• L'Allemagne va réimprimer des Deutschmarks

    Pierre Jovanovic commente la décision d’Angela Merkel d’interdire les ventes à découvert sur la dette souveraine et les titres des principaux établissements financiers de la République fédérale.

    Sur RTL Christine Lagarde, commentant la décision de la chancelière allemande, estimant quant à elle que l’euro n’est "absolument pas en danger", n’envisage pas de prendre de semblables mesures anti-spéculations pour la France.
    Ce faisant, selon certains commentateurs, la mesure isolée de l’Allemagne pourrait n’avoir qu’un impact limité.

     


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  • Et maintenant, l’euro-dollar ?

    Article placé le 21 mai 2010, par Julian Diesdorf (Zürich)


    Pour se maintenir, le projet mondialiste pourrait précipiter son calendrier et utiliser la crise actuelle pour « fusionner » l’euro et le dollar en une monnaie unique, écrit en substance Clovis Casadue, collaborateur de la revue Flash, dans l’article que nous plaçons ci-après. Cette perspective est plus que plausible, et la chute incessante de la devise européenne, qui se retrouvera bientôt a parité avec le dollar, l’accrédite. Comme l’indiquait le banquier Alexandre Wohlwend il y a quelques jours, la seule issue pour les pays de la zone euro passe par « un retour à leur souveraineté monétaire et territoriale », ce qui est inenvisageable pour les tenants de l’ordre mondial, qui, n’en doutons pas, utiliseront tous les moyens pour interrompre les velléités secessionnistes. De nouvelles informations, pour le moins surprenantes, nous parviennent ce soir sur les manipulations en cours. Nous les publierons dès que nous aurons pu effectuer les vérifications d’usage.

    Julian Diesdorf, Mecanopolis

    euro-dollar


    La ratification du Traité de Lisbonne par les 27 États a donné le pouvoir de rompre avec les méthodes de la démocratie et d’imposer une mise sous “bonne gouvernance” des pays de la zone euro, au mépris des droits fondamentaux du Parlement européen et de la volonté des peuples.


    Dans son discours du 13 mai dernier, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso propose de placer l’ensemble des pays de la zone euro sous tutelle budgétaire. L’objectif : réduire le déficit public à 3 % du PIB en 2013, en les soumettant à des mesures d’austérité semblables à celles imposées à la Grèce. La mesure est en effet peu démocratique, puisque le Parlement européen n’entrera pas dans les décisions. Pas de problème pour la chancelière allemande, parlant d’un “pas important dans la bonne direction”. Même son de cloche du côté de la France, le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Pierre Lellouche déclarant : “C’est la contrepartie du plan européen de sauvetage. La discipline de chacun devient l’affaire de tous. Bruxelles aura le droit de surveiller tous les comptes.” Résultat, cette aide de 750 milliards, votée lors du sommet européen des 8 et 9 mai. Son message : “Nous vous soutenons, mais vous devez abandonner votre souveraineté économique.”

    Malgré ce qui a été annoncé, cette manœuvre n’a pas pour but de soutenir l’euro. C’est même le contraire qui devrait se passer, et la monnaie unique a déjà perdu plus de 7 % depuis sa mise en place. La nouvelle politique monétaire de la BCE devrait encore contribuer à son affaiblissement, puisqu’elle est maintenant autorisée à recourir à la “planche à billets”, de manière à émettre elle-même des Bons du Trésor sur les marchés financiers.

    Plutôt que soutenir l’euro, sauver les banques…

    En fait, ce dispositif permet surtout de soutenir en amont les banques européennes impliquées dans la dette grecque. Ce qui permet encore de suggérer aux investisseurs ayant acquis des obligations qu’ils ne risquent rien. Ce sont donc les banques que l’on sauve, une fois de plus, et avec l’argent du contribuable. Ces 750 milliards n’existant pas dans les caisses européennes, il faudra donc les emprunter sur les marchés financiers pour les offrir aux États qui les offriront ensuite aux banques, tandis que les populations seront après mises à contribution…

    Si l’on avait voulu aider la Grèce, et faire “la guerre aux spéculateurs”, comme l’a annoncé fièrement Nicolas Sarkozy, il aurait été préférable de restructurer sa dette. On aurait ainsi placé les investisseurs devant leurs responsabilités et leur aurait fait assumer une partie des risques liés à leurs investissements. Mais pour cela, il aurait fallu sortir la Grèce de monnaie unique. En revanche, l’affaiblissement de l’euro bénéficie à l’Allemagne, et dans une moins large mesure à la France.

    Cette crise est donc utilisée, comme le laissait récemment entendre le patron de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker(1), afin de rendre l’Europe plus compétitive.

    Les dégâts d’une construction européenne anarchique

    Pour les élites européennes, le problème majeur de la zone euro tient à sa construction anarchique et à la disparité des règles économiques, politiques et sociales qui régissent les pays membres. La crise peut leur permettre de reconfigurer l’économie de l’ensemble du bloc européen et le rendre plus concurrentiel, tout en élargissant la monnaie unique aux autres pays de l’Union, ce qui a d’ailleurs été proposé à l’Estonie la semaine dernière. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) conseille d’avancer l’adhésion à la zone euro de la Lettonie, de la Pologne et de la Hongrie au 1er janvier 2011 au lieu de 2015. On joue donc à nous faire peur quand on nous indique que la monnaie unique est menacée. Elle en réalité en pleine expansion.

    Bien sûr, cette unification se fera par le bas, et va nécessiter partout des mesures d’austérité qu’aucune résolution démocratique n’aurait permises, et qui finiront d’enterrer la souveraineté des nations et des peuples d’Europe au profit d’un régime central lié à une oligarchie financière. Toutes choses qui ont été rendues possibles par la ratification du traité de Lisbonne.

