• Les enfants plus souvent victimes d’abus sexuels

    « Le lobby homoparental s’appuie sur des études qui, dans leur quasi-totalité, ne sont que pseudo-scientifiques. L’intoxication est suffisamment bien faite pour que tout le monde soit convaincu que ces études prouvent que les enfants élevés par les parents homosexuels vont bien. Pourtant, il suffit de se donner la peine de vérifier la nature des travaux cités pour comprendre leurs faiblesses méthodologiques et leurs biais de recrutement des groupes étudiés [1]. »

    L’auteur de cette charge sans concessions ne saurait laisser nos responsables politiques indifférents au moment où ils s’apprêtent à ouvrir l’adoption, voire l’assistance médicale à la procréation, aux personnes homosexuelles. Maurice Berger est en effet professeur de psychopathologie de l’enfant, chef de service de psychiatrie de l’enfant au CHU de Saint-Étienne et membre de plusieurs commissions interministérielles concernant la protection de l’enfance.

    Pour le professeur Berger, « le lobby homoparental utilise une méthode simple, le bluff », tant il « est difficile d’imaginer moins d’objectivité » dans les publications existantes. « No difference ». Telle est la sempiternelle conclusion de l’ensemble des travaux comparant l’épanouissement psychique des enfants issus de couples homosexuels et hétérosexuels. Or, la quasi-totalité ne relève pas de méthodes scientifiques rigoureuses. Aspect clairement militant se fondant sur la parole des « parents » – la plupart du temps volontaires et non tirés au sort, recrutés par les lobbies homosexuels –, absence de groupe de comparaison, défaut d’appareillage entre le groupe étudié et le groupe témoin quand il existe, comparaison avec des enfants issus de couples hétérosexuels mais élevés dans des familles recomposées ou monoparentales, effectifs insuffisants… Bref, des travaux qui collectionnent des défauts méthodologiques si grossiers qu’ils auraient dû être recalés par n’importe quel comité de lecture digne de ce nom.

    Mais il n’y a pas que le caractère erroné des travaux brandis par les lobbies à verser dans le dossier à charge contre l’homoparentalité. Une étude parue au début de l’été remet radicalement en cause la ligne officielle qui prévaut jusqu’ici accréditant la thèse selon laquelle il n’y aurait aucune différence en terme de santé mentale entre les enfants élevés par des couples homosexuels et ceux qui le sont par des parents hétérosexuels [2].

    Les recherches du professeur Mark Regnerus de l’Université du Texas tordent le cou à ce discours convenu en s’appuyant sur l’examen de 3 000 enfants devenus adultes éduqués au sein de 8 structures familiales différentes à partir de 40 critères sociaux et émotionnels [3]. Les résultats les plus positifs concernent les adultes provenant de familles « traditionnelles » qui se disent plus heureux, sont en meilleure santé mentale et physique et consomment moins de drogues que les autres.

    À l’inverse, les enfants élevés par des lesbiennes sont les plus mal lotis avec une augmentation statistique inquiétante des dépressions dans leur groupe. Les adultes interrogés disent également avoir été plus souvent victimes d’abus sexuels (23 % contre 2 % chez les enfants issus de couples hétérosexuels mariés) et souffrent plus de précarité économique (69 % dépendent de prestations sociales pour 17 % de ceux élevés par leurs père et mère) [4].

    Pourquoi une telle divergence dans les résultats de ces études de psychologie comportementale ? L’explication tient à la qualité de la démarche de Regnerus qui jette indirectement une lumière crue sur les erreurs méthodologiques des précédentes études. Le professeur texan a pris soin d’effectuer son enquête sur une large cohorte d’adultes contrairement aux anciennes études portant sur des échantillons ridiculement faibles [5]. Par ailleurs, Regnerus s’appuie sur les réponses des enfants eux-mêmes devenus adultes et non sur celles données par les « parents ».

