• Les marchés sourds aux appels de la zone euro à la raison

    REUTERS | 05.02.2010 | 18:15
    Plusieurs 
responsables de la Banque centrale européenne se sont efforcés de 
rassurer les marchés sur la stabilité de la zone euro sans toutefois 
pouvoir empêcher de nouvelles attaques contre la monnaie unique alors 
que le Portugal votait une loi susceptible de creuser encore ses 
déficits. /Photo d'archives/REUTERS/Alex Grimm

    Par Andrei Khalip

    LISBONNE (Reuters) - Plusieurs responsables de la Banque centrale européenne se sont efforcés vendredi de rassurer les marchés sur la stabilité de la zone euro sans toutefois pouvoir empêcher de nouvelles attaques contre la monnaie unique alors que le Portugal votait une loi susceptible de creuser encore ses déficits.

    Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), a tenté de freiner la baisse de l'euro, tombé au plus bas depuis mai dernier face au dollar, en qualifiant d'"absurde" l'hypothèse d'un éclatement de la zone euro.

    Le Premier ministre grec, Georges Papandréou, en visite en Inde, a promis pour sa part que son plan de réduction des déficits, avalisé mercredi par la Commission européenne, serait mis en oeuvre de manière "crédible".

    Mais c'est désormais le Portugal qui semble accaparer l'attention des investisseurs: à Lisbonne, le parlement, où l'opposition est majoritaire, a défié le gouvernement socialiste en adoptant une proposition de loi sur les finances des régions qui risque de compliquer la consolidation budgétaire.

    La Grèce et le Portugal sont, comme d'autres membres de la zone euro à l'instar de l'Espagne, handicapés par des déficits abyssaux et des taux d'endettement très élevés qui pourraient les obliger à faire appel à une aide extérieure pour éviter un défaut sur leur dette souveraine.

    Cette crise est la plus grave qu'ait à affronter la zone euro depuis sa création il y a 11 ans et certains analystes n'excluent plus la possibilité de voir un petit Etat membre, comme la Grèce, contraint d'en sortir pour assurer la survie de l'Union monétaire.

    "Le marché suit de près la capacité de chacun des pays à honorer leurs dettes (...)", a déclaré Erkki Liikanen, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne. "Si la confiance disparaît, les taux vont nettement augmenter."

    L'euro est tombé en fin de journée sous 1,36 dollar pour la première fois depuis le mois de mai et son repli face au franc suisse a contraint la Banque nationale suisse (BNS) à intervenir pour faire baisser la devise helvétique, une démarche inhabituelle.

    Sur les marchés, le coût de la protection contre un risque de défaut des dettes souveraines grecque, espagnole et portugaise a inscrit de nouveaux records dans des échanges volatils. Et la prime réclamée par les investisseurs pour détenir des emprunts d'Etats autres que l'Allemagne a fortement augmenté en matinée avant de refluer légèrement.

    "PUREMENT SPECULATIF"

    Les Bourses, elles, ont encore connu une journée difficile. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a cédé 1,9% sur la journée, le marché parisien a perdu 3,4%, Londres 1,53% et Francfort 1,79%.

    Athènes a perdu 3,73% tandis que Lisbonne et Madrid qui avaient déjà plongé de 5% à 6% jeudi, cédaient respectivement 1,36% et 3,73%.

    Signe rassurant dans cette tourmente, des investisseurs estiment que la baisse est surtout due à des spéculateurs à court terme et qu'elle ne reflète pas une évolution fondamentale du jugement des marchés sur les actifs libellés en euro.

    "Nous n'observons absolument aucun changement fondamental. C'est purement spéculatif", assure Patrick Smith, gérant de Santander Asset Management.

    Le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz a lui aussi dénoncé des "attaques spéculatives".

    "Si l'Europe apporte la réponse appropriée et clarifie son soutien aux pays attaqués, l'euro ne court aucun risque véritable", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse après une remise de prix à Rome.

    Il en faudra sans doute plus pour apaiser les investisseurs, d'autant que le vote du parlement portugais va nourrir les interrogations sur la capacité réelle des gouvernements concernés à remettre de l'ordre dans leurs finances.

    Le journal Le Monde rapporte pour sa part que, selon les experts du FMI, il faudrait 20 à 25 milliards de dollars (14,6 à 18,3 milliards d'euros) d'aides pour rassurer les marchés au sujet de la Grèce.

    Jeudi, le directeur général du Fonds, Dominique Strauss-Kahn, de passage à Paris, s'était déclaré prêt à aider Athènes si on le lui demandait.

    Les inquiétudes financières s'accompagnent d'une montée des tensions sociales. En Grèce, si les agriculteurs ont commencé à lever des barrages établis il y a près de trois semaines, des fonctionnaires du fisc et des douanes ont poursuivi la grève entamée jeudi.

    En Espagne, plusieurs syndicats ont annoncé des manifestations et l'opposition menace le gouvernement Zapatero d'un vote de défiance au parlement.

    Version française Marc Angrand, édité par Danielle Rouquié


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  • La spéculation attaque l’Europe par le sud

    L’Espagne, la Grèce et le Portugal, fragilisés par leur dette publique, sont attaqués par les marchés. Conséquences : baisse de l’euro et chute des Bourses.


    Par JEAN QUATREMER BRUXELLES (UE), de notre correspondant, GRÉGOIRE BISEAU, CATHERINE MAUSSION

    Du coup, même si une sortie de la Grèce de la zone
 euro ne paraît guère réaliste, ni sur le

    Du coup, même si une sortie de la Grèce de la zone euro ne paraît guère réaliste, ni sur le plan économique, ni sur le plan politique, la question latente est : l'Union monétaire va-t-elle résister à la tourmente? (AFP Joël Saget)

    La finance veut-elle la peau des Etats de la zone euro ? Vendredi, les principaux marchés européens (action, obligation et devises) ont continué leur dégringolade. La Bourse de Paris a perdu 3,40%. Et celle d’Athènes 3,73%. L’euro, lui, est passé sous la barre des 1,36 dollar pour la première fois depuis huit mois. En ligne de mire : les 30 000 milliards de dette publique cumulés par les pays du G7 et la situation de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal. Tout cela dans un climat «de très grande nervosité», selon un opérateur parisien.

    Qui attaque la Grèce et l’Espagne ?

    Plus personne ne le conteste, la situation des finances publiques de la zone euro, y compris celle de la Grèce, ne justifie pas une telle panique des marchés financiers qui, désormais, jouent clairement l’éclatement de la zone euro. Selon nos informations, émanant à la fois d’autorités de marché et d’établissement financiers, une grande banque d’investissement américaine et deux très importants hedge funds seraient notamment derrière les attaques contre la Grèce, le Portugal et l’Espagne. Leur but ? Gagner un maximum d’argent en créant une panique qui leur permet d’exiger de la Grèce des taux d’intérêt de plus en plus élevés tout en spéculant. Pourquoi ne pas citer les noms ? Parce qu’il s’agit d’un faisceau de présomptions qu’un tribunal risque de juger insuffisant en cas de procès. Et comme le dit un opérateur de marché : «On ne joue pas avec ces gens-là.»

    Comment gagner de l’argent avec la dette grecque ?

    De mille façons. Grâce à la sophistication extrême des marchés financiers. D’abord, il faut savoir que la dette (c’est-à-dire les obligations d’Etat) est un produit financier comme un autre. Elle a un prix défini par une offre et une demande. Comme pour le baril de pétrole ou une action en Bourse. Or, doutant de la crédibilité de la Grèce à honorer sa dette, les opérateurs de marché exigent une prime de risque plus élevée (donc une hausse des prix). Et le marché n’aime rien d’autre que ces moments où il «joue à se faire peur», pour reprendre l’expression de Nicolas Véron, économiste au Bruegel Institute, car il y a matière à des allers et retours. Rapides et donc très profitables.

    Ainsi, d’après nos informations, les deux hedge funds qui tiennent le marché grec ont été furieux de n’avoir reçu que 2 % du dernier emprunt grec (lancé le 25 janvier pour une durée de cinq ans, il a recueilli 25 milliards d’euros de demande, pour 8 milliards finalement levés) et sont décidés à faire courir la panique sur le marché des CDS, les fameux credit default swap. Que recouvre cette appellation ? Un titre d’assurances que l’on contracte pour se prémunir contre un potentiel défaut d’un Etat à qui l’on a prêté de l’argent. Un CDS a un prix et s’échange sur un marché non régulé et totalement opaque.

    Vendredi, le CDS grec était à 428 points de base, un niveau sans précédent, alors que celui du Liban plafonnait à 255, ou celui du Maroc à 113… En clair, pour le marché, le risque de faillite de la Grèce serait quatre fois supérieur à celui du Maroc. Ce qui est irréaliste. La réalité du marché du CDS est plus triviale : voilà un far west où il est très facile de gagner beaucoup d’argent. Nos deux hedge funds, comme d’autres, attaquent donc la Grèce en créant de la panique pour faire monter les prix : «les CDS, c’est un puits sans fond : avec 200 millions de dollars, vous jouez comme si vous aviez un milliard de dollars», explique un analyste.


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  •  l’Europe sombrera-t-elle avant les Etats-Unis ?

    By fonzibrain

    “Les Etats-Unis s’installent dans les déficits géants”, constatent L’Agefi. Bon, ce n’est certainement pas la découverte du siècle. Les Etats sont endettés et les Etats-Unis sont super endettés. Chaque jour nous apporte son nouveau lot de chiffres alarmants.
    Je ne sais pas vous, cher lecteur, mais à MoneyWeek, nous avons l’impression d’observer le Titanic en train de couler lentement mais sûrement. L’iceberg a laissé une faille béante dans la coque, l’eau glacée s’y engouffre à toute vitesse, tout le monde s’en rend compte mais personne ne fait rien. Ah si, un surveillant de pont agite de temps en temps le doigt en direction de la brèche en marmonnant : “ce n’est pas bien, ce n’est pas sérieux, attention hein !”.
    Que la catastrophe approche, nous n’en doutons. La seule question que nous nous posons, c’est savoir lequel des deux navires – européen et américain – coulera en premier.
    L’Agefi annonce que les Etats-Unis auront besoin d’emprunter 1 753 milliards de dollars en 2010, soit plus que les émissions obligataires de tous les pays de la zone euro réunis (1 000 milliards de dollars).
    De ce côté-ci de l’Atlantique, ce n’est pas plus encourageant. Les pays de la zone euro ont emprunté 110 milliards de dollars depuis le début de l’année – un record, nous apprend le Financial Times. Nous ne le contesterons pas : réussir à emprunter autant de milliards en un mois, cela tient de la gageure. Quant aux dettes à venir, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Aujourd’hui, la France tentera de placer 7 à 8 milliards d’obligations à long terme.
    Il n’y a personne à la vigie. Que font les agences de notation ? Elles froncent les sourcils, elles profèrent quelques menaces. Et puis quoi ? Et puis rien. Pas d’instructions pour rejoindre le premier canot de sauvetage qui se présenterait sur votre chemin.
    L’agence Fitch s’acharne, tous les mois, à mettre en garde les Etats-Unis, rejoint sur ce point par Moody’s : l’endettement américain est trop important, le poids de la dette les fragilise. Conclusion, ils risquent de perdre leur AAA. Mais pas tout de suite, non, dans quatre ou cinq ans… Faut-il s’étonner ce que ce genre de menaces n’ait aucun effet ?
    Les cales du Titanic américain sont bien chargés de dettes, mais l’européen presque tout autant. Et les Etats-Unis l’emportent encore sur le terrain de cette fameuse confiance des investisseurs – qui n’est pas toujours bien placée.
    “Le Portugal peine à son tour à emprunter”, remarque Le Figaro. Hier le pays a essayé de mettre sur le marché pour 500 millions d’euros d’obligations… et a dû rabattre ses exigences à 300 millions d’euros.
    Révélateur n’est-ce pas ? Tout d’abord c’est le signe qu’une vraie crise est en préparation sur les obligations d’Etat. Mais c’est aussi l’aveu d’une manipulation flagrante sur les obligations grecques qui se seraient arrachées il y a quelques jours. Et pourtant la situation économique de la Grèce n’est pas meilleure que celle du Portugal. A MoneyWeek, cela nous conforte dans l’idée que l’émission obligataire grecque n’a pas été si réussie que cela.
    Les menaces qui pèsent sur la zone euro ont pour principale conséquence de renforcer les obligations américaines. Les investisseurs vont évidemment se détourner de la dette obligataire en euros pour se réfugier dans les bras de l’Oncle Sam. Du moins pour un temps.
    A MoneyWeek, nous pensons qu’à moyen terme, l’apparente attractivité des T-Bonds volera en éclats. C’est d’ailleurs l’avis de Nouriel Roubini comme il l’expliquait dans une tribune accordée il y a quelques jours aux Echos : “Les Etats-Unis et le Japon pourraient être les derniers touchés par la colère des marchés : le dollar est la principale monnaie de réserve dans le monde et l’accumulation des réserves de changes – en bons et obligations au Trésor américain pour la plus grande partie – continue de monter en flèche. [...] Pourtant, si l’indispensable assainissement des finances publiques est retardée, les investisseurs se montreront de plus en plus prudents, même avec ces pays”.
    Et Roubini d’envisager une explosion en vol du dollar : “Si les Etats-Unis utilisent l’inflation comme moyen de réduction de la valeur réelle de leur déficit, le risque d’un écroulement chaotique du dollar américain augmenterait de manière significative. Les créanciers étrangers de l’Amérique n’accepteraient pas la réduction drastique de la valeur réelle de leurs actifs en dollars – qu’une dévalorisation de cette devise entraînerait par le biais de l’inflation et la dévaluation. Une ruée désordonnée vers la sortie pourrait mener à la chute du dollar, une flambée des taux d’intérêt à long terme et une grave récession en W”.
    Sauve qui peut ! Nos lecteurs d’abord !
    moneyweek

