• A la Manière de Musulin

    Le 11 mai 2010, l’émission de Frédéric Taddéï – Ce soir ou jamais (France 3) – était consacrée notamment au capitalisme et à la crise grecque.

    Parmi les invités, Philippe Manière, la fin de quarantaine élégante, ancien journaliste et ancien directeur général de l’Institut Montaigne.

    L’homme est connu pour ses convictions ultra-libérales. C’est donc sans surprise qu’il s’est répandu au milieu du plateau en assénant ses certitudes, avec cette fausse bienveillance qui exprimait en réalité sa condescendance et son irrépressible sentiment de supériorité.

    Un point de son intervention m’a interpelé. C’est lorsqu’il s’est référé à Adam Smith afin de rappeler que la « rapacité » (je ne me rappelle plus si c’est le terme exact) constitue l’un des moteurs de la richesse, et par extension, du capitalisme.

    Pour le dire autrement, c’est en cherchant à satisfaire leurs propres intérêts, que les agents économiques suscitent une émulation collective qui profite au plus grand nombre. L’intérêt général est donc en quelque sorte le résultat de la somme des égoïsmes. Les lois du marché, elles, sont supposées réguler l’ensemble.

    Ses contradicteurs, Susan George et Slobodan Despot, n’ont évidemment pas manqué de relever le paradoxe qui consiste à élever au rang de vertu et d’efficacité ce qui n’est, en réalité, qu’une approche outrancièrement individualiste et égoïste de l’être humain.

    Allez savoir pourquoi, mais à ce moment précis du débat, j’ai pensé à Toni Musulin, l’ancien convoyeur de fonds, condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Lyon pour avoir dérobé 2,5 millions d’euros.

    La somme disparue (et que Musulin nie avoir volée) a de quoi donner le tournis. Et pourtant, si l’on y réfléchit bien, elle est à peine au niveau d’un parachute doré ou d’une retraite complémentaire d’un grand patron du CAC 40. Elle paraît même ridicule si on la compare à ce que peuvent toucher annuellement les meilleurs traders des grandes banques françaises.

    Que peut-il donc se passer dans la tête d’un homme payé pour trimbaler le fric d’organismes financiers, lesquels en réalité passent leur temps à jouer avec l’argent des autres au « World Casino » des marchés financiers internationaux ?

    Toni Musulin était donc convoyeur de fonds, boulot risqué s’il en est. Il touchait peut-être entre 1.400€ et 1.600€ net par mois. Il avait probablement des besoins à satisfaire ; il avait peut-être des dettes ; il avait comme tout le monde des projets, des espoirs, des soucis, bref tout ce qui peut rythmer la vie ordinaire d’un homme ordinaire.

    Même en bossant toute une vie le plus honnêtement du monde, jamais Toni Musulin n’aurait pu espérer gagner une telle somme qui l’aurait mis à l’abri du besoin, à moins, bien sûr, de faire un gros héritage ou de remporter le jackpot de l’Euro Millions. Cela vaut bien quelque sacrifice et une prise de risque.

    Que le vol ait été prémédité ou pas, il me plaît à penser que Musulin a tout simplement prélevé sa dîme et qu’il a donc appliqué, sans coup férir, les savantes théories dont se gargarise Philippe Manière à longueur de journée. Il a poursuivi ses intérêts. Il s’est fait gangster afin de capter une somme d’argent qu’il pourra ensuite utiliser ou réinvestir un peu plus tard comme bon lui semble…

    Finalement, la chronique judiciaire remet les discours économiques à de plus justes proportions. Un anonyme en uniforme subtilise pour son propre compte un camion blindé rempli d’argent appartenant aux clients d’une banque. Un directeur général de banque en costume cravate profite de l’argent public pour renflouer son entreprise qui ira ensuite spéculer contre les Etats sur les marchés financiers internationaux.

    Quelle différence ? Fondamentalement, il n’y en pas, sauf que l’un sera condamné, et que l’autre ira prendre le thé chez Philippe Manière. Le premier sera considéré comme un délinquant, le second comme un « créateur de richesses ».

    La morale de l’histoire ? Il n’y en a pas. Et le petit voleur (condamné comme tel par la Justice) apparaît presque sympathique comparé aux « banksters » qui ont pignon sur rue.

    L’Institut Montaigne devrait donc songer à récompenser un si bon élève.

