• De La Prostitution Des Politiques

    J’ai encore dans le cassis, cette phrase assassine du tribun Jean-Luc Mélenchon, adressée à un stagiaire-journaliste, un 19 mars 2010, entre deux tours d’élections régionales ; un Mélenchon remonté, vindicatif, ah le bel homme du peuple, de gauche, la vraie, il l’a assez dit, n’est-ce pas ? Pas le genre, donc, à se compromettre, à fricoter, composer, se prostituer, se vendre, comme le misérable journaliste qui lui, vend(rait) du papier, coûte que coûte.
    Elle s’appuyait, cette phrase, sur une maxime romaine « dignitas  » et « gravitas », rien que ça … ah ! ça rigolait pas, et prends ça dans ta face, « laquais », « larbin  », « petite cervelle », écoute-donc bien :
    « Avec moi, vous parlez de choses sérieuses (…) Donc, avec moi vous parlez de politique et vos sujets de merde vous allez les faire avec des gens qui veulent répondre à la merde »

    Dignitas ? Gravitas ? Boum patatras, oui !
    T’as donc pas vu l’homme de gôôôôche, celui qui fait la leçon au jeunot, faire le tapin médiatique chez Ruquier, Denisot ou Ardisson ?
    On N’est Pas Couché, Le Grand Journal, Salut Les Terriens ; pour sûr, voilà des émissions éminemment politique(s), pas merdeuses pour un sou ! Et surtout, qui ne décrédibilisent pas la parole politique ; pensez-vous ! On y aborde, c’est bien connu, des sujets de fond, avec sérieux, dignité et gravité. Voilà des plateaux télévisés, Tudieu, où on parle « de choses intelligentes » !
    Des émissions de prolétaires pour les prolétaires.
    Jugez-en plutôt, un exemple tout frais :

    Ardisson : Vous avez fait un tabac chez Drucker .. Est-ce qu’au moment du mercato vous allez quitter le Parti de Gauche pour un plus grand parti ? (rires gras du public)

    Ou encore :

    Ardisson : Tu sais pas danser, toi ? (rires du public)
    Mélenchon : Si ! Très bien, mon p’tit gars !
    Ardisson : Dans ton Parti de Gauche, vous dansez pas, vous ?
    Mélenchon : Si ! (rires)
    Baffie : Ils en ont pris des danses ! (rires)

    C’était samedi dernier, le 19 décembre 2010, sur Canal+. Entre rires, applaudissements et cymbales de l’orchestre.
    L’avez-vous alors entendu, Mélenchon, rétorquer comme il le fit le 19 mars dernier :
    « Tu fermes ta petite bouche et tu me parles de politique »
    Bien sûr que non ! Deux poids, deux mesures. Et zig, et zag. On écrabouille le petit stagiaire avec ses « sujets de merde », l’accusant, péremptoire, de « mouliner du papier qui s’vend », ça fait son beau, son fier, mais, buzz épuisé, ça y va se vendre, se prostituer dans des émissions de divertissement, où l’on se tutoie, où l’on se vanne ! …. Et ça voudrait, ensuite, donner des leçons ? Mais de qui se moque-t-on ?
    Ah mais oui, mais je vous demande pardon ! Ça manque de cohérence. Un tantinet. De deux choses, l’une. Y’a pas d’autre façon. Sinon, ça vaut pas tripette. C’est du flan. C’est posture. Et il n’y a pas loin de la posture à l’imposture.