    Après analyse de l’ensemble des réponses, la conclusion du professeur Mark Regnerus est imparable : le modèle familial reposant sur l’ « union conjugale stable du père et de la mère biologique » – lequel ressemble de plus en plus à une « espèce menacée » (« like an endangered species ») ajoute-t-il avec un brin de malice –, demeure « l’environnement le plus sécurisé pour le développement de l’enfant » [6]. Toute autre combinaison, selon l’universitaire américain, porte préjudice à moyen et long terme à l’équilibre émotionnel de l’enfant, quelles que soient par ailleurs les qualités humaines et éducatives des homosexuels que personne ne conteste. S’engager dans cette voie reviendrait en effet à heurter de front le principe reconnu par la Convention internationale de l’ONU sur les droits de l’enfant selon lequel l’intérêt supérieur de celui-ci, partie la plus faible et sans défense, doit toujours passer avant toute autre considération.

    Cette publication – qui confirme le bien-fondé de la structure éthique et anthropologique de l’alliance conjugale entre un homme et une femme pour assurer le plein développement du petit d’homme – ne saurait être plus longtemps passée sous silence alors que le gouvernement s’obstine à vouloir ouvrir le mariage et l’adoption aux couples homosexuels. Quant aux autres travaux jusqu’ici mis en avant, le professeur Berger enfonce le clou :

    « La vraie audace de la part du gouvernement n’est pas de soutenir un tel projet de loi, non, ce serait de ne pas avoir peur d’aller vérifier ce qu’il en est réellement, de donner une place au savoir face à l’intimidation et aux études biaisées, et de décider dans un climat plus apaisé. Pourquoi le lobby homoparental ne demande-t-il pas que cette démarche soit entreprise, s’il n’y a rien à cacher ? »

    La tenue d’un débat digne de ce nom ne permettrait-elle pas de faire la lumière sur un projet de loi où l’improvisation le dispute à la précipitation ? Dans cette affaire, qui se préoccupe du bien des enfants ?

    Sur le même sujet, chez Kontre Kulture :

    Notes

    [1] Maurice Berger, « Homoparentalité : intimidation et études douteuses », Débats et opinions, Le Figaro, 3 octobre 2012.

    [2] Pierre-Olivier Arduin, « L’homoparentalité discréditée », La Nef, septembre 2012.

    [3] Mark Regnerus, « How different are the adult children of parents who have same-sex relationships ? Findings from the New Family Structures Study », Social Science Research 41 (2012), 752-770.

    [4] Wendy Wright et Lisa Correnti, « L’homoparentalité n’est pas l’égale de la parenté fondée sur le mariage hétérosexuel », www.c-fam.org, 15 juin 2012.

    [5] Xavier Lacroix, « Homoparentalité », Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille, la vie et les questions éthiques, Conseil pontifical pour la famille, Téqui, p. 595-609.

    [6] « The biologically-intact, stable nuclear family (biological mother and father and their marital stability) remains the most secure environment for child development » in Mark Regnerus, « Response to Paul Amato, David Eggebeen and Cynthia Osborne », Social Science Research 41 (2012) 786-787.


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  • note Webrunner : cela voudrait-il dire que le corium s'enfonce dans le sol et contamine les nappes phréatiques ?????????????

     
     
    17.11.2012, 11:05
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    терпуг рыба фукусима радиация 2012 август коллаж

     
    © Collage : La Voix de la Russie

    Le contenu de substances radioactives dans les poissons, pêchés dans une rivière près de la centrale nucléaire japonaise accidentée Fukushima-1 a dépassé le taux de plus de 100 fois la norme. Cela a été rapporté ce samedi par le ministère de l'Environnement du pays.

    Le porte-parole du ministère a également déclaré que la teneur en césium dans les poissons d'eau douce de la préfecture de Fukushima est beaucoup plus élevée que celle de la mer pêchés au large de ses côtes. En outre, des études ont montré que le taux de contamination radioactive des poissons marins se réduit activement.