    (Billet publié initialement sur Le Blog de Gabale)


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  • « Des enfants meurent à cause des gangsters de la Bourse »

    Entretien avec Jean Zigler par Michel Collon

    Dans ses livres qui ont marqué l’opinion, Jean Ziegler n’a cessé de dénoncer le caractère absurde et criminel des politiques du capitalisme envers les peuples du tiers monde. Il a été le rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des droits de l’homme aux Nations unies de 2000 à 2008. Michel Collon l’a interrogé à Genève sur la crise, la Bourse, la faim, Obama, Israël…

    La crise t’a surpris ? Dans sa violence, oui. Je ne pensais pas que les truands de la finance allaient ruiner l’économie mondiale à une telle vitesse : 1.800 milliards de valeurs patrimoniales ont été détruites. Pour les pays du tiers-monde, c’est une catastrophe totale. Mais aussi pour les pays industrialisés.

    Ce sont encore les pauvres qui paient ?

    Oui. Le 22 octobre 2008, les quinze pays de l’euro se sont réunis à Paris. Sur le perron de l’Elysée, Merkel et Sarkozy ont dit : « Nous avons libéré 1.500 milliards d’euro pour le crédit et pour augmenter le plafond d’autofinancement de 3 à 5% ». La même année, les mêmes pays européens ont réduit leurs subventions pour le programme alimentaire mondial (qui ne vit que de ces subventions) de 40 %. De six milliards de dollars à moins de quatre milliards.

    Ce qui fait qu’au Bangladesh, on a supprimé les repas scolaires. Un million d’enfants sont gravement et en permanence sous-alimentés. Ces enfants meurent donc à cause des gangsters de la Bourse. Il y a là des morts véridiques. Les spéculateurs, aujourd’hui, devraient être jugés au tribunal de Nuremberg.

    Quelle leçon les puissants ont-ils tiré de la crise ?

    Aucune. Prenons l’exemple de la Suisse. Le contribuable suisse y a payé 61 milliards de dollars pour le sauvetage de la plus grande banque : UBS. L’an dernier, en 2009, les dirigeants d’UBS, toujours proche de la faillite, se sont distribués entre eux des bonus pour quatre milliards de francs suisses ! Le pillage est total et l’impuissance des gouvernements qui se comportent comme des mercenaires est totale aussi. En tous les cas, en Suisse, en France, en Allemagne où j’ai quelques renseignements. C’est un scandale permanent. Le masque néolibéral est tombé évidemment, avec sa prétendue légitimité. Mais le cynisme et l’arrogance des banquiers triomphent totalement.

    Tu as été, de 2000 à 2008, le rapporteur des Nations-Unies sur le problème de la faim dans le monde. Quel bilan tires-tu ? As-tu servi à quelque chose ?

    Non, si tu regardes les chiffres, ils sont catastrophiques. Toutes les cinq secondes, un enfant meurt de faim. 47.000 personnes meurent de faim tous les jours. Un milliards de personnes (c’est-à-dire un homme sur six) sont gravement et en permanence sous-alimentés. Alors que l’agriculture mondiale dans l’état actuel de son développement pourrait nourrir sans problème douze milliards d’êtres humains avec 2.700 calories par individu par jour ! Donc, au début de ce siècle, il n’y a plus aucune fatalité. Un enfant qui meurt de faim, au moment où nous parlons, est assassiné. C’est catastrophique. L’ordre mondial du capital financier globalisé est meurtrier - épidémie, décès par la pollution de l’eau , etc… - et en même temps absurde : il tue sans nécessité. C’est l’ordre des oligarchies et du capital financier mondialisé. Sur le plan de la lutte contre la faim, l’échec est total.

    Et du côté du public, sens-tu une évolution ?

    Oui. La conscience a augmenté. Plus personne aujourd’hui, ne considère ce massacre quotidien comme un fait de la nature. On va en Europe, je crois, et en tout cas dans les pays de la périphérie vers une insurrection des consciences. Il faut une rupture radicale avec ce monde cannibale.

    Alors que le problème de la faim n’est pas résolu, on dépense de plus en plus pour faire la guerre.

    En 2005, pour la première fois, les dépenses mondiales d’armement (pas les budgets militaires, juste les dépenses d’armement) ont dépassé mille milliards de dollar par an. Nous vivons dans un monde d’une absurdité totale.

    Obama avait pourtant fait de belles promesses…

    Il est vrai qu’Obama suit totalement la surdétermination de l’Empire. Je ne l’ai jamais rencontré, c’est sûrement quelqu’un de bien, mais la réalité qu’il affronte est effrayante. Les Etats-Unis restent la plus grande puissance industrielle au monde : 25 % des marchandises industrielles sont produites par eux, avec pour matière première le pétrole : 20 millions de baril par jour dont 61% sont importés. On peut l’importer de régions comme le Moyen-Orient ou l’Asie centrale, ce qui les force à maintenir une force armée totalement hypertrophiée, et le budget fédéral est donc complètement parasité par les crédits militaires… Mais telle est la logique de l’Empire.