    Certes, il n’y a pas que Mélenchon. Tous, ou presque, vont faire Guignol sur les plateaux bankable du divertissement ; rires, applaudissements, cymbales de l’orchestre.
    De Copé à Bertrand, de Royal à Montebourg, de Yade à Bayrou, tous ! Dupont-Aignan compris ! Ils vont pointer à la becquetance « popu » ! Même Besancenot, il l’a fait son Drucker ! Itou, l’autre nouveau présumé Chevalier Blanc (avec Mélenchon, justement) de la politique : Dominique de Villepin. Celui-là même qui, chez Elkabbach, un dimanche matin, se permettait un croustillant :
    « Or, manifestement, nous nous divertissons ! »
    … Avant d’aller s’esclaffer, pouffer et … nous divertir chez Ruquier !
    Et ça viendrait ensuite geindre, se plaindre, regretter que la politique, l’homme politique, et la parole politique, fussent décrédibilisés !
    Mais quand on veut redonner du poids, du crédit, de la hauteur à la politique, on ne va pas faire sa « star », son « people », sa « diva » chez Denisot, Ruquier ou Ardisson.

    Comment peut-on, après avoir ricané comme des bossus dans ces autres « Dîner du Siècle » aller parler souffrances du peuple, misère et tout le tralala, fustiger « l’argent-roi » (qui coule à flots, dans ces émissions-là) dénoncer la pauvreté des débats, la vulgarité ambiante, la dérision permanente, le populisme même, mais oui ! Ah ça, c’est d’un drôle, tiens ! …. D’aucuns prétendent même, les amusants, que l’on tirerait la France vers le bas ! Mais si c’est en ricanant, ça n’a plus d’importance, voyez ! Si c’est en divertissant le veau, c’est pas péché, messire !

    Comment peut-on, outragé, indigné, sur ses grands chevaux monté, fier comme Artaban, ô combien méprisant, traiter tout ce qui ressemble à un journaliste, ou approchant, de « laquais », de « larbin » quand on fait soi-même son larbin ou laquais pour s’attirer la sympathie du téléspectateur. Tu le fais rire, et tu l’as dans l’urne ?
    Oh c’qu’il est sympa et drôle, ce Mélenchon, j’crois que j’vais voter pour lui, Chérie !
    Beau programme !
    Oh, je conçois que ce soit moins éreintant et fastidieux que d’en proposer un, un vrai qui fasse pas rire ; un programme politique, j’entends. Trop rébarbatif, n’est-ce pas.
    Mais quand bien même, y en aurait-il un, comment voudriez-vous qu’on le prît au sérieux ? Sans l’impertinent de salon Yann Barthes, sans les snipers d’Ardisson, ou les gros jeux de mots de Ruquier, c’est pas pensable, voyons ! Il faut passer par eux, c’est obligé, et vous en êtes les obligés de fait, pour engranger du suffrage, en vous faisant moquer, chambrer, ridiculiser même ; en vous prostituant, quoi !
    Ris public ! Ris ! Gondole-toi ! Et vive la République ! Puisque, j’ai bien entendu, c’est en son nom, que Mélenchon se bat, pour lui rendre dans « le bruit et la fureur, le fracas et le tumulte », ses ors et sa beauté. Son prestige. Par le divertissement et la gaudriole. Tartufe, oui !

    Des émissions politiques ? Y’en a. Des bonnes, des solides ? Télévisuellement, pas vraiment. J’en suis d’accord. Et alors ? Est-ce une raison pour aller faire son mariole, tapiner à qui mieux-mieux ? Et la radio, c’est-y fait pour les chiens ?
    On ne peut réclamer un (retour du) respect du politique et de sa parole et, en même temps, aller faire Guignol dans des émissions de divertissement.
    Ce n’est pas le lieu pour s’adresser au peuple.
    Ce n’est pas l’endroit pour traiter de la souffrance, du désarroi, de la misère.
    Ce n’est pas là, qu’on cause de politique et qu’on lui rendra crédit.
    Il faut être clair. Tant que les hommes politiques, quels qu’ils soient, iront se compromettre sur ces plateaux télévisés, ils ne seront pas pris au sérieux.
    Ils n’inspireront ni « dignitas » ni « gravitas ». Voilà la « veritas ».