    Cette semaine a été très difficile sur les marchès, Madrid a perdu 6% avant hier et 1,3 aujourd’hui, 10242, il y a un mois l’Ibex était à 1223.
    Le Cac a perdu 2,75%hier et 3,40 % aujourd’hui, à 3563 points, il était à 4045 il y a un mois, LOL, et c’est pareil pour toutes les bourses mondiales :
    Dow Jones à 1012 points avec un plus bas à 9840 aujourd’hui et il était à 10725 il y a moins d’un mois
    le footsie est à 5060 points
    le Nikkei est à 10057 points
    le Hang seng chinois est à 19665 points et il était à 22400 il y a un mois et c’est le même ordre de grandeur pour le footsie, le dax, le nikkei, en un mois toutes les bourses ont perdu en moyenne 10 %, les problèmes sont de plus en plus sérieux, nous sommes passés de banques qui risquent la faillite à des États qui risquent la faillite.
    Nous savons tous que ces montants faramineux de dettes imposées par les cartel bancaires ne pourront pas être remboursées, il va forcement se passer un truc pas cool…

    Nous allons tous sombrer en même temps, les économies, les banques sont trop interdépendantes, je me demande par ailleurs si les problèmes de toyota ne sont pas un exemple de l’intensification de la guerre économique, je dis cela parceque le gouvernement US veut attaquer toyota en justice, une sorte de revanche sur la société qui a tué l’industrie automobile américaine.Si des preuves, fabriquées ou pas, démontrent que l’entreprise a voulu cacher les problèmes, toyota est cuit, et ce n’est pas ford qui se plaindra.

    Bref, quand on sait des trucs comme ça et qu’on écoute les journaux, j’ai l’impression que ce n’est pas le même monde, la distortion est énorme.

    La course vers l’abime est lancée

    Des deux rives de l’Atlantique, la course est donc lancée, entre l’écroulement américain et l’effondrement européen, l’un entrainant celui de l’autre. Le premier arrivé à cette funeste course sera forcément désigné par l’autre comme le responsable de la chute de la cordée. Mais c’est bien un même ensemble qui s’effondre, celui de l’économie virtuelle mise en place par ceux qui n’y voyaient que le moyen de s’enrichir à l’infini en détournant les richesses produites par d’autres.

    Aussi pénibles et difficilement prévisibles que soient les évènements et les crises qui s’annoncent, nous n’allons verser une seule larme sur la disparition de ce système qui a suffisamment fait la preuve de la nocivité. Tôt ou tard, l’économie réelle reprendra sa place, et on réalisera que tous ces acquis qu’on demande de liquider parce que nous n’aurions plus les moyens de les entretenir, (protection sociale, système de santé, services publics, etc.) ont été mis en place à la Libération, dans un pays ruiné par la guerre, quand la productivité était trois fois inférieure à celle d’aujourd’hui. Fort de cette leçon du passé, nous nous réfèrerons au programme du Conseil National de la Résistance sur la base duquel les authentiques entrepreneurs doivent faire l’union nationale avec les forces sociales. C’est par la relance de l’activité et du marché intérieur que nous rebâtirons une économie au service de l’homme, tout simplement, comme pendant les "Trente glorieuses". En attendant ces jours meilleurs, des deux côtés de l’Atlantique, nous allons subir les errements de dirigeants de rencontre, hagards et aux abois, en souhaitant que le maximum de personnes raisonnables parviennent à en limiter les effets.



    http://www.comite-valmy.org http://www.comite-valmy.org


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  • LA GRANDE ARNAQUE DES ACHETEURS DE L'OR


    du 5 au 8 février 2010 : Après notre lecteur anglais qui nous disait que les chaînes de télé british passaient de la pub "vendez votre or" toutes les 10 minutes pour vous le racheter au dixième de de sa valeur (!!!), cette fois, c'est Mr Bilodeau qui nous signale la même chose au Québec. Regardez la dinde qui explique comment elle a acheté ses chaussures en vendant son or! Faut être bête quand même... Ils me font penser à ses bonimenteurs avec leurs trois cartes sur les marchés. Notez bien que jamais la pub ne vous dit à combien ils reprennent le gramme d'or...

     

    Et maintenant, regardez cette page, mais il y en a plein d'autres, où les gens vous expliquent qu'ils ont parfois reçu des chèques de 10 centimes pour une bague en or! La page est celle d'un ancien employé qui explique le principe de l'arnaque. En clair, si vous êtes assez bête pour envoyer vos bagues, chaînes, etc. par la poste, vous ne les reverrez peut-être jamais car tout repose sur la date du chèque signé et vous avez 10 jours (aux US) pour vous retourner. Regardez bien la suite ci-dessous: là où l'achat aurait dû être de 350 dollars, Cash4gold le prend à... 66 dollars dans sa première offre! Indice Nikkés.

     

    Revue de Presse par Pierre Jovanovic


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  • LA GRECE VA ETRE PILONNEE  PAR LA CEE


    du 5 au 8 février 2010 : Ambrose Evans-Pritchard se demande dans le Telegraph si les Grecs vont vraiment accepter les mesures d'austérité draconiennes imposés par la Grèce, d'autant qu'une fuite venant de l'équipe qui a vérifié les comptes dit que la Grèce a "caché" 80 autres milliards, un peu comme Dubaï... Donc tous les fonctionnaires vont se voir imposer une baisse de leur salaires, retraites, etc. Pompiers, policiers, infirmiers, enseignants, cheminots, facteurs, etc., vont pleurer car la CEE veut voir les coupes sombres tout de suite avec une hausse des impôts, de la TVA et l'âge de la retraite. EN CLAIR, la Grèce est en redressement judiciaire, et c'est l'UE qui lui impose sa volonté fiscale! J'ai lu la presse grecque et comme AEP, je constate que les syndicats ont lancé des grèves pour les semaines à venir. De son côté, le FT note que "The European Commission will recommend on Wednesday that Greece’s socialist government should "cut average nominal wages, including in central government, local governments, state agencies and other public institutions", according to a draft proposal". Et la Grèce aura 4 mois pour mettre le plan en action. Nouveau, l'UE veut donner des super-pouvoirs à Eurostat pour vérifier ce que fait chaque pays... L'étau européen se reserre sur la Grèce. Ensuite l'Espagne, puis le Portugal. Revue de Presse par Pierre Jovanovic

    Note Webrunner : il va être intéressant d'observer les mouvements sociaux qui ne vont pas tarder à surgir en Grèce car cela nous donnera une idée de ce va se passer dans les autres pays européens.


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  • USA: remontée des nouveaux chômeurs à la veille des chiffres de l'emploi

    <script language="JavaScript"> document.write('<scr'+'ipt type="text/JavaScript" src="http://ad.fr.doubleclick.net/adj/ts.lepoint.fr/'+rub+';tile='+(tile=tile+1)+';sz=190x60;ord=' + ord + '?"><\/script>'); </script><script type="text/JavaScript" src="http://ad.fr.doubleclick.net/adj/ts.lepoint.fr/bourse_afp;tile=2;sz=190x60;ord=1029287868140066.4?"></script> Click here to 
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    Les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis sont remontées au cours de la semaine close le 30 janvier, selon les chiffres officiels publiés jeudi à Washington, qui viennent brouiller un peu plus les pistes à la veille de la publication du rapport mensuel de l'emploi.

    Alors que les analystes estiment que janvier devrait avoir vu l'économie américaine renouer avec la création d'emplois, les chiffres du département du Travail montrent que le nombre de nouveaux chômeurs a augmenté pendant trois des quatre semaines du mois, ce qui n'était plus arrivé depuis août.

    Le ministère a recensé 480.000 nouvelles demandes d'allocations chômage du 24 au 30 janvier, soit 1,7% de plus que la semaine précédente. L'indicateur a ainsi retrouvé son niveau du 12 décembre.

    C'est beaucoup plus que ne le prévoyaient les analystes, pour qui les chiffres du ministère auraient dû faire apparaître une décrue des nouvelles inscriptions à 455.000 dossiers.

    La publication de cet indicateur vient ajouter aux signaux contradictoires et aux facteurs saisonniers difficiles à quantifier qui rendent extrêmement délicat, de l'avis de plusieurs économistes, le pronostic concernant les chiffres du rapport officiel sur l'emploi pour le mois de janvier.

    Après la parution mercredi de l'enquête mensuelle du cabinet ADP ayant témoigné d'une baisse des licenciements nets dans le privé à leur plus bas niveau depuis le début de la chute de l'emploi dans ce secteur en février 2008, les analystes se sont montrés plus optimistes pour les chiffres de vendredi.

    Selon leur consensus médian, ils estimaient jeudi que le rapport du ministère ferait apparaître 15.000 créations de postes nettes aux Etats-Unis en janvier dans le public et le privé réunis, soit 2.000 de plus que ce sur quoi ils tablaient la veille.

    La nouvelle hausse des inscriptions au chômage risquait fort de les amener à changer une fois de plus leur pronostic.


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  • Devenez vous-mêmes

     

    Devenez vous-mêmes ». Avec ce slogan, l’armée de terre lance, mercredi 3 février, une campagne de recrutement d’ampleur historique. Confiée à l’agence TBWA Corporate, elle coûtera 15 millions d’euros sur trois ans. Cinéma, télévision, radio, presse, Internet : des moyens qu’aucune administration publique n’a encore déployés

    L’enjeu est de trouver 15 000 recrues de 17 à 29 ans, de tous niveaux, en 2010. Au printemps, la marine communiquera elle aussi, pour embaucher 3 000 jeunes. Dans leur sillage, l’armée de l’air espère trouver 2 500 personnes. La défense sera le premier recruteur de France.

    Douze ans après la fin de la conscription, « on ne peut plus compter sur la diffusion de l’expérience de ceux qui étaient passés par le service militaire », rappelle le commandant Loïc Finaz, patron du recrutement de la marine. Ensuite, « pour la majeure partie des jeunes de 18 ans, il n’est pas naturel d’imaginer le métier de soldat », souligne le général Philippe Pontiès, de l’armée de terre. D’autant que les armées, en pleine restructuration, donnent, depuis 2008, l’image d’une institution qui se rétracte : elles perdront 60 000 emplois d’ici à 2015.

    Guichet unique

    Dans ce contexte, seule la crise économique joue favorablement. La fréquentation des centres d’information de la défense a bondi de 25 % entre 2008 et 2009. Pour être plus efficace, le ministère s’est réorganisé. Les 110 centres d’information et de recrutement des forces armées (Cirfa) forment depuis un an un guichet d’entrée unique.

    En plus des classiques interventions dans les collèges et lycées, des salons et des forums, voici venus les bureaux de recrutement 3D, les sites Internet interactifs, les applications « smartphone », les séjours en immersion dans les régiments, les opérations séduction en direction des mères de famille… Les sergents recruteurs français ne se fixent qu’une limite : « Pas question d’utiliser des « wargames » comme le font les Américains, on ne veut pas accréditer l’idée que la guerre est un jeu », assure le général Pontiès.

    Afin de recruter 15 000 personnes, l’armée de terre doit « entrer en contact direct avec 150 000″. Les nouveaux messages visent les parents, car, analyse-t-on à la direction des ressources humaines, « si les jeunes ont une claire conscience du risque du combat et en acceptent l’augure avec maturité, ce n’est pas le cas des familles ».