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  • Publié par le 16 novembre 2012 dans Articles

    Alexandre Latsa :

    Article d’Alexandre Latsa publié dans La Voix de la Russie le 16/11/2012

    Alors que les élections américaines viennent d’avoir lieu et que le président Obama a finalement été plus confortablement réélu que les sondages ne pouvaient le laisser penser, il convient de se demander ce qui va maintenant se passer. Certes l’élection d’Obama était malgré tout prévisible surtout après les propos radicaux tenus par son concurrent républicain : Romney le va t-en guerre. Mais le président Obama a obtenu le score le plus bas des présidents démocrates depuis 1992. Pire il est le seul président de l’histoire américaine à obtenir moins de voix pour son second mandat que pour le premier.

    Bien sûr Obama n’a pas un bon bilan. Entre 2008 et 2012, à cause de la crise financière mondiale, l’Amérique a perdu 5 millions d’emploi. Dans son livre Obama face au pouvoir, le journaliste Guillaume Debré révèle quelques chiffres incroyables du mandat Obama. Au cours sa première année à la Maison-Blanche le président a dépensé trois mille cinq cents cinquante-deux milliards de dollars, soit 25.362 dollars par contribuable et 11.290 dollars par Américain. Une dépense record dans l’histoire américaine pour une unique année de mandat. En 4 ans, il a augmenté la dette américaine de près de 60 %, soit 4,8 milliards de dollars par jour, soit 3 millions de dollars par minute.

    En septembre 2008, la dette de l’État fédéral américain atteignait la somme de 10.025 milliards de dollars américain soit environ 72 % du produit intérieur brut. Fin 2011 elle représentait 86 % du PIB et le 1er novembre 2012, la dette atteignait 16.199 milliards de dollars et devrait atteindre les 100 % du PIB fin 2012. L’endettement du pays a atteint 1.717 milliards d’euros, soit 67 000 euros par personne ayant un emploi. La dette publique est aujourd’hui supérieure au PIB annuel de pays. Pire, d’après notre journaliste, l’endettement du pays devrait augmenter de plus de 250 % en dix ans et aggraver une dette qu’il faudra bien payer un jour, et qui repose sur épaules des jeunes Américains.

    Depuis l’élection du président Obama, une vingtaine d’états demandent officiellement de faire sécession et de quitter les États-Unis d’Amérique, parmi eux bien évidemment en majorité les états conservateurs et chrétiens de la Bible-belt (les anciens états sécessionnistes) qui ont, du reste, majoritairement voté pour Mitt Romney à cette élection. De la même façon que les zones rurales sont plus conservatrices que les zones urbaines, ces différences sont identiques au sein des états : les centres urbains et les zones industrialisées votent majoritairement démocrate, pendant que les zones rurales sont elles plus conservatrices. À cette scission sociologique se greffe une scission ethnique : si le taux de participation a été de plus de 58 % (soit le taux le plus élevé depuis 1968) Obama a bénéficié d’une participation active et militante de l’Amérique des minorités. En 2008, Obama avait bénéficié du vote de 43 % des Blancs, 95 % des Noirs, 67 % des hispaniques et 62 % des asiatiques. En 2012 ces scores sont respectivement de 37 % des Blancs, 90 % des Noirs, 69 % des hispaniques et 73 % des asiatiques. Au sein du vote des minorités donc, Obama remporte donc une éclatante et écrasante victoire.

    Une évolution d’autant plus inquiétante pour les républicains que la rapide évolution démographique fait que des 2020, les minorités deviendront majoritaires chez les moins de 20 ans. Sans surprises, Obama a récolté 60 % des moins des 18-29 ans et 60 % des Américains avec les revenus les plus modestes. Sans une forte involution du discours républicain, on imagine mal dès lors comment ceux-ci pourraient penser reprendre le pouvoir. Leur faudra t-il aussi jouer la carte d’un candidat issu d’une minorité afin de tenter de séduire un électorat en pleine mutation socioculturelle ? Ce faisant, ne risqueraient t-ils pas de se couper de leur frange droite et conservatrice et d’ainsi se condamner à ne plus jamais être élus ?

