• Cancer et études frauduleuses

    Article publié le 11 juin 2012 sur http://www.naturavox.fr/sante/article/cancer-et-etudes-frauduleuses

    Cancer et études frauduleuses
     
    Deux études très inquiétantes viennent de paraître : La première, publiée dans la revue Nature, indique qu'une grande majorité des études sur le cancer sont inexactes et potentiellement frauduleuses.
     
    Ce qui inquiète particulièrement les chercheurs, c'est qu'ils n'arrivent que rarement à répliquer les résultats des grandes études « de référence ». Parmi 53 études importantes sur le cancer, pourtant publiées dans des revues scientifiques de haut-niveau, 47 n'ont jamais pu être reproduites avec des résultats semblables.
     
    Ce n'est pas une nouveauté d'ailleurs, puisque, en 2009, des chercheurs du University of Michigan's Comprehensive Cancer Center avaient également publié des conclusions comme quoi beaucoup d'études célèbres sur le cancer sont en fait biaisées en faveur de l'industrie pharmaceutique (étude publiée sur la revue CANCER en ligne).
     
    Des médicaments contre le cancer qui provoquent des métastases.
    Encore plus inquiétant sans doute, des chercheurs de la Harvard Medical School à Boston (USA), ont constaté que deux médicaments utilisés en chimiothérapie provoquent le développement de nouvelles tumeurs, et non pas le contraire !
     
    Il s'agit de ces nouveaux médicaments, qui bloquent les vaisseaux sanguins qui « nourrissent » la tumeur. Les spécialistes les appellent traitements « anti-angiogénèse ».
    Ces médicaments, le Glivec et le Sutent (principes actifs, imatinib et sunitinib), ont un effet démontré pour réduire la taille de la tumeur.
     
    Mais ce faisant, ils détruisent de petites cellules peu étudiées jusqu'à présent, les péricytes, qui maintiennent sous contrôle la croissance de la tumeur.
     
    Libérée des péricytes, la tumeur a beaucoup plus de facilité à s'étendre et à « métastaser » dans d'autres organes. Les chercheurs de Harvard considèrent donc maintenant que, bien que la tumeur principale diminue de volume grâce à ces médicaments, le cancer devient aussi beaucoup plus dangereux pour les patients !
     
    Le Professeur Raghu Kalluri, qui a publié ces résultats dans la revue Cancer Cell, a déclaré :
     
    « Si vous ne prenez en compte que la croissance de la tumeur, les résultats étaient bon. Mais si vous prenez du recul et regardez l'ensemble, inhiber les vaisseaux sanguins de la tumeur ne permet pas de contenir la progression du cancer. En fait, le cancer s'étend. »
     

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  • Des États membres de l’OTAN et du CCG préparent un coup d’État et un génocide sectaire en Syrie. Si vous voulez vous opposer à ces crimes, agissez dès maintenant : faites circuler cet article sur le Net et alertez vos élus.

    Dans quelques jours, peut-être dès vendredi 15 juin à midi, les Syriens qui voudront regarder les chaînes nationales verront celles-ci remplacées sur leurs écrans par des télévisions créées par la CIA. Des images réalisées en studio montreront des massacres imputés au gouvernement, des manifestations populaires, des ministres et des généraux donnant leur démission, le président el-Assad prenant la fuite, les rebelles se rassemblant au cœur des grandes villes, et un nouveau gouvernement s’installant au palais présidentiel.

    Cette opération, directement pilotée depuis Washington par Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale des États-Unis, vise à démoraliser les Syriens et à permettre un coup d’État. L’OTAN, qui se heurte au double veto de la Russie et de la Chine, parviendrait ainsi à conquérir la Syrie sans avoir à l’attaquer illégalement. Quel que soit le jugement que l’on porte sur les événements actuels en Syrie, un coup d’État mettrait fin à tout espoir de démocratisation.