    Quel est ton sentiment sur ce qui se passe maintenant en Israël et comment cela peut-il évoluer ?

    Je pense que Tel-Aviv dicte la politique étrangère des Etats-Unis avec le lobby de l’AIPAC, comme puissance déterminante.

    Avant les politiciens, ce sont quand même d’abord les multinationales pétrolières qui décident d’armer Israël.

    Oui, la logique fondamentale est que pour les intérêts pétroliers, il faut un porte-avion stable. Et l’Etat d’Israël mène - ce n’est pas moi qui le dit, c’est un rapporteur spécial des territoires occupés - une politique permanente de terrorisme d’Etat. Tant que ce terrorisme continue, il n’y aura pas de paix au Moyen-Orient, il n’y aura pas de fin au conflit Iran - Irak, ni rien du tout. Tout est sans issue sauf si enfin l’Union européenne se réveillait, tu comprends ?

    Que pouvons-nous faire, nous Européens, pour la réveiller ?

    Depuis juin 2002, existe un accord de libre échange entre Israël et les 27 pays de l’Union européenne qui absorbent 62% des exportations israéliennes. Dans cet accord, l’article 2 (c’est le même dans tous les traités de libre échange) dit : le respect des droits de l’homme par les partis contractantes est la condition pour la validité de l’accord. Mais les violences faites aux Palestiniens - vol de la terre, torture permanente, éliminations extrajudiciaires, assassinats, organisation de la sous-alimentation comme punition collective – tout cela, ce sont des violations permanentes des droits de l’homme les plus élémentaires. Si la Commission européenne suspendait pendant 15 jours l’accord de libre-échange, les généraux israéliens reviendraient à la raison immédiatement. Or, l’Europe des 27, ce sont des démocraties, c’est à nous de jouer, nous opinions publiques.

    Comment ?

    Il faut forcer nos gouvernements. Nous ne sommes pas impuissants. En Belgique, il y a beaucoup de problèmes, en Suisse et en France aussi. Mais une chose est certaine : les libertés publiques existent. Il faut se saisir de ces libertés publiques pour imposer à nos gouvernements un changement radical de politique, c’est tout. S’ils ne le font pas, alors il ne faut plus voter pour eux, tu comprends, c’est aussi simple que ça !

    Mais tous ces gouvernements sont d’accord de soutenir Israël. En France, par exemple, que ce soit l’UMP ou le PS, ils soutiennent Israël.

    Soutenir la sécurité et la permanence d’Israël, c’est une chose. Mais cette complicité avec le terrorisme d’Etat et la politique de colonisation, ce n’est pas possible. C’est la négation de nos valeurs, c’est « du fascisme extérieur » : c’est-à-dire que nos valeurs sont démocratiques à l’intérieur de nos frontières et à l’extérieur, nous pratiquons le fascisme par alliance.

    Et enfin, le rôle des médias dans tout ça ?

    Ils sont complètement soumis. Notamment en période de crise, les journalistes ont peur pour leur emploi. L’agressivité du lobby israélien est terrible. Moi, j’ai subi la diffamation la plus effroyable, et ça continue aux Nations-Unies d’ailleurs, c’est grâce à Kofi Annan que j’ai survécu. Israël est un danger pour la paix du monde, Israël cause d’effroyables souffrances. Et dans ce pays, les opposants comme Warschawski sont complètement marginalisés. Mais si l’opposition israélienne anticoloniale et anti-impérialiste n’a pas la parole, n’a pas d’influence, eh bien, nous allons vers la catastrophe. Il faut soutenir les opposants.

    Et le rôle des médias à propos de la crise ?

    La crise est présentée comme une fatalité, une catastrophe naturelle. Alors que les responsables sont identifiés !


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  • Fin de l’anonymat des blogueurs : une loi proposée au Sénat

    Encore un politique français, Jean-Louis Masson, élu par ses pairs dans la maison de retraite la plus chère de France et payé par le contribuable, le Sénat.

    Et le pauvre venant d’avoir 63 ans devrait sérieusement penser à laisser sa place si c’est pour sortir des propositions de lois aussi débiles que celle qu’il vient de déposer (Celle là).
    Dans les grandes lignes, cet ami de la liberté d’expression veut que chaque bloggeur de France et de Navarre soit identifié nominativement afin que puisse s’exercer le « droit de réponse ».
     
    Ainsi je devrais écrire que je m’appelle bien ------- --------- (ahahah) et m’identifier autrement que par kabreras…
     
    Pourquoi au final ? Oui évidement certains penseront que ce serait une bonne chose, mais que deviendraient des blogs comme le journal d’un avocat de Maitre Eolas ?
    Malgré les affirmations comme quoi la vie et le blogging continueraient comme avant, il faudrait être fou ou stupide pour le croire, l’autocensure serait bien évidemment automatique et même inconsciente et je doute que la liberté et la démocratie y gagnerait.
     