    Les trois quarts des embauches concernent les militaires du rang, au niveau BEP et CAP. Dans la même proportion, les contrats offerts sont des CDD : un, trois, cinq, huit ans. Or, 25 % des recrues dénoncent leur contrat dans les six premiers mois.

    Pour la marine, il s’agit de continuer à exister dans l’imaginaire des jeunes générations : « Nous ne sommes pas visibles », explique Loïc Finaz. La marine, qui recevait 20 000 candidatures par an jusqu’en 2005, a vu ce nombre soudain chuter à 7 000 en 2007. La communication a repris, avec un budget de 9 millions d’euros sur trois ans. Depuis, les candidatures se sont stabilisées (12 000).

    L’armée de l’air, portée par l’image du métier de pilote, s’en sort. Mais elle souffre de la concurrence du secteur privé sur ses métiers très spécialisés. Elle cherche à fidéliser ses sous-officiers, dont l’évaporation, trop importante (2 000 départs pour 1 000 entrées par an), menace ses savoir-faire.
    le monde


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  • la Grèce sera fusillée pour l’exemple


    En réalité, la Grèce sera « fusillée pour l’exemple » et son cas offre l’occasion rêvée à la Commission européenne pour mettre en place des structures de régulation dotées de pouvoirs supranationaux utilisables ultérieurement contre les autres membres de l’UE réduits à des simples protectorats. Ce qui arrive à la Grèce nous pend au nez : sa mise sous tutelle par la Commission européenne annonce la soumission de toute l’Europe aux ogres voraces de l’Empire britannique.

    Suite aux renflouements sans condition des banques spéculatives avec les deniers publics des contribuables, c’est aujourd’hui la solvabilité de plusieurs Etats qui apparaît mise en cause dans la zone euro. Autrefois présentés comme les membres du « Club Med », certains pays se retrouvent désormais désignés par la finance anglo-saxonne comme des PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce et Espagne). Or, comme chacun sait, un PIG (porc) ne devient réellement utile que suite à son passage à l’abattoir.

    Et, c’est bien d’abattage qu’il s’agit. Pressé de régler la facture des pays « faibles », les pays européens « forts », au lieu de remettre en cause la règle du jeu, en deviennent les bourreaux. Grand oracle de la finance mondialisée, l’économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard -ami intime du principal conseiller d’Obama, le comportementaliste Larry Summers- exige la livre de chair que réclamait Shylock dans le Marchand de Venise de Shakespeare. Pour Blanchard, les difficultés de l’Espagne, du Portugal et de la Grèce « impliquent des ajustements très pénibles (…) Le rétablissement de leur compétitivité peut nécessiter de lourds sacrifices, comme une baisse des salaires ».

    Papandréou, le premier ministre socialiste grec annonce qu’il procédera à un véritable hara kiri national : baisse du salaire des fonctionnaires, réduction de la dépense publique, hausses d’impôts. Mais il sait qu’il aura du mal à convaincre : « Notre principal déficit, c’est la crédibilité, pas la finance », dit-il désespéré.

    Cet acharnement révèle plusieurs vérités.

    — D’abord, comme le rapporte une lettre à la rédaction du quotidien britannique The Guardian, la dette grecque est loin d’être la pire de la zone euro. Si l’on considère le taux de croissance de la dette par rapport au PIB entre 2007 et 2011, on anticipe 39,8 %. Ce taux sera de 44 % pour le Royaume Uni, 71,1 % pour l’Irlande et 37,9 % pour l’Espagne. Si l’on additionne la dette publique et la dette privée, elle représente 179 % du PIB de la Grèce. Alors que la moyenne européenne est de 175 %, cette dette totale s’élève à 219 % en Belgique, à 222 % en Irlande, 194 % en Italie, 234 % au Pays-Bas, 197 % au Portugal et 207 % en Espagne. Tous ont donc une dette plus importante que la Grèce. Parlant à Davos, l’économiste Nouriel Roubini a également replacé le cas grec dans un cadre plus général. Sur la liste des victimes potentielles d’une faillite d’Etat, il n’hésite pas à mettre « L’Espagne, le Royaume-Uni, le Japon, les Etats-Unis… »

    — D’ailleurs, la « vraie grosse crise qui se profile à l’horizon, n’est pas celle de la Grèce, mais celle de l’Espagne » affirme Lyndon LaRouche. L’Espagne n’est pas un pays exotique, mais au sein de l’Europe. Et la crise bancaire et immobilière espagnole « touche de plein fouet les Britanniques par la position de la Royal Bank of Scotland (RBS) ». Une faillite d’Etat en Espagne, pays qui « pèse » quatre fois le poids économique de la Grèce, aurait des implications énormes. On y envisage de reculer l’âge de la retraite de 65 à 67 ans. Alors que le taux de chômage atteint 20 % et même 45 à 50 % chez les jeunes, le ministre des Finances espagnol annonce qu’il compte réduire le déficit budgétaire, actuellement à 11,4 % du PIB, à 3 % d’ici 2013.

    — Royal Bank of Scotland, la plus grande société au monde en termes d’actifs, gérée par des proches de la Couronne, forme depuis des lustres une « alliance stratégique » avec la première banque d’Espagne, Banco Santander, par ailleurs douzième banque du monde en capitalisation boursière (90 millions de clients) et la plus grande banque de la zone euro.

    Basé à Edimbourg, le Royal Bank of Scotland Group, un holding financier britannique public est l’actionnaire majoritaire de RBS. Santander s’est toujours montré prêt à venir au secours d’une perle qui tombe de la Couronne britannique, notamment lors de la tempête des subprimes. Ainsi, Santander a sauvée plusieurs banques britanniques malmenées. Après Coutts & Co (en 2000), les banquiers de la Reine Elisabeth II, Santander a sauvé Abbey (2004) et plus récemment Alliance & Leicester (2008) et Bradford & Bingley (septembre 2008). Aujourd’hui, Santander pourrait une fois de plus faire un geste en achetant les quelque trois cent agences bancaires dont RBS veut se débarrasser pour améliorer son bilan.

    Si Santander est parfois présenté comme un des grands vainqueurs de la crise, l’éclatement de la bulle immobilière espagnole ferait voler en éclats cette belle illusion. Déjà, la crise financière de 2008 a provoqué une chute des actions de RBS de 88,40 % à la bourse en raison des actifs toxiques qu’elle détenait sous forme de Credit Default Swaps (CDS).

    En réalité, la Grèce sera « fusillée pour l’exemple » et son cas offre l’occasion rêvée à la Commission européenne pour mettre en place des structures de régulation dotées de pouvoirs supranationaux utilisables ultérieurement contre les autres membres de l’UE réduits à des simples protectorats. Ce qui arrive à la Grèce nous pend au nez : sa mise sous tutelle par la Commission européenne annonce la soumission de toute l’Europe aux ogres voraces de l’Empire britannique.
    solidarité et progrès


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  • De plus en plus d'Américains souffrent de la faim

    Le nombre d'Américains qui reçoivent une aide alimentaire d'urgence de la principale organisation caritative spécialisée du pays et d'autres agences a augmenté de 46% entre 2005 et 2009, si l'on en croit un rapport. Lire la suite l'article

    Selon "Feeding America", 37 millions de personnes - dont 14 millions d'enfants - requièrent chaque année une aide alimentaire, ce qui représente plus de 10% de la population des Etats-Unis (300 millions d'habitants).

    Ce chiffre est fondé sur 61.000 interviews et 37.000 enquêtes auprès d'organismes caritatifs régionaux. En 2005, la précédente étude de Feeding America faisait état de 25,3 millions de personnes nécessitant une aide alimentaire.

    "Les résultats de cette étude sont réellement tragiques", a dit Vicki Escarra, directrice de Feeding America. "Nous devons trouver un moyen de nourrir les gens au pays de l'abondance."

    Les Etats-Unis sont le premier exportateur de maïs et de soja, ainsi que l'un des principaux exportateurs de boeuf.

    Escarra s'inquiète particulièrement des effets de la faim sur les enfants, soulignant qu'elle affecte à la fois leur santé et leur potentiel de réussite scolaire.

    Bien que l'économie américaine ait renoué avec la croissance au second semestre 2009 après quasiment deux années de récession, le taux de chômage reste élevé (10%). En septembre, Feeding America avait fait savoir qu'il jouait un rôle central dans l'augmentation de l'aide alimentaire d'urgence.

    "C'est un véritable défi pour l'Amérique. La faim est devenue presque épidémique dans le pays", a déclaré Dennis Smith, directeur de la Northern Illinois Food Bank.

    L'étude montre également que les Américains noirs et hispaniques sont touchés de façon disproportionnée. Bien que chacun de ces groupes représente environ 15% de la population, les Noirs américains représentent 34% de ceux qui comptent sur l'aide alimentaire et les Hispaniques 21%.

    Le président Barack Obama souhaite que l'on règle le problème de la faim chez les enfants d'ici à 2015. L'an dernier, il a soutenu une augmentation annuelle d'un milliard de dollars des fonds consacrés aux repas scolaires et à d'autres programmes de nutrition pour les enfants.

    Nick Carey, version française Philippe Bas-Rabérin


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  • La crise de l’euro : crise européenne

    Depuis la naissance de l’euro, les discours officiels, tant au niveau de la Banque Centrale Européenne que des politiques étaient unanimes sur un point : l’euro, cette monnaie dite unique qui n’est que celle de 16 des 27 Etats membres de l’Union européenne, allait apporter paix, stabilité et prospérité.

    La réalité depuis le 1er janvier 2002 est bien éloignée de ces discours officiels : le chômage est massif, la précarité a explosé, le niveau de vie de la majorité des citoyens de l’UE s’est dégradé et, maintenant, l’euro, comme monnaie, est entré dans une crise majeure qui remet en cause l’intégrité de sa zone monétaire, voire, à terme, son existence.

    La Grèce, le Portugal, l’Espagne, les comptes falsifiés et les déficits publics

    La crise de l’euro est, à l’évidence, une expression (et non une conséquence) de la crise du système financier et monétaire international, crise qui n’est nullement terminée, ni dans son cours propre, ni dans ses conséquences.

    A ce jour, 3 pays membres de la zone euro, du fait de leurs déficits publics et de leur endettement colossal qui en résulte, le tout aggravé souvent par des comptes publics falsifiés depuis des années, menacent l’euro et ouvrent la voie à sa régression, voire menacent son existence même.

    Il est donc avéré que l’euro, cette monnaie présentée comme devant avoir des vertus miraculeuses, censée protéger les économies nationales des pays de l’UE, est devenu un motif d’inquiétude, et même, pour parler clairement, la cause d’une crise européenne qui ne fait que commencer.

    Rappelons que cette monnaie commune, entre autres conditions de création, devait être la monnaie de pays dont le déficit public annuel ne devait pas dépasser le chiffre de 3% de leur PIB (Produit Intérieur Brut) et la dette publique plus de 60% de ce même PIB.

    D’ores et déjà, ces critères dits «  de Maastricht  » sont de facto non-respectés par la majorité des Etats membres de la zone euro, soit 16 pays sur les 27 membres de l’UE. Quant à la plupart des pays qui frappent à la porte de cette zone, leur situation financière n’est pas des plus brillantes non plus.

    Pour l’heure donc, 3 pays semblent déjà avancer vers une crise majeure interne qui va toucher, de fait, toute la zone euro : la Grèce, le Portugal et l’Espagne.

    Mais, ceux-là même qui les désignent comme des responsables, voire des coupables fautifs sont souvent eux-mêmes dans des situations qui tendent à approcher, voire dépasser les déficits et la dette de ces 3 pays.

    Parmi les Etats qui, maintenant, participent à l’émergence d’une crise de l’euro et à une possible dislocation de la zone euro, avec des sorties possibles, sous la pression des faits, de cette zone, on peut rajouter, avec d’autres, la France, tandis que l’honnêteté des comptes publics de l’Italie n’est pas considérée comme une chose vraiment acquise !

    La France dont le déficit budgétaire, hors autres déficits publiques, atteint les presque 8%, est devenue un maillon faible de la zone euro et une source de détérioration de la situation de cette monnaie. Et 2010 s’annonce encore pire, avec 9,2% selon les estimations les plus optimistes !!!

    3 Etats maillons faibles aujourd’hui, combien demain ?

    Certes, en apparence, et sous la réserve que les comptes publics annoncés reflètent la réalité des choses, il reste un noyau dur dans la zone euro : son cœur en est l’Allemagne, avec à ses côtés la Hollande et l’Autriche, deux Etats dont l’influence potentielle sur les évènements en cours est des plus réduites.