    Très officiellement, la Ligue arabe a demandé aux opérateurs satellitaires Arabsat et Nilesat de cesser la retransmission des médias syriens, publics et privés (Syria TV, Al-Ekbariya, Ad-Dounia, Cham TV etc.). Il existe un précédent, puisque la Ligue avait déjà œuvré à la censure de la télévision libyenne pour empêcher les dirigeants de la Jamahiriya de communiquer avec leur peuple. Il n’y a pas de réseau hertzien en Syrie où les télévisions sont exclusivement captées par satellite. Mais cette coupure ne laissera pas les écrans noirs.

    En effet, cette décision publique n’est que la partie émergée de l’iceberg. Selon nos informations plusieurs réunions internationales ont été organisées cette semaine pour coordonner l’opération d’intoxication. Les deux premières, d’ordre technique, se sont tenues à Doha (Qatar), la troisième, politique, s’est tenue à Riyad (Arabie saoudite).

    Une première réunion a rassemblé les officiers de guerre psychologique « embedded » dans quelques chaînes satellitaires, dont Al-Arabiya, Al-Jazeera, BBC, CNN, Fox, France 24, Future TV, MTV — On sait que depuis 1998 des officiers de l’United States Army’s Psychological Operations Unit (PSYOP) ont été incorporés dans la rédaction de CNN ; depuis, cette pratique a été étendue par l’OTAN à d’autres stations stratégiques—. Ils ont rédigé à l’avance de fausses informations, selon un « storytelling » élaboré par l’équipe de Ben Rhodes à la Maison-Blanche. Une procédure de validation réciproque a été mise au point, chaque média devant citer les mensonges des autres pour les rendre crédibles aux yeux des téléspectateurs. Les participants ont également décidé de ne pas uniquement réquisitionner les chaînes de la CIA pour la Syrie et le Liban (Barada, Future TV, MTV, Orient News, Syria Chaab, Syria Alghad), mais aussi une quarantaine de chaînes religieuses wahhabites qui appelleront au massacre confessionnel au cri de « Les chrétiens à Beyrouth, les alaouites au tombeau ! »

    Le second meeting réunissait des ingénieurs et des réalisateurs pour planifier la fabrication d’images de fiction, mêlant une partie en studio à ciel ouvert et une partie d’images de synthèse. Des studios ont été aménagés durant les dernières semaines en Arabie saoudite pour reconstituer les deux palais présidentiels syriens et les principales places de Damas, Alep et Homs. Il existait déjà des studios de ce type à Doha, mais ils étaient insuffisants.

    La troisième réunion regroupait le général James B. Smith, ambassadeur des États-Unis, un représentant du Royaume-Uni, et le prince Bandar Bin Sultan (que le président George Bush père désignait comme son fils adoptif, au point que la presse états-unienne l’a surnommé « Bandar Bush »). Il s’agissait de coordonner l’action des médias et celle de « l’Armée syrienne libre » dont les mercenaires du prince Bandar forment le gros des effectifs.

    L’opération qui était en gestation depuis des mois a été précipitée par le Conseil de sécurité nationale des États-Unis après que le président Poutine ait notifié à la Maison-Blanche que la Russie s’opposerait par la force à toute intervention militaire illégale de l’OTAN en Syrie.

    Cette opération comprend deux volets simultanés : d’une part déverser de fausses informations et d’autre part censurer toute possibilité d’y répondre.

    Le fait d’interdire des TV satellitaires pour conduire une guerre n’est pas nouveau. Ainsi, sous la pression d’Israël, les États-Unis et l’Union européenne ont successivement interdit des chaînes libanaise, palestiniennes, irakiennes, libyennes, et iraniennes. Aucune censure n’a été effectuée envers des chaînes satellitaires provenant d’autres régions du monde.

    La diffusion de fausses nouvelles, n’est pas non plus une première. Cependant, quatre pas significatifs ont été franchis dans l’art de la propagande au cours de la dernière décennie.

