• L’Aide Médicale de l’Etat (AME) vise à permettre l’accès aux soins des personnes étrangères résidant en France, de manière irrégulière (absence de titre de séjour ou de récépissé de demande), depuis une durée ininterrompue de trois mois minimum et ayant sur le territoire français leur foyer ou leur lieu de séjour principal.

    A titre exceptionnel, l’aide médicale peut être accordée à des personnes de passage sur le territoire français dont l’état de santé le justifie (maladie ou accident survenu de manière inopinée), sur décision individuelle du ministre chargé de l’action sociale.

    La demande d’aide médicale est instruite par les caisses d’assurance maladie du régime général.

    L’aide médicale est accordée pour un an sous les mêmes conditions de ressources que la CMU complémentaire.

    Les soins de maladie et de maternité sont pris en charge à 100 % pour les bénéficiaires de l’AME, de même que le forfait hospitalier.

    En revanche, sont exclus de la prise en charge par l’AME, les frais relatifs aux cures thermales, aux actes techniques, examens, médicaments et produits nécessaires à la réalisation d’une aide médicale à la procréation.


    En outre, la prise en charge des soins hospitaliers dont le coût est estimé à plus de 15000 € et dont la réalisation peut attendre un délai de 15 jours suivant la date de la prescription médicale, est soumise à une demande d’agrément préalable.


    Le droit de timbre n'est pas dû pour les bénéficiaires mineurs et les bénéficiaires de l'AME complémentaire, mineurs ou majeurs.

    Plus de 200 000 personnes ont eu accès à l’aide médicale de l’Etat en 2010.


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  • La Banque centrale européenne (BCE) accentue sa pression sur Athènes, afin qu'elle accélère ses réformes économiques. La BCE a annoncé vendredi qu'elle refusait que les banques grecques déposent en garantie auprès d'elle des titres de dette émis par la Grèce, dans l'attente du rapport de la troïka sur l'état d'avancement des réformes dans le pays. Concrètement, cela revient à couper le robinet des liquidités BCE pour les banques grecques. Ces dernières ne seront toutefois pas totalement dépourvues. Elles pourront obtenir des liquidités auprès de leur banque centrale nationale, en vertu d'un dispositif spécial qui revient à créer de la monnaie nouvelle, sans mettre à mal le bilan de la BCE.


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  • Au terme de l’élection présidentielle russe du 4 mars 2012, Vladimir Poutine a été élu dès le premier tour avec 63% des suffrages exprimés, devançant le premier de ses quatre concurrents, Guennadi Ziouganov (Parti Communiste) de 46 points.

    L’édition 2012 du suffrage suprême de la Fédération de Russie a connu un fort retentissement dans les médias du monde entier, du fait du renouveau entamé par le pays et, aussi, de manifestations inédites en Russie dénonçant l’honnêteté du parti au pouvoir, celui du candidat Poutine. Le fait que ce dernier ait déjà effectué deux mandats présidentiels dans le passé ajoutant à la lassitude des opposants russes et de leurs soutiens à l’extérieur.

    Le mouvement de contestation à l’œuvre était né à l’issue des élections législatives à la Douma de décembre 2011. Porté par des ONG, les leaders des partis d’opposition et des figures de la société civile, il contestait les conditions d’organisations du scrutin jugées opaques et malhonnêtes, à l’avantage du parti Russie Unie. Le relatif affaiblissement de la majorité (49% contre 64% en 2007) était le signal déclencheur pour ses opposants.

    Durant les trois mois séparant les deux votes, l’on a vu se greffer à la légitime aspiration de certains citoyens russes à une autre société, à une autre classe politique, les voix d’ONG et d’officiels américains leur apportant leur soutien et dénonçant la répression menée à leur encontre. Les médias américains et européens se sont dans le même temps intéressés à ce mouvement et cette répression avec beaucoup d’intérêt.

    La « Marche des millions » du 5 mai 2012 à Moscou, qui devait marquer la poursuite de la critique du pouvoir après les élections n’a réuni que 20000 personnes selon les organisateurs et 8000 pour la police. En février, 120000 personnes défilaient dans la capitale russe d’après l’opposition (14000 pour la police). Cet échec, symbolique de l’essoufflement du mouvement, a révélé ses failles et ses lacunes, que la surexposition médiatique avait mises au second plan.

    La présente étude a pour objectif de mettre en lumière des éléments ayant jusqu’ici été minorés ou seulement effleurés.

    Télécharger "Russie : une opposition sous influence"


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  • Les régions ibériques endettées suscitent de vives inquiétudes sur les marchés. Elles ont été responsables en 2011 des deux tiers du dérapage budgétaire de l'Espagne, qui a cumulé un déficit de 8,9% du PIB en 2011, contre 6% promis. Valence à elle-seule a accumulé en 2011 un déficit de 3,68% du PIB, alors que le gouvernement lui avait imposé de le réduire à 1,3%. Le gouvernement espagnol de droite s'est engagé auprès de Bruxelles à ramener son déficit à 6,3% du PIB cette année, 4,5% en 2013 et 2,8% en 2014.