    Mais, pour les autres Etats de la zone euro, la circonspection demeure : si la Belgique ne semble pas, pour l’heure, être une source de danger, la situation en Slovaquie, en Italie et en Irlande du Sud présente de nombreux symptômes avant-coureurs de difficultés à venir.

    A ces difficultés évidentes à ce jour ou prévisibles sans être extralucide en économie, s’ajoute une autre, qui menace de faire éclater cette zone euro et donc de la conduire à sa perte sous sa forme actuelle : l’Allemagne, et avec elle, l’Autriche et la Hollande, ne veulent pas ou ne peuvent pas soutenir les Etats membres de la zone en crise.

    En clair, la solidarité entre membres de la zone euro, base essentielle de la solidité et de la pérennité de l’euro, est absente.

    Ce que l’économiste, en général excellent prévisionniste des questions- et des problèmes- de l’économie mondiale, Nouriel Roubini, exprime ainsi : « Nous pourrions observer une scission de l’union monétaire"- il parle de la zone euro- "avec une bifurcation entre un centre solide et une périphérie plus faible".

    Certes, Monsieur Trichet, de la BCE, essaie de conjurer le sort ou plutôt d’écarter par des mots le spectre de cette scission au sein de la zone euro qui frapperait celle-ci à mort. Il sait aussi que d’autres pays de la zone euro sont dans une situation qui tend à s’approcher ou dépasser celle de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne.

    Monsieur Trichet vise notamment le déficit et la dette des Etats-Unis. Mais, Monsieur Trichet n’est pas un exorciste très efficace et son bon sens est ici limité. En effet, la question des déficits et de la dette des Etats-Unis n’a rien de commun avec les problèmes de la zone euro, du fait de la place économique des Etats-Unis comme première puissance économique mondiale et par le statut international de sa monnaie, le dollar.

    Par ailleurs, si on analyse la situation de manière plus internationale, on constate que l’Union européenne se marginalise par rapport au reste du marché mondial, tandis que des nouveaux géants apparaissent : Inde, Chine, Russie, pour ne citer que les plus grands. Des nouveaux géants économiques qui ont certes leurs propres difficultés, mais dont la croissance permet pour le moment de financer sans difficulté d’éventuels déficits publics.

    Le Japon est exclu de cette liste de géants économiques, bien qu’il soit la deuxième économie mondiale, du fait de ses ennuis actuels, qui ne font qu’apparaître et commencer. Ennuis qui risquent aussi de peser sur d’autres économies, y compris en zone euro car ce pays asiatique est menacé de graves problèmes financiers et économiques dont les observateurs des affaires du monde commencent à s’apercevoir, certes un peu tard !

    Bilan présent et perspectives d’avenir pour la zone euro

    Le tableau de la situation de la zone euro qui apparaît est clair : une crise annonciatrice de ravages dévastateurs, avec de terribles conséquences sociales et politiques, a pris son essor et se développe chaque jour. L’euro n’a pas accompli de miracle, la solidarité au sein de la zone est inexistante, et la BCE ne sait pas comment elle pourrait endiguer cette crise, si d’ailleurs même elle le pourrait.

    Première conséquence évidente : l’euro se déprécie face au dollar, ce qui pourrait être une bonne nouvelle pour les exportateurs en temps «  normal ». Mais, cette baisse n’est pas due à une situation conjoncturelle, mais à une crise structurelle de la zone euro. La confiance part en miettes. Et les Etats tirent chacun de leur côté, sans que la BCE puisse jouer un rôle stabilisateur ou de secours réel.

    Les perspectives sont en gros celles que résume bien Nouriel Roubini, cité plus haut.

    La zone euro est entrée dans une crise de dislocation inexorable. Un effondrement de l’euro est inscrit à l’ordre du jour des évènements prévisibles. Des sorties de la zone euro deviennent non seulement un scénario possible, mais même probable, non par choix politique, mais sous la pression des évènements.

    Ces sorties de la zone euro, en théorie impossibles selon les accords signés, sont inscrites dans le processus de crise actuelle. Les faits sont plus forts et têtus que les textes juridiques en papier signés par des gouvernants.

    Ce qui est en cause de manière plus essentielle derrière ces processus de toute manière inévitables à terme plus ou moins proche est la capacité des Etats à gérer, pour les pays sortants et les restants qui en subiront le contrecoup inévitable, les situations inédites et complexes qui en résulteront.

    Là est le nœud de notre avenir collectif, enfin au moins en Europe.


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  • ça cogne en Corogne ! un dia calentito !

     

    PRIVATISATION DES POMPIERS ESPAGNOLS !!!
     Regardez cette video de Sky News, les pompiers de La Corogne ayant peur D'ETRE PRIVATISES vont manifester devant la région. Mais là les flics espagnols leur tapent dessus!! Quand ces CRS seront privatisés à leur tour, ça sera trop tard. REVEILLEZ-VOUS POLICIERS, POMPIERS, MILITAIRES FRANCAIS, WALL STREET EST EN EN TRAIN DE DETRUIRE LA FRANCE, L'ESPAGNE, L'ITALIE, LA GRECE... CA SE PASSE SOUS VOTRE NEZ, MAIS VOUS NE LE VOYEZ PAS A CAUSE DE TF1 ET FRANCE-2 QUI NE TRAITENT PAS CES INFOS, TROP GENANTES. ILS SONT EN TRAIN DE TOUT DETRUIRE, DE VOUS DETRUIRE, TOUT CA POUR PAYER LES MILLIARDS D'INTERETS AUX BANQUES.


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  • la BCE prévoit un scénario de rupture avec l’euro

     

    Les blogueurs du Vrai Débat relaie une note de la Banque centrale européenne passé inaperçue. La Banque des banques imagine déjà les conséquences d’une rupture d’un Etat membre avec la monnaie unique.

    ‘événement est passé totalement inaperçu dans la presse française, et pourtant ce n’est pas rien. Le 19 janvier, la Banque centrale européenne (BCE) a publié, pour la première fois, une note d’analyse juridique sur les conséquences d’une rupture d’un Etat membre avec la monnaie unique.

    Comme l’indique la BCE dans l’introduction de son document, « les développements récents ont, peut-être, accru le risque de sécession, et l’urgence de le considérer comme un scénario possible ».

    En effet, si nous en sommes là aujourd’hui, c’est bien parce que plusieurs pays de la zone euro vont très mal. Il s’agit de la Grèce bien sûr, confrontée à un déficit supérieur à 12% du PIB et une dette en explosion (déjà 117% du PIB), mais aussi du Portugal, récemment « mis sous surveillance » par les agences de notation internationales, de l’Irlande, de l’Espagne et même de l’Italie.

    L’ÉDIFICE EUROPÉISTE EST VERMOULU
    Ces pays sont l’illustration que l’euro n’a pas réussi, contrairement à ce qu’affirment les médias français, à protéger nos pays de la crise. Bien au contraire : c’est au sein de la zone euro que la récession est la plus forte du monde, c’est ici que les pays sont entrés en récession les premiers, et c’est ici que depuis 15 ans la croissance économique est la plus molle.

    Les pays cités précédemment concentrent toutes les difficultés de la zone euro, en les amplifiant. Privés de leur arme monétaire face à la crise, et ne pouvant compter sur une BCE tenue d’agir selon une « moyenne européenne », ils se retrouvent presque totalement démunis, contraints d’observer sans réagir l’explosion du chômage, de leur dette et l’effondrement de leur économie.

    C’est pour cette raison, parce que la crise a révélé les failles structurelles de la monnaie unique, que l’édifice européiste apparaît tel qu’il est en réalité : totalement vermoulu.

    La note de la banque centrale de Francfort démontre que la dislocation de la zone euro n’est plus seulement virtuelle. Mais elle montre aussi combien l’idéologie est en Europe plus forte que les faits : ce document est un violent condensé de menaces contre les pays qui seraient tentés de retrouver leur liberté monétaire, qui nous laisse penser que la « solidarité européenne » dont se targuent les idéologues de l’UE fonctionne tant qu’on accepte de rester dans les clous du projet européiste.

    UNE « LIMITATION PERMANENTE DU DROIT DES ETATS »

    Si par malheur un ou plusieurs pays avaient la prétention de s’en écarter, ils devraient subir les foudres d’une superstructure bien décidée à défendre son pré-carré ! Ainsi, alors que rien dans les Traités européens ne le prévoient, la BCE précise que la sortie de la zone euro signifierait l’expulsion immédiate de l’Union européenne…

    Elle affirme que « 50 ans de construction européenne » ont créé « un nouvel ordre juridique » qui transcende « le concept largement obsolète de souveraineté » et imposent une « limitation permanente du droit des Etats ».

    Oui, vous avez bien lu, la Banque européenne avoue explicitement que le concept de souveraineté, fondement de nos démocraties depuis deux siècles, est « largement obsolète » et que les Etats doivent sans cesse restreindre leur droit (donc leur liberté, au détriment bien évidemment de la démocratie et du libre choix des peuples).

    Ce contexte posé, la BCE rappelle qu’« aucun Etat ne peut espérer un traitement spécial ». La flexibilité est bonne pour les autres, notamment les salariés, mais sûrement pas pour l’Europe qui restera, on peut lui faire confiance, droite dans ses bottes…

    Ce document est donc intéressant à deux points de vue : il prouve d’abord que l’euro est bien menacé (ce qui représente bien un « risque », comme on l’entend partout en France, mais d’abord pour les eurocrates qui prospèrent sur ce système…), et il montre le vrai visage de l’Union européenne : une machine de plus en plus ouvertement en rupture avec la démocratie et de plus en plus menaçante avec toutes les tentatives de « dissidence ».

    Cette note n’a pas été publiée au hasard. Elle vise à faire pression sur la Grèce, et les autres pays tentés par la restauration de leur marges de manoeuvre monétaires. Il s’agit d’effrayer ces pays en les stigmatisant, et en faisant planer de lourdes menaces sur leur avenir.

    L’objectif attendu est simple : ces pays devront se soumettre, conserver l’euro, couper à la hâche dans leurs dépenses, quitte à sacrifier l’emploi et le social.
    La Grèce prévoit 22% de chômage cette année. Si on lui appliquait les méthodes de calcul américaines, ce taux avoisinnerait les 30%…Mais tant qu’elle reste dans l’euro, tout va bien !
    marianne merci vladi

    Ce doit être une blague, on nage en plein délire, l’europe nous dit en gros :  » vous etes des merdes, votre souveraineté n’existe plus, on vous a bien niqué « .C’est ahurissant :

    « 50 ans de construction européenne » ont créé « un nouvel ordre juridique » qui transcende « le concept largement obsolète de souveraineté » et imposent une « limitation permanente du droit des Etats ».

    Ils vont faire à la Grèce ce que le FMI a fait à des dizaines de pays, les prendre en main et les détruire.

    Il faut sortir de l’Europe le plus vite possible, c’est l’unique solution pour retrouver notre souveraineté et stopper la catastrophe en cours.


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  • 2010 Reprise... de la crise

    Par Simone Wapler, 15 janvier 2010

    Simone Wapler

    2010 sera marquée par un regain de crise. Cependant, loin de penser qu'il n'y a rien à faire – sauf de courber l'échine en attendant que s'abatte la hache des marchés ou celle du bourreau fiscal –, nous estimons à MoneyWeek qu'il faut s'y préparer et saisir à bon escient les opportunités qui se présenteront.

    Avant de présenter nos arguments pour vous dire pourquoi 2010 verra le retour de la crise, je voudrais faire une remarque concernant le discours des optimistes, qui estiment que le pire est derrière nous. Ces optimistes ont tous quelque chose à vous vendre. Les politiques veulent vous vendre qu'ils ont réussi à vous protéger en prenant des mesures, certes coûteuses, mais efficaces.

    Les conseillers financiers veulent vous vendre le dernier produit que leur banque a décidé de placer. Les banquiers veulent vous vendre des actions, des obligations, des comptes, du crédit si vous n'en avez pas besoin. Les gérants de fonds veulent vous vendre leur fonds.

    Les présidents d'entreprises cotées veulent vous vendre croissances, bénéfices et dividendes pour que vous deveniez ou restiez actionnaires. Tous ces gens ont donc besoin de se montrer optimistes. Pas nous. Nous voulons simplement vous vendre la meilleure stratégie dans une année qui s'annonce difficile.

    Une crise d'une essence très différente de celle d'une récession
    La crise actuelle n'est pas une crisounette, une récession entre deux périodes de croissance, comme ce que nous avons connu depuis quatre-vingts ans. La crise actuelle est une crise profonde, aussi grave (voire plus grave) que celle de 1929, et différente.