    • En 1994, une station de musique pop, la Radio libre des Mille Collines (RTML) a donné le signal du génocide rwandais en appelant à « Tuer les cafards ! ».

    • En 2001, l’OTAN a utilisé des médias pour imposer une interprétation des attentats du 11-Septembre et justifier les attaques de l’Afghanistan et de l’Irak. À l’époque déjà, c’est Ben Rhodes qui avait été chargé par l’administration Bush de rédiger le rapport de la Commission Kean/Hamilton sur les attentats.

    • En 2002, la CIA a utilisé cinq chaînes, Televen, Globovision, Meridiano, ValeTV et CMT, pour faire accroire que des manifestations monstres avaient contraint le président élu du Venezuela, Hugo Chavez, à démissionner, alors qu’il venait d’être victime d’un coup d’État militaire.

    • En 2011, France 24 faisait de facto office de ministère de l’Information du Conseil national libyen, avec qui il était lié par contrat. Lors de la bataille de Tripoli, l’OTAN a fait réaliser en studio et diffuser par Al-Jazeera et Al-Arabiya des images des rebelles libyens entrant sur la place centrale de la capitale, alors qu’ils étaient encore loin de la ville, de sorte que les habitants, persuadés que la guerre était perdue, cessèrent toute résistance.

    Désormais, des médias ne se contentent plus de soutenir la guerre, ils la font.

    Ce dispositif viole des principes de base du droit international, à commencer par l’article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme relatif au fait « de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ». Surtout, il viole les résolutions de l’Assemblée générale des Nations-Unies, adoptées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour prévenir les guerres. Les résolutions 110, 381 et 819 interdisent « les obstacles au libre-échange des informations et des idées » (en l’occurrence la coupures des chaînes syriennes) et « la propagande de nature à provoquer ou encourager toute menace à la paix, rupture de la paix, ou tout acte d’agression ». En droit, la propagande de guerre est un crime contre la paix, le plus grave des crimes, puisqu’il rend possible les crimes de guerre et les génocides.


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  • 7 juin 2012 : la Russie manifeste sa supériorité balistique nucléaire intercontinentale

    Alors que l’Assemblée générale de l’ONU se réunissait pour débattre de la situation en Syrie et que les puissances occidentales et du Golfe durcissaient leur menaces de guerre, jeudi 7 juin 2012, la Fédération de Russie a procédé à deux lancements de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM).

    Les troupes balistiques stratégiques russes (RSVN) ont effectué un tir d’essai réussi d’un missile balistique intercontinental Topol, ont rapporté ce vendredi les médias russes.

    Le porte-parole des RSVN, le colonel Vadim Koval, a déclaré que le missile, tiré jeudi depuis le site de lancement de Kapustine Iar dans la région d’Astrakhan au sud de la Russie, avait atteint sa cible au Kazakhstan avec la précision requise.

    A la base le Topol ne comprend qu’une seule ogive de 550 kilotonnes mais les dernières versions peuvent en emporter jusqu’à six et sa portée est évaluée à 11.000 kilomètres.

    Quelques heures plus tard, les habitants de Palestine/Israël, de la Jordanie, du Liban, de la Syrie, de la Turquie, de l’Arménie et de Chypre ont observé un phénomène inconnu dans le ciel, interprété par les uns comme un ovni, et par d’autres comme un signe apocalyptique.

    Les observations des témoins laissent penser qu’il s’agissait d’un tir de missile balistique intercontinental de dernière génération Boulava R-30.

    Celui-ci, d’une portée de 8 000 km peut être doté de dix ogives nucléaires hypersoniques de 100 à 150 kilotonnes chacune à trajectoire indépendante. Ses caractéristiques de vol et ses contre mesures électroniques hyper-sophistiquées sont très en avance techniquement sur celles de leurs rivaux états-uniens au point que le bouclier antimissile que l’OTAN est en train d’édifier est déjà totalement dépassé.