    Quant à l’application d’une telle loi, elle est tout bonnement impossible.
    Il est bien entendu qu’elle serait immédiatement contournée par l’hébergement des blogs à l’étranger et le gouvernement n’a ni les moyens, ni les compétences, ni même la possibilité de se mêler des lois du voisin ou de filtrer le net au niveau national en bloquant les blogs.
     
    Encore une proposition de loi qui si elle passe se transformera en fiasco à la hadopi.
    Madame Michu peu continuer à déblatérer sur les voisins et Christine Albanel a trouvée son digne successeur !
     
    par kabreras (son site) lundi 24 mai 2010

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  • Marée noire : le gouvernement menace d’exclure BP des opérations

    La compagnie pétrolière est plus que jamais dans la tourmente... Elle n’a toujours pas réussi à contrôler le flux de pétrole qui s’échappe du puits accidenté. Les autorités américaines accentuent leur pression, et menacent d’écarter BP des efforts de colmatage.

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    © REUTERS /
 Sean Gardner

    Sur cette plateforme, BP brûle le pétrole pompé dans le puits accidenté
    © REUTERS / Sean Gardner

    "Je suis mécontent et je suis frustré que BP ait été incapable de faire cesser cette fuite de pétrole et d’empêcher la pollution de s’étendre". Le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Ken Salazar, ne cache pas sa colère. "Voilà 33 jours que ça dure, et toutes les occasions ont été ratées."

    Rien pour le moment n’a en effet fonctionné. Ni la tentative de placer un couvercle de confinement sur la fuite, ni les efforts pour injecter de la boue sur le puits pour colmater la fuite.

    Quant au pompage du pétrole, il se révèle plus aléatoire que prévu : selon un porte-parole de BP, le système a permis de récupérer seulement 216.000 litres de pétrole ce dimanche, contre 350.000 vendredi. La quantité de brut récupérée grâce à un bateau-pompe posté à la surface varie de jour en jour.

    De plus en plus de voix s’élèvent au sein de l’opinion publique et de la classe politique pour demander une prise en charge directe des opérations par le gouvernement. Une menace confirmée par le secrétaire d’Etat à l’Intérieur : "si nous voyons qu’ils ne font pas ce qu’ils sont censés faire, nous les écarterons du chemin de manière appropriée."

     

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  • Le FMI demande à l'Espagne des réformes "urgentes"
    LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 24.05.10 | 16h51


    lors que la menace d'une grève générale se précise contre le plan d'austérité du gouvernement espagnol, le Fonds monétaire international (FMI) a recommandé lundi à Madrid des réformes "urgentes".

    Le FMI donne trois priorités. La première est de "rendre le marché du travail plus flexible pour favoriser l'emploi et sa redistribution entre les secteurs", dans un pays où le taux de chômage a dépassé les 20 % au premier trimestre.

     

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    La deuxième est une "consolidation budgétaire pour asseoir les finances publiques sur une base viable". La troisième priorité est "une consolidation du secteur bancaire et une réforme pour renforcer la santé et l'efficacité du système", pour lequel "les risques restent élevés et inégalement répartis entre institutions, concentrés principalement sur les caisses d'épargne".

    "UNE GRÈVE GÉNÉRALE SERAIT LA PIRE DES CHOSES"

    Pour prouver aux marchés que l'Espagne peut maîtriser son déficit budgétaire, Madrid a déjà annoncé des mesures d'austérité destinées à économiser 15 milliards d'euros en 2010 et 2011. 13 000 postes dans la fonction publique seront supprimés cette année, et les salaires des fonctionnaires seront en outre réduits de 5 % en 2010 et gelés en 2011. Le gouvernement espère ainsi ramener le déficit budgétaire à 9,3 % du PIB cette année, et à 6 % en 2011, contre 11,2 % en 2009. Ce déficit devrait ensuite être ramené à 3 % du PIB d'ici à 2013.

    Face à ce plan d'austérité, les syndicats n'excluent pas une grève générale, même s'ils hésitent à franchir le pas. "Nous en sommes désormais plus proches qu'il y a une semaine", a déclaré lundi le secrétaire général des Commissions ouvrières (CCOO), Ignacio Fernandez Toxo, sur la chaîne de télévision TVE. Mais il a aussitôt ajouté : "Une grève générale serait la pire des choses qui puisse arriver à l'Espagne."