    Le recours à l'endettement public pour nationaliser les banques et engager les plans de relance n'a rien résolu, c'est ce que le monde découvrira avec effroi en 2010. "C'est une très grande crise mutidirectionnelle sans précédent historique, qui ouvre un processus de destruction créatrice d'une intensité exceptionnelle", analyse Henri Regnault, professeur d'économie à l'université de Pau.

    "Le problème n'est pas de relancer, mais de refonder." "La crise de régulation tient à l'épuisement du modèle fordiste pour cause de mondialisation, puis au caractère insoutenable du modèle de régulation à la Greenspan par endettement des ménages", poursuit Henri Regnault. Ford voulait que ses ouvriers deviennent ses premiers clients.   Gains de productivité, baisse des coûts, hausse des salaires, la mécanique vertueuse a bien fonctionné... Jusqu'au moment où la mondialisation a permis à d'autres ouvriers moins bien payés de fabriquer la même chose. Le niveau de vie a stagné. Le rêve américain, selon lequel demain est nécessairement meilleur qu'aujourd'hui, risquait d'être brisé.

    Alan Greenspan, ex-patron de la Fed, a voulu maintenir l'illusion en poussant les ménages à l'endettement, afin que le rêve subsiste. Parallèlement, le monde s'était habitué à vivre comme fournisseur du consommateur amé ricain qui achetait à crédit. La baisse des taux d'intérêt et l'argent facile ont propagé des créances douteuses. Ce constat prouve bien que nous ne vivons même pas une crise similaire à celle de 1929, induite par une surcapacité et un système financier défaillant.

    Le mur de la dette s'élève et nous fonçons dedans
    Lorsque la crise du subprime a éclaté, l'Etat américain a massivement transféré l'endettement privé – celui des ménages, des institutions mixtes garantes (Fannie Mae, Freddie Mac), des grandes banques – vers le privé. Les Etats-Unis n'ont pas puisé dans une cagnotte (d'ailleurs inexistante), ils ont eu recours à l'endettement par l'émission de dettes souveraines.

    Puis, lorsque cela n'a pas suffi, la Fed a racheté ses anciens bons du Trésor, pour pouvoir en placer d'autres, toujours auprès des étrangers. Tous les Etats dits riches ont atteint des niveaux d'endettement et de déficit budgétaire dangereux, permis par un maniement risqué de la monnaie fiduciaire. Les Etats ont jugé bon de sauver les banques, en croyant qu'ils allaient sauver l'économie. Qui dit "sauver l'économie" dit "sauver la croissance" ; les dettes se paieront lorsque celle-ci sera retrouvée, pense-t-on.

    Hélas, avoir transféré la dette du privé vers le public, pour ensuite vouloir que les ménages consomment toujours sans en avoir les moyens, ne résoudra rien. Le "noeud coulant des déficits publics que les gouvernements se sont volontairement passés autour du cou en 2009, en refusant de faire assumer au système financier le prix de ses fautes, va peser lourdement sur l'ensemble des dépenses publiques", analyse le dernier bulletin du GEAB. "Parallèlement, le contexte de cessation de paiement d'un nombre croissant d'Etats et de collectivités locales va entraîner un double phénomène paradoxal de remontée des taux d'intérêt et de fuite hors des devises en direction de l'or", poursuit-il.

    Le piège des mirages statistiques
    Au fait, comment avançons-nous que la reprise n'existe pas, à l'inverse de ce que soutiennent les discours officiels ? Tout simplement en raison des statistiques du chômage, qui ont déjà atteint un niveau qui n'est pas soutenable à long terme par les systèmes sociaux. Les temples de la consommation s'effondrent, les acheteurs attendent toujours le dernier moment, la dernière remise.

    Le 15 décembre, le président de General Electric déclarait qu'il n'avait aucune visibilité et qu'il envisageait de ne plus communiquer de prévisions trimestrielles. Les stocks de cuivre sont revenus à leur niveau de fin 2008. Le fret maritime déprime. Au mieux, connaissons-nous une stabilisation à un point bas, modeste retombée des efforts massifs des plans de relance.

    Beaucoup fondent leur croyance de reprise sur des évolutions statistiques de court terme. J'attire votre attention sur un point important : le recueil des données et le calcul des statistiques se sont construits dans les périodes fastes. Ils sont inadaptés à la situation actuelle et donnent des indications trompeuses.

    Prenons l'exemple des statistiques américaines de l'emploi. Les données sont recueillies auprès des entreprises qui déclarent d'un mois sur l'autre les heures travaillées. Lorsque le Bureau of Labor Statistics ne reçoit pas d'information, il considère que les heures sont inchangées. Si l'entreprise a fait faillite, la correction ne sera rentrée que le mois suivant. Autre exemple, celui du chômage. Les travailleurs découragés, qui ont cessé de rechercher un emploi, sont éjectés des statistiques au bout de deux ans.

    Enfin, les traditionnelles corrections saisonnières ne tiennent plus dans les périodes de grandes turbulences. Nous avons également attiré votre attention à maintes reprises dans ces colonnes sur la manipulation des indices des prix à la consommation. Cet indice sert de fondement au calcul de l'inflation et est systématiquement sous-évalué par les organismes publics, qui n'ont aucun intérêt à étaler une quelconque baisse de pouvoir d'achat.

    Il sera très difficile de savoir qui de l'inflation ou de la déflation l'emportera en 2010, car de mauvaises décisions politiques ont été prises sur la foi de mauvaises méthodes statistiques. Dans l'ignorance, recherchez les investissements qui vous protégeront de l'inflation : immobilier, terres agricoles, forêts, matières premières... Pour prendre vos décisions, regardez toujours les évolutions à douze mois et n'accordez aucun crédit aux évolutions mensuelles.

    L'euthanasie des retraités ?
    L'étau de la pression fiscale se resserrera car de nombreux pays se retrouveront en faillite pour avoir fait endosser l'endettement privé par l'Etat, ou pour s'être livrés à de vaines opérations de relance financées à crédit. Aux dettes publiques, dont les montants sont à peu près bien connus (et effrayants), s'ajoutent les dettes sociales : engagement des Etats ou des entreprises vis-à-vis de leurs retraités. Ces montants sont considérables et peuvent quintupler les chiffres existants, selon Dylan Grice, stratégiste de la Société générale.

    Pour se sortir d'affaire, trois voies sont possibles : l'inflation, le tour de vis fiscal, la réduction du traitement et des retraites des fonctionnaires. L'inflation est une porte de sortie lorsque la dette publique a été contractée dans la monnaie de l'Etat en faillite et qu'elle est majoritairement détenue par ses citoyens. Ce n'est pas toujours le cas. Aux Etats-Unis et en France, par exemple, la dette publique est principalement dans des mains étrangères.

    Les pays baltes et certains pays de l'Europe de l'Est ont emprunté en euro et doivent rembourser en euro. Les débiteurs vont lutter contre l'inflation voulue par les créditeurs. Cependant, beaucoup de gens dans le monde ont intérêt à ce qu'il y ait de l'inflation, puisqu'il y a plus de débiteurs que de créditeurs. Il se peut donc que celle-ci refasse surface dès 2010, même si ce n'est pas de l'inflation soutenue par un excès de demande. Ne faites aucun investissement dont la rentabilité dépend de la fiscalité, car les Etats devront augmenter leurs impôts. Si vous préparez votre succession et faites des donations ou démembrez des biens pour limiter les droits de succession, conservez une marge de manoeuvre. Car si l'inflation repart, les revenus sont laminés.

    Ces niches de croissance qui seront pour nous
    Nous estimons donc que 2010 devra être à placer sous le régime de la préservation de capital plutôt que de la recherche de plus-values. Cependant, des opportunités de gains subsistent. Toutefois, plus rien ne sera comme avant ; beaucoup de gagnants d'hier seront des vaincus de demain. Et les vainqueurs de demain se repèrent avec d'autres critères que ceux qui prévalaient avant la crise.

    Les barrières à l'entrée, critère tant prisé des investisseurs, vont s'avérer néfastes pour certaines entreprises. Empêtrées dans des investissements dédiés à des besoins passés, elles ne pourront les sacrifier pour engager les investissements nécessaires à la production de demain. Par exemple, nous croyons à l'avenir des petits véhicules électriques et hybrides. Mais leurs constructeurs ne seront pas nécessairement les constructeurs d'hier.

    La croissance de la consommation tous azimuts a vécu. Les entreprises qui proposent des biens ou services permettant de réaliser des économies ont de beaux jours devant elles. Privilégiez les biens et services aux entreprises plutôt que les sociétés qui dépendent de la clientèle des particuliers.

    Repérez les casseurs de règles, les flibustiers
    Certaines entreprises sont capables d'imposer leur prix. Ce sont celles qui ont un savoir-faire précieux, qui imposent un nouveau modèle astucieux. Ainsi, il nous paraît plus avisé de chercher à profiter de la croissance asiatique, en misant sur un acteur de niche qui apparaît comme un fournisseur indispensable, que sur Danone. Une crise comme celle que nous vivons est une crise de destruction créatrice, selon le modèle de Schumpeter, qui laissera un boulevard aux casseurs de règles.

    Dans les domaines de la biotechnologie, de la nanotechnologie se trouvent probablement les Microsoft et Google de demain. Nous espérons que vous resterez avec nous tout au long de 2010 et que nous pourrons vous faire partager nos trouvailles fidèles à cette stratégie. Dès notre prochain numéro, cinq gérants vous donneront leurs meilleures recommandations pour une fructueuse année 2010.

    Première parution le 24 décembre dans MoneyWeek numéro 63


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  • Pourquoi l’économie mondiale ne s’est pas effondrée en 2009 ?


    L’année 2009 s’est achevée sur des chiffres qui laissent rêveur la plupart des analystes économiques. En effet, le Dow Jones a progressé de 18,82% en 2009, le S&P500 de 23,45% et le Nasdaq Composite de 43,89%. En ce qui concerne le CAC 40, 22,32% ont été gagnés !

    Bien sûr, cela est utilisé par ceux qui claironnent haut et fort que la crise est passée. Pourtant, il faut le rappeler, notre système économique implose et il convient donc d’analyser pourquoi l’économie mondiale ne s’est pas encore effondrée.

    Un système économique zombie sous perfusion

    Nous étions quelques-uns à prédire un gigantesque krach économique pour l’année 2009 qui ne s’est pas produit car nous ne pouvions pas savoir que les « solutions » pour tenter de l’empêcher seraient à ce point surréalistes.

    On a donc injecté des milliers de milliards dans l’économie ce qui aura pour conséquence de ruiner encore plus les états et surtout conduira inévitablement à l’inflation et à la destruction du dollar et de la Livre Sterling entre autre.

    L’inflation est encore faible car elle est contenue par la déflation liée à la faiblesse du marché, mais cela devrait changer en 2010.

    Malgré cette injection massive de liquidités, nous avons eu en 2009, la plus grosse faillite de toute l’histoire avec celle de Général Motors et un chômage qui explose partout dans le monde !

    De plus, pour pouvoir injecter des sommes colossales dans l’économie, les USA ont commis l’irréparable : monétiser leur dette.

    En effet, la Fed (la banque centrale US), le 18 mars 2009, le jour où le dollar est mort, a décidé de racheter des bons du trésor (monétisation de sa dette), et, le 29 avril 2009, a confirmé qu’elle se portait acquéreuse de 1700 milliards de dollars soit 12,5% du PIB de titres émis par le privé et d’obligations :
    http://www.federalreserve.gov/newsevents/press/monetary/20090429a.htm

    En 2009, la Fed a ainsi racheté 80% des bons du trésor US (80 % de la dette).

    Plus grave encore, pour limiter la casse, les USA ont mis en place de nouvelles normes comptables permettant de faire disparaître du bilan des banques les produits financiers qui posent problème (les CDS par exemple).

    Magouilles comptables pour sauver les banques

    Le 02 avril 2009, en plein G20, les USA ont changé leurs normes comptables (sous la menace) ce qui a permis d’après Robert Willens, un ancien directeur de Lehman Brothers Holdings Inc. d’améliorer le bilan des banques de 20 %.

    Pour masquer la réalité d’une situation économique catastrophique, on « révise « les chiffres. Les économistes analysent ainsi du vent.

    Cette révision possède un nom technique : l’ajustement saisonnier. Alors on « ajuste » à tour de bras comme au bon vieux temps de Staline en URSS ou comme en Chine et on passe ainsi de -5,2 % sur les ventes immobilières US à + 9,4%.

