle version de la crise des missiles cubains de 1962. Selon un article publié par un journal allemand, l'Iran aurait l'intention d'installer des missiles au Venezuela. Des missiles qui pourraient atteindre le territoire des Etats-Unis si le projet se réalisait.

    L'endroit serait déjà choisi : la péninsule de Paraguaná, située dans le nord du Venezuela. C'est ici que pourrait être installé des missiles iraniens du président Ahmadinejad avec l'accord de son homologue vénézuélien.

    Un accord secret entre Hugo Chavez, le président vénézuélien, et le président iranien aurait été conclu au mois d'octobre de l'an dernier. C'est ce qu'affirme le journal allemand Die Welt. Des responsables militaires iraniens sont même venus visiter les lieux début février. Le projet serait dans sa phase de préparation affirme Clemens Wergin, le journaliste qui publie cette information.

    « J'ai des sources au sein de services secrets occidentaux », confirme Clemens Wergin et il ajoute : « Je ne peux pas dévoiler de détails sur ces sources. Mais après la publication de mon article, un responsable diplomatique américain m'a confirmé que des gouvernements dans la région sont au courant de ces faits ».

    Pour l'instant personne n'a confirmé officiellement cette menace. De même ni Caracas, ni Téhéran ne se sont exprimés. Cette information a cependant été reprise par plusieurs publications en Amérique du Sud ainsi qu'aux Etats-Unis.

    Si elle s'avère réelle, la tension pourrait monter d'un cran entre les Etats-Unis et les deux pays en question.


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  • Le mouvement du 15-mai est "une contestation de fond de la société"

    LEMONDE.FR | 21.05.11 | 17h46  •  Mis à jour le 21.05.11 | 19h24


    A Madrid, vendredi 20 mai.

     

    A Madrid, vendredi 20 mai. AFP/PEDRO ARMESTRE

    Des milliers d'Espagnols continuaient à occuper, samedi 21 mai,  les principales places des grandes villes de la péninsule ibérique pour protester contre le chômage et les mesures d'austérité. Ils bravent ainsi une interdiction de manifester avant des élections locales de dimanche qui s'annoncent défavorables aux socialistes au pouvoir. Ils étaient plus de 25 000 vendredi soir à la Puerta del Sol, principale place de Madrid.

     

    Ils appellent au boycott des deux grands partis du pays, le PSOE au pouvoir et le PP (opposition de droite), aux élections municipales et régionales prévues dimanche dans 8 116 communes et 13 des 17 régions du pays. Craignant de violents affrontements, le gouvernement socialiste n'a pas fait appliquer par la force l'interdiction de manifester, qui est entrée en vigueur à minuit et rend illégales les rassemblements politiques une veille d'élections.

    Des centaines de lecteurs du Monde.fr, pour la plupart des Espagnols ou des Français vivant en Espagne, ont témoigné de la situation dans le pays alors que le mouvement du 15-mai (le "15-M") prend de l'ampleur. Si les perspectives économiques maussades ont fédéré une partie de ces "indignés", leurs revendications sont plus larges. A la veille d'élections locales, ils fustigent le système qui voit s'affronter le PP et le PSOE, sans que les partis de gouvernemetn ne les représentent. Ils déplorent également un système qui ne donne au citoyen qu'une "valeur de consommateur".

    • Caractère altruiste, par Victoire P.

    Ce qui frappe dans les revendications des manifestants c'est leur caractère altruiste. Le peuple espagnol a compris que la crise était trop profonde pour pouvoir y remédier à coup d'actes individualistes. (...) Les espagnols veulent s'en sortir, ensemble. Il me semble qu'on va même plus loin qu'une simple revendication économique d'accès au travail et d'augmentation du pouvoir d'achat. Non, ce qui est remis en question c'est la place même de l'être humain dans sa société.

    Ce qui m'a aussi surpris fut l'incroyable pacifisme de la manifestation. Il n'y eu aucun incident avec la police. Extrêmement surprenant quand on sait qu'il était théoriquement interdit de manifester et que bien souvent, pour une simple victoire du FC Barcelone, la police sort l'artillerie lourde pour disciper les attroupements festifs sur les places de la ville.

    • Un fossé entre la classe politique et la population par Clémente N.

    Il est important de remarquer que le surnom des manifestants "los indignados" s'est directement inspiré du livre de Stéphane Hessel Indignez-vous, publié très récemment ici.

    Depuis que ce mouvement a pris de l'ampleur, tous les journaux espagnols publient des interviews de l'homme politique où il affirme notamment être « très agréablement surpris par les mouvements de contestations et d'indignations pacifistes et respectueux en Espagne ». Etudiant actuellement à Madrid, j'ai pu voir l'expansion impressionnante de ce mouvement.