    Il convient de se poser la question de l’adéquation d’un tel système (voir ici et ) pour la France, alors même que ce modèle multiculturel (a l’américaine) semble commencer à toucher ses limites en Amérique. Les excellents scores de François Hollande aux présidentielles dans les quartiers à forte densité de Français d’origine immigrée récente (65,32 % en Seine-Saint-Denis, 72,07 % à Clichy-sous-Bois, 72,62 % à Garges-lès-Gonesse, 89,04 % au Val Fourré à Mantes-la-Jolie…) ou le fait que par exemple 93 % des musulmans français (en grande partie des Français d’origine étrangère récente) aient voté pour le candidat socialiste sont sans doute un très lourd avertissement pour nombre de politiciens français.

    Alexandre Latsa
    Source : La Voix de la Russie


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  • Plus de 100.000 Américains souhaitent que leur État quitte la Fédération américaine sur le site de la Maison-Blanche qui recueille les pétitions.

    Les signatures affluent depuis la réélection de Barack Obama. Des citoyens américains demandent dans des pétitions que leur État quitte la Fédération américaine. Le mouvement touche une vingtaine d'États, majoritairement duSud et favorables aux républicains. C'est le Texas qui mène la danse. Dans cet État où Mitt Romney a largement devancé Barack Obama à la dernière présidentielle, le seuil des 25.000 signataires, à partir duquel la Maison-Blanche s'était engagée à apporter une réponse publique, a été pulvérisé. 

    Le piège semble se refermer sur l'Administration Obama qui était fière de fournir un outil moderne au droit de pétition, sacré en Amérique. Le nom du site lancé par la Maison-Blanche où sont recueillies les pétitions s'appelle We the People (Nous, peuple des États-Unis), en référence aux premiers mots du préambule de la Constitution des États-Unis. "Nous avons créé ce site parce que nous voulons vous entendre", se vantait alors la Maison-Blanche, en promettant l'étude des propositions par ses experts et des réponses circonstanciées.


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  • Entre la réduction des budgets militaires, et le retour en masse d'équipements rapatriés d'Afghanistan, l'Europe peaufine une plate-forme en ligne afin d'écouler ce matériel.

    Confrontés à la nécessité de réduire leurs dépenses militaires, les pays d'Europe de l'Ouest seront bientôt en mesure de vendre ou échanger leurs surplus militaires sur internet via une plateforme qui pourrait s'approcher de celle d'eBay. Le site internet eQuip offrira une vitrine pour du matériel ou des équipements militaires d'occasion, utilisés par exemple en Afghanistan, a déclaré un responsable qui s'exprimait sous le sceau de l'anonymat.

    "Nous nous attendons à ce qu'il y ait des équipements en surplus rapatriés (d'Afghanistan) et qui pourrront être proposés via eQuip", a-t-il dit. Selon des estimations, jusqu'à 200.000 véhicules et conteneurs d'équipement militaire vont revenir en Europe au cours des prochaines années. Le responsable a déclaré que la plateforme devrait être opérationnelle dans les mois à venir. 

    Les gouvernement européens ont déjà été contraints de céder du matériel militaire en réponse à la diminution des budgets de défense. En 2011, la Grande-Bretagne a ainsi vendu à l'armée américaine 72 avions Harrier qui utilise leurs composants en tant que pièces détachées. La Roumanie s'apprêterait quant à elle à acquérir des F-16 portugais de seconde main.


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  • Les forces de l'ordre ne sont pas épargnées par les politiques d'austérité. Fragilisés par la baisse de leurs revenus et mécontents de leurs conditions de travail, ils sont de plus en plus nombreux à quitter le pays.
    Portugal, Lisbonne: la police portugaise manifeste contre la réduction du budget de l'Etat et la politique d'austérité du gouvernement, le 12 novembre 2012.
Portugal, Lisbonne: la police portugaise manifeste contre la réduction du budget de l'Etat et la politique d'austérité du gouvernement, le 12 novembre 2012. AFP

    Il y a toujours plus de policiers et de gendarmes qui abandonnent le pays, à cause de la crise économique et des baisses des salaires, des primes et des acquis sociaux. Nombre d'entre eux se plaignent de la "mauvaise ambiance" et du "manque de conditions" au sein des forces de l'ordre.