    Ceux qui ne veulent pas se plier et qui tentent de dire la vérité risquent gros. Le directeur de l’observatoire immobilier du Crédit foncier, Jean-Michel Ciuch a été licencié pour avoir affirmé que la crise n’était pas terminée car il avait calculé que la baisse des loyers de l’immobilier (de bureau) était d’environ 20 % mais surtout, il prévoyait entre 20 et 40 % de baisse supplémentaire pour 2010, un krach colossal.

    De plus, les médias bloquent systématiquement les analyses dénonçant la gravité de la situation. Il est vrai que face au nombre croissant de « dissidents » (et surtout de personnalités de haut vol) elle a de plus en plus de mal.

    Il devient par exemple difficile de garder secrète l’analyse d’Albert Edwards, responsable de la recherche économique de la Société Générale qui a lancé une bombe en expliquant aux clients de sa banque de se préparer à un effondrement mondial (global collapse).
    Source : http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/6599281/Societe-Generale-tells-clients-how-to-prepare-for-global-collapse.html
    La finance, un vaste casino planétaire

    Pour pousser plus loin l’analyse, l’année 2009 a été exceptionnelle sur le plan de la compréhension de notre système économique. En effet, le fonctionnement réel de la bourse qui était obscur même pour la plupart des analystes s’est révélé au grand jour, un fonctionnement que l’on peut assimiler à celui d’un casino, une escroquerie planétaire.

    Il faut bien comprendre que la bourse n’a qu’une seule utilité sociale, celle de fournir des capitaux aux entreprises. Or, c’est l’inverse qui se produit actuellement et c’est l’ensemble de la société qui est prise en otage et se dépouille de ses richesses au profit de quelques-uns. Les Etats-nations n’y survivront pas et se retrouveront ruinés eux aussi.

    Tout d’abord, il faut savoir que 40 % de la création de « richesse » aux USA provient de la finance. Comment en est-on arrivé là ?

    Philippe Béchade et François Leclerc, spécialistes de la finance, ont réalisé des analyses remarquables qui nous permettent d’y voir clair aujourd’hui.

    Philippe Béchade (chronique Agora) explique ainsi :

    « Pour ceux qui nourrissaient encore quelques doutes, le comportement robotique du marché prouve de façon éclatante qu’il n’existe plus aucun contre-pouvoir réel face aux machines. Les programmes de trading automatisés règlent avec une précision de géomètre l’angle de progression du canal ascendant. Une fois verrouillé le rythme de la hausse du sous-jacent (actions, indices, matières premières), un champ d’opportunités infinies s’ouvre aux opérateurs. Ils peuvent arbitrer en temps réel sur l’ensemble des catégories de dérivés : options, warrants, CFD, contrats sur indices. »

    François Leclerc (blog de Paul Jorion) pousse l’analyse encore plus loin :

    « Ce débat, qui va rebondir, et les informations qu’il permet de recueillir, contribue à l’acquisition d’une vue d’ensemble, sous tous ses aspects, de la finance moderne. Celle-ci exerce désormais son activité de manière très sophistiquée et, de fait, souvent hors de tout contrôle possible des régulateurs, notamment en raison de son extrême complexité, de sa rapidité, et de ses interactions. Sauf à ce que des interdictions très strictes soient promulguées à la base même de son activité et qu’une surveillance sans complaisance ni relâche soit effectuée. Une démarche totalement à l’opposé de celle qui a été adoptée.

    Le high frequency trading n’est à cet égard que l’une des petites pièces du grand puzzle, pas encore totalement reconstitué mais qui prend déjà forme, du capitalisme financier d’aujourd’hui. L’image qui se dessine est celle d’une activité qui prétend n’obéir qu’à ses propres lois, s’affranchir de toutes les tutelles, s’imposer sans se soucier de ses conséquences dévastatrices et ne profiter au final qu’à une toute petite minorité, prenant sous sa coupe et en otage tous les autres. Prétendant exercer une forme d’asservissement moderne (au sens propre de la servitude), dont l’objectif est de régner en utilisant tous les leviers d’un contrôle social de plus en entêtant, omniprésent et sophistiqué. Non sans parvenir à une incontestable intériorisation de sa domination, la crise sociale montante étant l’occasion d’en mesurer l’intensité. »

    Pour faire simple, la finance, à l’aide des mathématiques financières a transformé la bourse en gigantesque casino. Plus grave encore, quelques-uns en sont devenus les maîtres.

    Il faut savoir que ces algorithmes financiers extrêmement complexes sont détenus par peu d’acteurs. Ils permettent de tout savoir quelques secondes, voire dixièmes de seconde avant tout le monde et donc de gagner à tous les coups.

    Le système peut s’effondrer, ils feront donc toujours de l’argent en pariant à la baisse ou à la hausse avant tout le monde, jusqu’à ce que le système s’effondre totalement, ce qui aura lieu bientôt.

    Certains s’en sont rendus compte et se réfugient en achetant de l’or, pourtant, ce marché est lui aussi une vaste escroquerie car le monde de la finance est un milieu de requin qui n’hésite pas à parier contre ses propres clients, comme la banque HSBC gardienne des dépôts physiques du fonds d’investissement SPDR Gold Shares (GLD) et qui prend des options baissière sur l’or alors qu’elle revend des contrats investis sur ces fonds à ses clients. Ubuesque !

    J’ai d’ailleurs réalisé une étude complète sur ce sujet intitulée « L’or, nouvelle arnaque planétaire ? » que vous pouvez lire dans le magazine Nexus de janvier-février 2010.

    Le petit milieu de la grande finance fait donc ce qu’il veut, sans contrôles.

    La reféodalisation du monde

    Le marché des produits dérivés continue de croître mais, de plus, est presque totalement verrouillé par 5 banques (JP Morgan Chase, Goldman Sachs, Bank Of America, Citibank, Wells Fargo) pour un montant dépassant les 200 000 milliards de dollars (on parle en trillions), c’est à dire près de 4 fois le PIB mondial.

    Vous pouvez trouver toutes les preuves (sources, graphiques) sur mon blog page 7, « crise systémique mythe et réalité : mythe et réalité ».

    La soi-disant théorie du jeu de l’offre et de la demande est donc une escroquerie intellectuelle comme l’ensemble de notre systémique économique qui repose sur un seul pilier : la loi du plus fort.

    J. K. Galbraith économiste Canadien et conseiller des présidents Roosevelt et Kennedy avait d’ailleurs déclaré dans une interview publiée dans le Nouvel Observateur le 04 novembre 2005 que « L’économie de marché est volontiers décrite comme un héritage ancien. En l’occurrence, c’est une escroquerie. »

    D’ailleurs, les 20 personnes les plus riches du monde ont une fortune personnelle estimée en 2009 à 415 milliards de dollars soit un peu moins que le PIB de la Suisse (500 milliards de dollars) ! Source : liste milliardaire du monde 2009.

    Les 1% les plus riches représentaient 10% du PIB en 1979 et 23% aujourd’hui. 53 % en 2039 ?

    Albert Einstein, en mai 1949, dans un article paru dans la Monthly Review expliquait à l’époque : « Le résultat de ces développements est une oligarchie de capital privé dont le pouvoir exorbitant ne peut effectivement pas être contrôlé même par une société dont le système politique est démocratique. »

    J’ai d’ailleurs démontré que notre système économique était structurellement irrécupérable à la page 8 de mon blog (un système économique structurellement irrécupérable I). La volonté de liberté, l’anarco-capitalisme, a poussé à l’extrême l’idéal de liberté et c’est un échec car, comme l’affirme Alexandre Minkowski  » La liberté, ce n’est pas la liberté de faire n’importe quoi, c’est le refus de faire ce qui est nuisible. »

    Nous sommes ainsi face à une situation inédite car nous avons 2 systèmes économiques qui nous conduisent tous in fine vers la dictature.

    Communisme et capitalisme sont en effet renvoyés dos à dos et il nous faut bâtir un nouveau modèle. Cependant, le problème est plus profond.

    Toutes les organisations sociales dépendent d’une loi mathématique fondamentale, la loi de Pareto ou plutôt, la loi de puissance qui prouve que dans n’importe quel système organisé, un petit nombre s’empare toujours de la quasi totalité des richesses au détriment des autres.

    La base de la domination est là et ceux qui contrôlent le monde connaissent parfaitement cette loi fondamentale dont ils usent et abusent.

    Le net, au fil des jours, lève le voile sur le fonctionnement de cette domination dont la clé est notre système de captation des richesses par un petit groupe, un fonctionnement économique moralement et mathématiquement condamné.

    En effet, ce système conduit à tout transformer en exponentielle car la loi de Pareto (loi de puissance) est elle-même une exponentielle.

    La loi universelle de l’équilibre et de l’harmonie (étudiée par tous les courants spirituels et par la science) résulte de l’analogie des contraires, le principe dialogique d’Edgar Morin qui a beaucoup emprunté à Eliphas Lévi et à la kabbale.

    Face à une exponentielle de capital accumulé dans les mains de quelques-uns, nous nous retrouvons donc (le principe d’équilibre) avec une exponentielle de dettes liée à une exponentielle de consommation et donc de destruction de la planète, de nous-mêmes.

    Cette loi de puissance est directement issue de notre cerveau primitif car au final, l’enseignement des fractales que l’on retrouve dans le principe « hologrammatique » d’Edgar Morin, démontre que la partie est dans le tout, mais le tout est dans la partie et que tout est inter relié. Nos systèmes économiques ne sont donc que les reflets de ce que nous sommes.

    Vouloir bâtir un système plus juste et redistributif s’oppose donc à l’animal qui est en nous, car au final, nous sommes en guerre contre nous-mêmes. La solution face à la destruction de notre civilisation ne peut donc passer que par un changement individuel radical, une prise de conscience planétaire.

    La réponse ne sera pas qu’économique donc, mais avant tout philosophique, spirituelle.

    « Nous devons devenir le changement que nous souhaitons voir dans le monde. »
    Mohandas Karamchand Gandhi

    Gilles Bonafi
    agoravox

     

     

    L’ Europe a d’ailleurs suivi et modifiée elle aussi ses normes comptables.


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  • Angela Merkel s'inquiète pour la cohésion de la zone euro
     
    LE MONDE | 15.01.10 | 15h46  •  Mis à jour le 15.01.10 | 15h46
    Bruxelles Bureau européen


    a Grèce n'en a pas fini avec la pression de ses voisins européens au sujet du dérapage de ses comptes publics. Le gouvernement devait remettre à la Commission européenne, vendredi 15 janvier, le programme de stabilité présenté la veille à Athènes. Après examen détaillé, ce document sera ensuite entériné, d'ici au mois d'avril, par les ministres des finances de la zone euro, qui se réservent la possibilité de suggérer de nouvelles mesures d'économie au gouvernement socialiste de Georges Papandréou.

     

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    Le programme, préparé en concertation avec les experts bruxellois dépêchés sur place, prévoit un retour du déficit en deçà de 3 % du PIB en 2012, contre 12,7 % en 2009. "La trajectoire est bonne, mais il faudra veiller à la façon dont le gouvernement entend mettre en application ses engagements, disent plusieurs sources. C'est là que peuvent apparaître les difficultés, car de nombreuses réformes structurelles seront nécessaires."

    La situation suscite des inquiétudes au plus haut niveau, même si les Européens écartent à ce stade toute idée d'un sauvetage financier de la Grèce. Dans un discours mis en ligne jeudi par la chancellerie allemande, puis très vite retiré, Angela Merkel se dit "préoccupée" pour la discipline budgétaire au sein de l'Union monétaire. Elle craint que "l'euro ne traverse dans les prochaines années une phase très difficile".

    D'après Mme Merkel, l'Allemagne s'est en effet imposé, dans sa Loi fondamentale, un "étroit corset" afin de limiter strictement la progression de son endettement. Cette clause ne laisserait, d'après elle, aucune marge de manoeuvre pour laisser filer les déficits.

    "Très fortes contraintes"

    La chancelière allemande s'inquiète du fait que tous les Etats de la zone euro ne disposent pas de semblables contraintes. Et que personne ne sera en mesure de les obliger à revenir dans les clous du pacte de stabilité : "Qui va dire au Parlement grec qu'il est prié de faire une nouvelle réforme des retraites ? Je ne sais pas si l'on apprécierait beaucoup là-bas que l'Allemagne dicte des ordres. Le Parlement allemand, lui, ne serait certainement pas ravi si la Grèce le faisait pour nous", estime Mme Merkel. D'après elle, cette situation "pourrait nous apporter de très fortes contraintes".