    Les CCOO, le principal syndicat du pays, et l'Union générale des travailleurs (UGT), la deuxième centrale du pays, ont déjà lancé un mot d'ordre de grève dans la fonction publique le 8 juin prochain.

    Mais en dépit de sondages défavorables et des menaces des syndicats, José Luis Zapatero a affirmé dimanche que le gouvernement résisterait aux pressions. Un sondage réalisé le 13 mai, au lendemain de la présentation du plan d'austérité, montre que l'avance de l'opposition de droite dans les intentions de vote a plus que doublé.

    lors que la menace d'une grève générale se précise contre le plan d'austérité du gouvernement espagnol, le Fonds monétaire international (FMI) a recommandé lundi à Madrid des réformes "urgentes".

    Le FMI donne trois priorités. La première est de "rendre le marché du travail plus flexible pour favoriser l'emploi et sa redistribution entre les secteurs", dans un pays où le taux de chômage a dépassé les 20 % au premier trimestre.

     

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    "UNE GRÈVE GÉNÉRALE SERAIT LA PIRE DES CHOSES"

    Pour prouver aux marchés que l'Espagne peut maîtriser son déficit budgétaire, Madrid a déjà annoncé des mesures d'austérité destinées à économiser 15 milliards d'euros en 2010 et 2011. 13 000 postes dans la fonction publique seront supprimés cette année, et les salaires des fonctionnaires seront en outre réduits de 5 % en 2010 et gelés en 2011. Le gouvernement espère ainsi ramener le déficit budgétaire à 9,3 % du PIB cette année, et à 6 % en 2011, contre 11,2 % en 2009. Ce déficit devrait ensuite être ramené à 3 % du PIB d'ici à 2013.

    Face à ce plan d'austérité, les syndicats n'excluent pas une grève générale, même s'ils hésitent à franchir le pas. "Nous en sommes désormais plus proches qu'il y a une semaine", a déclaré lundi le secrétaire général des Commissions ouvrières (CCOO), Ignacio Fernandez Toxo, sur la chaîne de télévision TVE. Mais il a aussitôt ajouté : "Une grève générale serait la pire des choses qui puisse arriver à l'Espagne."

    Les CCOO, le principal syndicat du pays, et l'Union générale des travailleurs (UGT), la deuxième centrale du pays, ont déjà lancé un mot d'ordre de grève dans la fonction publique le 8 juin prochain.

    Mais en dépit de sondages défavorables et des menaces des syndicats, José Luis Zapatero a affirmé dimanche que le gouvernement résisterait aux pressions. Un sondage réalisé le 13 mai, au lendemain de la présentation du plan d'austérité, montre que l'avance de l'opposition de droite dans les intentions de vote a plus que doublé.

     


    2,7 milliards d'euros pour la Caisse d'épargne

     

    Le sauvetage de la caisse d'épargne espagnole Cajasur qui a été placée samedi sous tutelle de la Banque d'Espagne, pourrait coûter jusqu'à 2,7 milliards d'euros, affirme lundi le quotidien économique Expansion.


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  • La Chine s’empare du pétrole Nigérien

    par ÇaDérange (son site) lundi 24 mai 2010

    Peut être n’avez vous pas noté que la Compagnie pétrolière nationale du Nigeria, la NNPC, venait de signer un énorme contrat avec la compagnie pétrolière chinoise CSCEC pour que cette dernière construise au Nigéria pas moins de Trois raffineries plus un complexe pétrochimique pour un montant d’investissement de pas moins de 23 milliards de dollars.

    Le Nigéria dispose pourtant déjà de quatre raffineries mais elles sont en si mauvais état et si mal gérées que le Nigéria est obligé, alors que c’est le huitième exportateur mondial de brut,d’importer la plus large part de ses produits finis pétroliers. Sans doute le Nigéria espère t il que la gestion des sociétés pétrolières chinoise sera plus "maitrisée" que celle des opérateurs locaux et qu’elle pourra ainsi passer dans le camp des producteurs et exportateurs de produits finis plutôt que dans celui des exportateurs de brut.

    Quant à la Chine qui est très présente partout où se trouvent des matières premières et des gisements pétroliers dans le monde et donc en Afrique, nul doute qu’elle poursuit de la sorte sur une vaste échelle sa politique de sécurisation de ses approvisionnements pétroliers pour le futur. Elle pourrait bien de ce fait se trouver vers les années 2050 comme le seul pays industrialisé au monde disposant d’une réelle sécurité d’approvisionnement pour ses industries, tant en matière d’énergie que de matières premières.