    Les spéculations sur les dettes grecque, portugaise et espagnole vont donc se poursuivre et s’étendre à d’autres pays, sans que rien ne puisse enrayer le processus en cours. Dans le même temps, l’euro va continuer sa chute, pour arriver à parité avec le dollar, sans doute d’ici le mois de septembre – décembre au plus tard. La monnaie canadienne suit le même mouvement et aura sans doute atteint le niveau du dollar US au moment où vous lirez cette chronique. Car bien sûr, le projet de ce nouvel ordre économique est, in fine, de fusionner l’ensemble des monnaies, en commençant par celles de l’Europe et l’Amérique du Nord. En effet, l’Union européenne n’est qu’une composante d’un vaste plan conduisant à l’émergence de blocs économiques dotés chacun d’une monnaie, d’une citoyenneté, d’un parlement unique, etc ; l’ensemble de ces blocs étant éventuellement appelé à constituer une gouvernance mondiale.

    Bien sûr, certains nous reprocherons d’avoir ici une vision “conspirationniste” des événements. Mais force est de constater qu’on ne conspirait autrefois que contre un ordre établi. Aujourd’hui, conspirer pour son maintien et son expansion est une activité en grand développement. Et à regarder la marche du monde, on doit reconnaître que cette conspiration fait partie de son fonctionnement même.

    Clovis Casadue

    Publié en exclusivité sur Mecanopolis avec l’aimable autorisation de Jean-Emile Néaumet, directeur de la rédaction du bimestriel Flash

    Reproduction libre avec indication des sources

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  • Le jour où la jeunesse européenne se lèvera

    par Bernard Dugué (son site) mercredi 19 mai 2010

    Le spectre de 1929 et sa longue dépression hantent l’Europe, marquant une différence de chemins empruntés par les Etats-Unis et les nations européennes. Jugez-en par les faits. Les Etats-Unis, plus largement affectés par l’effondrement de l’économie de longues années, se sont employés à se redresser lentement mais sûrement, avec de la sueur et des souffrances mais une solidarité nationale assez répandue, montrant le dynamisme et le patriotisme de ce pays qu’on présente ici comme voué à l’individualisme. L’Europe a aussi été affectée par la crise mais son Histoire est toute autre. Les égoïsmes nationaux se sont transformés en nationalismes déterminés et puissants, surtout en Allemagne. Si la réponse à la crise économique produisit un nouvel élan de solidarité et la mise en place de l’Etat providence aux States, en Europe, cette crise a engendré la plus monstrueuse issue au sein de l’Occident moderne. Nul ne peut dire que le nazisme était un accident de l’Histoire. C’était plutôt le fruit d’un enchaînement de tendances politiques nées au milieu du 19ème siècle, avec entre-temps un premier conflit où les nations ont voué au massacre leurs millions de soldats. <o:p></o:p><o:p>
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    Après la capitulation de 1945, les élans démocratiques ont triomphé et les Etats européens ont mené des politiques dites sociales. Une fois la reconstruction réalisée, il y eut une heureuse parenthèse de vingt ans. Mais à partir de 1980, la globalisation et la financiarisation ont fait que l’Europe ne pouvait suivre le long fleuve tranquille de la croissance soutenue. Les politiques sociales ont été entamées alors que l’Europe se voyait comme un continent promis à la prospérité et la sécurité avec le protocole de Lisbonne instituant l’économie de la connaissance et surtout l’euro, monnaie unique, symbole d’une promesse envoyée par les dirigeants aux peuples européens. On ne connaît pas l’issue mais une étape, celle de mai 2010. La plupart des éditoriaux ont titré avec l’idée d’une fin de l’Europe de papa, inaugurée en mai 1950. Sommes-nous près du seuil des 70 ans, période signant la destruction du temple mais aussi la durée de l’Empire soviétique ? Si l’on situe le tout début de la reconstruction en 1945, alors la date fatidique serait située vers 2015. <o:p></o:p><o:p>
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    Laissons ces élucubrations numérologiques de côté pour aller plus près de la situation européenne qui n’a rien de dramatique mais rien non plus de réjouissant. Difficile de prévoir quelques scénarios. Inventer des hypothèses est le propre des scientifiques, des philosophes et des intellectuels médiatiques. On peut tenter d’anticiper, de prophétiser. En divination, en prospective, comme en politique, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Ce qui n’interdit pas quelques tentatives d’analyses. <o:p></o:p><o:p>
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    L’Européen pessimiste, mesurant les petits indices disponibles, pensera que les Etats-Unis sont plus dynamiques et réactifs, évoquant la formidable résilience sous les quatre mandats de Roosevelt, alors qu’en observant ce qui se passe en Europe, il vibrera d’un ton maussade en constatant les atermoiements des dirigeants et l’égoïsme des nations et des gens. Il pensera aux vieilles lunes du nihilisme ayant abouti au nazisme. <o:p></o:p><o:p>
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    Mais est-ce raisonnable de penser ainsi, même si on sent une relative apathie chez nos concitoyens, doublée d’une résignation de la jeunesse et d’une frénésie de préserver les avantages acquis chez ceux qui ont acquis des avantages, notamment les seniors des classes moyennes supérieures et leurs droits à la retraites. Aux Etats-Unis, on note une scission pas seulement politique mais générationnelle. Il faut savoir que les jeunes ont voté en masse pour Obama alors que les seniors ont opté pour les Républicains et qu’actuellement, le mouvement conservateur du tea party, dirigé contre l’impôt redistributif et la réforme du système de santé, est le fait des enfants du baby boom qui maintenant, ont passé allègrement la cinquantaine. <o:p></o:p><o:p>
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    En France, en Europe, le schéma est semblable, même s’il n’a pas une transcription politique aussi nette qu’au States. N’empêche que les seniors ont largement plébiscité Sarkozy en 2007 alors que la jeunesse a donné une courte majorité à Mme Royal, et encore, tout dépend de la tranche d’âge car les trentenaires n’ont pas boudé Sarkozy. Mais bon, sans doute parlera-t-on des trentenaires comme d’adultes passés par un âge bête, à leur manière, à l’instar des ados de 12 ans. Le problème des retraites signe une fracture générationnelle d’ordre économique qui pourrait en Europe, avoir une traduction politique pour peu que quelques figures de la politique se prennent à se soucier de la jeunesse. Après tout, ils ne sont pas plus idiots avec leurs cultures de l’ordi, du web, des blogs, de facebook, que les seniors qui se rassemblaient sous la bannière du salut des copains et couraient s’acheter le dernier 45 tours de Sylvie, Johnny ou Claude François. <o:p></o:p><o:p>
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    La France comme l’Europe et les States vit sous l’égide d’une double fracture, générationnelle et économique. J’ai évoqué les seniors qui ont réussi mais derrière ce tableau idyllique se dessinent des millions de vieux sans ressources et qui finiront dans le camp des hospices. Quant aux jeunes, nombreux peinent à vivre mais une frange privilégiée, issue d’une bonne famille, parvient à accéder aux libéralités de l’existence bourgeoise. Alors, si on veut changer la société, il faudra que les jeunes des classes moyennes et défavorisées fassent leur révolution, avec un angle d’attaque résolument démocrate, conquérant, inventif, vertueux, juste. De la monnaie disponible pour travailler et du travail pour gagner l’argent nécessaire pour mener une vie digne et inventive, à hauteur d’homme et non pas d’esclave du système pour rentiers égoïstes. <o:p></o:p><o:p>
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    Les jeunes ont l’avenir entre leurs mains. A eux de savoir et de vouloir dans quelle société ils veulent vivre. Pour ce qui me concerne, pour autant que je doive choisir et devenir un partisan dans cette affaire, je me range du côté de la jeunesse. Et de l’équité. Je suis convaincu qu’il y a une porte de sortie pour l’Europe mais qu’elle se fera sur deux alternatives, deux préférences, les pauvres contre les riches, les jeunes contre les vieux. Je ne crois pas au projet des bisounours de Martine. Comme en 1940, il y aura des larmes mais je ne m’inquiète pas, de ces larmes de seniors frustrés de ne pas pouvoir s’offrir un séjour au Bahamas ou la dernière berline de luxe. Les riches ne sont pas ceux qui ont créé des richesses mais ceux qui ont pillé les richesses. Qu’ils payent ! <o:p></o:p><o:p>
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  • Apéros Facebook : le libéralisme titube, les libertaires trinquent