    Lundi 18 janvier à Bruxelles, les ministres des finances de la zone euro vont demander au représentant grec d'appliquer à la lettre le programme de stabilité concocté par le gouvernement. "Il est important que le ministre grec des finances sente (qu'il a) le soutien de toute l'Union européenne", a indiqué, jeudi, la ministre espagnole des finances, Elena Salgado, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne.

    a Grèce n'en a pas fini avec la pression de ses voisins européens au sujet du dérapage de ses comptes publics. Le gouvernement devait remettre à la Commission européenne, vendredi 15 janvier, le programme de stabilité présenté la veille à Athènes. Après examen détaillé, ce document sera ensuite entériné, d'ici au mois d'avril, par les ministres des finances de la zone euro, qui se réservent la possibilité de suggérer de nouvelles mesures d'économie au gouvernement socialiste de Georges Papandréou.

     

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    Le programme, préparé en concertation avec les experts bruxellois dépêchés sur place, prévoit un retour du déficit en deçà de 3 % du PIB en 2012, contre 12,7 % en 2009. "La trajectoire est bonne, mais il faudra veiller à la façon dont le gouvernement entend mettre en application ses engagements, disent plusieurs sources. C'est là que peuvent apparaître les difficultés, car de nombreuses réformes structurelles seront nécessaires."

    La situation suscite des inquiétudes au plus haut niveau, même si les Européens écartent à ce stade toute idée d'un sauvetage financier de la Grèce. Dans un discours mis en ligne jeudi par la chancellerie allemande, puis très vite retiré, Angela Merkel se dit "préoccupée" pour la discipline budgétaire au sein de l'Union monétaire. Elle craint que "l'euro ne traverse dans les prochaines années une phase très difficile".

    D'après Mme Merkel, l'Allemagne s'est en effet imposé, dans sa Loi fondamentale, un "étroit corset" afin de limiter strictement la progression de son endettement. Cette clause ne laisserait, d'après elle, aucune marge de manoeuvre pour laisser filer les déficits.

    "Très fortes contraintes"

    La chancelière allemande s'inquiète du fait que tous les Etats de la zone euro ne disposent pas de semblables contraintes. Et que personne ne sera en mesure de les obliger à revenir dans les clous du pacte de stabilité : "Qui va dire au Parlement grec qu'il est prié de faire une nouvelle réforme des retraites ? Je ne sais pas si l'on apprécierait beaucoup là-bas que l'Allemagne dicte des ordres. Le Parlement allemand, lui, ne serait certainement pas ravi si la Grèce le faisait pour nous", estime Mme Merkel. D'après elle, cette situation "pourrait nous apporter de très fortes contraintes".

    Lundi 18 janvier à Bruxelles, les ministres des finances de la zone euro vont demander au représentant grec d'appliquer à la lettre le programme de stabilité concocté par le gouvernement. "Il est important que le ministre grec des finances sente (qu'il a) le soutien de toute l'Union européenne", a indiqué, jeudi, la ministre espagnole des finances, Elena Salgado, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne.

     

    Philippe Ricard
    Article paru dans l'édition du 16.01.10"Le Monde"

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  • Les États ne sauveront pas les banques à la prochaine crise
     
    Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a mis en garde les banques dans leur gestion des aides venant des États, qui se montreront "très réticents" à venir les sauver en cas de nouvelle crise.
    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn a dit vendredi à Washington douter que les Etats viennent au secours des banques en difficulté lors de la prochaine crise financière, estimant que leurs parlementaires s'y refuseront.

    "Je suis convaincu que la plupart des parlements, le Congrès ici aux Etats-Unis, l'Assemblée nationale en France, Westminster au Royaume-Uni et d'autres, seront pour le moins très réticents à redonner de l'argent au secteur financier", a déclaré M. Strauss-Kahn lors d'une conférence organisée par la Chambre de commerce franco-américaine.

    "En particulier quand ils verront comment le secteur financier s'est comporté après la crise", a-t-il relevé.

    "Je ne vois pas de parlementaire dans les pays développés qui ait des chances de revenir vers les électeurs dans quelques années pour leur dire: vous savez, vous tous, il va falloir que vous payiez de nouveau, parce que le secteur financier est de nouveau dans la mouise", a prédit le dirigeant du FMI.

    "Nous avons 12 ou 24 mois pour pouvoir mettre en place quelque chose qui ne sera probablement pas entièrement sûr (...) mais du moins plus sûr pour éviter le genre de problèmes que nous avons rencontrés", a-t-il expliqué.

    "C'est une question d'équité. Nous ne pouvons pas nous permettre un système qui privatise les bénéfices et socialise les pertes. Beaucoup sont de cet avis", a considéré M. Strauss-Kahn.

    "Et donc si nous sommes convaincus de cela, il nous faut absolument trouver un processus pour abaisser le risque d'une telle crise, mais aussi pour gérer cela de manière ordonnée, qui soit utile à ce moment-là, sans revenir à la manière traditionnelle de faire appel aux contribuables", a-t-il insisté.

    Le FMI estime que les Etats du groupe des pays riches et émergents du G20 ont dépensé entre 2008 et août 2009 plus de 1.900 milliards de dollars au total pour soutenir leur système financier.

    france 24

    C’est marrant qu’il dise cela, nous annonce-t-il la prochaine crise, qui mettra le système à terre, puisque cette fois les banques ne seront pas sauvées.Les états n’auront pas les moyens de sauver les banques une fois de plus.Sachez aussi que depuis le temps que les états ont compris(mais ne le disent pas) que la situation est ingérable et la faillite inévitable, une solution de rechange est prête, le NWO des élites mondialistes, inspirées par les fabiens qui travaillent dans l’ombre depuis plus d’un siècle.

    Vous imaginez tout ce qui aurait pu être fait dans le monde réel et pour le bien être des habitants de la planète avec  1900 milliards.


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  • Paul Jorion, économiste : "L’économie semble aller un peu mieux, mais je crains une rechute"

    Cet oracle de la finance, fin connaisseur des pratiques bancaires américaines, fut l’un des premiers à annoncer, dès 2004, la crise des subprimes. Selon lui, elle n’a pas encore produit tous ses effets et les récents signaux de reprise sont trompeurs.

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    Paul Jorion, économiste : "L’économie semble	aller un peu mieux, mais je crains une rechute"

     

    Capital : La Banque mondiale a revu ses prévisions et s’attend maintenant à un recul de 2,9% du PIB mondial en 2009. Cela vous surprend-il ?
    Paul Jorion : C’est une sacrée pierre dans le jardin des Etats, des Banques centrales et du secteur financier, qui veulent nous faire croire à une reprise rapide en agitant des indicateurs peu significatifs. Le léger mieux en Bourse ? A la fin juin, l’indice Dow Jones à New York restait inférieur de 40% à son niveau de juin 2007. Je ne vois pas sur quoi pourrait reposer un vrai mouvement de hausse : les tendances de fond ne s’améliorent pas.
     Nous sommes comme un parachutiste filmé en chute libre, qui semble immobile alors qu’il tombe à 300 kilomètres-heure. Les prétendus signes de reprise ne sont qu’une façon avantageuse de présenter les choses. Je pense en particulier à la situation de l’immobilier américain. On a crié victoire lorsque les ventes de maisons neuves ont augmenté de 4,7% en février dernier. La belle affaire : elles ont de nouveau reculé de 0,6% en mai. Dans ce genre de statistiques, seule une évolution de l’ordre de 10% est significative. Même chose pour les ventes de maisons existantes, en hausse au printemps, mais qui restent en recul de 34% depuis 2005. En réalité, les volumes de vente et les prix ne signalent pas du tout une quelconque reprise de l’activité.


           Le léger redémarrage de l’économie va mettre au jour des problèmes restés sous le tapis jusqu’à présent, qui entraîneront un nouveau plongeon. Dans l’immobilier, les maisons des ménages en difficulté n’ont pas encore toutes été remises sur le marché, ni même été saisies. Je connais personnellement une femme aux Etats-Unis qui ne rembourse plus son prêt immobilier depuis maintenant onze mois. En principe, la procédure de défaut de paiement débute au bout de trois mois, même si la saisie effective n’intervient qu’après environ un an. Mais, dans son cas, la banque ne s’est pas encore manifestée. Ce n’est pas étonnant, car elle n’a aucun intérêt à se lancer dans de coûteux travaux de rénovation (les maisons saisies sont souvent très dégradées) alors qu’elle ne pourra revendre le bien qu’au tiers de son prix d’achat initial. En revanche, dès que les affaires reprendront, on s’empressera de solder ce genre de situation. Les investisseurs professionnels (hedge funds, sociétés de private equity…) sauteront sur la première occasion de revendre les maisons saisies qu’ils ont acquises, pour prendre leurs bénéfices. D’où une arrivée massive de biens sur le marché, qui maintiendra les prix au plus bas.

    Cet attentisme est aujourd’hui à l’œuvre dans l’ensemble de l’économie. Regardez ce qui se passe en Bourse. Au début du mois de juin, on a par exemple appris qu’un fonds souverain d’Abu Dhabi avait vendu 1,3 milliard d’actions de la Barclays, à la faveur de la reprise des cours. La valeur du titre a aussitôt perdu 14%. Sur la chaîne d’information financière Bloomberg, le journaliste qui annonçait la nouvelle a conclu : «Voilà donc à quoi aura servi le sursaut des marchés.» Beaucoup d’acteurs économiques ont des choses à vendre et s’en débarrasseront dès que possible.


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  • Au secours, les bulles spéculatives reviennent !

    Incroyable ! A peine un an après la crise des subprimes, les spéculateurs recommencent à mettre le feu aux ­marchés. Au risque de nous replonger dans le chaos.

     
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    Au secours, les bulles spéculatives reviennent !

     

    Marc Fiorentino, patron d’Euroland Finance, ne s’en cache même pas : il passe ses journées à buller. «En ce moment, je mise tout sur la Bourse de São Paulo», confesse-t-il entre deux coups de fils survoltés. On le comprend : depuis janvier, les actions brésiliennes cassent la baraque (+ 65%), tout comme celles de Bombay, de Shanghai et de Buenos Aires. Et ce n’est sûre­ment qu’un début, car les investisseurs, attirés par les profits faciles, placent en moyenne plus de 150 milliards de dollars par mois sur ces marchés. «Si elles ne ­désenflent pas, ces nouvelles bulles ­spéculatives risquent d’aboutir à un désastre», prévient Patrick Artus, de Natixis.

    Encore ! On croyait pourtant en avoir fini avec ces maudites baudruches financières qui sèment régulièrement la pagaille dans notre système économique. Après l’explosion cataclysmique de celle des subprimes à l’automne 2008, les grands argentiers de la planète ne nous avaient-ils pas promis de leur faire la peau ? Eh bien, c’est raté. Non seulement les bulles n’ont pas disparu du paysage, mais elles se sont multipliées ces derniers mois comme dans une casserole de chewing-gum : le cours du cuivre a grimpé de 110% depuis janvier, celui du sucre a bondi de 87%, le baril de pétrole est passé de 40 à 80 dollars, l’or pulvérise ses records (il a dépassé les 1 100 dollars l’once à New York début novembre), les prix de l’immobilier de luxe chinois galopent de 3% par mois et le marché de l’art lui-même s’est remis à flamber comme une bougie de Noël… «Une fois qu’elles sont lancées, il est très difficile d’arrêter ces spirales infernales», avertit Elyès Jouini, vice-président de l’université Paris-Dauphine.

    Depuis la crise de folie de 1637 sur les tulipes hollandaises, leur mécanisme est toujours le même : une poignée d’investisseurs repère un marché prometteur parce qu’il est à la mode (en ce moment, les Bourses des pays émergents) ou qu’il sera bientôt en pénurie (pétrole et matières premières) et y place ses billes. Alléchés par la bonne affaire, d’autres financiers l’imitent, ce qui accélère la hausse des prix et appâte de nouveaux moutons de Panurge, qui sortent à leur tour leurs millions. Dès lors, les cours peuvent grimper jusqu’à la déraison (en 1637, un seul bulbe pouvait valoir plus qu’un immeuble d’Amsterdam).

    Mais, lorsque les spéculateurs réalisent soudain qu’ils sont allés trop loin, ils revendent tous ensemble leur part en catastrophe. Résultat : les prix s’effondrent, ruinant au passage des milliers d’investisseurs et acculant les banques à la faillite. C’est exactement ce qui s’est passé l’an dernier.

    Si les spéculateurs s’en donnent de nouveau à cœur joie, c’est d’abord parce que les Banques centrales européenne (BCE) et américaine (Fed) leur ont fourni du carburant à ne savoir qu’en faire. Depuis la faillite de Lehman Brothers, en septembre 2008, elles ont en effet injecté des montagnes de liquidités dans le système financier : plus de 1 000 milliards d’euros pour la première, et pas loin de 700 milliards pour la deuxième. Cette manne représente aujourd’hui 10 864 milliards de dollars, soit 21% du PIB mondial, contre 3 285 milliards en 2000.