    Les manifestants cherchent principalement à dénoncer l'énorme fossé entre toute la classe politique et la population – comme en France ? – et une de leurs principales revendications est de pouvoir tout simplement avoir des outils afin de montrer l'ampleur de ce fossé (en comptant les votes blancs lors des élections par exemple).

    Les Espagnols en ont assez des mensonges, du manque d'initiatives concrètes face à la crise et de l'immobilisme face à la montée du chômage. Et les réactions des politiques, qui cherchent par tous les moyens à stopper ce mouvement, sont tout simplement suicidaires et ne font qu'attiser le mouvement. Je pense sincèrement que la police ne délogera pas les manifestants car le risque de débordement violent serait trop important. Est-ce-que ce mouvement continuera après les élections régionales et municipales de dimanche? C'est une question que tous les Espagnols se posent

    • On a trop tiré de la corde, elle a fini par casser, par Jenni

    Je suis Espagnole et j'habite a València. (...) Ce n'est pas seulement une révolution de jeunes qui n'ont pas de travail... Dans les manifestations, on peut voir des gens de tous âges trahis par nos politiciens, qui n'hésitent pas à présenter dans leurs listes des politiques accusés de voler l'argent du peuple. Des gens qui voient ses salaires descendre sans explication, des gens qui s'indignent quand de voir les aides sociales diminuer alors que les banques perçoivent de grosses sommes. On a trop tiré de la corde, elle a fini par casser. Vive le 15-M !

    • Le réveil de la jeunesse espagnole, par Hugo A.

    Etant étudiant à Madrid, j'ai pu voir à l'université les affiches invitant la jeunesse "sin futuro" à se mobiliser le 15 mai. C'est cette courte manifestation d'un kilomètre seulement, qui s'est finalement transformée en un sit-in dont la durée reste la grande inconnue. Bien que le message officiel est de tenir jusqu'aux élections, certains envisagent de prolonger le mouvement en espérant qu'il se propage en Europe, et que l'Espagne serve de pont entre le l'Afrique du nord et le vieux continent. Des drapeaux grecs et islandais flottent d'ailleurs aux cotés de la banderole égyptienne.

    Etonnamment pacifiste pour un Français habitué à voir des fins de manifestations dégénérer, la mobilisation peut paraître numériquement faible, mais elle s'organise, dure, et prend de l'ampleur. Tandis que sur la toile l'évènement a engendré le plus grand nombre de tweets à l'échelle mondiale, la Plaza del Sol commence à être trop petite pour accueillir les "indignés" qui débordaient vendredi sur les rues adjacentes.

    Contrairement à la France, où l'on entend certains médire sur l'excès de contestations, ici, l'immobilisme règne et par temps de crise, exaspère. Pour preuve, cette pancarte sur laquelle on pouvait lire : "les Français et les Grecs luttent pendant que les espagnols gagnent au foot". Si les conséquences de ce mouvement ne s'avèrent pas à la hauteur des espoirs suscités, il aura au moins le mérite de réveiller une jeunesse espagnole qui subit un chômage de près de 50%.

    • Manque de respect de la classe politique, par Eugenia Q.

    Je suis Espagnole. J'habite à Gérone. J'ai 52 ans et je suis professeur. Je suis tout à fait pour ce mouvement de protestation en Espagne. Le motif de mon indignation est le manque de respect de la classe politique espagnole envers les citoyens. Ces hommes politiques ne voient que leur petit monde, sans écouter, même pendant ces jours-ci, le cri des milliers de personnes qui protestent contre la perte de notre pouvoir d'achat, des droits sociaux, contre le chômage de près de 5 millions de personnes, contre la corruption des hommes politiques. (...)

    Les Espagnols réclament un vrai système démocratique qui donne voix réelle aux citoyens. Ni les partis politiques, ni les syndicats ne nous représentent. On est déçus d'un système pour lequel nous ne sommes qu'une marchandise. Nous avons une valeur qu'en tant que consommateurs.

    J'espère que ce mouvement ne s'arrêtera pas après les élections. On a besoin d'un changement de modèle social et politique, et cela ne sera pas possible dans le cadre du système actuel qui donne de plus en plus de privilèges aux privilégiés et fait augmenter les inégalités sociales.

    • Une leçon pour la France, par François R.

    Même si beaucoup de jeunes participent aux manifestations, c'est plus un mouvement intergénérationnel, mélange des catégories sociales. (...) On est très loin d'une révolte étudiante à proprement parler, mais bien dans une contestation de fond de la société espagnole dans son ensemble et dans sa diversité.