    « Le mélange de voyeurisme et de prostitution de l’esprit public va continuer jusqu’à la catastrophe, évidemment » disait Jean-Luc Mélenchon, ce fameux 19 mars 2010.
    Je serais tenté de répondre par un sonore :
    « Tu l’as dit, bouffi ! »
    Je me bornerai juste à lui dire qu’il participe, et comment, par rires, applaudissements et cymbales d’orchestre, voyeurisme et prostitution, à l’avènement prochain de ladite catastrophe.

    par Philippe Sage (son site) mercredi 22 décembre 2010


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  • La corée du sud défie la corée du nord

     


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  • Michel Collon sur Wikileaks et Cantona

     


    Wikileaks et Cantona servent-ils à quelque chose?
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  • Les Damnés du Kosovo - Extrait


    Kosovo - la vérité
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  • Chute en trompe-l'œil des saisies immobilières aux USA

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    17/12/2010 | 

    Crédits photo : SAUL LOEB/AFP

    Le scandale qui a éclaboussé les procédures des banques n'a fait que ralentir le mouvement, qui reprendra en 2011.

    Personne ne se réjouit du plongeon de 21% des saisies imminentes de logements aux États-Unis en novembre. Le phénomène n'illustre en rien une amélioration de la solvabilité des propriétaires. Il reflète simplement la suspension de milliers de procédures par les banques en réaction à la découverte depuis octobre de vices de forme dans les procédures de saisies.

    Sous la pression d'enquêtes de la part des procureurs des États américains, les banques sont en train de réviser la manière dont elles établissent la preuve juridique de leurs droits à saisir des maisons détenues par des emprunteurs qui ne payent plus leurs mensualités depuis des mois.

    Certains établissements, comme Bank of America, le plus grand du secteur, estiment avoir suffisamment confiance dans leurs régimes de contrôle pour reprendre leurs saisies à plein régime en janvier. L'institution vient de renouveler 16.000 procédures dans 23 États. Elle se prépare à en réactiver 102.000 autres lorsque les erreurs choquantes et approximations ­révélées il y a quelques mois auront été corrigées.

    En dépit de cet épisode, 2010 s'annonce comme une nouvelle année record pour les saisies. Plus d'un million auront été engagées cette année, contre 900.000 l'année dernière. Ces records devraient être battus l'an prochain. On anticipe même une forte accélération avant le printemps en raison de la réactivation des procédures suspendues ces dernières semaines.

    Emprunteurs délinquants

    Le retour de la croissance économique aux États-Unis depuis l'été 2009 n'a pas suffi à enrayer la crise du secteur immobilier résidentiel. Le maintien du chômage à près de 10% reste le principal facteur de défauts de paiement élevés qui débouche sur des saisies. Le calcul rationnel de plus en plus d'emprunteurs de cesser d'honorer leurs dettes joue aussi un rôle important. Plus de 23% des propriétaires se trouvent en effet devoir aujourd'hui plus à leur banque que la valeur de marché de leur maison. Cette proportion a grimpé de 1% en un an.

    Beaucoup de foyers préfèrent rendre les clés de leur logement et déménager sans payer leurs échéances. La sanction de ce comportement est une inscription sur la liste de rouge des «emprunteurs délinquants» pendant des années, la perte de leur capital et de leur propriété. Pour certains, c'est encore préférable au paiement de mensualités qui ne peuvent être réduites. En effet, lorsque la valeur de marché d'un bien est très dévaluée, les possibilités de refinancement à des taux plus bas s'évanouissent.

    Selon le cabinet RealtyTrac, en novembre, pour le quarante-septième mois consécutif, le Nevada détient le record des saisies. La sanction y frappe un foyer sur 99, ce qui représente cinq fois plus que la moyenne nationale. L'Utah (un foyer sur 221) et la Californie (un foyer sur 233) arrivent en seconde position.

    source


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  • Les idiots utiles de l’Islam

    Hieronymus lundi 20 décembre 2010
     
     
    Le terme d’idiots utiles emprunté à Lénine est presque trop usité de nos jours
    je n’en vois hélas pas de meilleur pour qualifier ceux participant à l’anti-manifestation contre les "assises de l’islamisation" qui se sont tenues à l’espace Charenton ce week-end
    on revoit brandie la main jaune de "touche pas à mon pote" et on se dit presque : mais ils en sont encore là !
     