     

    La distribution s’est faite en grande partie sous forme de prêts à court terme accordés aux banques commerciales à des taux très avantageux : 0,25% aux Etats-Unis et 1% chez nous, contre 4% avant la crise. «Cela revient quasiment à leur prêter gratuitement de l’argent», observe Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC. A l’origine, la Fed et la BCE espéraient que les banques utiliseraient cet argent pour distribuer à leur tour des prêts aux ménages et aux entreprises, ce qui aurait relancé l’économie. Mais, comme la demande de crédit s’est effondrée, beaucoup d’entre elles ont préféré jouer ces milliards sur les marchés.

    Les hedge funds veulent se refaire

    Il faut dire que l’opération est nettement plus rentable à court terme. «La plupart des investisseurs sont obsédés par l’idée de regagner ce qu’ils ont perdu avec la crise, confie un ancien trader. En ce moment, beaucoup se prennent pour des cow-boys.» En particulier les gestionnaires de hedge funds, ces fonds hyper-spéculatifs qui travaillent pour une clientèle fortunée (nababs des émirats, riches industriels chinois) et dont Nicolas Sarkozy avait promis de nous débarrasser. Après avoir frôlé le ­collapsus en début d’année, ils ont enregistré en septembre leur meilleure performance depuis dix ans.

    Au total, selon la société d’études Eurekahedge, ils brasseraient 1 500 milliards de dollars. «Et il s’en ouvre chaque semaine de nouveaux dans les paradis offshore», s’offusque Michel Santi, de Gestion suisse. Leur technique préférée : le «carry trade», qui consiste à emprunter des dollars aux Etats-Unis, où les taux d’intérêt sont nuls, pour les placer sur les Bourses émergentes.

    Les grandes banques d’affaires américaines, elles aussi friandes de cette astuce, ne sont pas en reste. Au bord de la faillite il y a un an à peine, bon nombre d’entre ­elles se sont refait une santé avec les bulles financières. Ainsi JPMorgan a-t-il aligné un bénéfice de 3,6 milliards de dollars au troisième trimestre et Goldman Sachs engrangé 3 milliards de profits. Leurs cousines françaises paraissent, certes, un peu plus prudentes. Mais leurs filiales spécialisées dans les activités de marché s’en ­donnent quand même à cœur joie. C’est en grande partie grâce aux siennes que BNP Paribas a pu dégager 1,3 milliard d’euros de bénéfices au troisième trimestre. La banque devrait ainsi verser près d’un demi-milliard d’euros de bonus à ses traders, rien que pour le premier semestre…

    Pour freiner l’ardeur des golden boys, les pays du G20 ont pourtant adopté une nouvelle réglementation. Désormais, les bonus garantis sont interdits et leur versement, en partie sous forme d’actions, doit être étalé sur plusieurs années. Mais leur montant n’a pas été plafonné. Et, comme aucune sanction dissuasive n’est prévue, les banques peuvent continuer d’arroser comme bon leur semble leurs cadors des marchés : celles de Wall Street ont déjà prévu de leur offrir 140 milliards de dollars cette année, un record historique. De quoi encourager ces fous du risque à surfer de plus belle sur les bulles…

    Et inutile de compter sur un éventuel renforcement des réserves obligatoires des banques pour les stopper dans leur élan. A priori pourtant, cette mesure, prônée par le G20, devrait permettre de contenir mécaniquement la spéculation. Le problème, c’est qu’il sera facile de la contourner. Même si les Etats parviennent à se mettre d’accord sur les nouveaux plafonds à imposer, ce qui est loin d’être gagné, rien n’empêchera en effet les banques de continuer à bricoler des montages financiers dangereux dans leurs filiales des Bermudes ou des îles Caïmans. En dépit des promesses du G20, n’importe qui peut encore ouvrir dans ces pays un fonds d’investissement ou une filiale bancaire et les faire fonctionner en dehors de toute réglementation. «En dehors des beaux discours, les chefs d’Etat et les banquiers centraux n’ont rien fait pour éviter la formation de nouvelles bulles», résume avec amertume l’économiste Paul Jorion, de l’université de Californie.

    Certes, toutes ne sont pas aussi redoutables que celle des subprimes. Beaucoup gonflent en effet sur des marchés de petite taille et ont donc peu de chances de s’étendre au système financier dans son ensemble. C’est le cas, par exemple, de l’explosion des Bourses des pays émergents, potentiellement déstabilisatrices pour les économies locales, mais qui devraient finir par s’évaporer sans entraîner de récession. D’autres bulles risquent, par contre, d’avoir des conséquences ravageuses. A commencer, bien sûr, par celle des matières premières. «Une remontée trop rapide du pétrole au-dessus de 100 dollars le baril plomberait la reprise», prévient Gaël Giraud, de l’Ecole d’économie de Paris. Plus dramatique encore, la flambée des cours des denrées agricoles, notamment des céréales et du riz, va sans doute précipiter des millions de personnes dans la famine. On l’a un peu oublié, mais, début 2008, la spéculation alimentaire avait déjà provoqué de violentes émeutes de la faim dans 35 pays d’Asie, d’Amérique du Sud et d’Afrique. L’Onu ­redoute qu’elles se reproduisent en 2010.

    Les Etats-Unis en banqueroute ?

    Les économistes scrutent également avec anxiété la folle envolée des bons du Trésor américain. Jusqu’à présent, les investisseurs qui s’en gavaient pensaient avoir affaire à un placement sûr. Mais, si la dette américaine, passée de 70 à 80% du PIB en quelques mois, continue de s’alourdir, ils pourraient vite changer d’avis. Et revendre leurs titres en masse, ce qui provoquerait immanquablement un krach obligataire de l’autre côté de l’Atlantique. «Les Etats-Unis auraient alors de sérieuses difficultés à financer leurs déficits», redoute l’économiste Nicolas Baverez. Dans le pire des scénarios, ils pourraient carrément se retrouver au bord de la banqueroute, comme l’Islande en 2008.

    On n’en est pas là. Pour peu qu’ils s’en donnent les moyens, les grands argentiers de la planète peuvent encore éviter de telles dérives. La première et la plus radicale des mesures consisterait à remonter les taux directeurs des Banques centrales : en limitant le développement de la liquidité, une telle décision freinerait automatiquement la spéculation. Mais le relèvement des taux, qui détermine également le ­tarif des crédits accordés aux ménages et aux entreprises, devrait se faire à un rythme très calculé. Trop rapide, il freinerait ­brutalement les capacités d’emprunt des agents économiques et mettrait un coup d’arrêt à la reprise. Trop lent, il encouragerait ménages et entreprises à se surendetter, ce qui créerait une nouvelle bulle, de crédit cette fois. «Sur la théorie, tout le monde est d’accord. Le problème, c’est que les Banques centrales ne savent pas trop comment maîtriser ce dosage», observe Mathilde Lemoine, économiste en chef de HSBC. Voilà pourquoi la Fed et la BCE se gardent bien d’annoncer un calendrier précis.

    La deuxième stratégie antibulles consisterait à renforcer la réglementation financière mondiale. En réservant, par exemple, les marchés de matières premières aux seuls négociants, industriels et autres spécialistes des secteurs concernés. «Il est tout de même aberrant qu’on autorise toujours les hedge funds à y semer la pagaille», s’irrite Paul Jorion. Autre piste : imposer que tous les produits financiers complexes (assurances bidouillées sur les cours des matières premières, titres exotiques pariant sur le nombre de cyclones en Asie cet ­hiver…) s’échangent désormais sur des marchés contrôlés, comme les Bourses. «Pour cela, il faudrait d’abord qu’on impose des règles de sécurité et de transparence aux paradis fiscaux», remarque l’économiste Michel Aglietta. Pas gagné.

    Reste une dernière option, qualifiée hier d’hérésie gauchiste, mais aujourd’hui saluée par de nombreux experts : taxer les mouvements spéculatifs. Le Brésil vient d’ailleurs de s’y convertir : les capitaux s’investissant sur la Bourse de São Paulo sont désormais imposés à 2%. Certains pays asiatiques songeraient à faire de même. Et, en Europe, l’idée d’une taxe Tobin est de plus en plus souvent ressortie des placards. «Ce genre d’impôts ne pourrait donner des résultats que si tous les pays l’appliquaient, prévient Patrick Artus. Pour obtenir un tel accord, il faudra trimer pendant des années.»

    D’ici là, Fiorentino et ses compagnons de fortune auront le champ libre pour
    buller tranquille…

     

    Marie Charrel


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  • SOCIETE GENERALE: 1,5 MILLIARD DE TOXIQUES A NOUVEAU !!!


    du 14 au 18 janvier 2010 : Reprise vous avez dit? Cela fait 3 ans maintenant que la SG essaye de se débarasser de ses toxiques, mais là, en janvier 2010, c'est encore un avertissement sur... 1,3 milliard d'euros de pertes en prêts toxiques!!!! Et malgré les 4 milliards de Jérôme Kerviel qui ont servi de paravent, Daniel Bouton, criant à l'inondation et rendant Kerviel responsable, n'avait même pas vu le tsunami qui allait lui tomber dessus juste après !!! C'est dire à quel point il a été nul. Kerviel a servi de bouc émissaire bien pratique. "A surprise profits warning from Société Générale sent shock waves across the financial world today, raising fears that banks might be forced to write down toxic assets again" ecrit l'Evening Post. Eh oui, c'est du warning, toujours et encore. Mais Daniel Bouton, lui, a quand même su tirer la couverture à lui, lisez ceci sur Wikipedia: "La violente crise financière de 2008, n'a pas empêché Daniel Bouton de réaliser de substantielles plus-values en spéculant sur les actions de l'établissement qu'il préside. En effet, il a réalisé une plus-value de 1,3 million d'euros en moins de quatre mois, malgré la chute du titre en Bourse, en revendant des actions de son groupe acquises au titre des stock-options. L'information, divulguée le 10 octobre 2008, en pleine crise financière mondiale, par le site Mediapart, provoque une certaine émotion dans l'opinion publique française.". Juste une question : combien de gens la SG a interdit de chéquier à l'époque pour des montants allant de 20 à 200 euros? La banque a perdu en 2007 plus de 7 milliards dans les subprimes!!! Kerviel, reviens, ils n'ont pas assez perdu en 2010... Revue de Presse par Pierre Jovanovic


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  • 15 600 emplois menacés chez Japan Airlines…. Soit 30% des effectifs.

     

    La première compagnie aérienne japonaise en grande difficulté Japan Airlines (JAL) pourrait supprimer 15.600 emplois dans les 3 ans, soit 30% de ses effectifs, dans le cadre d’un programme de restructuration suivant son dépôt de bilan, selon la presse japonaise lundi. Ces licenciements, accompagnés de réductions de salaires et d’avantages sociaux, seront réalisés en même temps que la vente de plusieurs filiales, dont JAL Hotels, selon l’agence Kyodo News, qui cite des sources non précisées. JAL réduirait ainsi ses effectifs à environ 36.000 d’ici l’exercice 2012-2013 (clos en mars).

    L’organisme semi-public chargé de redresser les entreprises en difficulté, l’ETIC, qui a placé JAL sous tutelle depuis cet automne, devrait décider un plan de renflouement pour JAL avant le 19 janvier, jour où le groupe doit se mettre en faillite, précise Kyodo. L’ETIC estime que les engagements financiers de JAL dépassent ses actifs de 860 milliards de yens (6,4 milliards d’euros). Il prévoit donc de réduire ce passif de 730 milliards de yens (5,4 milliards d’euros) grâce à sa mise en faillite, selon le rapport. L’ETIC devrait aussi investir 300 milliards de yens (2,2 milliards d’euros), ce qui permettra à l’actif de JAL de dépasser ses dettes de 160 milliards de yens (1,2 milliard d’euros).

    Même après la faillite, l’ETIC apportera encore à JAL des garanties de plus de 470 milliards de yens pour payer son carburant et autres dépenses courantes, et lui permettre de continuer à faire voler ses avions.

    Les banques créancières du groupe devront renoncer à 350 milliards de yens (2,6 milliards d’euros) sur les 430 milliards de yens (3,2 milliards d’euros) de prêts bancaires non garantis qu’ils ont consentis à la compagnie, poursuit Kyodo.

    L’ETIC estime que la perte opérationnelle de JAL va se creuser à environ 265 milliards de yens pour l’exercice qui s’achèvera en mars 2010, contre une perte de 51 milliards de yens lors de l’exercice précédent, à cause de la baisse du nombre de passagers.
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