    Que faisons nous pendant ce temps ? Nous observons leur politique sans nous en soucier apparemment et sans nous poser en concurrent de la Chine dans cette course mondiale aux matières premières. On doit sans doute compter sur les pétroliers internationaux pour assurer notre approvisionnement futur ? Franchement ce n’est pas sérieux et il ne faudra pas s’étonner, à partir des années 2030/40, de nous retrouver pieds et poings liés face aux fournisseurs chinois.

    La Chine a annoncé clairement qu’elle comptait retourner à la position de plus grande puissance mondiale qu’elle possédait au 16eme siècle. Elle est en bonne voie d’y parvenir, et nous la regardons faire sans nous en inquiéter. Etonnant non ?

    Attention Danger !


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    Marée noire : seule une infime partie du brut pourra être récupérée

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    </btn_noimpr> 23.05.2010<btn_noimpr></btn_noimpr>

    <btn_p>

    Même si des efforts massifs sont mis en oeuvre pour nettoyer les côtes américaines souillées par la marée noire, les experts soulignent que seule une infime fraction du qui s'écoule depuis un mois dans le Golfe du Mexique pourra être récupérée.
    "Le pétrole est là et il est là pour rester", déplore Lisa Suatoni, biologiste au Natural Resources Defense Council.
    "Les bilans en matière de nettoyage de marées noires sont très mauvais. <btn_noimpr>
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    </btn_noimpr> Habituellement, moins de 1% du pétrole qui s'est répandu est nettoyé en fin de compte", dit-elle.
    Même dans le cas de la marée noire de l'Exxon Valdez en 1989, pour laquelle des milliards de dollars ont été dépensés pour dépolluer l'Alaska, seul 7 à 10% du pétrole a pu être récupéré, a poursuivi l'experte.
    Une partie importante des 41 millions de litres qui se sont déversés sur les côtes s'est dispersée naturellement, mais les plages de la région sont encore polluées aujourd'hui par de petites galettes de pétrole.
    Ces résidus avaient coulé dans des zones à faible teneur en oxygène, ce qui a maintenu leur toxicité. Aussi, chaque fois qu'une forte tempête ou une autre perturbation sévit dans les environs, le pétrole resurgit.
    Dans le cas du Golfe du Mexique, la nature même de la marée noire rend la récupération du pétrole très difficile, explique Tony Wood, spécialiste à l'Université du Texas A&M University Corpus Christi.
    Le pétrole jaillit au fond de la mer à 1.500 m de profondeur à 80 km des côtes de Louisiane (sud) depuis le 22 avril.
    Lorsque le brut atteint la surface, il a déjà commencé à se dissoudre en petites particules. Et la mer agitée brise aussi la nappe en taches éparpillées sur des centaines de kilomètres dans la mer.
    Les opérations de nettoyage en mer ont permis de récolter un mélange d'eau et de pétrole à la surface et des incendies contrôlés ont éliminé une partie du brut.
    Mais, vu que la nappe menace le fragile écosystème des marais côtiers, notamment en Louisiane où le pétrole a déjà atteint la côte, les autorités ont autorisé l'usage de dispersants. Une récupération du pétrole dans les marais serait en effet pratiquement impossible et l'impact écologique serait dévastateur.
    "Si le pétrole est dispersé, alors on n'essaye pas de le ramasser, on essaye de le dissoudre en particules suffisamment fines pour que des bactéries puissent l'attaquer", a toutefois relevé M. Wood. "Naturellement, les éléments toxiques du pétrole et des dispersants sont toujours là".
    L'Agence de protection de l'environnement (EPA) a plusieurs fois répété que même si le dispersant à un coût écologique, cela reste un moindre mal par rapport à l'arrivée de galettes de pétrole épaisses et grumeleuses.
    Mais les défenseurs de l'environnement, les scientifiques et les pêcheurs, s'inquiètent du fait que ces dispersants ne créent une sorte de "soupe toxique" tout aussi néfaste que la marée noire, mais masquée.
    L'autre problème est lié au fait que plus d'un mois après la catastrophe, personne n'est capable de quantifier précisément le pétrole qui s'est déversé.
    Le groupe , qui exploitait la plateforme, et les autorités estiment que le puits déverse quotidiennement au moins 5.000 barils de brut (800.000 litres), mais des experts indépendants jugent que ce flux pourrait être dix fois plus important.
    "Cette question de la quantité est vraiment, vraiment cruciale, parce que l'environnement a une capacité d'assimiliation", a affirmé Paul Montagna, spécialiste en écologie marine au Harte Research Institute.
    "A un certain point, on atteint un plafond et l'environnement ne peut plus assumer, et les choses se dégradent alors très rapidement", a-t-il averti.
    <btn_espacement> </btn_espacement>
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  • Jean-Jacques Rosa : pourquoi il faut revenir au franc !