    à 0’29 Caroline Fourest dont le débit de voix s’apparente à une mitraillette :
    "quand il y a des gens qui se réunissent contre l ’islamisation, on peut être sur que ce ne sont pas des laïcs, ce sont des racistes"
    ah bon ? si on discute des problèmes posés par l’Islam on est automatiquement raciste ?

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  • Oskar Freysinger aux Assises de l’islamisation

    merci à  Paul lundi 20 décembre 2010


    Assises de l'islamisation : Oskar Freysinger
    Cargado por enquete-debat. - Videos de noticias recién publicadas.

     

     


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  • Système unique de paiement dans la zone euro

    source : latribune.fr

    La Commission européenne a déposé ce jeudi une proposition législative visant à fixer une date limite pour l'adoption d'un système unique de paiement dans la zone euro (Sepa). Son objectif est de permettre à toutes les entreprises ainsi qu'à tous les citoyens européens d'effectuer plus facilement leurs opérations bancaires d'un pays à un autre. La Commission souhaite que d'ici 2013-2014 les anciens systèmes nationaux de virements et de prélèvements d'argent soient éliminés et remplacés par les nouveaux systèmes européens.

    La mise en place d'un système unique de paiement en Europe aura des conséquences très concrètes pour les citoyens et les entreprises. C'est pourquoi la Commission européenne veut accéler le calendrier de sa mise en place. Elle a déposé jeudi une proposition devant le parlement européen pour que les anciens systèmes nationaux de virements et de prélèvements soient éliminés et remplacés par les nouveaux systèmes européens, douze et vingt-quatre mois respectivement après l'entrée en vigueur du règlement prévue en 2012. Compte tenu de la durée de la procédure législative européenne, la mise en oeuvre finale devrait donc intervenir en 2013 pour les virements et en 2014 pour les prélèvements.

    Pour justifier sa démarche, la Commission européenne illustre les applications pratiques du système unique de paiements dans la zone euro (Sepa) par quelques exemples : le salaire d'un citoyen belge qui travaille aux Pays-Bas est versé sur son compte bancaire belge aussi rapidement que celui de ses collègues néerlandais ; une famille allemande paie toutes les factures de gaz et d'électricité de sa résidence secondaire en Grèce par un simple débit direct de son compte allemand ; un étudiant roumain qui fait une période "d'échange" en Italie effectue tous ses paiements en euros sans problème à partir de son compte roumain en euros.

    Les entreprises aussi pourront profiter du Sepa. Par exemple, une entreprise allemande d'import/export qui effectue des échanges avec la Lettonie, Chypre et la Norvège optimisera ses flux de liquidités en encaissant aisément ses factures en euros auprès de ses débiteurs installés dans ces pays sur un compte unique en Allemagne.

    Le Sepa "permettra d'effectuer les paiements transfrontaliers aussi aisément que les paiements nationaux. Les consommateurs n'auront besoin que d'un seul compte bancaire, et leurs paiements seront plus rapides, plus sûrs et moins coûteux. Les entreprises appliqueront une seule série de normes, et leurs procédures seront nettement simplifiées", estime Michel Barnier, membre de la Commission chargé du marché intérieur et des services. Ce qui  améliorera les flux de liquidités des entreprises, réduira les coûts et de ce fait pourra faciliter leur accès à de nouveaux marchés.

    La proposition de la Commission a été transmise au parlement européen et aux Etats membres pour examen.


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  • La Corée du Nord préfère ne pas réagir à la "provocation" du Sud

    Le Point - ‎Il y a 36 minutes ‎
    Les autorités coréennes ont estimé, lundi, qu'"il valait mieux ne pas réagir" aux exercices d'artillerie effectués par l'armée sud-coréenne quelques heures plus tôt sur la petite île de Yeonpyeong en mer Jaune, rapporte l'agence de presse nord-coréenne ...

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