    Le Boulava R-30 a été tiré depuis l’un des nouveaux sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de 4e génération de classe Boreï, c’est-à-dire soit le Alexandre Nevsky, soit le Yuri Dolgorukiy dont les entrées en service étaient officiellement annoncées pour juin et juillet 2012 et dont au moins un exemplaire serait donc en ce moment même dans les eaux de la Méditerranée.

    En l’absence de démonstration de force identique par le Pentagone dans les prochains jours, le test réussi des derniers Topol et Boulava met fin à l’équilibre balistique mondial au profit de la Fédération de Russie.


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  • dimanche 10 juin 2012 19h48
     

    par Paul Taylor

    PARIS (Reuters) - Les ministres des Finances de la zone euro ont finalement volé au secours des banques espagnoles ce week-end, voulant s'assurer qu'un plan de soutien était en place pour éviter toute contagion d'une éventuelle sortie de la Grèce de l'Union économique et monétaire (UEM).

    Mais ces mesures pourraient n'apporter qu'un bref répit.

    Après avoir répété pendant des semaines que l'Espagne n'avait pas besoin d'une aide extérieure pour recapitaliser des établissements bancaires plombés par des mauvaises créances depuis l'effondrement d'une bulle immobilière, le président du gouvernement Mariano Rajoy a été prié d'accepter cette aide pour échapper au pire, ont dit des sources proches des négociations.

    Les ministres des Finances de la zone euro ont convenu samedi de prêter jusqu'à 100 milliards d'euros à l'Espagne afin de lui permettre de renflouer ses banques en difficulté, Madrid s'engageant à préciser le montant de ses besoins dès que seront connus les résultats d'audits indépendants en cours sur son système bancaire.

    Mais la dernière digue en date érigée par la zone euro pour juguler la crise de la dette qui la mine depuis plus de deux ans -après les deux plans d'aide à la Grèce (mai 2010 et février 2012), celui à l'Irlande (novembre 2010) et celui au Portugal (mai 2011)- pourrait céder dès dimanche prochain.

    Ce jour-là, le 17 juin, les électeurs grecs se rendent aux urnes pour la deuxième fois en un peu plus d'un mois, et les dirigeants de la zone euro pourraient être confrontés à une possible sortie d'Athènes de la zone euro si le scrutin ne parvient pas à faire émerger une majorité soutenant les mesures d'austérité liées au deuxième plan de sauvetage.

    En cas de sortie de la Grèce de la zone euro, analystes et agences de notations s'accordent pour dire que l'Espagne et l'Italie figureront parmi les pays les plus exposés à une telle déflagration.


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  • À propos, saviez-vous que le premier grand amour de Magda Goebbels (la femme de Joseph) avait été Victor (Chaim ou Haïm) Arlosoroff, pionnier du mouvement sioniste ?

     
     

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    Le 18 octobre 2007, Mohamed Merah faisait l'objet d'un contrôle routier aux abords d'un quartier de Toulouse. Au volant d'une BMW, le conducteur et son passager attiraient l'attention des gardiens de la paix Laurent S. et Agnès B., accompagnés de l'adjoint de sécurité Anthony C. Passé au fichier des personnes recherchées, le nom de Mohamed Merah apparaît en gras. Sur la note, 50600980 RG, il est indiqué "NE PAS ATTIRER L'ATTENTION. SÛRETÉ DE L'ÉTAT". Les trois policiers se regardent, interloqués, mais poursuivent leur contrôle. "Dans ce cas de figure, les consignes sont claires : on fait comme si de rien n'était", explique un fonctionnaire de police.
     