    Selon les données officielles de la PSP [la police portugaise], le nombre d'agents qui demandent à quitter la police n'a cessé d'augmenter ces trois dernières années : dix en 2010, 27 en 2011 et 32 à fin septembre. Dans la GNR [la gendarmerie portugaise] le scénario est le même. Pour cette année, au 24 septembre, 24 gendarmes avaient demandé des congés sans solde - limités à trois ans -, alors qu'en 2011, ils avaient été 17. En 2010, ils étaient seulement sept.

    Les histoires d'émigration n'ont pas toutes une fin heureuse. Filipe*, 37 ans, travaille aujourd'hui comme chauffeur pour la Poste britannique. Depuis qu'il a quitté le Portugal, il y a moins d'un an, il a perdu dix kilos. À l'instar de la majorité de ses collègues qui quittent le pays, Filipe n'a pas voulu abandonner définitivement la GNR et a demandé un congé sans solde laissant derrière lui sa femme et ses deux filles. Lui qui escorta un jour le président de la République, a quitté le pays en larmes. Ses revenus ne suffisaient plus à couvrir ses dépenses. En 2007, il avait acheté une maison et s'était endetté à hauteur de 200 000 euros. Tous les mois, entre le crédit, les voitures, l'école des enfants et la nourriture, il dépensait 1 600 euros. Mais il ne gagnait que 1 200 euros net, primes incluses. Souvent, il travaillait quinze heures de suite et parcourait le pays de long en large. "Je faisais une gymnastique incroyable pour recevoir 20 ou 30 euros de plus à la fin du mois, ce n'était pas une vie. On travaille trop dans la GNR et c'est pour cela qu'il y a parfois des accidents. Les charges horaires sont absurdes", affirme-t-il.

    Filipe réussit à envoyer 800 euros par mois à sa famille au Portugal

    En seulement deux ans, la vie de famille de Filipe a changé radicalement. "D'un seul coup, je n'ai plus eu de primes, plus d'allocations familiales ; j'ai payé plus d'impôt sur le revenu ; la crèche a augmenté et ils ont commencé à réduire l'aide médicale [versée par la GNR] alors que mes filles ont des problèmes de santé", se souvient l'ancien militaire. Mais le plus difficile était encore à venir. Sans ami et sans travail à Londres malgré des promesses, il a du louer une chambre exigüe dans la maison de l'oncle d'un ami. Quand Filipe a enfin trouvé un emploi - distribuer du lait et du pain -, il faisait le trajet jusqu'à son domicile à pied parce que les transports étaient trop chers. "Je faisais des dizaines de kilomètres à pied." Récemment, il a donc trouvé un travail à la Poste. Il gagne 600 euros par semaine et parvient à en envoyer 800 au Portugal chaque mois. "J'essaie de trouver mieux. Mais je me demande tous les jours si cela vaut le coup de rester ici".

    David* lui aussi ne sait pas si cela en vaut la peine. Ce gendarme âgé de 32 ans va émigrer en janvier en Allemagne. Pour pouvoir partir, il a du prétexter des problèmes psychiatriques et a même invoqué une tentative de suicide. "Je suis très déçu par l'institution", souligne-t-il. Les heures de travail excessives constitue le principal motif d'usure. David travaille 27 jours et gagne moins de mille euros [le salaire moyen au Portugal est de 800 euros et le SMIC est de 485 euros]. Et puis, il y a les baisses de revenu. "Si je compare 2011 avec cette année, j'ai déjà perdu 2 000 euros", dit-il. Début janvier, David sera en Allemagne où l'attend un emploi dans un restaurant italien payé 1 200 euros nets. "Ce n'est pas énorme, mais c'est déjà ça pour un début à l'étranger". David a un garçon de six ans, il tente de trouver une maison en Allemagne et, si tout se passe bien, il espère ne pas revenir au Portugal.