    Quelle sortie de crise ? Après avoir envisagé la piste de l’inflation, nous donnons la parole à Jean-Jacques Rosa, économiste libéral et professeur à l’institut d’études politiques de Paris. Un eurosceptique de la première heure, qui dans son livre paru en 1998, l’Erreur Européenne, dénonçait déjà la création de la monnaie unique comme la plus grave erreur de notre époque.

    Marianne : Depuis toujours, vous contestez légitimité de l’Euro. Pourquoi ?

    Jean- Jacques Rosa : Adopter une monnaie unique suppose que l’on fasse partie d’une zone monétaire optimale. C’est à dire qu’il y ait entre les pays de cette zone des échanges économiques intenses, des conjonctures et des taux d’inflation semblables, ainsi qu’une réelle mobilité géographique des travailleurs.

 La monnaie unique est contestable lorsque les états concernés ont des structures et des conjonctures dissemblables ou divergentes, comme en Europe.

    Une monnaie unique peut éventuellement être gérable, bien que peu indiquée, dans ce dernier cas, s’il existe aussi un mécanisme de redistribution prélevant des ressources dans les états en expansion pour venir aider, par des subventions, aux états en récession. C’est ce qui se passe aux Etats-Unis, par le jeu d’un important impôt fédéral.

    
Mais précisément l’Allemagne récuse ce principe, bien que son taux d’inflation, plus faible que celui des pays du sud, favorise ses exportations vers ces derniers et réduisent ses importations en provenance d’Espagne ou de Grèce. Comme la politique monétaire est la même pour tous, les « sudistes » ne peuvent pas rétablir leur compétitivité par des dévaluations. Ils n’ont plus d’autre façon de soutenir leur activité qui s’étiole qu’en accroissant la demande par des déficits publics.

    Selon vous, il faut donc en sortir ?

    Cela me semble être la seule solution. Entre partenaires trop différents, comme la Grèce et l’Allemagne, le système ne peut pas fonctionner. L’Allemagne estime que le gouvernement grec a « triché ». Mais la Grèce est en un sens victime de la monnaie unique. L’Euro fort l’a pénalisé en réduisant sa compétitivité envers les pays tiers, et les différences d’inflation ont étouffé ses exportations vers les autres pays membres. Tout cela conduisait nécessairement aux déficits.

    Retourner aux monnaies nationales donc, mais comment ? Et à quel prix ?

    Un retour à des monnaies nationales aurait un coût élevé dans la mesure où la dévaluation qui doit intervenir serait forte, majorant ainsi le montant de la dette extérieure nette. Mais une baisse substantielle de l’euro permettrait de réduire l’importance de la dévaluation nécessaire, et de plus, rester dans le système euro coûte cher aux pays les plus inflationnistes en continuant à pénaliser leur croissance. Entrer en déflation pour plusieurs années, pour renverser la tendance, conduit droit à la dépression. Ce n’est pas envisageable, et entre deux maux il faut choisir le moindre. La sortie de la monnaie unique est donc le moindre mal, car si l’on continue dans la voie actuelle le pire n’est pas derrière nous, mais bien à venir.

    On peut penser que ce sont la Grèce ou l’Espagne, dont les finances publiques sont les plus dégradées, qui décideront de sortir en premier. Mais cela pourrait aussi être l’Allemagne, qui refuse d’alourdir sa propre fiscalité pour subventionner une Grèce en situation de quasi faillite. Cela dépend de ses priorités politiques : continuer à bénéficier d’exportations faciles vers le sud de l’Europe, ou conserver une monnaie forte et dispenser les Allemands du fardeau d’impôts supplémentaires pour aider les Grecs, ou demain les Espagnols.

    C’est donc la fin de l’euro ? Ou croyez-vous comme Christian Saint-Etienne en l’émergence de deux zones monétaires européennes ?

    L’hypothèse d’une zone monétaire « euro-franc » ou « euro-sud » n’a aucun sens. Elle néglige précisément les enseignements de la théorie comme ceux de l’expérience actuelle. Les caractéristiques économiques de la France, de l’Espagne, du Portugal, de la Grèce et de l’Italie sont assez différentes pour exclure l’adoption d’une monnaie unique entre ces pays. Ils se retrouveraient bientôt devant une crise de « l’euro-franc » ou de « l’euro-sud » répétant par l’absurde les difficultés actuelles.

    Une zone monétaire réunissant autour de l’Allemagne certains de ses voisins comme l’Autriche, le Danemark ou les Pays-Bas serait peut-être possible car leurs conjonctures ne sont pas trop différentes. Et avant l’euro, la notion de « zone mark de fait » existait déjà. Mais cela mérite un examen plus précis avant de recommencer les mêmes erreurs.