    par Mickey Churchill (son site) samedi 22 mai 2010

     Rennes, Nantes, Cannes, Le Mans, etc... Toute la France semble envahie par la mode des "apéros géant"s organisés via le réseau Facebook

    Interrogeons-nous d’abord sur ce qui pousse "les jeunes" à se pinter sur la voie publique. Au même titre que l’ouvrier qui boit pour oublier, les apéros entre amis et inconnus ne sont rien d’autre qu’un moyen d’ignorer quelques heures l’avenir sombre qu’on leur prédit quotidiennement. On nous rétorque alors que contrairement au bon artisan du café du commerce, l’ado de centre vile...n’est qu’un adolescent justement ! Cela pose question, seulement une chose est sûre : ils ne sont que des victimes du système qui détruit chaque jour tout espoir de mieux. Le pire est remis à plus tard. Chers parents, cette fois-ci croyez-les lorsqu’ils vous diront : "Ce n’est pas ma faute !". 

    Ces beuveries organisées peignent un violent tableau de la décadence actuelle. Cependant, dans cette affaire règne -encore une fois- les faux-culs (ex-soixante huitards qui bavent encore devant l’insouciance de leur progéniture). En effet, ces apéros géants ne sont rien d’autre que le rassemblement dans un même lieu, des mêmes personnes qui d’habitude déambulent aux quatre coins de la ville ; et cela tous les soirs (comas et viols y compris). Il est simplement plus difficile d’assumer la réalité présente devant nous, que celle que l’on ne connaît que par ouï-dire : l’invisible. Il est par exemple plus facile d’envoyer dix euros pour aider les victimes du tsunami ou du tremblement de terre d’Haïti que l’on ne voit qu’au journal télévisé lorsqu’on est à table, plutôt que de donner cinq euros au clochard en bas de chez soi en le regardant dans les yeux. Il est dur d’assumer le fait que si cet ancien ouvrier a perdu son boulot, sa famille et son toit, c’est à cause du système qu’on maintient depuis des années ; le même qui amène les jeunes à s’enivrer dans un mouvement de foule. Les adolescents manqueraient de courage ? Les accusateurs feraient bien de nettoyer devant leur porte. 

    Ce phénomène effraie car il trouve son origine dans le réseau Facebook, autrement dit internet, le Belzébuth de la jeunesse ! Soyons honnête, quand les jeunes boivent entre amis, ça passe. Néanmoins, que le démon Internet soit derrière tout ce mouvement : pas question ! Sartre et sa mauvaise foi peuvent encore se frotter les mains. Enfin, la vraie peur, c’est-à-dire celle qui touche au plus haut, c’est le rassemblement de tous les jeunes névrosés de France qui finiront bien par se rendre compte que leur détresse n’est pas une fatalité ; que quelques-uns tirent les ficelles impunément et sans scrupules. La peur des apéros géants relayée en grande pompe par les médias est une commande des politiques, pour qui l’intérêt est de retarder toute coalition. 

    Pendant que les jeunes sont dans la rue, tout est déjà prétexte pour que leurs parents descendent à leur tour.

    Le libéralisme a peu à peu tout fait pour isoler les individus. Manque de chance, Internet et ses réseaux sociaux ont eu l’effet inverse et ceux-ci se rassemblent. ce mauvais calcul risque de coûter cher au chat qui commence à se rendre compte qu’il se mord la queue. La jeunesse boit pour oublier son futur, les travailleurs pour oublier leur quotidien, les aînés pour radoter leurs bons souvenirs. Pas sûr que le rouleau compresseur, qu’est le libéralisme, prenne plaisir à goûter à ce cocktail...