    Ils prennent contact avec le service concerné, les renseignements généraux. Ils reçoivent pour instruction de faxer le P-V ainsi que la fiche de recherche. Cet élément versé à la procédure des juges du pôle antiterroriste du TGI de Paris, qui instruisent l'enquête sur les meurtres commis par Mérah, ne manquera pas d'accréditer l'idée que Mohamed Merah était repéré depuis bien longtemps par les services de sécurité. Malgré cela, il a pu commettre tranquillement ses crimes du 11 au 19 mars 2012, plongeant sept familles dans l'horreur. Si officiellement, du ministre de l'Intérieur aux magistrats, on promet la vérité aux familles, quelques éléments troublants instillent le doute chez les parties civiles.
     

    La DCRI juge et partie

     
    Mise en cause depuis le début de l'affaire Merah, la DCRI n'existait pas en 2007. En revanche, son rôle dans la gestion du cas Merah n'a pas empêché les magistrats de lui confier l'enquête sur les faits de meurtre élargie à ses propres dysfonctionnements. "Est-ce que la DCRI va s'interroger elle-même sur commission rogatoire ?" interroge un des avocats des parties civiles. "On aurait préféré que les magistrats confient l'enquête à l'IGPN, par exemple", confie un autre reçu récemment par les juges antiterroristes.
     
    "C'est une question légitime qui a été soulevée par les parties civiles, le 15 mai dernier, devant le juge Yves Jannier", se souviennent maîtres Jean Toumalet et Marie-Laure Ingouf, avocats à l'époque de la famille Legouad, dont le fils Mohamed, caporal du 17e RGP, a été assassiné par Merah.
     
    Les jeunes conseils offensifs - ils avaient demandé dès le 15 mai la levée du secret-défense - ont depuis été remplacés par Georges Holleaux, un des avocats du ministère de l'Intérieur, époque Nicolas Sarkozy, et également de SOS attentats, l'association créée par Françoise Rudetzki. Maître Holleaux est également l'un des avocats des familles des victimes de l'attentat de Karachi. Il a pour particularité de continuer à croire à la responsabilité d'al-Qaida, la thèse de Jean-Louis Bruguière, pourtant remise en cause par l'enquête du juge Trevidic. Sur ce revirement, la famille Legouad, contactée par Le Point.fr, n'a pas donné suite à nos demandes d'entretien.
     

    Expertise

     
    Si la recherche de la vérité ne fait aucun doute, comment expliquer l'absence d'expertise sur les armes et les munitions saisies dès le 20 mars, certaines rendues volontairement par Merah ou retrouvées sur ses indications et d'autres saisies après sa mort. Selon un expert en armes, requis régulièrement par la justice, le Colt 45 échangé par Mérah contre une radio lors des négociations avec le Raid était semi-automatique et avait été modifié, comme le font les forces d'élite, type GIGN, Raid ou encore GIPN. Selon lui, il est "difficile de croire que Merah ait pu apprendre cette technique dans un camp d'entraînement au Pakistan. Pour en avoir le coeur net, encore faut-il mener l'enquête. À ma connaissance, rien n'a été fait de ce côté-là."
     

    Par Armel Méhani et Aziz Zemouri


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  • L'Expansion.com avec AFP - publié le 09/06/2012 à 20:48

    Madrid a fini par céder aux pressions de l'étranger: le gouvernement espagnol du soutien pour son secteur bancaire. La zone euro se dit prête à lui prêter jusqu'à 100 milliards d'euros.

    ESPAGNE- Le gouvernement espagol va solliciter une aide de ses partenaires européens pour renflouer ses banques. Le montant du plan pourrait atteindre 100 milliards d'euros.
    ESPAGNE- Le gouvernement espagol va solliciter une aide de ses partenaires européens pour renflouer ses banques. Le montant du plan pourrait atteindre 100 milliards d'euros.
    REUTERS/Albert Gea

    Madrid a fini par céder. L'Espagne va demander "une aide financière européenne" pour redresser son secteur bancaire, a annoncé samedi le ministre de l'Economie Luis de Guindos, à l'issue d'une conférence téléphonique de l'Eurogroupe. "Cet appui financier sera dirigé vers le (fonds public espagnol d'aide au secteur) Frob, et le Frob injectera cet argent dans les banques qui le demandent", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse, refusant de donner un chiffre pour cette aide. En échange, il n'y aura aucune condition de réformes économiques "hors du domaine du secteur financier", a-t-il affirmé : "les conditions seront imposées aux banques, et non à la société espagnole".