    La sécurité de la population menacée par la baisse des effectifs

    Ces derniers mois, des dizaines de policiers et de gendarmes ayant pour projet d'émigrer ont contacté leurs syndicats respectifs. La majorité veut connaître la marche à suivre avant de quitter le pays. "On ne conseille jamais la rupture définitive avec l'institution, car cela peut mal se passer à l'étranger", souligne Armando Ferreira, le président du Syndicat national de la police. Il y en a aussi qui se renseignent sur les emplois dans le domaine de la sécurité à l'étranger: "ils veulent savoir comment ils peuvent entrer en contact avec des entreprises de sécurité privée", précise Paulo Rodrigues, le président de l'Association syndicale des professionnels de la police. Il estime que l'exil de plus en plus important de policiers est dû à la crise. "Ces dernières années, outre les revenus, l'impact a surtout été ressenti par la perte des aides médicales et l'augmentation de l'âge de la préretraite", affirme-t-il.

    De son côté, Peixoto Rodrigues, du Syndicat unifié de la police (SUP), estime que l'émigration, en plus des postes supprimés ces dernières années, peut mettre en cause "l'opérationnalité de la police et, par conséquent, la sécurité de la population".


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  • boulevard-voltaire-francois-hollande-pologne

    Le président de la République est à Varsovie. Il était temps. L’homme qui nous gouverne dépérissait, atteint d’une paralysante langueur proche de la mélancolie. Il n’en pouvait plus des « cocorico » de Montebourg, des « couac » d’Ayrault, des « cui-cui » des écologistes et des « couic » des communistes. Sa cour s’était transformée en basse-cour. En un mot, le roi se mourait. Mais le roi ne voulait pas mourir.

    Non pas qu’il tînt à la vie, un bien très éphémère à ses yeux. Il pensait à nous, ses humbles sujets : un être vous manque et tout est dépeuplé. C’est ainsi (Alice le fit avant lui) qu’il passa de l’autre côté du miroir. Là-bas se cachait un curieux pays dont le père Ubu avait très justement décrété qu’il n’était nulle part. La Pologne. Et tel le Huron à la cour de Louis XIV, il en fut ébahi, stupéfait et sidéré.

    Les Polonais travaillaient : beaucoup plus que 35 heures.

    Les Polonais pauvres, assez nombreux, aspiraient à devenir riches. Ils n’exigeaient pas, contrairement aux coutumes en vigueur dans le royaume civilisé de Hollande Ier, que les riches deviennent pauvres. Les Polonais se plaignaient naturellement de l’État mais n’attendaient pas de lui qu’il fasse leur bonheur à leur place. Les chômeurs polonais, plutôt que de se geler dans la queue devant leur Pôle-emploi à eux, traversaient les frontières pour aller chercher du boulot.

    « Comment peut-on être Polonais ? » demanda à ses conseillers, aussi dépaysés que lui, Hollande Ier qui avait lu Montesquieu. « Comment peut-on être Français ? » s’interrogèrent les Polonais, mais à voix basse de crainte de froisser un si important souverain étranger.

    Quant à ce dernier, pour dissiper le trouble qui l’avait envahi et se remettre du choc polonais, il commença derechef à préparer son voyage en Algérie. Et l’Algérie, ce n’est pas la Pologne étrange et bizarre. Nous partageons tant de choses avec ce pays. La langue, de plus en plus parlée chez nous. La religion, de plus en plus pratiquée dans nos contrées. La population, dont une partie importante fait de ses corps un pont sur la Méditerranée. L’Algérie, c’est la France. Hollande Ier sera là-bas chez lui.

    Pour revenir aux choses sérieuses, la France a une dette, une vraie, à l’égard de la Pologne. Elle l’a trahie, abandonnée par deux fois. En 1939, quand elle resta l’arme au pied tandis que les avions nazis bombardaient Varsovie. En 1945, quand elle (pas seule, il est vrai) laissa l’Armée rouge décider du sort de ce pays abîmé par l’Histoire. Ça vaut bien une repentance, non ?