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  • Un banquier suisse annonce la fin de l’euro

    Dans un incroyable entretien accordé hier au quotidien suisse La Tribune de Genève, Alexandre Wohlwend, patron d’Arabesque Wealth Management, est convaincu que l’euro ne survivra pas à la crise actuelle. Mieux que ça, il confirme nos prévisions les plus sombres sur les évènements en cours : pour que la monnaie unique se maintienne, il faudrait aligner au même niveau toutes les économies des pays de la zone euro, ce qui est exactement ce que le pouvoir autoritaire européen est en train de mettre en place avec la mise sous tutelle des Etats concernés.

    S’exprimant sans langue de bois, M. Wohlwend explique également que « les États-Unis ont planifié et souhaité la création de l’euro, avec la complicité de la Communauté européenne, pour contaminer l’Europe avec leur concept de mondialisation ».

    Comme cet entretien n’est pas disponible sur le site internet du quotidien, nous en plaçons ci-dessous les principaux extraits, ainsi que le fac-similé de la version imprimée.

    Alexandre Wohlwend à La Tribune de Genève (extraits) :

    Je considère que la constitution de l’Europe autour de la monnaie unique est un non-sens politique, économique et culturel. L’Histoire à montré que toute monnaie plurinationale est vouée a exploser s’il y a des déséquilibres dans les économies qui la partagent. (…)

    L’euro n’échappera pas à la règle car les différences culturelles et économiques en Europe son énormes. La crise grecque n’est que le premier symptôme. (…)

    Cela pourrait être très rapide. J’estime qu’avant cinq ans les pays européens auront largement commencé à se retirer de la zone euro. (…)

    [Le plan de 750 milliards est] une fuite en avant. (…) L’Europe est euphorique car elle est droguée à la dette. Cette solution ne fait qu’augmenter la dose de la drogue en créant encore plus de dettes ! Tout cet argent sera finalement ponctionné auprès des contribuables, ce qui risque d’entrainer une crise sociale importante. (…)

    Ce sont les États-Unis qui ont planifié et souhaité la création de l’euro, avec la complicité de la Communauté européenne, pour « contaminer » l’Europe avec leur concept de mondialisation et de profits maximum à court terme. Le problème, c’est qu’ils ont créé un endettement abyssal et démantelé leur industrie, rapidement imités en cela par les États européens. En outre, depuis qu’ils ont séparé le dollar de l’étalon-d’or, ils ont créé de la monnaie à tout va, jusqu’à faire baisser de 98% la valeur du billet vert par rapport à l’once d’or. Le dollar est lui aussi moribond et la disparition de l’euro lui profitera en lui permettant de rester momentanément en vie. (…)

    Avec 2200 milliards de dollars que la Chine détient en bons du Trésors américains, chaque chinois possède une créance virtuelle de 15′000 dollars envers les États-Unis. Pour l’instant, il n’est pas dans l’intérêt de la Chine de voir chuter la monnaie américaine ; elle continuera donc à augmenter ses réserves en bons du Trésors, qu’elle finira par utiliser pour acheter des pans entiers de l’industrie américaine. Et fera vraisemblablement de même, dans la foulée, avec les pays occidentaux si ces derniers ne se protègent pas par un retour à leur souveraineté monétaire et territoriale, visant à la reconstruction d’un tissu industriel, seul gagnant d’une stabilité économique à long terme.


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  • Basculement stratégique au Proche-Orient

    par Thierry Meyssan*

    L’échec du remodelage du Grand Moyen-Orient a laissé le champ libre à une nouvelle alliance, celle du triangle Téhéran-Damas-Ankara. La nature ayant horreur du vide, Moscou comble l’espace laissé vacant par Washington. Le vent a tourné et il souffle fort. En quelques mois, c’est tout l’équilibre régional qui a été bouleversé.

    L’équilibre du Proche-Orient a été entièrement modifié au cours des derniers mois. Tout d’abord, les capacités et les positions de plusieurs acteurs ont changé.