    "Cela n'a rien à voir avec un sauvetage", a insisté le ministre, précisant que l'aide sera dirigée aux "30% (des banques) qui ont le plus de difficultés", et identifiées comme telles dans le rapport du FMI publiées vendredi soir. Le rapport a chiffré les besoins des banques espagnoles à au moins 40 milliards d'euros.

    Jusqu'à 100 milliards

    Mais Madrid attend aussi, pour formuler une demande chiffrée, les résultats de l'audit réalisé par les cabinets allemand Roland Berger et américain Oliver Wyman, qui doivent être remis au plus tard le 21 juin au gouvernement. Cette aide sera considérée comme de "la dette publique" espagnole, qui va donc augmenter, et "devra absolument être remboursée", a assuré Luis de Guindos.

    La zone euro, qui a travaillé sur le plan de sauvetage, s'est dite prête à "répondre favorablement à une demande d'aide" de l'Espagne en faveur de son secteur bancaire et à lui prêter jusqu'à 100 milliards d'euros, samedi soir dans un communiqué publié à l'issue d'un réunion de l'Eurogroupe. En échange, elle demanderait à l'Espagne d'assainir son secteur financier.

    L'Espagne, l'un des 17 Etats membres de la zone euro, est très touchée par la crise. Ces derniers jours, elle était pressée de toutes parts de demander ce sauvetage européen pour ses banques. L'agence de notation financière Moody's a elle prévenu dans un communiqué que l'évolution de la situation de la Grèce et de l'Espagne pourrait l'inciter à abaisser la note de nombreux pays de la zone euro, y compris celle de pays bénéficiant de la note maximale AAA, comme la France ou l'Allemagne. Barack Obama lui-même avait aussi plaidé en faveur d'une consolidation du système bancaire et d'une coordination des politiques budgétaires en Europe.


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  • Modification drastique de l’écosystème marin après la catastrophe de Deepwater dans le golfe du Mexique

    Il y a deux ans, une plateforme pétrolière explosait en plein milieu du Golfe du Mexique, à 400 kilomètres des côtes, libérant quelque 5 millions de barils dans cette portion de l’Atlantique étendue comme trois fois la France. Autrement dit, 700 000 tonnes de brut déversées dans la mer, soit 20 fois la cargaison de l’Erika. Les marées noires sont spectaculaires pour les yeux sensibles, offrant le spectacle de rochers maculés de cambouis avec des oiseaux mazoutés qu’il faut se dépêcher de sauver. Deux ans plus tard, le brut a disparu et l’on s’imagine que tout revient dans l’ordre, or, ce n’est pas du tout le cas si l’on en croit cette étude de chercheurs américains qui se sont penchés sur l’écosystème des petits organisme dans les zones benthiques. Ce n’est pas parce que les choses sont invisibles qu’elles n’existent pas. Ces chercheurs sont allés faire des prélèvements dans cinq lieux situés dans la baie Mobile en Alabama. Puis ils ont utilisé des marqueurs génétiques et morphologiques afin de comparer la flore microbienne avant et après la pollution par le brut échappé de la plateforme Deepwater qui doit son nom aux plus de 10 000 mètres représentant un record de profondeur en matière d’extraction du pétrole.