    Je confirme l'aspect particulièrement sérieux de ce mouvement. En effet la "village" de la Puerta del sol est un espace organisé et on n'assiste pas à des scènes d'alcoolisation comme on pourrait en voir en France dans un contexte similaire. Je pense donc que la France, si fière de sa culture de la manifestation, a des leçons à prendre pour ne pas que ses contestations soient classées par catégories socio-culturelles et pour que les manifestants gagnent en sérieux, tout cela pourra redonner un peu d'impact à ces manifestations.

    • Un souffle d'air frais dans un quotidien étouffant, par Jean-François A.

    Les campements qui se multiplient aujourd'hui à la vitesse du Web sont un souffle d'air frais dans l'ambiance sociale et économique étouffante qui règne en Espagne. Ils sont la réponse logique à une crise structurelle dont ni le PP, ni le PSOE n'ont su apporter ne serait-ce qu'une idée pour améliorer la situation, bien trop occupés à se jouer la guéguerre ou a gérer leur petites magouilles et corruptions qui enfoncent encore plus ce pays. Ce mouvement va vite...  et je crois qu'il a déjà plusieurs longueurs d'avance.

    • Democracia real, par Baptiste R.

    A Bilbao, le mouvement du 15-M évolue à une vitesse surprenante. Ils n'étaient que 20 le 15 mai à protester devant l'ayuntamiento (la mairie) par solidarité avec les Madrilènes de la puerta. Ils sont aujourd'hui plus de 1 000 à avoir passé cette nuit du vendredi 20 mai devant le théâtre de l'Arriaga. Une cantine est installée, un écran de cinéma aussi. Sur la façade du majestueux théâtre surplombant le Nervion (le fleuve local) sont diffusés les tweets venus de toute l'Espagne pour appeler au cri muet de demain soir.

    Partout les mêmes revendications et la même indignation, celle de jeunes sans emplois mais aussi de retraités, de chômeurs, de ces "indignés" qui refusent le bipartisme et en appellent à un système plus transparent, à davantage de démocratie participative à travers les associations de voisinage, l'extension du référendum ou encore au vote des immigrés : "Ils partagent nos douleurs, ils partagent nos devoirs, mais ils n'ont pas nos droits", scandait ainsi un manifestant par le biais du micro et des enceintes, prêtées pour l'occasion.

    • Valeurs humaines, par Anaïs A.

    Il ne s'agit pas uniquement d'une réaction contre la crise économique. C'est surtout une réaction à la crise éthique, au manque d'honnêteté, à la manipulation des valeurs humaines, à leur négation face aux valeurs économiques. (...)

    • Je suis ému, par Joan A.

    Une affichette collée hier Place de la Catalogne a Barcelone peut résumer l'ambiance : "J'etais à Paris em mai 68 et je suis ému. J'ai 72 ans".

     

    LeMonde.fr




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  • Des milliers de manifestants à Madrid

    dimanche 22 mai 2011
     

    Malgré une interdiction de manifester, les jeunes Espagnols ont exprimé hier leur colère contre le chômage.

    La place Puerta del Sol, au centre de Madrid, était toujours occupée hier par des milliers de jeunes, déterminés à exprimer leur colère face à la crise en dépit d'une interdiction de manifester. « A notre âge, nos parents avaient du travail, une maison, des enfants. Quand aurons-nous tout cela ? », s'interroge Paula, 24 ans, sans emploi malgré son diplôme d'architecte, obtenu il y a deux ans. Le taux de chômage espagnol, établi à 21,2%, est le plus fort d'Europe, et les jeunes sont le plus durement touchés. Près de 45% des moins de 25 ans cherchent un emploi. Les autres ont souvent des contrats précaires ou à temps partiel.

    Le pays est appelé aux urnes aujourd'hui, dans 13 régions sur 17 et dans plus de 8 000 municipalités. Une loi interdit les rassemblements politiques la veille d'un scrutin. Les « indignés » qui manifestent un peu partout dans le pays sont donc illégaux depuis samedi minuit, mais le gouvernement socialiste, qui s'attend à essuyer un revers électoral, n'a pas fait appliquer l'interdiction par la force. « J'ai beaucoup de respect pour ces personnes qui manifestent », a déclaré le président José Luis Rodriguez Zapatero.

    La contestation est née en début de semaine pour éveiller la conscience de la classe politique avant le scrutin. Forts de leur succès, les manifestants parlent désormais de poursuivre leur action demain et au-delà. Sur certaines banderoles, les jeunes font le parallèle entre le printemps arabe et leur propre grogne. Leurs aînés évoquent de leur côté les soulèvements populaires de leur jeunesse. « J'ai vu les manifestations de mai 68, et le mouvement actuel est un mouvement similaire », affirme l'un d'eux. Plus de 200 jeunes Parisiens ont d'ailleurs témoigné leur soutien aux Espagnols vendredi soir, sur la place de la Bastille.


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