    • Les forces armées israéliennes, qui avaient enchaîné victoire sur victoire durant des décennies, ne sont plus capables de maîtriser le terrain. Au cours de leur offensive contre le Liban (2006), puis contre Gaza (2008), elle ont montré qu’elles ont accru leur puissance de destruction, mais qu’elles ne parviennent plus à atteindre les objectifs qu’elles se fixent, en l’occurrence détruire le Hezbollah et le Hamas. En outre, leur arsenal, alimenté autant que de besoin par les Etats-Unis, ne garantit plus leur domination. Leurs chars sont devenus vulnérables aux RPG russes, alors qu’ils formaient l’outil central de leur blitzkrieg. Leur marine est menacée par les missiles sol-mer livrés par la Chine au Hezbollah et désormais dotés des système anti-brouillage qui leur manquaient en 2006. Enfin, leur domination aérienne ne résistera pas longtemps à la prolifération des S-300 russes, en cours de livraison dans la région.
    • La quasi-indépendance du Kurdistan irakien organisée par les Etats-Unis, le développement économique de ce quasi-Etat sous tutelle israélienne, et le soutien trop visible des USA aux séparatistes kurdes du PKK ont contraint les militaires turcs à un revirement complet. L’Alliance atlantique n’apparaît plus comme la garante de l’intégrité territoriale turque et Israël devient un ennemi. Si Ankara veille à ménager Washington, le ton n’a cessé de monter avec Tel-Aviv depuis l’algarade opposant Recip Erdogan à Shimon Peres lors du Forum de Davos, à l’incident diplomatique relatif à la série télévisée La Vallée des loups.
    • Le chaos irakien et la création du quasi-Etat du Kurdistan ont contraint les Etats riverains à se concerter pour se protéger de la contamination. D’autant que Washington a tenté de les déstabiliser tous pour les tenir à l’écart du jeu irakien. Ainsi les Etats-Unis et Israël ont soutenu en sous-main les séparatistes kurdes de Turquie (PKK), ceux d’Iran (Pejak) et ceux de Syrie. Par conséquent, l’axe Iran-Syrie a fait place à un triangle Iran-Syrie-Turquie. Celui-ci dispose d’une légitimité historique sans équivalent. Depuis la Révolution islamique, l’Iran est le chef de file des chiites. Après la destruction du Baas irakien par Paul Bremmer, la Syrie est devenue le leader incontesté du camp laïque. Enfin, la Turquie, héritière du califat, est le berceau du sunnisme. A eux trois, ces Etats couvrent la presque totalité du champ politique proche-oriental. Cette alliance clos le chapitre du Divide et Impera (diviser pour régner), que les puissances coloniales avaient su appliquer pour dominer cette très vaste région. Elle met particulièrement un point final à la Fitna, c’est-à-dire à la guerre civile musulmane entre sunnites et chiites. Déjà le roi Abdallah d’Arabie saoudite avait invité le président iranien Ahmadinejad à faire avec lui le pèlerinage à La Mecque, dont il est le gardien. Mais la Turquie est l’héritière des Ottomans, et à ce titre incarne le sunnisme historique. De plus, pour Ankara, ce nouveau triangle élargit enfin un horizon bouché par les interminables atermoiements de l’Union européenne.
    • La dé-baasisation de l’Irak, c’est-à-dire la chasse ouverte contre les anciens cadres administratifs du pays, a provoqué un exode massif. En six ans, plus d’un million d’Irakiens ont été accueillis en Syrie. Cette hospitalité arabe inclut l’accès gratuit sans contrepartie aux établissements scolaires et universitaires ainsi qu’à l’ensemble du système de santé. Dans un premier temps, cette ample vague migratoire a provoqué une grave crise économique dans le pays, mais une fois digérée, elle lui apporte des cadres très qualifiés et une nouveau dynamisme.
    • Les troubles organisés par les Etats-Unis au Yémen ont contraint la famille royale saoudienne à soutenir la politique du roi Abdhallah d’apaisement avec la Syrie et l’Iran. Par voie de conséquence, le clan libano-saoudien Hariri a été prié de se réconcilier avec le président Bachar el-Assad et de reconnaître la légitimité de l’armement de la Résistance libanaise. Du coup, le résultat ambigüe des élections législatives truquées —gagnées en voix par la coalition conduite par le général Aoun et le Hezbollah, mais gagnées en sièges par la coalition pro-US formée autour du clan Hariri et de l’extrême-droite chrétienne— a changé de signification et ouvert la voie à un gouvernement d’union nationale. Tandis que des chefs de guerre comme le socialiste Walid Jumblatt opéraient un virage à 180° pour s’aligner sur le sens du vent.

    Cependant, cette évolution est fragile, Washington ayant peut-être la possibilité de déstabiliser la nouvelle troïka. Quoi qu’il en soit, plusieurs tentatives de renversement de Bachar el-Assad par des généraux corrompus ont été éventées avant même qu’ils ne puissent passer à l’acte.

    Les multiples attentats orchestrés par la CIA dans les provinces non-persanes d’Iran n’ont pas donné le signal de révoltes séparatistes. Tandis que la révolution colorée, organisée par la CIA et le MI6 à l’occasion de l’élection présidentielle, a été noyée par une marée humaine. Aux quelques dizaines de milliers de contestataires des quartiers nord de Téhéran a répondu une manifestation monstre de 5 millions de personnes. Enfin, Washington semble dans l’incapacité d’user une nouvelle fois du Gladio pour instaurer une dictature militaire en Turquie. D’une part parce que la nouvelle génération de généraux turcs n’est plus arc-boutée au kémalisme et d’autre part parce que le gouvernement démocrate-musulman de l’AKP s’est appliqué à démanteler l’Ergenekon (version actuelle du Gladio turc).

    Washington et Tel-Aviv peuvent aussi monter des dossiers mensongers pour justifier d’actions militaires. Ainsi ont-ils laissé entendre depuis 2007 qu’Israël aurait découvert et bombardé un centre de recherche militaire nucléaire en Syrie et que l’Iran conduirait un vaste programme de même nature. Plus récemment, les mêmes puissances ont accusé la Syrie d’avoir fait entrer des Scud au Liban. Toutefois ces imputations ne résistent pas plus à l’analyses que celles délivrées par le secrétaire d’Etat Colin Powell au Conseil de sécurité des Nations Unies à propos des prétendues armes de destruction massive irakiennes. Les diverses inspections de l’AIEA n’ont mit en évidence que des activités civiles, et la force de maintien de la paix des nations Unies au Liban a démenti la présence de Scud dans le pays.

    L’entrée en scène de la Russie

    La perte d’influence des Etats-Unis est si palpable que le général David Petraeus, commandant en chef du Central Command a sonné l’alarme à Washington. A ses yeux, le jeu joué par les Israéliens non seulement en Palestine, mais surtout en Irak, a plombé les projets états-uniens dans la région. Plus encore, l’enlisement des GI’s en Irak et en Afghanistan en fait des otages de la Turquie, de la Syrie et de l’Iran, seuls en mesure d’apaiser les populations révoltées. Dans une complète inversion des rôles, l’allié stratégique du Pentagone est devenu un boulet, tandis que ses ennemis régionaux sont ses boucliers.

    Prenant acte de l’échec du remodelage US du Grand Moyen-Orient, Moscou s’est repositionné sur la scène régionale lors du voyage du président Dmitry Medvedev à Damas et Ankara.

    Concernant les conflits avec Israël, la Russie a réaffirmé que le règlement politique devait être fondé sur les résolutions pertinentes de l’ONU (incluant l’inaliénable droit au retour des Palestiniens) et les principes de la conférence de Madrid (restitution des territoires occupés, dont Jérusalem-Est et le Golan syrien, en échange d’un Traité de paix). En outre, Dmitry Medvedev a confirmé la préférence russe pour la solution à deux Etats. Compte tenu de la présence d’un million d’ex-Soviétiques en Israël, Moscou veut prévenir un exode prévisible en cas de chute du régime sioniste. Dans cette perspective, il a souhaité une réconciliation entre le Fatah et le Hamas, et a rencontré Khaled Mechaal, le leader politique de la Résistance palestinienne, alors même que celui-ci est qualifié de « terroriste » par les Etats-Unis. Il s’agit bien d’un pas décisif de la Russie : le président Medevedev avait refusé par trois fois de recevoir M. Mechaal de passage à Moscou, il a cette fois eu une entrevue avec lui, et qui plus est à Damas. A cette occasion, le président russe a souligné l’urgence croissante de la situation humanitaire à Gaza et déploré le désintérêt de Washington à résoudre ce drame. Enfin, faisant allusion aux menaces israéliennes de bombarder les convois d’armes passant de Syrie au Liban, il a mis en garde Tel-Aviv contre une escalade de la tension.