    Les résultats sont édifiants et riches d’enseignement (Blik et all. PloS, 6 juin 2012). Avant la marée noire, on pouvait relever une grande diversité des espèces marines eucaryotes avec un écosystème composé de métazoaires, de protistes, d’algues et champignons. Un ensemble d’espèces qui selon les auteurs est assez représentatif des écosystèmes qu’on trouve dans beaucoup de fonds marins. En combinant les marqueurs biologiques et les analyses morphologiques, ces chercheurs ont trouvé une variation très importante de l’écosystème lorsqu’ils ont étudié les fonds marins après la catastrophe écologique. On est passé d’un milieu composé d’une diversité de métazoaires à un milieu dominé par les champignons. Plus précisément, la composition du système fungique a sensiblement varié, réduisant de beaucoup sa diversité pour faire apparaître le développement de quelques souches connues pour leur aptitude à digérer les hydrocarbures. Les analyses taxonomiques ont montré par ailleurs une transformation notable de la faune des nématodes qui globalement, a diminué tout en offrant une opportunité de développement pour les espèces nécrophages et prédatrices, capables notamment de se nourrir de résidus contenant des hydrocarbures et des champignons largement présents. Ces résultats illustrent parfaitement la mise en œuvre de la sélection naturelle traduite par des avantages adaptatifs pour les espèces ayant pu (ou su) profiter avantageusement du milieu modifié par la diffusion des hydrocarbures alors que d’autres espèces moins adaptées finissent par abandonner leur place que l’équilibre naturel leur avait assignée.

    A noter les résultats contrastés si l’on compare les écosystèmes dans les divers lieux étudiés et notamment les fonds entourant l’île des dauphins où les nématodes sont plus diversifiés, ainsi que les types fungiques. L’adaptation de l’écosystème s’avère complexe et contrastée. D’après les auteurs, la configuration géographique et l’intervention humaine ont influencé le cours des choses naturelles. En effet, certaines plages ont été plus soigneusement nettoyées et d’autres protégées par des barrières flottantes, ce qui n’est pas le cas pour d’autres zones de la baie. Au final, la conclusion penche vers une réduction de la diversité des métazoaires. Mais on ne peut prédire quel sera l’impact sur d’autres espèces ni pendant combien de temps l’écosystème adapté aux hydrocarbures persistera. On peut en effet s’attendre à ce que les hydrocarbures soient éliminés sans aucune garantie que la flore et la faune marine puissent revenir à l’état initial.

    Ces études offrent un intérêt double, indiquant en premier lieu quelles peuvent être les conséquences d’une pollution d’envergure sur un écosystème avec peut-être des conséquences écologiques et sanitaires sérieuses. La chaîne alimentaire est en effet perturbée alors les micro-organismes essentiels (protistes notamment) pour purifier les milieux aquatiques voient leur composition modifiée. Cela dit, la nature pourrait faire bien les choses comme on dit et finir par retrouver un équilibre après avoir digéré les hydrocarbures qui en fin de compte, sont des molécules organiques basiques, nettement moins toxiques que les métaux lourds qui eux, se concentrent dans la chaîne alimentaire. L’autre intérêt est scientifique. Ces travaux livrent une image détaillée et élargie de la transformation d’un écosystème suite à une grosse perturbation. A méditer la présence des nématodes prédateurs. Est-ce un hasard ou bien une conséquence naturelle que l’apparition d’espèces interprétables comme « offensives » voire « agressives » lorsque le milieu change ? Des espèces pouvant devenir agressives et même invasives, on en connaît quelques unes et notamment le criquet pèlerin dont on parle à peu près tous les dix ans, lorsqu’il dévaste des territoires grands comme la France. La nature dévoile une rapidité adaptative et on espère voir ces travaux se poursuivre les prochaines années afin de tirer quelques enseignements sur les capacités de récupération des milieux marins après une pollution de cette importance. Souhaitons également que d’autres zones puissent être explorées afin d’étendre le champ de connaissance sur ces phénomènes adaptatifs qui nous éclairent sur les mécanismes fondamentaux se produisant dans les écosystèmes.

     
     

    par Bernard Dugué (son site) samedi 9 juin 2012


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