    Pour y parvenir, Madrid a adopté un sévère plan d'austérité de 65 milliards d'euros, associant nouvelles recettes et coupes budgétaires. Ce plan, qui ne fera qu'aggraver la récession puisqu'il rogne le pouvoir d'achat de tous les ménages espagnols, a déclenché un vent de contestation d'une ampleur sans précédent dans le pays depuis le début de la crise en 2008. "L'Espagne est engluée dans la récession, le gouvernement n'a plus le soutien du peuple, les comptes publics dérapent: les marchés ont vite fait d'envisager un scénario à la grecque", explique Jean-François Robin. "Ils anticipent un plan d'aide globale au pays pour lui éviter la faillite".

    Après l'Eurogroupe téléphonique de ce vendredi, les ministres des Finances ont prévu de se retrouver début septembre, pour se pencher sur l'aide à la Grèce et sur la situation de Chypre, qui a également sollicité l'aide financière de la zone euro. "S'ils ne veulent pas que l'Espagne explose cet été, et après elle l'Italie, ils vont devoir annuler leurs vacances et décider rapidement de mesures de solidarité capables d'apaiser les marchés", ironise le stratégiste de Natixis. L'économie espagnole, la quatrième de la zone euro, pèse 12% du PIB européen. L'Europe n'a actuellement pas les moyens de lui venir en aide.


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    Les marchés financiers plombés par l’Espagne Crédit Photo : DANIEL ROLAND/AFP

    Le CAC 40 clôture vendredi en baisse de plus de 2%, à la suite de l’envolée des taux espagnols. La situation économique du pays s’aggrave, le jour où il reçoit 100 milliards de l’Europe. Sur la semaine, le CAC gagne 0,45%.

    La Bourse de Paris rechute. Après deux séances haussières consécutives qui l’a vu gagner plus de 2,5%, le CAC 40 a perdu 2,14% et revient sous les 3200 points à 31193,89 points ce vendredi à la clôture. Sur la semaine, l’indice boursier gagne 0,45%. Idem pour les autres principaux marchés européens: la Bourse de Londres a cédé 1,09%, Francfort, 1,90%, Milan, 4,39% et Madrid, 5,82%. Le recul était plus limité à Wall Street où les indices boursiers cédaient moins de 1%, en séance.

    Après une matinée stable, le marché a cédé du terrain, affecté par l’arrivée des investisseurs anglo-saxons qui ont commencé à vendre massivement des titres européens, après l’envol des taux d’intérêts des obligations espagnoles au-delà des 7%, soit leur plus haut niveau historique. Les investisseurs s’inquiètent de la situation financière de la quatrième économie de la zone euro qui s’aggrave, en dépit de l’accord définitif signé par les ministres des Finances pour aider l’Espagne.

    L’euro et le pétrole plongent

    Conséquence directe de cette nouvelle tension en Europe, l’euro recule de 0,81% à 1,2174 dollar, un plus bas depuis deux ans. Idem pour le pétrole où le Brent londonien qui lâche 1% à 106,51 dollars le baril et le «WTI» américain qui abandonne 1,18% à 91,53 dollars le baril. Du côté des sociétés, les valeurs bancaires n’en finissent plus de souffrir. Sur la semaine, elles affichent de nets reculs: le Crédit agricole recule de 7% à 3,21 euros, la Société générale glisse de 4,60% à 16,39 euros et BNP Paribas cède 4,22 % à 28,51 euros. «C’est une situation intenable pour Madrid de payer de tels niveaux de taux d’intérêt et les investisseurs craignent une aggravation de la situation de ce pays et vendent les titres européens, notamment les banques», explique Xavier de Villepion, vendeur d’actions chez Global Equities.

     


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  • Le maire de Palerme, en Sicile, a mis en garde contre des conséquences dramatiques que pourraient avoir les difficultés financières de la province du sud de l'Italie, dans un entretien publié aujourd'hui par le quotidien économique autrichien Wirtschaftsblatt.

    "A cause du mélange explosif du désespoir de nombreuses familles et de la mainmise de la criminalité organisée, une guerre civile pourrait même éclater", a déclaré Leoluca Orlando, porte-parole de l'Italie des Valeurs (gauche).


    La crise est particulièrement palpable à Palerme, qui affiche un déficit de 500 millions d'euros. "De nombreux commerces ferment, des familles à faible revenu ne peuvent plus payer leur facture d'électricité", décrit-il. "La Sicile est la Grèce de l'Italie. Nous nous maintenons à flot seulement parce que nous appartenons à l'Italie", a ajouté M. Orlando, champion de la lutte anti-mafia, qui a accédé en mai dernier au poste de maire de la première ville de Sicile.

    Leoluca Orlando espère un changement grâce aux élections régionales prévues à l'automne. "Cela devrait marquer la fin de la politique qui a conduit la Sicile au bord du gouffre", a-t-il déclaré, fustigeant un système politique corrompu qui a dilapidé sans scrupule l'argent public. La Sicile croule sous une dette de 5 milliards d'euros envers les banques et le chef du gouvernement italien Mario Monti s'est inquiété mardi d'un risque de faillite de la région. L'agence de notation financière Moody's a déclassé lundi 23 collectivités locales italiennes, dont la région de Sicile à qui elle a attribué la note "Baa2", assortie d'une perspective négative.


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