    La Russie soutient le rapprochement politique et économique en cours entre l’Iran, la Syrie et la Turquie. Les trois Etats leaders au Proche-Orient sont entrés dans une phase d’intense coopération. En quelques mois, ils ont ouvert leurs frontières et libéralisé leurs échanges à marche forcée. Leurs économies bloquées par les années de guerre ont été soudainement ventilées. La Russie entend ne pas rester à l’écart de cette nouvelle zone de prospérité. Immédiatement, Ankara et Moscou ont abrogé la nécessité de visas pour leurs ressortissants. Ainsi un Turc peut entrer sans formalité en Russie alors qu’il n’y est toujours pas autorisé ni aux USA, ni dans l’Union européenne, bien que la Turquie soit membre de l’OTAN et candidate à l’UE.

    Moscou a créé des instances permanentes de concertation à haut niveau, aux plans diplomatique et économique, avec Damas et avec Ankara, qui contrastent avec la politique des Etats-Unis. En début d’année, la secrétaire d’Etat US, Hillary Clinton, avait sommé la Syrie de prendre ses distances avec la Résistance. Pour toute réponse le président Bashar el-Assad s’était immédiatement affiché aux côtés de son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad et du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah et avait signé un document ironiquement qualifé de « Traité de distance réduite ». La rencontre avait été improvisée de sorte que Khaled Mechaal n’avait pas eu le temps de s’y rendre, mais le Hamas était associé à la démarche. Mettant ses menaces à exécution, le président Barack Obama a répliqué en reconduisant pour deux ans des sanctions économiques contre la Syrie.

    Rosatom et Atomstroyexport, qui terminent la construction d’une centrale nucléaire civile en Iran (Bushehr) et sont en discussion pour de nouvelles, en construiront une autre en Turquie pour 20 milliards de dollars. Elle devrait être inaugurée dans sept ans. Un projet similaire est à l’étude en Syrie. Le manque d’électricité, dans une région qui a souffert des bombardements israéliens, est le principal handicap au développement économique. Du point de vue proche-oriental l’empressement russe à construire ces centrales n’est pas tant imputable à un appétit commercial qu’à une volonté de donner aux peuples concernés le moyen d’accélérer le développement économique que les Occidentaux leur ont si longtemps interdit. En outre Stroitransgaz et Gazprom vont assurer le transit du gaz syrien vers le Liban, Beyrouth étant empêché par son voisin israélien d’exploiter ses importantes réserves off shore.

    Au plan militaire, la Russie a pris livraison de sa nouvelle base navale en Syrie. Celle-ci lui permettra de rétablir l’équilibre en Méditerranée dont elle est plus ou moins absent depuis la dissolution de l’URSS. Elle a également confirmé la prochaine livraison de missiles S-300 à Téhéran afin de protéger l’Iran des menaces de bombardement états-uniennes et israéliennes.

    Tout en stigmatisant les provocations iraniennes, les diplomates russes ont répété qu’ils ne croient pas aux accusations occidentales à propos de prétendus programmes nucléaires militaires iranien ou syrien. Alors que le protocole des Etats riverains de la Caspienne ne prévoit qu’une fourniture d’armes à l’Iran si celui-ci était attaqué, le président Medvedev a évoqué une possible intervention directe de la Russie et mis en garde les Etats-Unis contre une guerre en Iran qui dégénérerait en Troisième Guerre mondiale. Sur ce fondement, il a apporté son soutient au projet de dénucléarisation de la région, c’est-à-dire de démantèlement de l’arsenal nucléaire israélien. L’affaire vient d’être portée devant l’AIEA.

    Moscou attache une importance particulière à aider la Turquie à régler ses contentieux séculaires avec la Grèce et l’Arménie, incluant les conflits de Chypre et du Haut-Karabagh. De la sorte, Ankara pourrait s’éloigner définitivement de Tel-Aviv et de Washington et reprendre sa complète indépendance. Des pas importants, mais insuffisants, ont été accomplis par le président Abdullah Gül vis-à-vis d’Erevan. Passant outre 95 ans de haine, la Turquie et l’Arménie ont établi des relations diplomatiques. D’autres avancées devraient suivre vis-à-vis d’Athènes avec la bénédiction du patriarche orthodoxe Cyril Ier de Moscou. De ce point de vue, la visite de Recip Erdogan en Grèce est un événement historique qui relance le processus de réconciliation en Mer Egée, amorcé dans les années 30 et interrompu par la Seconde Guerre mondiale.

    Bouleversant la stratégie US en Mer Noire et dans la Caspienne, Ankara a accepté un gigantesque investissement russe pour la construction d’un pipe-line reliant Samsun à Ceyhan. Il devrait permettre d’acheminer le pétrole russe de la Mer Noire vers la Méditerranée sans avoir à emprunter les détroits, impropres au transit de matières polluantes. Identiquement, Ankara étudie sa possible participation au projet de gazoduc russe South Stream. Si celle-ci devait être confirmée, elle rendrait inutile le projet concurrent des Etats-Unis et de l’Union européenne, Nabucco.

    En définitive, le soutien russe garantit la pérennité du triangle Téhéran-Damas-Ankara face à l’hostilité des Etats-Unis et de l’Union européenne. L’équilibre stratégique du Proche-Orient vient de basculer. L’onde de choc pourrait se propager au Caucase.

    *Analyste politique français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie chaque semaine des chroniques de politique étrangère dans la presse arabe et russe. Dernier ouvrage publié : L’Effroyable imposture 2, éd. JP Bertand (2007).