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  • IL N'Y A PAS EU DE SAUVETAGE DE LA GRECE MAIS DES BANQUES FRANCAISES !
    du 20 au 23 mai 2010 : Karl Otto Pöhl, l'ancien patron de la Bundesbank a servi en quelque sorte de porte parole à Angela Merkel et il a donné une interview à Wolfgang Reuter (comme nom de journaliste, il n'y a pas mieux...) du Der Spiegel qui explose, atomise tout ce que la presse TF1, France-Info, ZDF etc. nous ont dit à propos de "il faut sauver les Grecs" comme s'il s'agissait de bébé phoques. La clé est ici: (le sauvetage a été fait) "pour protéger des banques allemandes mais surtout les banques françaises afin qu'elles n'aient pas de pertes à enregistrer dans leurs comptes. Le jour même où l'accord a été passé, les actions des banques françaises ont bondi jusqu'à 24%. En voyant ça, vous pouvez comprendre que c'était le seul objectif, sauver les banques et les riches Grecs ... Oui, il y avait un autre moyen de sauver la Grèce: que toutes les banques acceptent de passer l'éponge sur 30% de leur créances..." Vous comprenez maintenant pourquoi Sarkozy avait tapé sur la table... Attention, voyez la suite, et n'oubliez pas sa position, très haut fonctionnaire allemand; question du Spiegel: "Est-il possible que les politiciens aient inventé le spectre de la spéculation rampante pour légitimer le viol du traité de Lisbonne et les règles de la BCE ?" Réponse de Karl Otto Pohl: "Bien sûr que c'est possible. En fait c'est même plausible"... En clair, parce que les banques en général, et françaises en particulier, ont refusé d'êtres rasées de 30%, eh bien c'est le contribuable qui paye à la place du Crédit Agricole, etc. La situation politique va être intéressante à observer car les Allemands n'ont pas aimé, mais pas aimé du tout cette mascarade du sauvetage grec. A suivre donc, les conséquences de cette affaire risquent d'être très complexes et à longue portée... Lire Wolfgang Amadeus Reuter dans le Der Spiegel. Revue de Presse par Pierre Jovanovic


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  • Sarko se prend une choucroute dans la gueule !


    du 20 au 23 mai 2010 : L'histoire se répète. Pendant les années 20 et 30, les Allemands se sont débrouillés pour ne pas payer les trop lourdes réparations de guerre en explosant leur mark avec l'inflation que l'on connaît. Les Français, premiers concernés, n'ont rien pu faire à l'époque, à part envahir la Ruhr. Hier, Angela Merkel s'est vengée en interdisant les ventes de produits financiers que les traders ne possèdent pas physiquement ou nominativement, ventes qui se font à travers les fameux credit default swaps, 10 actions (AAREAL BANK; ALLIANZ; COMMERZBANK; DEUTSCHE BANK; DEUTSCHE BÖRSE; DEUTSCHE POSTBANK; GENERALI DEUTSCHLAND; HANNOVER RÜCKVERSICHERUNG; MLP; MÜNCHENER RÜCKVERSICHERUNGS-GESELLSCHAFT) et les bons du trésor européens. Techniquement, la BundesBank a donc interdit les naked short sellings jusqu'en avril... 2011. Ce qui est intéressant ici, c'est qu'Angela Merkel et son équipe n'ont pas prévenu le fameux "Axe franco-allemand", ce qui a poussé Mme Lagarde à dire, tout étonnée, "on n'a pas été consultés !". Au delà de l'interdiction, c'est un message clair des Allemands disant à Sarkozy, "à partir de maintenant, la coopération sera mise en sourdine", et l'axe franco-allemand a explosé en plein vol. Nicolas Sarkozy va avoir du mal dans les prochaines réunions. Et, n'oubliez pas, les décisions d'Angela Merkel sont inspirées, après tout elle s'appelle Ange... Cela dit, Ambrose Evans Pritchard a expliqué que 9 milliards sont partis aussi sec en Suisse: "The short ban set off instant capital flight to Switzerland. BNP Paribas said €9.5bn flowed into Swiss franc deposits in a matter of hours on Wednesday morning. The Swiss central bank intervened to hold down the franc. This caused the euro to shoot back up against the US dollar after an early plunge. The euro had already bounced off "make-or-break" technical support at $1.2135, the 50pc "retracement" of its entire rise since 2000, but any rally is likely to be short-lived.". Lire le Telegraph avec beaucoup d'attention: un cadre de la BNP s'excuse même pour la stupidité de son gouvernement. "As a German citizen, I wish to apologise for the stupidity of my government," said Hans Redeker, currency chief at BNP Paribas". Surréaliste.... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2010


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