    Pour se faire pardonner, notre bon roi doit ramener des bords de la Vistule des dizaines de milliers de plombiers polonais, de carreleurs, de peintres en bâtiments, d’ouvriers agricoles. Il paraît qu’ils travaillent au noir, se bourrent un peu la gueule et ont la détestable habitude d’aller à l’église.

    C’est comme ça qu’on les aime. Qu’ils soient les bienvenus !

    Benoît Rayski, le 17 novembre 2012

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  • boulevard-voltaire-usa-desintegration

    Alors que de nombreux textes dictatoriaux – et, certains l’oublient, applicables sans limite de durée (à la différence de l’article 16 de la Constitution de la Ve République) – sont prêts à fondre sur la tête des Américains (cf. De la dictature en Amérique), une nouvelle affaire se prépare aux États-Unis. En effet, au lendemain de la victoire électorale de Barack Obama, qui a vu près de la moitié du corps électoral s’abstenir, on observe une floraison de pétitions de plus de 30 États fédérés demandant à faire sécession des États-Unis.

    Selon les termes juridiques américains, chaque pétition de chaque État fédéré doit obtenir au moins 25 000 voix en l’espace de 30 jours pour obliger l’administration Obama à répondre. C’est déjà chose acquise pour le Texas qui a largement dépassé les chiffres requis. Une telle tendance est révélatrice des mouvements profonds lézardant la société américaine (crise économique et financière, conflits raciaux avec une hispanisation galopante du pays, etc.). Force est de reconnaître que les scores atteints par ces pétitions n’atteignent pas des chiffres mirobolants. Cependant, le fait de pouvoir consulter sur le site de la Maison Blanche la liste des États fédérés souhaitant faire sécession sous la bannière « We the people » n’est pas anodin 1. Pour le moment, nous sommes dans l’ordre du symbolique. Mais quel symbole !

    Les signataires de ces pétitions sont variés : du citoyen lambda aux représentants des administrations des États fédérés. Déjà, en 2009, le gouverneur de l’État du Texas, Rick Perry, menaçait de faire sécession et affichait ses idées dans un livre intitulé « Fed up ! Our fight to save America from Washington » (« Ras le bol ! Notre lutte pour sauver l’Amérique de Washington »). Le Texas est à la pointe de ce mouvement et a déjà dépassé les 25 000 voix. Proclamant que la situation économique sous l’égide de Washington est désastreuse, la pétition de cet État du Sud précise que diverses mesures comme le NDAA (textes niant les droits des États fédérés et du citoyen) et le TSA (Transportation Security Administration, texte relatif à la sécurité dans le trafic aérien) violent les droits des Américains 2.

    Cette situation est le reflet d’un mal profond. Les mésaventures liées à l’appareil militaire américain (de l’affaire Petraeus à la mort de l’ambassadeur américain à Benghazi) entraînent une valse de démissions parmi les généraux. La « falaise fiscale » va obliger l’État américain à des économies drastiques sous peine de subir une coupe brutale et automatique d’environ 1 000 milliards de dollars au début de l’année 2013. Tout cela s’apparente à une situation digne du Bas-Empire romain. Après tout, comme l’affirmait l’historien Jean-Baptiste Duroselle : « Tout Empire périra. »

    Pierre Hillard, le 17 novembre 2012

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  • JERUSALEM (Reuters) - Le gouvernement israélien a autorisé l'armée à rappeler jusqu'à 75.000 réservistes pour la campagne de la bande de Gaza, a-t-on appris de sources politiques.

    Le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu s'est entretenu pendant quatre heures avec ses principaux ministres à Tel Aviv et en a contacté d'autres par téléphone pour évoquer le projet.

    L'aval de l'exécutif ne signifie pas que 75.000 réservistes seront effectivement remobilisés, mais autorise Tsahal à faire appel à eux si nécessaire.

    Jeffrey Heller, Jean-Philippe Lefief pour le service français


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