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  • Comme un poison dans l'eau

     

    par Nicolas-royaliste (son site) mercredi 19 mai 2010 -
     

    Le reportage sur l’eau passé sur France 3 le lundi 17 mai a dû ouvrir les yeux à nombre de Français sur un bien de grande nécessité, qu’ils consomment tous les jours. L’eau en bouteille est bien souvent diabolisée ces derniers temps, accusée de dépenser inutilement de l’énergie, mais faut-il pour autant se résoudre à consommer une eau prétendument potable ?
     
    Les sels d’aluminium, les nitrates et les pesticides.
     
    3 à 4 millions de Français boivent une eau ayant des teneurs en sels d’aluminium supérieures de 2 à 11 fois à la norme de l’Union Européenne.
    Pour exemple, on apprend que la norme maximale autorisée est de 200 mg/l. Selon un chercheur du CNRS cité dans le reportage, une dose de 100 mg/l serait déjà dangereuse. Alors que penser des doses supérieures de 11 fois ?
    Et que sont les sels d’aluminium ? Utilisés pour enlever la coloration de l’eau, ils représentent un risque clair pour la santé car selon un rapport scientifique de 1999, ils augmenteraient de 2 fois le risque de maladie d’Alzheimer. Mais ce n’est pas tout :
     
    "Bien que la Direction Générale de la Santé n’en ait communiqué aucun bilan officiel, la plupart des experts ont acquis la conviction que l’épidémie d’encéphalopathie, une forme progressive de démence caractérisée par tremblements, convulsions, psychose et autres changements cognitifs -parole et comportement-, qui, dans les années 70, a décimé les insuffisants rénaux, avait pour origine la forte teneur en aluminium de l’eau de dialyse et des médicaments. " dit le site biogassendi.ifrance.
     
    "À l’autopsie, on constate que le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer contient une concentration élevée d’aluminium, métal qu’on ne retrouve pas dans les tissus cérébraux sains. " rajoute le site du centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail. Mais ce n’est pas tout.
     
    Le fléau de l’eau non-potable atteint son "apogée" en Eure-et-Loir, et pas seulement en sels d’aluminium. 12 % de la population du département boit une eau juridiquement non-potable à cause des fortes teneurs en nitrates et pesticides. Et beaucoup de communes n’informent tout simplement pas la population de la qualité de l’eau, qui menace les enfants en bas âge et les femmes enceintes.
     
    La radioactivité
     
    L’eau non-potable ne s’arrête pas à ces produits de contamination. Un gaz radioactif, le Radon, localisé généralement dans les sols graniteux, peut provoquer des lésions dans l’ADN et aboutir à des cancers, si cette eau est consommée régulièrement, ce qui la transforme en un poison lent.
     
    A Saint-Sylvestre, en Haute-Vienne, on arrive à des chiffres délirants : 312 bequerels/l en moyenne. C’est plus de 30 fois la dose autorisée, mais cette eau est distribuée pour une simple raison : les normes de contrôle françaises ne prennent pas en compte le radon dans l’eau.
     
    Ainsi, il y a des raisons de s’inquiéter qu’un bien aussi vital que l’eau soit à la fois aussi potentiellement dangereux et que le "contenu" de l’eau soit aussi ignoré de la plupart des Français qui sont pourtant les premiers menacés. Mais comme le dit un officiel dans le reportage de France3, "il vaut mieux ne pas alarmer la population".

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  • Kevin Costner contre la marée noire

    L’acteur et réalisateur américain a, depuis 15 ans, investi 24 millions de dollars [19,1 millions d'euros] dans un système de nettoyage des marées noires. Il sera prochainement testé par BP et les gardes côtiers américains dans le golfe du Mexique.  La "solution Kevin Costner", comme l’a baptisé le Los Angeles Times, repose sur un système de centrifugeuses capables de séparer le pétrole de l’eau. Une idée sur laquelle l'acteur travaille depuis le tournage de son film Waterworld, sorti sur les écrans en 1995. Il n’est pas la seule star d’Hollywood à se mobiliser pour lutter contre le désastre, rappelle le quotidien. Le réalisateur James Cameron a annoncé qu’il pourrait mettre à disposition les sous-marins du film Avatar pour aider au nettoyage des côtes touchées par le pétrole.


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  • Grève générale "probable" en Espagne

    AFP
    21/05/2010 | Mise à jour : 13:25
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    Le secrétaire général du syndicat CCOO, une des principales centrales espagnoles, Ignacio Fernanez Toxo, a estimé aujourd'hui qu'il y aura "probablement" une grève générale contre les mesures d'austérité budgétaire du gouvernement socialiste.
    Tout en déclarant qu'il ne le souhaitait pas, il a estimé devant la presse à Alicante (sud-est) que "probablement nous en aurons une". "CCOO travaille déjà comme si ce pays allait vivre une grève générale", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il "dépend du gouvernement qu'elle se matérialise ou non".

    Le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero a approuvé jeudi soir un décret-loi comportant des mesures d'austérité impopulaires pour tenter d'accélérer la réduction des déficits publics. Les mesures prévoient notamment de baisser les salaires des fonctionnaires d'en moyenne de 5% dès le mois de juin ou encore de geler la revalorisation de certaines retraites en 2011.

    Les syndicats ont déjà exprimé leur hostilité à ces mesures, mais n'ont pas appeler à une grève générale, se limitant à soutenir celle que vont observer les fonctionnaires le 8 juin et évoquant une riposte graduée. "Les gens sont tout à fait conscients de ce qui se passe dans le pays, et arriver à un scénario de grève générale est un drame, mais parfois nécessaire", a déclaré M. Toxo, dont la formation est plus offensive que l'autre grande centrale, l'UGT, très proche du gouvernement socialiste.

    Zapatero s'est résolu la semaine dernière a annoncer ce tour de vis douloureux, sous la pression des marchés et de ses homologues européens. L'Espagne, avec ses déficits publics à 11,2% du PIB en 2009 et de modestes prévisions de croissance pour les années à venir, fait figure de maillon faible de la zone euro, avec d'autres pays comme le Grèce et le Portugal.

    Après avoir dévoilé son plan d'austérité de 15 milliards d'euros, le gouvernement espagnol annonce que la croissance de son PIB ne sera que de 1,3%, cette année contre une précédente estimation de 1,8%.

    Voilà une annonce qui devrait enchanter les marchés financiers, vendredi, bien qu'elle était plus ou moins attendue, après que l'Espagne a basculé dans l'austérité. Un avant-goût de ce qui attend les Bourses européennes, vendredi, s'est ressenti à Wall Street qui a perdu près de 4%, jeudi soir, manquant de peu de descendre en-dessous des 10.000 points. Du jamais vu depuis un an !

     

    Contagion greco-portugo espagnole

    Le gouvernement espagnol a donc nettement abaissé ce jeudi soir son estimation de croissance pour 2010. Le Produit intérieur brut (PIB) du pays ne devrait ainsi progresser que de 1,3% cette année, contre une précédente estimation de 1,8%.

    «Le processus de consolidation fiscal va entraîner une réduction de la prévision de croissance», a expliqué la ministre espagnole de l'Economie et des Finances Elena Salgado. Cette nouvelle prévision tient compte des mesures d'austérité prises par d'autres pays de l'Union européenne, comme la Grèce et le Portugal «qui peuvent également affecter» la croissance espagnole, a-t-elle ajouté.

     

    Taux de chômage supérieur à 20%

    Peu avant cette annonce, le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero avait approuvé un décret-loi prévoyant la mise en place de mesures drastiques de réductions des dépenses publiques pour 2010 et 2011, d'un montant total de 15 milliards d'euros. Ces mesures ont pour objectif «d'accélérer le processus» de réduction des déficits publics, qui ont grimpé à 11,2% du PIB l'an passé.

    Ces nouvelles mesures auront une «incidence sociale évidente», a reconnu le chef du gouvernement, confronté un taux de chômage supérieur à 20% de la population active.


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  • Plus de 55 km de côtes souillées, la fuite plus importante que prévue

    Par Clément SABOURIN

    Marée noire: plus de 55 km de côtes souillées, la fuite plus 
importante que prévu

    Plus de 55 kilomètres de côtes de Louisiane ont été souillées par la marée noire dans le golfe du Mexique, ont annoncé jeudi les autorités américaines, BP reconnaissant que la fuite de brut était plus importante que l'estimation qu'il avait avancée jusqu'à présent.

    "Il n'y a plus de vie dans ces marais. On ne pourra pas nettoyer", a déclaré sur la chaîne MSNBC Billy Nungesser, le président de la paroisse (comté) de Plaquemines, dont le littoral a reçu la majorité du pétrole échoué.

    Au total, l'or noir qui s'écoule dans le golfe du Mexique a contaminé plus de 55 km de bayous et de plages de Louisiane, a indiqué à l'AFP le porte-parole de M. Nungesser, Kurt Fromherz.

    Et la pollution devrait encore s'accroître. De l'hydrocarbure se déverse en effet toujours dans les abysses, un mois jour pour jour après l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon, exploitée par BP.

    Alors que le géant britannique évaluait jusqu'à présent à 5.000 barils de brut (800.000 litres) le volume de pétrole s'échappant chaque jour du puits situé à 1.500 m de profondeur, le groupe a admis avoir sous-estimé la fuite. "Nous récupérons 5.000 barils par jour, donc il se pourrait que ce soit un peu plus que cela", a dit jeudi à l'AFP un porte-parole de BP, Mark Proegler.

    Des experts, dont la thèse semble être accréditée par la découverte par des scientifiques américains d'énormes nappes de brut à grande profondeur, avaient récemment estimé que le volume de brut s'échappant du puits pourrait être 5 à 20 fois supérieur aux 5.000 barils annoncés.

    Le géant pétrolier récupère le pétrole grâce à un conduit sous-marin. Il a affirmé avoir récupéré jusqu'ici en surface quelque 187.000 barils.

    Mais malgré ces progrès, du pétrole lourd a commencé mercredi, pour la première fois, à souiller les côtes de Louisiane. Jusqu'à présent, seules des galettes de pétrole avaient été repérées sur les côtes de cet Etat et de ceux du Mississippi et de l'Alabama.

    D'autres nappes de brut étaient par ailleurs aspirées par un courant marin en direction de la Floride, qu'elles pourraient atteindre dans les prochains jours. Ce puissant courant menace la troisième barrière de corail du monde. Les côtes de Cuba, berceau d'un écosystème fragile, se trouvent aussi sur sa trajectoire.

    Le gouverneur de Floride, Charlie Crist, a étendu jeudi l'état d'urgence en vigueur dans une partie de l'Etat à des zones comprenant l'archipel des Keys et la ville de Miami.

    Alors que le travail de décontamination des zones souillées s'annonce titanesque, il n'est pas exclu de brûler les marais de Louisiane pollués, a déclaré à l'AFP le capitaine des garde-côtes Edwin Stanton, qui coordonne les secours dans cet Etat. Cette option sera décidée en dernier recours, a-t-il insisté.

    Pour colmater définitivement la fuite, BP devrait procéder dans les prochains jours à l'injection de boue dans le conduit qui fuit. "Notre espoir est que ce qu'ils appellent le +colmatage du puits+ ait lieu dimanche", a dit jeudi le ministre américain des Affaires intérieures, Ken Salazar.

    Il s'agit d'injecter de la boue dans le puits afin d'enrayer la fuite puis à le recouvrir d'une chape de ciment. Cette technique pourrait être combinée à une autre opération, surnommée "injection de cochonneries", qui consiste à projeter sur la fuite des débris comme des morceaux de pneus ou des balles de golf.

    Par ailleurs, le autorités américaines ont donné jeudi 24 heures à BP pour choisir un produit dispersant moins toxique que ceux utilisés actuellement.

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    Louisiane : la pire marée noire des Etats-Unis ?


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